Violences : celle des nantis et celle des exclus

Violences : celle des nantis et celle des exclus

Chacun d’entre nous est plus ou moins violent, du fait de ses chromosomes ou de l’éducation qu’il a reçue. À partir du moment où il s’unit à d’autres violents, pour imposer par la violence sa vision du monde, il ne respecte plus la démocratie.

Il faut cependant distinguer la violence des nantis et celle des exclus.

Certains nantis ont recours à la violence, pour conserver leurs avantages acquis.
Ceux qui ont la chance de faire des études universitaires, mais qui refusent l’introduction de la concurrence entre les universités, se regroupent et utilisent la violence pour imposer leur vision du monde. Ils empêchent les autres étudiants de travailler, ils occupent les Facultés. Ils défilent dans les rues, ils empêchent les trains de circuler. Ils castagnent au besoin les CRS qui s’opposent à eux.

De leur côté, les salariés de la SNCF ont un emploi assuré à vie, et partent à la retraite bien plus tôt que les autres. Certains d’entre eux refusent la mise en concurrence de la SNCF, car la concurrence obligerait leur entreprise à fournir un travail de meilleure qualité à un moindre coût. Le Fret SNCF devra devenir compétitif ou disparaître.
Ils se mettent donc en grève, empêchant les autres Français d’aller travailler. Leur fameux « droit de grève » est déjà une violence insupportable. (Signalons que depuis des années, les privilégiés d’EDF n’osent plus couper le courant qui alimente nos frigidaires et nos télévisions…)

Mais comme cette violence ne suffit pas à certains d’entre eux, ils décident une belle nuit de saboter l’outil de travail. Une opération de sabotages multiples est ainsi réalisée dans la nuit du 21 novembre dans toute la France, touchant essentiellement les lignes de TGV, aux bons endroits. De tels sabotages exposent toujours à des accidents gravissimes.

Pour les exclus, la situation est différente. La France est en effet responsable de leur exclusion.

– La France a d’abord construit dans les années soixante les grands ensembles, inspirés du « génial » Le Corbusier. En 1968, des études américaines prouvent que dans un immeuble d’habitation, la délinquance double à chaque étage supplémentaire à partir du quatrième étage. Malgré cela, les responsables français bien informés ont volontairement continué à élever pendant encore dix ans des tours ou des barres, génératrices de délinquance. On les fait enfin sauter. Il aurait mieux valu ne pas les construire.

– La France a ensuite créé le Smic en 1970. Et les hommes politiques, pour faire du « social » ont fait augmenter trop rapidement le Smic. Aujourd’hui, de très nombreux « jeunes » payés au Smic ne trouvent pas d’emploi : ils coûteraient plus cher à leur employeur qu’ils ne lui rapporteraient.

– À partir de 1969, pour lutter contre l’inflation, la France a abandonné le contrôle des prix et a adopté le contrôle de la masse monétaire. Elle l’a fait tout en continuant d’imposer aux entreprises une forte inflation par les coûts. De ce fait, la Banque centrale est obligée de réduire les crédits aux particuliers et aux entreprises. L’économie stagne et le chômage apparaît.

– En 1999, la France a adopté l’euro. Or, tandis que tous les pays européens réduisent les charges qu’ils font peser sur leurs entreprises, la France les augmente régulièrement. Les entreprises françaises ne sont plus compétitives. Nous avançons rapidement vers une « crise monétaire » car il faudrait dévaluer d’urgence, mais on ne peut plus dévaluer, avec une monnaie unique…

Or, dans une crise monétaire, quand le chômage dépasse 20 %, des troubles sociaux de plus en plus graves apparaissent. Dans les grands ensembles des banlieues, concentrant dans leurs tours des populations françaises d’origine africaine, le taux de chômage atteint parfois 40 %.

Des minorités violentes organisent alors la vie des exclus, leur offrant au besoin des emplois dans le trafic, et désignent à juste titre la France comme le responsable de tous leurs malheurs. Pour ces « jeunes » que la France a exclus, incendier un commissariat, une école ou tirer à balle sur les CRS devient un acte de « résistance » courageux…
Monsieur Nicolas Sarkozy, le temps presse.

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Comments (16)

  • Von boborstein Répondre

    A propos des cheminots :il faut savoir que s’ils partent à la retraite plus tôt ,c’est qu’on les vire  à 55ans,

    ceux qui font les 37,5années sont entrés à17,5ans .,donc rares sont ceux qui touchent leur taux plein.

