Vive le capitalisme!

Vive le capitalisme!

Depuis Karl Marx qui l’a dénoncé, le capitalisme est encore considéré par beaucoup comme la cause des difficultés, sinon de la misère, du peuple.
Marx avait même prédit la paupérisation inéluctable de la masse comme un processus induit par le capitalisme industriel, en particulier pour les ouvriers.

Évidemment, toute l’évolution des sociétés occidentales prou­ve abondamment qu’il avait tort. Pourtant, tout ce qui compte d’esprit «progressiste» donc appartenant à la gauche qui, comme chacun sait, est la seule à se pencher sur le sort des populations, continue à fustiger le capitalisme, beaucoup exigeant, non pas seulement de le discipliner, mais de le supprimer.

Et on passerait ainsi de « ’ombre à la lumière». D’autres ont essayé. Ils ont tous échoué.

Les désastres sociaux et économiques, engendrés par le communisme, dans tous les pays sans exception qui l’ont appliqué depuis un siècle, complétés par la tyrannie, n’ont pas suffi à leur ouvrir les yeux.

Si, en France, on n’avait pas cessé depuis longtemps d’apprendre sérieusement l’histoire (même récente) aux jeunes Français, il ne serait pas possible de voir resurgir si vite les mêmes lubies. Sortons du capitalisme!

Et après? Quelle alternative? Il n’y a pas de bien-être matériel possible sans une bonne dose de capitalisme.

Un exemple éclatant, qui devrait enfin ouvrir les yeux, est la réussite économique de la Chine, rendue seulement possible depuis que le parti communiste est devenu «capitaliste-communiste».

Depuis quelques années, le discours que l’on entend chez nous s’est musclé; le vocabulaire est emphatique.

On parle d’ultra-capitalisme, ou d’ultra-libéralisme, qu’on ne sépare d’ailleurs plus guère d’un supposé complotisme mondial, dans lequel «la finance» jouerait le rôle phare.

C’est là d’où vient tout le mal. Et ces vues simplistes ne sont pas seulement le fait de la gauche et de l’extrême gauche; on les trouve aussi chez Mme Le Pen. Quel dommage qu’elle n’ait pas laissé sa place à sa nièce beaucoup plus clairvoyante à mon avis! Je pense au contraire que c’est le capitalisme qui fait vivre le monde, même là où on ne fait guère que survivre.

Évidemment il est basé sur la recherche du profit, si méprisé quand il concerne les autres. Mais n’est-ce pas ainsi que les sociétés ont toujours progressé; matériellement en tout cas? Et même culturellement, car j’ai la faiblesse de penser que la culture est un souci de ventre plein.

Il y a une certaine autorégulation du système.

Le profit recherché par certains entraîne une amélioration du sort de tous, pas dans les mêmes proportions bien sûr et avec un peu de temps; cela a toujours été vrai, même avant qu’on parle de capitalisme.

Le capitalisme ne peut prospérer que s’il a des clients, donc des gens suffisamment prospères pour acheter. Son intérêt n’est pas d’appauvrir les populations.

Ceux qui opposent socialisme et capitalisme se trompent. On ne peut faire du social que s’il y a un gâteau à partager; et ce gâteau, le socialisme est incapable de le créer. On ne peut faire du socialisme de la distribution que si on fait du capitalisme de la production.

Bien sûr, les vertus de ce mécanisme fondamental peuvent être perverties. Les États ne doivent pas tout laisser faire, n’importe comment, en pensant que la machine se régule parfaitement toute seule.

Il est nécessaire souvent de contraindre à une meilleure répartition des richesses créées.

Un pur-sang aussi doit être contrôlé, freiné si nécessaire. Mais il y a deux choses à ne pas faire : le faire courir avec trop de lest dans les fontes (les impôts et taxes), ou pire, lui casser les jambes (règles et charges sociales paralysantes, contre-productives pour les travailleurs eux-mêmes).

Faire admettre à la masse des Français que le capitalisme est la moins mauvaise des solutions est difficile. Surtout quand on agite sous leur nez un chiffon rouge, qu’on annihile tout effort de réflexion par l’étalage indécent des salaires et avantages divers exorbitants de hauts dirigeants (du privé, mais aussi du public).

L’impact de l’évocation de tels avantages sur une masse de travailleurs français dont les fins de mois ne sont pas assurées est désastreux.

Ils ne voient plus que ça et en concluent que le système qui permet ça est pervers et qu’il faut l’abolir.

Or ce n’est pas l’outil qui est mauvais, mais certains ouvriers.

Le capitalisme doit être surveillé, encadré, discipliné, mais il a un dynamisme propre qu’il faut sauvegarder absolument.

Écoutons La Fontaine: ne tuons pas la poule aux œufs d’or!

