Comment sortir de la crise

Comment sortir de la crise

Il y a désormais consensus populaire pour : 1) Réduire la dépense publique. À 57 % du PIB, elle est environ 8 points au-dessus de celle d’il y a 30 ans. Avec la progression du PIB, son pourcentage aurait dû baisser. L’excès de dépense est donc d’au moins 150 milliards.

2) Résorber le chômage, donc restaurer notre production in­dustrielle, pour rééquilibrer notre balance commerciale et réduire la dette ; il faut donc redevenir compétitifs.

La dégradation générale de la situation sociale et des finances publiques exigent des solutions d’urgence.

S’agissant de la dépense pu­blique, une réforme structurelle est une tâche de long terme, avec forte réduction des effectifs : 25-30 ans minimum. Indispensable, on ne peut en attendre de solution immédiate.

En revanche, des décisions à effets immédiats peuvent être prises :

– Suspension des obligations des accords de Schengen, pour entraver les trafics maffieux et filtrer les capitaux ;

– Arrêt d’une immigration inutile et dangereuse, qui coûte, pour chaque contingent annuel, environ 7 milliards pour l’accueil, plus environ 1,5 milliard d’indemnités et couverture sociale, soit plus de 8 milliards supplémentaires,

– Révision des retraites et prestations sociales aux immigrés, notamment clandestins, sans co­tisation ; pour environ 2 millions de bénéficiaires, environ 10 mil­liards ;

– Suppression des subventions aux syndicats et partis politiques (environ 2 milliards) ; en plus, responsabilisation des candidats et adhérents, et fin du « carriérisme » ;

– Suppression des subventions à de multiples associations (actuellement évaluées à 34 milliards), dont une bonne partie est « bidon », et certaines actives dans des domaines contraires à l’intérêt national (par exemple accompagnement des immigrés). On doit bien pouvoir espérer 15-20 milliards.

Le total (à préciser sur documents auxquels je n’ai pas accès), estimé à environ 30 mil­liards. Le gouvernement utilisera-t-il ces leviers ? Certains, contraires aux intérêts des élus, nécessiteront un référendum.

La réduction des effectifs publics (d’environ 1,5 million) peut économiser 75 à 90 milliards, étalés sur 25 ou 30 ans. Nos gouvernements, de droite ou de gauche, ont-ils une stratégie sur 30 ans ? Et même sur 18 mois ?

Quant à la restauration de la compétitivité des prix intérieurs, nous sommes pénalisés de 15 à 20 % par rapport à l’Allemagne. La solution « gréco-italienne » a montré ses limites. Il faut trouver une autre voie, rapide et efficace. La seule disponible est le réajustement monétaire. Impossible au sein de la zone euro, elle implique une sortie de l’euro, ou de l’UE.

Cette évolution est soutenue par un nombre croissant d’économistes et de spécialistes, français et étrangers, qui ont établi depuis longtemps que la structure économique et monétaire progressivement créée entre 1974 et 2005 n’est pas viable à terme. De fait, elle ne fait, depuis 3 ans, que dégrader les situations financières et sociales, sans qu’aucune « autorité » soit capable de proposer de solution.

On doit en déduire que « garder l’euro à tout prix » et « sauver les pays d’Europe » sont des objectifs antinomiques.

Rétablir notre compétitivité, non seulement résorbera progressivement le chômage et rééquilibrera notre déficit extérieur (actuellement 65 milliards), mais aussi les comptes publics. Les 3,3 millions de chômeurs indemnisés et les 3 millions sans emplois non in­demnisés coûtent environ 65 mil­liards. À quoi on peut ajouter l’augmentation des rentrées fiscales dues au développement des entreprises et au volume des investissements privés (construction et équipement familial).

On a connu pendant 30 ans une organisation semblable, qui a enrichi tout le monde. On connaît donc la recette.

Mais notre gouvernement est-il capable de faire cela pacifiquement ?

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Comments (7)

  • goufio Répondre

    A JAURES:
    Je vous conseille la lecture de l’ouvrage “Cette fois, c’est différent – Huit siècles de folies financières” de Carmen Reihart et Kennetf Rogoff et ensuite revenez discuter sur ce site. Car en fait avec vos litanies on ne peut donc rien faire, il n’y a pas de sortie possible et il en faut une, sinon elle s’imposera avec violence. Et bien, si justement, la fête que nous avons connue depuis 40 ans est finie et bien plus grave elle pourrait tout emmener sur son passage. L’euro a été une folie car il est mal construit (monnaie unique au lieu de monnaie commune), mais les effets déflationnistes prônés par un retour aux monnaies nationales se font quand même, regardez tous les pays du sud et principalement la Grèce. Et c’est de cela que les populations ne veulent pas, c’est souffrir. Ils ont été habitués à vivre aux dessus de leurs moyens par des gouvernants incompétents voir criminels depuis 40 ans. Nous ne pouvons pas vivre au dessus de notre capacité à créer des richesses, en cela que QUINCTIUS a raison. Mais a vouloir trop distribuer ou continuer comme vous l’égrenez à répétition est la mauvaise solution. Cordialement

    13 avril 2013 à 8 h 40 min
  • Claude Roland Répondre

    Comment sorti de la crise : TRES SIMPLE ! Que chaque Français change enfin de mentalité pour commencer car elle est pourrie dans ce pays où règne une atmosphère irrespirable.

