En marche vers Globalia

En marche vers Globalia

Le « non » des Alsaciens au projet de fusion constitue un véritable sujet de réjouissance et de fierté. C’est un refus ferme aux aventures et aux sirènes européistes.

Mais paradoxalement on peut se demander si ce frein sera suffisant pour arrêter un processus en marche. On sait depuis le 6 février dernier que la ville de Strasbourg va bénéficier d’un nouveau statut qui sera inscrit dans l’Acte 3 de la décentralisation. François Hollande l’a assuré : Strasbourg aura « une place à part, c’est-à-dire le statut d’eurométropole ».

Cette annonce est bien le signe d’une mutation territoriale qui s’appuie désormais sur :

– la promotion des langues régionales et minoritaires par la Charte européenne du même nom qui est contraire à la Constitution et notamment à l’article 2 (ce qui a nécessité une modification de ladite constitution).

– des structures transfrontalières qui se mettent en place, avec l’exemple de Strasbourg, future eurométropole d’une eurorégion qui s’appuiera sur des structures déjà existantes comme PAMINA (Palatinat du sud/ Milltelrer Rhein-Neckar/ Nord Alsace) ou TriRhéna (Alsace du sud, Suisse du Nord et Bade allemand) et dont les vingt-six GECT (Groupement européen de coopération territoriale) sont la cheville ouvrière.

Ainsi se met en place un nouvel espace géopolitique, nouvelle pièce du puzzle européen : l’Empire est en marche ! Processus de domination mondialiste qui est enclenché avec une méthode et une détermination qui, sous couvert de fluidité s’apparente à la rigidité planificatrice de la défunte URSS. Car ce culte du trans-, de l’inter, du nomade, de l’ouvert, du flexible constitue un renoncement à notre culture politique de la frontière ligne, au “pré carré” dont Louis XIV et les Capétiens avaient si bien défini les contours sachant bien qu’un peuple, c’est une population plus une frontière.
Or renoncer aux limites c’est, pour un Etat aussi bien que pour l’homme, renoncer à soi-même. Cette haine de la frontière porte en elle les germes du chaos, tant il est vrai que quand deux peuples signent la paix, ils tracent une frontière…

L’Empire se matérialise sous nos yeux : sa devise : « diviser pour régner » investit les régions transfrontalières pour briser la souveraineté des Etats-nations ; elle atteint sa pleine puissance en Espagne et en Belgique, menacées par la scission. Toutefois ce déclin de la souveraineté des Etats-nations ne signifie pas un déclin de la souveraineté elle-même, elle prend au contraire une nouvelle forme sous la logique de la « gouvernance » mondialiste.

Ce nouvel appareil impérial cherche à intégrer des espaces riches et performants pour constituer un archipel d’îlots exterritorialisés qui servira ses intérêts. Rappelez-vous de « Globalia » rédigé par Jean-Christophe Rufin : des centres contrôlés par la démocratie totalitaire et des périphéries laissées à la sauvagerie…

On comprend le propos : brouiller les limites, c’est demain les effacer. Effacer les différences, c’est produire de l’indifférence. Et donc la soumission…

La véritable reconquête de la souveraineté française passe obligatoirement par l’instauration d’un souverain. Seul un roi constitue un rempart efficace contre les groupes de pression et les forces centrifuges.

Sandrine Pico-Deprez

membre du bureau politique Alliance royale

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Comments (1)

  • Jaures Répondre

    Un roi, d’accord, mais lequel ?
    Je propose qu’on en élise un tous les cinq ans.

    16 avril 2013 à 11 h 54 min

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