Cherche candidat européen !

Cherche candidat européen !

Je cherche un candidat de ma circonscription, le Sud-ouest qui ressemble peu ou prou à cette ancienne Occitanie que les réformistes empressés veulent reconstituer  sous couvert  de réforme vallsiennne des régions. J’attends donc les postulants qui font faire campagne dans la langue d’oc, l’une de celles que la Charte européenne des langues régionales préconise précisément…
 
Parlement-europeen-strasbourg
 
 

Comme les citoyens ne comprennent rien ou peu (et dans ce cas-là en négatif) au rôle et des pouvoirs des députés de Strasbourg face à la Commission de Bruxelles, ce machin énorme, autoritaire et glouton, les rencontres et débats auront au moins le parfum de l’exotisme méditerranéen. Un récidiviste de la députation s’est déjà révélé, pour cette région, le célèbre tribun Mélenchon. J’attends avec gourmandise ses tonitruantes invectives en occitan languedocien, gascon ou béarnais. Qu’importe, du moment qu’il s’emporte ! Avec lui ce sont les envolées plus que les mots qui font le discours et l’attraction !

En grattant la toile avec une fouineuse détermination, je découvre enfin les autres têtes de listes dont Bové, Alliot-Marie et Aliot-FN, pour les plus connus. Le Pittoresque du Larzac n’aura sans doute aucune difficulté à se faire comprendre des locuteurs traditionnels nonobstant l’obstacle de la pipe. En revanche, Dame Michèle doit pratiquer plus facilement le basque parisien et le mari de Marine le catalan. Mais j’y songe, pourquoi ne pas détacher des interprètes bruxellois qui sont pléthore  pour assister les candidats sur le terrain durant la courte campagne ?

En 1887, un utopiste polonais créait l’espéranto qui devait réunir, dans la paix et la fraternité universelle, des peuples aux traditions et cultures très différentes. L’ambition était de devenir la langue officielle de l’Europe : « Elektu Esperanton, kiu estas lingvo neŭtrala kaj facile lernebla, kiel la lingvon de la EU ». Traduction : «  Choisissons l’espéranto, une langue facile à apprendre et équitable, comme langue de l’UE »

Hélas, elle n’est pas listée dans la Charte européenne des langues régionales et les initiés sont restés aussi nombreux que dans le village gaulois d’Astérix. Heureusement, car contrairement à l’occitan (Limousin) que j’entends, je n’aurais rien compris…

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Comments (5)

  • Agathe Répondre

    Et certains préconisent aussi le retour au latin, ou au grec, ou au sanscrit… Pourquoi pas, elles sont très riches en littérature, et surtout ce sont des langues philosophiques universelles…
    Ça mettrait un peu de plomb dans la tête de ceux qui n’y ont qu’un petit pois !

    26 avril 2014 à 17 h 18 min
  • Boutté Répondre

    L’orgue, le banjo et la bombarde me plaisent assez ! Cependant, quand on dispose d’une langue comme le Français , qu’a t’on besoin de militer Diwan ou autre chose ? Chacun de nous peut s’adonner au point-de-croix sans que la matière soit rendue obligatoire pour le baccalauréat !

    26 avril 2014 à 8 h 53 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    le gascon disait un de mes oncles qui pratiquait toutes les langues occitanes, le portugais, le castillan, le catalan et le basque disait que le gascon était une langue ” à part ” dans le domaine occitan et que le béarnais qui disait il aussi était une langue officielle du Royaume de France et de … Navarre ( les actes officiels étaient ( localement ) rédigés en béarnais ) n’était en fait qu’une langue plus proche du gascon que celui ci l’était encore de l’occitan

    25 avril 2014 à 20 h 13 min
    • Agathe Répondre

      Dante a d’abord songé écrire La Divine Comédie en occitan, alors une langue de poète.
      Le basque, Quinctius, n’a rien à voir avec l’occitan. Son origine reste un mystère.

      27 avril 2014 à 10 h 56 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        pas en ” Occitan ” mais plus exactement en Provencal ; d’autre part, je n’ai jamais dit que le Basque qui, par certains aspects, se rattache aux langues dites ” agglutinées ” ( le Hongrois par exemple ) était de l’Occitan , j’ai simplement voulu dire que le Béarnais avait fait des emprunts ( avec ses propres ” déformations ” ) à cette langue ” mystérieuse ” du seul fait de leur proximité géographique …tout en sachant aussi que le domaine du basque était à l’origine beaucoup plus étendu qu’il ne l’est à présent … bien cordialement

        28 avril 2014 à 13 h 20 min

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