    Ceux qui sont entrés a 25 ans ne peuvent faire que 30ans ,ils n’ont pas LES 75 pour cent du salaire ,

     mais 60 pour cent . Avec les 40ans celà revient  à diminuer les pensions, tout simplement  . Ce qu’il

    Faudrait  donc faire: c’est  assurer les cheminots qu’il pourront faire ces 40ans ou même plus ,un seul

    remède :il faut mettre l’âge de la retraite à 65ans pour tout le monde ! A voir encore pour les métiers très

    pénibles . Un peu de réflexion et moins de parti pris seraient les bienvenus !

    8 décembre 2007 à 19 h 22 min
  • Anonyme Répondre

    SAS :  nous devons construire cette société ou du moins la repenser en tennant compte de la classe intermédiaire massive…..celle qui bosse, qui respecte les lois, qui ne baise pas les gosse ,qui ne se came pas……la vertueuse ; la besogneuse…..celle issue de des capétiens et accouchée par l’eglise chretienne et la foi catholique."

    Tiens, mais c’est la société Americaine que tu décris la, tu sais, basée sur une tres forte classe moyenne productrice et heureuse, ce que tu appelles "classe intermediaire".
    Je savais, avant toi, que tu
    étais Américanophile.

    Allez, répete avec moi : " Vive le président Bush, vivent Cheyney, Condi… Bolton."
    Oui, John Bolton, c’est un des plus malins.

    Best,

    Mancney

    7 décembre 2007 à 16 h 36 min
  • Rosanov Répondre

    Suivez bien le raisonnement de Bernard Trémeau. 

    Primo faites l’amalgame entre le chauffeur de TGV ou les hauts fonctionnaires d’un coté, le guichetier de la Poste à l’opposé.  Oubliez bien sûr de citer les Sénateurs ou les inspecteurs de finances, leurs récents bonus indiciaires exhorbitants.

    Secundo demandez que l’on juge en cours d’assise ceux qui demandent le maintien de leur régime de retraite, ainsi que ceux qui sont au SMIC d’ailleurs.  Ces salopards méritent la corde, en tout cas ils méritent qu’on soit bien plus sévère qu’avec ceux qui passent leur vie à nous chier sur les murs, à insulter notre pays et nos ancètres, à jeter une machine à laver sur des pompiers du haut d’un immeuble, à bruler des biblothèques et des écoles. Ces derniers sont totalement excusables.  Après tout ils méritent que l’on comprenne leur désespoir, et que c’est bien nous les responsables de leur malheur.

    Après avoir été au summum de la bétise, Trémeau représente le politiquement correct de la lâcheté.

     

    7 décembre 2007 à 14 h 53 min
  • sas Répondre

    gerard je t’adoube et vote pour toi…..j’accepterais volontier à mes côté pour la prochaines guerre 2 generaux de légions de votre trempe…..instruit de notre histoire et du reste ,cérébrés,clairevoyants ,courageux et surtout perspicace(celui qui par sa sagacité n’attend pas d’être au milieux du bourbier pour déclarer que c’est de la merde…..soit nos 40 dernières années de gouvernance) que vous etes gégé et jean claude….pour porter les larmes et le sang chez les méchants en nombre croissants……et les ramener au niveau qu’ils n’auraient jamais du quitter…

    Que vous ne prédidiez aux cours du soir pour enarques hommosexueles et ignorants de toutes choses et de notre histoire…..que vous ne soyez médiatisés pour porter loin et haut vos opinions avérés et lumineux sur tant de sujet……assurément ce serait un changement,une nouvelle voix non de garage…….et loin des stéréotype de gauche ,de la fausse droite et du pseudojocker pantin des frères de l’extrême droite, bref du véritable oxygène…

    Il me plait à vous lire , ce qui m’empêche de désespérer……et qui laisse entrevoir une reconquistat possible en france avec des gaulois…..de souche ou pas…..mais emprunt de nos 2000 ans d’histoire et nos 4 siècles de finition…..

    sas adepte de l ordre naturel des choses, de la contre revolution,du choix des chefs naturels librement admis par compétences et qualités.

     

    7 décembre 2007 à 13 h 00 min
  • dbp Répondre

    cher SAS
    un peu de détente : vous faites :dailymotion  bigard le racisme
    puis  daily motion didier bourdon on peu plus rien dire

    7 décembre 2007 à 11 h 00 min
  • Gérard Pierre Répondre
        « Pour les exclus, la situation est différente. La France est en effet responsable de leur exclusion. » ………… NON, NON, et NON ! …… cela suffit ce genre d’argument définitivement insupportable et inacceptable.
     
