Chômage et monnaie unique

Chômage et monnaie unique

Le chômage est, de loin, le souci principal des Français. En particulier chez les jeunes qui ont peur de ne pas trouver un emploi ou chez les seniors qui ont peur de perdre le leur.

À la droite toujours appelée « extrême », le Front national de Marine Le Pen, on rend l’euro responsable de ce chômage. Il faudrait donc quitter l’euro et revenir aux monnaies nationales. Ce qui supprimerait le « Marché commun » et rétablirait automatiquement les droits de douane aux frontières. Nous achèterions ainsi plus cher ce qui provient de l’étranger.

Il faut d’ailleurs noter, à ce sujet, que les Français sont de plus en plus favorables aux idées du Front national.

À la droite dite « modérée » (l’UMP), on continue à penser qu’il faut rester dans le Marché commun, tout en conservant la fiscalité touchant les entreprises. Ce qui n’est pas logique pour les entreprises uniquement installées en France. Mais par toute une série de mesures, on compenserait cette imposition trop élevée des entreprises françaises par des aides financières ciblées.

Au centre, on préconise une réduction de la fiscalité touchant les entreprises, ce qui est parfaitement logique.

À la gauche dite « modérée », actuellement au pouvoir en France, on dit qu’il faut imiter la réforme fiscale exécutée en Allemagne par Gérard Schröder en 2004.

Malheureusement, on fait exactement le contraire et on augmente sans arrêt les impôts touchant les entreprises.

Enfin, à la gauche de la gauche, on dit qu’il faut nationaliser les entreprises, ce qui permettrait de conserver leurs salariés, comme tous les pays communistes l’ont fait. Cette politique appauvrit systématiquement les peuples.

Mais le comportement économique de chaque peuple est différent du comportement de son voisin. Depuis des décennies, les prix français augmentent plus rapidement que les prix allemands – d’un peu plus de 1 % tous les ans. Depuis 1999 et la monnaie unique, les prix français sont ainsi devenus supérieurs aux prix allemands de plus de 15 %.

Chaque jour, cette différence s’aggrave, alors qu’une parité fixe lie les anciennes monnaies européennes entre elles. Et c’est cette différence de prix qui est actuellement le principal res­ponsable du chômage en France.

Pour le futur, les pays européens viennent de décider de créer un gouvernement économique eu­ropéen. Ce ne sera plus Paris qui décidera de la fiscalité des Français. Ce sera Bruxelles. Mal­heureusement, cette décision logique des gouvernements semble mal accueillie par leurs peuples.

Il existe à notre connaissance deux façons de résoudre rapidement ce problème d’augmentation plus rapide des prix en France :

– Soit on sort de la zone euro et on revient aux monnaies nationales. Ce ne sont plus les gouvernements européens qui décident de la valeur relative de leurs monnaies. Ce sont les marchés qui imposent tous les matins la leur. Ce qui rend la vente à crédit entre deux pays très problématique.

Soit on conserve l’euro, mais les gouvernements décident de changer la parité fixe liant les anciennes monnaies entre elles. Ainsi, une « dévaluation » de plus de 15 % du franc par rapport au mark, serait réalisée.

Or, quand les médias parlent du chômage ou de la compétitivité des entreprises françaises, ils ne parlent quasiment jamais de cette question des parités monétaires. C’est le silence radio total, absolu.

On a l’impression que, pour nos responsables, la création de l’euro a été réalisée surtout pour supprimer les dévaluations du franc.

Les gouvernements européens doivent d’urgence réaliser cette modification des parités liant entre elles les anciennes monnaies nationales. S’ils ne le font pas, les marchés vont nécessairement l’imposer. Et la zone euro va exploser dans la tourmente…

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Comments (9)

  • ozone Répondre

    pour l’Allemagne la création de l’euro équivaut a une dévaluation du Mark au sein de sa principale zone commerciale,voilà tout