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Comments (3)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    ” les gens riches, s’ ils vous engraissent , c’ est pour les murènes ! ”

    ( Louis – Ferdinand Céline )

    14 juin 2019 à 8 h 10 min
  • Gérard Pierre Répondre

    De quel capitalisme parle-t-on ? …… du capitalisme économique ? …… ou du capitalisme financier ?

    Car l’un et l’autre sont souvent antagonistes, et la perversité … voire plus souvent l’ignorance de la différence entre les deux, … rend inintelligibles les raisonnements des progressistes puisqu’ils les amalgament !

    Il fut un temps, celui par exemple de la période dite des trente glorieuses, où dans les entreprises c’était le directeur commercial qui avait l’oreille du patron. Ce dernier développait ses projets suite à des études de marché et le chef comptable recevait pour directive de trouver les moyens financiers nécessaires pour assurer la faisabilité des projets commerciaux.

    La demande était alors supérieure à l’offre. Le chômage était résiduel. Les entreprises croissaient et, bon an mal an, le niveau de vie des salariés s’améliorait significativement.

    Ce fut la période ‘’faste‘’ du capitalisme économique.

    Puis, petit à petit, insensiblement, après que l’offre et la demande aient traversé une période de relatif équilibre, les chefs comptables ont été promus ‘’directeurs financiers‘’, … et leur nouveau titre les incita à entrer en concurrence avec les directeurs commerciaux au sein des entreprises.

    Cette concurrence fut d’autant plus âpre que la notion de Recherche & Développement était encore embryonnaire, voire inexistante, dans nos entreprises, ce qui, … si elle avait été plus présente, … aurait permis de redynamiser l’offre en la diversifiant, en jouant sur ses améliorations techniques, …… bref, sur l’amélioration de la Valeur Ajoutée de l’offre !

    Or, les ex chefs comptables firent trop prévaloir auprès de leurs directions leurs vues trop strictement limitées à l’exercice en cours, voire tout au plus à l’exercice suivant ! …… Alors que c’eut été le moment d’investir il s’en suivit au contraire des restrictions budgétaires, des dégraissages d’effectifs entraînant des plans sociaux, bref une baisse des moyens de production !

    Nous entrâmes alors dans la période ‘’néfaste‘’ du capitalisme financier.

    Les produits étrangers vinrent doucement compenser une absence dans le créneau ‘’demande interne améliorée‘’ que nos entreprises furent alors moins à même de satisfaire.

    Nous régressâmes, le chômage augmenta. Les entreprises décrurent en taille et en chiffre d’affaire. Le niveau de vie des salariés commença par stagner, puis décrut progressivement. La main d’œuvre se précarisa ; elle devint l’une des variables d’ajustement des sociétés qui finirent par s’atomiser !

    Pour bien comprendre la différence, prenons l’exemple d’un hôtel de 100 chambres ! …… le patron de l’hôtel constate que son établissement est occupé à 90% de ses possibilités.

    Capitalisme économique : le directeur commercial préconise la construction de 10 chambres supplémentaires. Ainsi, les frais fixes de l’hôtel se répartissant sur 110 chambres au lieu de 100, leur prix unitaire va baisser d’environ 9% ce qui permettra de proposer des nuitées à des coûts moins élevés et ainsi d’attirer une clientèle un peu plus importante.

    Capitalisme financier : le directeur financier préconise la suppression de 10 chambres afin de rentabiliser l’établissement à 100% ! …… sauf que la conséquence étant de ramener le calcul des frais fixes sur 90 chambres au lieu de 100, il faudra augmenter le coût des nuitées et par conséquent voir une partie de la clientèle se détourner sur d’autres offres !

    Le raisonnement du capitaliste financier trouve son aboutissement lorsqu’après avoir fermé de plus en plus de chambres l’établissement n’est plus fréquenté, …… et il fait alors savoir que le patron est un gestionnaire incompétent puisqu’il a dû déposer son bilan !

    En résumé, la spirale du capitalisme économique part d’un point d’origine, qu’il crée, en le développant vers l’extérieur, …… tandis que la spirale du capitalisme financier part d’un extérieur existant, en le renvoyant vers son point d’origine !

    Est-ce par hasard si l’on dit qu’un banquier est toujours d’accord pour vous prêter un parapluie par fort beau temps, … à condition que vous le lui rendiez dès les premières gouttes de l’averse qui s’annonce ?

    13 juin 2019 à 12 h 13 min
  • CLAUDE COURTY Répondre

    Rappel toujours nécessaire dans un pays dont le passé révolutionnaire fait obligation de marxisme à une foultitude de bobos de toutes tendances, y compris les plus bourgeois.
    Invitation à lire, en complément : https://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com/2018/05/un-autre-marx.html

    13 juin 2019 à 10 h 15 min

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