       Tout d’abord, monsieur Bernard Trémeau, qu’appelez vous abusivement des exclus ? …… des personnes que nous n’avons jamais convié à séjourner en France, qui s’y sont imposées par des moyens pas toujours très légaux et qui, exploitant ensuite le laxisme politique et juridique de notre pays, poussent le culot jusqu’à vouloir culpabiliser ceux chez lesquels ils se sont cavalièrement invités ?…… je n’ai pas ouï dire que les prétendus exclus avaient été « raflés » dans leurs douars ou dans leurs villages d’origine pour être déportés contre leur gré dans d’immondes barres de béton françaises spécialement conçues et aménagées pour eux dans nos banlieues, ………… et au demeurant à quelles fins ? …………… je n’ai pas ouï dire que les parties communes de leurs immeubles, leurs boîtes à lettres ou leurs ascenseurs avaient été tagués et dégradées par des « pogroms » de bourgeois gaulois et avinés partis en bandes de leur centre ville pour « se faire de l’exclu ». Exclus de quoi ? … et par qui s’il vous plait ?
     
       NON INCLU NE SIGNIFIE PAS EXCLU PAR SIMPLE BINARITE !
     
       Il est grandement temps de rompre courageusement avec ces discours aux remugles de marxisme rampant. La France n’est responsable que du laxisme et de la veulerie de ceux qui prétendirent présider à ses destinées. Elle aurait du les traduire depuis longtemps devant une Haute Cour de Justice et les condamner à la hauteur des peines méritées.
     
       A la prochaine épuration, cela risque d’être le festival du who’s who !
     
    6 décembre 2007 à 17 h 41 min
  • sas Répondre

    En principes sociétaux ,il en est comme en mathémathique…….pour tennir compte du chiffre moyenné et madian , celui qui compte et qui est representatif…..on ne tiend jamais compte des maxima et des minima……la société des exclus et des nantis : on s’en branle

    nous devons construire cette société ou du moins la repenser en tennant compte de la classe intermédiaire massive…..celle qui bosse, qui respecte les lois, qui ne baise pas les gosse ,qui ne se came pas……la vertueuse ; la besogneuse…..celle issue de des capétiens et accouchée par l’eglise chretienne et la foi catholique.

    le reste ….foutaises, niaiseries et bilevisés…

    sas

    nb) maintenant le marsupilami de neuilly fait de l’export…..il en est aux incantations libératoire auprès des farc……c’est à manuel qu’il cause….pour la soeur DOUBLE NATIONNALITE bettencour……si il gère le problème comme avec les racailles de villier le bel…ou avec la même rigueur que ses cadors …….gageons qu’ingrid va mal finir…..

     

    6 décembre 2007 à 12 h 12 min
  • Guillermo Répondre

    Tout à fait de l’avis des commentateurs ci-dessus.  Comme Florin je ne lis pas Trémeau que j’ai classé dès le départ dans les "déchets" des 4V. 

    Cette fois j’ai fait exception comme il y avait peu de commentaires à lire. Vraiment j’avais pas encore soupçonné qu’il en était à ce point de gravité.

     

    5 décembre 2007 à 20 h 12 min
  • Anonyme Répondre

    Bernard Tremeau : " Chacun d’entre nous est plus ou moins violent (…). À partir du moment où il s’unit à d’autres violents, pour imposer par la violence sa vision du monde, il ne respecte plus la démocratie."

    Yep, tandis que si il impose " sa vision du monde" en faisant des bébés , il a gagné.
    Les naissances sont bien plus dangereuses que les armes.

