Vous ne pouvez pas conserver votre patrimoine !

Vous ne pouvez pas conserver votre patrimoine !

Le patrimoine, il faut d’abord le constituer et ce n’est pas facile. Il faut pour cela beaucoup de travail, de vigilance, d’épargne et, principale difficulté, il faut, dès que l’on gagne trois sous, penser à payer l’impôt, c’est-à-dire pratiquement travailler pour l’État jusqu’à la fin du mois de juillet de chaque année.

Le patrimoine finalement constitué, l’État s’en occupe et finit par vous l’enlever, quoi que vous fassiez. Impôt sur le revenu, TVA sur tout, CSG et les taxes par centaines, il faut bien les payer. Pour les politiciens, il faut être élu et réélu et, comme les riches ne sont pas majoritaires dans la population, on peut les tondre sans risque électoral.

Les placements en toute sécurité, c’est très peu de chose. 0,75% pour les comptes sur livrets, mais seulement jusqu’à 23.395 euros et, au-dessus, on tombe à 0,15%, c’est-à-dire moins que l’inflation. Vous êtes donc perdant. Les comptes dits « de développement durable » sont tout aussi radins : 0,75% jusqu’à 12.090 euros et 0,3% après.

L’assurance-vie, le grand refuge de beaucoup, ne présente pas de garantie absolue de profit. On peut gagner de l’argent, mais cela reste aléatoire. Ce placement est cependant moins risqué que le marché des valeurs mobilières qui, comme chacun le sait, peut vous permettre de gagner mais aussi de tout perdre. Beaucoup ne s’y risquent pas.

Il est donc bien loin le temps où le paisible rentier allait « toucher ses coupons ». C’était le temps de la France du franc-or et de la sécurité quotidienne, physique et financière, remplacée par l’insécurité multiforme instaurée par le socialisme.

François Hollande, président, a créé, à lui seul, 50 milliards d’euros de hausse d’impôts et a remis à son successeur le pays le plus imposé du monde et l’un des plus endettés : 2 219 milliards d’euros à ce jour, à rembourser. Quand et comment ?

Nicolas Baverez, en quelques lignes, dans le « Figaro », vient de résumer l’état du pays : « La France, écrit-il, est enfermée dans une spirale régressive. Alors que les gilets jaunes se sont soulevés contre des prélèvements confiscatoires qui accaparent quelque 53% du PIB, il ne se passe pas un jour sans que ministres ou parlementaires de la majorité ne proposent d’augmenter les impôts ou d’en créer de nouveaux : rétablissement de l’ISF, durcissement du régime des successions, CSG progressive, suppression des niches de l’impôt sur le revenu, impôts sur le revenu pour tous, taxe carbone flottante, vignette poids lourds. Pas un mot sur la diminution des dépenses publiques qui conditionne l’indispensable baisse des impôts. »

Il faut ajouter à cela les projets Macron : le salaire universel et le service civique obligatoire, soit des milliards d’euros. Comment va-t-on les financer ?

Pratiquement, la spoliation des riches, qui a abouti à la quasi-suppression de la classe moyenne supérieure, laisse néanmoins sur le carreau 1 million de personnes qui vivent au-dessous du minimum, tous les autres vivant dans l’anxiété, y compris, bien sûr, les 6 millions de chômeurs. Les gilets jaunes et leurs violences en ayant créé 76.000 nouveaux !

Restent les perspectives. L’État, c’est-à-dire des millions de fonctionnaires, paraît divisé en deux. La première moitié passe son temps à imaginer des dépenses nouvelles, parfois totalement inutiles; la deuxième partie étudie comment les financer par l’impôt. C’est une manie pathologique. En tout cas, pour 2019, ménages et entreprises vont subir une nouvelle hausse de prélèvements de 12 milliards d’euros. Les entreprises françaises, je le rappelle, doivent s’acquitter chaque année de 233 prélèvements fiscaux et sociaux qui condamnent certaines d’entre elles à la faillite. Si la France avait le même taux de prélèvement que l’Allemagne, où l’économie se porte beaucoup mieux, les contribuables économiseraient 140 milliards d’euros par an. C’est là que réside l’une des explications du déficit commercial de notre pays, l’une des causes de son appauvrissement industriel et commercial.

Dans un tel contexte, il n’y a plus guère de place pour l’espérance.

La rage fiscale s’est emparée de l’exécutif et il est interdit de trouver le vaccin pour s’en prémunir. La dette est telle que, pour la rembourser, il faudrait que chaque habitant remette à l’État 35.000 euros, soit, pour une famille de 5 personnes, 175.000 euros.

Demandez donc aux millions de binationaux de montrer l’exemple !

Une situation pareille a un nom : la faillite. Or, un pays en faillite n’a plus aucune crédibilité. Il conserve cependant le droit d’ouvrir de grands débats : on débat donc en France sans arrêt, en fait pour amuser la galerie. Et ce n’est pas en incendiant 2 000 véhicules par an que le débat remboursera cette dette accumulée par l’État socialiste de gauche et l’État démagogique de droite.

Je terminerai par un cas concret qui n’est pas unique, celui de cette vieille dame qui hérite d’un château. Elle n’a pas les moyens de l’entretenir, ni de payer les taxes réglementaires et autres IFI. Elle décide donc de le vendre, mais personne ne veut l’acheter. Alors elle se résout à le donner, mais personne ne veut du cadeau. Elle doit donc l’abandonner aux pigeons et aux rats, sans pour autant que l’affaire soit classée.

Espérons qu’à la fin des fins, la France ne sera pas ce château en ruines, remis aux rats et aux pigeons – pigeons parmi lesquels figurent ces Français qui ont perdu leur patrimoine parti dans les labyrinthes fiscaux de l’État social, verbeux, démocratique, trompeur et spoliateur.

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Comments (1)

  • Jean Lebol Répondre

    …Et je connais même des anciens pauvres, devenus nouveaux riches, ayant bossé comme des malades, usés par les ans, qui ont bouffé toutes leurs économies en Maisons de Retraite et EHPAD avec des enfants qui ont refusé les héritages devenus des dettes !

    Elle est pas belle la vie, en Francerie ?…

    18 avril 2019 à 12 h 47 min

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