Afrique : mais où est donc passée la brigade franco-allemande ?

Afrique : mais où est donc passée la brigade franco-allemande ?

Aujourd’hui, mardi 22 janvier, gouvernement et parlement se déplacent en force à Berlin pour célébrer le 50ème anniversaire du traité de l’Elysée. Réconciliation, amitié, avenir commun, Europe de la paix, prospérité, je ne doute pas que tous ces qualificatifs émailleront les discours et manifestes vibrants, avec quelques autres échangés dans les langues réciproques pour marquer l’inaltérable fusion…

Des honneurs seront rendus par des unités militaires aux couleurs et musiques panachées. Mais pas aux couleurs sable ; les tenues ocres sont pour nos combattants en Afrique, et ils sont déjà sur le terrain…

Pour l’occasion va-t-on exhiber des éléments de la Brigade Franco-allemande qui reste dans ses quartiers en dépit d’un danger commun au sud, proche de l’Europe ?

Partie d’un bon pied en 1989, au temps des chaudes embrassades, elle s’est glissée dans quelques conflits européens avec la discrétion d’une unité spéciale. Depuis son intervention à Sarajevo en 1996, première et unique en tant qu’unité constituée, elle a envoyé des détachements en soutien à des opérations à l’est, le dernier étant à Kaboul.

Après un dernier baroud visible, sur les champs Elysées le 14 Juillet 2009, elle a rangé ses tambours et trompettes, dans une discrétion faisant apparemment « Konsensus » de part et d’autre du Rhin…

On ne l’attend donc pas au Mali. Mais en dehors du musée des Invalides, que lui reste-t-il comme objectif ?…

Henri Gizardin

http://target2007.typepad.fr/hgizardin/

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Comments (9)

  • Elsaesser Répondre

    La brigade franco-allemande (BFA) n’est en fait, depuis le début et de plus en plus avec les années qui passent, que la brigade des Français et des Allemands.
    Ce qui, dans le grand élan d’espoir qu’elle suscitait au départ auprès des militaires (plus que des politiques d’ailleurs) apparaissait comme l’embryon de la future défense européenne, que de Gaulle avait vaillamment torpillé en son temps, s’est transformé en une vaste étendue de sables mouvants administratifs ou toute tentative d’évolution s’enlise inexorablement.
    Dès le début, les politiques ont abandonné leur bébé dans le désert.
    Pour participer à un simple exercice de tir ou d’entrainement, chaque soldat devait veiller à ce que la réglementation en vigueur (dans son armée) soit compatible avec celle de l’exercice en cours. A défaut, en cas d’accident, rien ne lui garantissait qu’il serait couvert.
    La simple déclaration écrite des deux pays, s’engageant à couvrir ses ressortissants en cas d’accident, à la condition que l’une ou l’autre réglementation soit appliquée, aurait déjà posé les bases d’un règlement commun, indispensable dans ce genre d’entreprise.
    Conjointement, une équipe de juristes des deux pays aurait du être missionnée afin d’élaborer un règlement commun non seulement unique, mais transposable progressivement à l’ensemble des unités nationales.
    Nous aurions eu dès lors le règlement commun indispensable à la création d’un Euro-corps puissant et en mesure d’intervenir en force.
    Si l’on prend l’exemple de l’état-major ou du bataillon de commandement et de soutien (BCS) de la BFA, les unités sont mixtes avec des soldats portant un uniforme différent.
    Les unités purement nationales ne peuvent même pas se soutenir entre elles (en munitions par exemple), vu qu’elles n’ont pas les mêmes armes.
    Et ainsi la liste est longue, très longue.
    La BFA est à la France et à l’Allemagne ce que les géraniums sont aux maisons alsaciennes. On les rentre en hiver et on les ressort au printemps, c’est joli et ravit les touristes, mais ça ne fait pas fuir les moustiques.
    Là comme ailleurs, nous avons fait (surtout les politiques) un pas en avant pour mieux reculer. Décidément, l’égoïsme national des deux côtés du Rhin à de beaux jours devant lui.

    25 janvier 2013 à 10 h 22 min
  • JEAN PN Répondre

    Hollande nous a mis dans un bourbier. Il ne gagnera pas la guerre puisque les terroristes sont en train de s’infiltrer dans la population qu’ils vont prendre comme bouclier.
    Hollande ne connaît rien à la stratégie guerrière. Mais comment se fait-il qu’on n’entend pas les généraux et colonels de notre armée ? Seraient-ils des mauviettes ???

    25 janvier 2013 à 9 h 07 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      l’état major ( français ) était a priori hostile à une intervention au Mali conscient qu’il était de sa faiblesse logistique ; c’est l’occasion qui fait le larron et ils ont convaincu François Hollande d’intervenir quand les COLONNES des islamistes se sont ruées sur Bamako … une cible parfaite !
      ce que n’avait pas fait au début Avril 2012 ( le 02 je crois ) un certain Nicolas Sarkozy ( Nicolas Qatarzi ? ) quand ces mêmes islamistes s’étaient rués sur Tombouctou …

      quant à la B.F.A. c’est tout au plus maintenant une unité de parade

      26 janvier 2013 à 9 h 52 min
  • alf007 Répondre

    Avant de partir au mali il faudrait défendre l’Europe dont la main mise des islamistes est un peu plus forte tous les jours.
    Mais la lacheté de nos dirigeants est particuliérement grande.

    25 janvier 2013 à 8 h 39 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    elle doit être au front … devant le Parlement européen
    tout cela c’est du …flan !

    24 janvier 2013 à 19 h 48 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Un acquiescement oral (Lippenbekenntnis) avec deux Transats pour le transport de troupes sera suffisant. pour Angela Merkel.
    Pour tout le reste Hollande qui a ouvert les hostilités au Mali sans consultations avec ses partenaires devra se dépatouiller avec sa suffisance et ce qui lui reste d’armée.
    Sachant que les priorités de l’Allemagne se situent désormais à l’Est du continent sa réaction mitigée n’est pas une surprise.
    Quant au traité franco-allemand il ne préoccupe plus que ~28% des Allemands, les autres ont d’autres chats à fouetter..

    24 janvier 2013 à 19 h 03 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      transats ou transals ?

      disons plutôt que c’était ” du bout des lèvres “

      26 janvier 2013 à 9 h 55 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Quinctius, je pense que c’était les deux,.
        Deux Transal pour les troupes et deux Transat pour Normal et sa dulcinée. Avec tout le stress qu’ils subissent il leur faut bien un support pour leur auguste postérieur.

        27 janvier 2013 à 10 h 42 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          à Brégançon , l’été dernier , ils avaient sous leurs augustes fesses des coussins catalans ( espagnols ) à 320 euros la pièce … je pense que même le trône de Louis Le Quatorzième du nom devait être un tantinet moins confortable

          27 janvier 2013 à 19 h 55 min

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