    Best,

    Mancney

    5 décembre 2007 à 15 h 42 min
  • gaius Répondre

    Bienvenue dans le pays des maffieux et des castes , vive le socialo-capitalisme installé par les sbires du NOUVEL ORDRE MONDIAL,  Léo pour l’eau google : fluor poison

    5 décembre 2007 à 14 h 20 min
  • sas Répondre

    Theorie niaise et fumeuse…….vennant moi même des barres d hlm…..j’ai été elevé avec black, beurre et autre allogènes avant l heure…..nos immeubles n’etaient déjà pas des palaces , mais ce n’etaient certainement des parc à cochons……nous n’avions pas de monnaie, mais on bossait dans la dignité (pas de tournante ou traffics)combien de mes amis des banlieux sont aujourd hui cadres,haut fonctionnaires voir chef d’entreprises…..sans jamais etre honnoré de leur promotion à la force d’etude et de sueur…..

    notre société pervertie à souhaite ensence la médiocrité et la facilité…vive les frère et les protocoles…

    ……c’est donc assurément une question de culture et d’instruction….faire vennir par bateau des cargaisons de gaziers vivant à m^me le sol dans leurs pays d’origine voir de bidonvilles sordides et installez les dans des appartements sans le" bond culturel" et ce qui va avec…. et ils continueront à vivre comme au bled ou la hutte.

    Le plafond de verre n’est pas là qu’on se le dise……et attendez que les nouveaux français s’en apercoivent…..que la veritable dyscrimination ne se trouve pas là où elle est prétendue….et vous verrez que les violences redoubleront …..et ce sera pour le coup légitime

    sas

    5 décembre 2007 à 12 h 17 min
  • R. Ed. Répondre

    Devenus fous ? Oui, y compris ceux du fisc dans l’inquisition, mais ceux-là, c’est déjà depuis très longtemps.

    5 décembre 2007 à 11 h 00 min
  • Anonyme Répondre

    Bobjour

    Pendant que les " jeunes " prennent les fonctionnaires de police pour cibles , les fonctionnaires de police font  gréve . Un comble .

    5 décembre 2007 à 10 h 28 min
  • FdG Répondre

    "Je me demande si on n’a pas mis quelque chose dans l’eau du robinet…"

    Ou dans le pinard ? 

    5 décembre 2007 à 9 h 43 min
  • Léo Répondre

    J’avais pris l’habitude de ne jamais lire quoi que ce soit écrit par Bernard, mais là j’ai oublié et j’ai lu. C’est tristement bête, surtout le dernier paragraphe. S’il ne défend pas les grèves (tant mieux), il vit encore avec cette idée du "c’est pas ma faute" (les voyous, "il faut les comprendre"). Et le résultat d’une pareille sotise, c’est des policiers qui se laissent tirer dessus sans réagir (!!!) – ils devraient réfléchir un peu et comprendre que si on veut être martyr, on se fait missionnaire, pas policier. Alors qu’aux États-Unis les policiers vous tirent dessus pour un oui ou pour un non, en France les policiers écartent les bras en disant : "je suis dans la mire, là ? Tu peux tirer ?". Bref, il semble qu’absolument tous les fonctionnaires en France soient devenus fous. Je me demande si on n’a pas mis quelque chose dans l’eau du robinet, pour les rendre les Français idiots… 

    5 décembre 2007 à 5 h 35 min
  • Florin Répondre

    Donc, les smicards coûtent plus qu’ils ne rapportent à leur patron !!! Belle analyse en effet. Qui mérite d’être démontée à coup de chiffres.

    Avez-vous regardé attentivement la facture du plombier, par exemple ? Pas rare qu’elle avoisine les 300 € pour 2-3 heures de travail, déplacement compris (et sachant que bien souvent il s’agit d’un professionnel de proximité). Sur les 300, l’ouvrier encaisse 25 (BRUTS !!!). Avec les charges patronales, on arrive à un coût  de  37 (et encore, sans les réductions dites "bas salaires", "35h", "Fillon" etc). Mettons encore 50 euros pour  la paie de la secrétaire, du téléphone, de la voiture utilitaire, des ‘consommables’ de toute sorte).

    A tout casser, le coût global et total avoisine les 100 euros, sur les 300 facturés. Ne me dites pas que ce serait impossible/utopique/dangereux pour l’entreprise de jeter quelques miettes de plus au smicard !!!

    Mais à ce stade, il convient de comprendre une chose : il y a deux manières de défendre le smicard :

    la première, déjà en application dans de nombreux pays, y compris les USA : légiférer sur le salaire minimum.

    la deuxième, aider ceux qui ont une vraie qualification à monter leur entreprise. On y serait tous gagnants, contribuables et consommateurs.

    Le seul moyen d’échapper aux griffes du MEDEF … c’est d’en faire partie !!!

    Au lieu de quoi, la gauche (mais aussi la droite !) ont plongé les pauvres dans l’assistanat et leur ont ôté tout espoir d’une vie meilleure.

    5 décembre 2007 à 0 h 50 min

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