    17 octobre 2013 à 20 h 59 min
  • BRENJS Répondre

    Les hypocrites sont semblant de ne pas comprendre alors qu’ils savent très bien que la valeur de l’euro est mortifère pour la France compte tenu de son économie et que nous ne pouvons nous y accrocher que parceque l’Allemagne l’accepte – provisoirement- D’une façon ou d’une autre, nous serons amenés a dévaluer pour mettre en équilibre le prix de nos produits/services avec la valeur que les acheteurs leurs accordent, faute de quoi les dits acheteurs les éviteront et ce sera la faillite et le chomage généralisé. Que les fonctionnaires et autres parasites s’en foutent en s’imaginant qu’ils ne seront pas touchés est une erreur : avec quoi les payer s’il n’y a plus de rentrées. Ou bien il faut, comme dans les pays chers a jaurès considérer que l’on fera semblant de les payer puisqu’ils font semblant de travailler. Avec cela les jeunes, dont une grande partie rève de devenir fonctionnaires pour avoir la planque ne seront pas déçus du voyage. Tout peuple, tout groupe humain, est condamné a vivre au niveau de ses capacités. Sauf les éternels assistés nationaux ou étrangers, tant qu’il reste quelque chose a racler dans la gamelle. Mais les chiens de toutes sortes l’ont déjà bien lèchée.

    17 octobre 2013 à 7 h 52 min
    • Jaures Répondre

      Fonctionnaires parasites ? Sans doute n’avez-vous jamais, et n’aurez jamais, besoin de policiers, d’ enseignants, de personnel hospitalier, de juges, … Sans doute ne fréquentez-vous jamais de théâtres, de musées, de médiathèques, de parcs publics, …
      Les fonctionnaires sont des parasites mais dés qu’on en a besoin, il n’y en a jamais assez.

      17 octobre 2013 à 11 h 34 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        non pas besoin d’incapables, en effet !

        22 octobre 2013 à 13 h 49 min
  • Jaures Répondre

    La question de l’euro est un faux problème. En 1997, il n’y avait pas d’euro est la France avait 11% de chômage, une économie en berne et de lourds déficits.
    Dévaluer n’est qu’un dopage de l’économie: cela marche quelques mois et ensuite on paye le défaut d’investissements qu’encourage une monnaie faible (à moins d’être dans une économie dirigée).

    16 octobre 2013 à 15 h 53 min
    • 0094917 Répondre

      Tout à fait d’accord avec Jaurès sur ce point. Mais nous sommes bel et bien dans une économie dirigée, seul bémol. Dommage

      27 octobre 2013 à 8 h 58 min
  • Tiersen Répondre

    Je ne comprends pas l’intérêt de modifier la parité d’anciennes monnaies qui n’existent plus et qui ont été remplacées par l’euro.
    Supposons par exemple qu’on décrète que 1 mark vaut aujourd’hui 10 francs, alors qu’en 2000 il valait environ 3,5 francs.
    En quoi cela changerait-il le prix en euros d’un produit allemand acheté par un Français, ou le prix en euros d’un produit français acheté par un Allemand ?
    Sauf erreur de ma part, cela ne changerait rien non plus aux salaires allemand ou français.

    16 octobre 2013 à 15 h 02 min
    • Jaures Répondre

      D’autant que les allégations de Tremeau sont fausses.
      Je ne comprends pas qu’il persiste alors que j’ai en commentaire à son dernier article donné les chiffres de l’inflation des deux pays: le différentiel d’inflation entre l’Allemagne et la France sur les 10 dernières années n’est pas de 1% par an mais de 0,083%.
      Tremeau invente des chiffres et ensuite bâtit son raisonnement sur ces erreurs. Déjà que l’Economie n’est pas une science exacte !

      16 octobre 2013 à 17 h 29 min
  • TRICOT Répondre

    Bonjour
    A la lecture de quelques livres ( non politiquement correct) sur la mondialisation et ses principaux acteurs, ainsi que le très intéressant “impostures politiques” de Marie-France Garaud, ma conviction est que trop de gens ne veulent pas toucher à l’euro, et même si la France était en défaut, tout serait fait pour continuer la brillante expérience de l’euro!
    Votre fidèle lecteur.

    16 octobre 2013 à 13 h 00 min

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