    Ensuite, casser enfin cette véritable et authentique devise des Français qui est : “hypocrisie, jalousie, mauvaise foi”. Et là, on commencera à respirer de l’oxygène.

    Mais hélas, plus têtu et borné que les Français, on meurt !

    11 avril 2013 à 10 h 29 min
  • enfant de France Répondre

    Bel article
    il me semble que c’est, en effet, la seule façon de rétablir non seulement la stabilité économique de la France mais encore, pour la France, de redevenir maitre de son destin.
    Souveraineté, indépendance sont indispensables à la liberté. Vive la France libre

    11 avril 2013 à 9 h 24 min
  • Jaures Répondre

    Le travail, cher Quinctius, n’est en soi ni une vertu, ni une valeur. Il peut être un plaisir, voire une passion pour ceux qui ont la chance d’exercer une profession correspondant à leurs goûts, il n’est bien souvent qu’un moyen pour vivre dignement, c’est à dire de manière autonome et être socialement considéré. Je dis toujours autour de moi que pour un salarié il n’existe que deux voies d’égale importance pour s’élever: la lutte et la formation. Je ne sais donc ce que vous entendez par “pleureuses”.
    Hans, je ne refuse aucunement l’impôt mais travaille politiquement pour que celui-ci soit sainement utilisé. Quand je vois des bien plus riches que moi passer leur temps à geindre sur ce qu’ils payent au lieu de jouir de ce qu’ils ont je me dis qu’ils ne sont pas très doués pour la vie.

    11 avril 2013 à 9 h 05 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ Jaurès oublie, sans doute involontairement , un point de détail dans cette histoire; que tous les Français ne sont pas des moutons ayant pour vocation à se faire tondre la laine sur le dos … pour tenir chaud à qui ?

    ” celui qui ne travaille pas, ne mange pas ” *

    * @ Jaurès va ( “légitimement” s’indigner ) … mais, dans le passé, j’ai connu des ” petits ” socialistes, qui travaillaient dur, cherchant inlassablement un travail à faire en période de chômage, pour élever ( je dis bien élever ) leur progéniture ( nombreuse ) qui elle même respecta cette vertu du travail , celle qui donne une certaine dignité à l’homme

    pas des ” pleureuses “

    10 avril 2013 à 20 h 31 min
  • Jaures Répondre

    Exemple type du “y a qu’à faut qu’on”. Reprenons.
    Sur le coût de l’accueil des immigrés les chiffres sont complètement fantaisistes et ne reposent sur rien. S’ils étaient vrais, les pays européens avec le moins d’immigrés se porteraient beaucoup mieux que les autres.
    Observons (données eurostat): la France accueille 8,5% d’immigrés, l’Allemagne 13%, l’Autriche 16%, la Suède 14%, la Suisse 21,8%,…
    Concluant ?
    Ensuite, pourquoi mentir ? Un immigré clandestin ne peut recevoir de prestations autres que l’AME. Donc pas de retraite, pas d’indemnités chômage, pas d’allocation logement, etc;..Seuls les enfants ont des droits (accès à la PMI, à un minimum alimentaire,…). Ces droits sont régis par le droit international (CIDE) et sont les mêmes dans tous les pays.
    Supprimer les subventions aux syndicats ? Même le Medef s’y oppose qui verrait disparaitre ses partenaires de négociation ce qui envenimerait le climat social, désorganiserait la gestion des prestations sociales et de la formation professionnelle.
    L’Etat ne verse que 1,2 milliards de subventions aux associations. Le reste est versé par les collectivités territoriales et vont pour l’essentiel aux clubs sportifs, aux associations sociales (croix-rouge, secours populaire,…), culturelles, de loisirs,…Rappelons que les associations emploient 1,8 millions de salariés ! Tous à Pôle emploi ?
    Et puis, facile de dire qu’il faut réduire le effectifs des services publics. Encore faut-il dire où ! Quelles écoles, quels commissariats, tribunaux, musées, casernes fermez-vous ?
    Enfin, en quoi sortir de l’euro serait un remède miracle ? L’Angleterre n’est pas en zone euro. Se porte-t-elle mieux que la France ?
    Bref tout ce bric à brac ne fait le poids que le coude sur le comptoir. Et encore…

    10 avril 2013 à 16 h 52 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Avec cinq fois le SMIC dans son foyer fiscal Jaures devra faire un effort supplémentaire car 56% ne semblent pas assez pour lui.
      Avec ce pactole il fait déjà partie de ceux auxquels on va raccourcir les AF, s’il y a encore droit.
      L’argment anglais revient à chacun de ses posts au fur et à mesure que se dévoilent l’incompétence et la turpitude du gouvernement actuel.

      10 avril 2013 à 22 h 07 min

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