Europe : pendant la chute, la construction continue !

Europe : pendant la chute, la construction continue !

L’euro est donc « sau­vé », dit-on. La décision de la Banque centrale européenne de monétiser de manière illimitée la dette des pays les plus endettés de la zone euro est un bricolage qui rassure. C’est une décision inflationniste qui devrait avoir tout pour déplaire aux pays tels que l’Allemagne.

Angela Merkel a néanmoins réussi à imposer ses vues, et la Cour constitutionnelle allemande les a entérinées. Angela Merkel pense, en fait, à l’étape suivante, celle du Pacte fiscal qui devrait conduire vers une union politique et fiscale de la zone euro.
José Manuel Barroso a déclaré que cette union serait « démocratique », puisque les décisions seront prises par les chefs d’État et de gouvernement réunis en conclave à Bruxelles.

La réalité est que cette union sera la fin de la démocratie en Europe. Des élections pourront toujours avoir lieu dans chaque pays concerné, mais le budget de chacun d’eux sera ratifié par le conclave de Bruxelles, avec des règles très strictes en matière de déficit, de dette et de gestion : des règles voulues par l’Allemagne.

Et, n’en déplaise à Angela Merkel, aucun des déséquilibres inhérents à la zone euro ne trouvera remède ainsi.
Les pays du Sud de l’Europe continueront à se voir demander des ponctions fiscales supplémentaires censées équilibrer leurs comptes, mais qui n’équilibreront pas ceux-ci, et accentueront le glissement des pays concernés vers une croissance négative. Les pays du Nord continueront à devoir payer. La BCE devra continuer à monétiser la dette. Cela ressemblera à un cercle vicieux.

De fait : des pays comme la Grèce, l’Es­pagne, le Portugal, l’Italie, ne peuvent retrouver la croissance avec leur productivité actuelle et avec l’euro à son taux actuel.

Si l’euro se trouvait globalement dévalué (ce qui peut être le résultat de la monétisation de la dette), les avantages de compétitivité des pays du Nord se trouveraient accentués en même temps que ceux des pays du Sud, et les écarts de productivité resteraient ce qu’ils sont aujourd’hui.
Faute de pouvoir dévaluer leur propre monnaie, prisonniers de l’euro, la Grèce, l’Espagne, le Portugal, l’Italie vont continuer à s’appauvrir. Les pays du Nord paieront, disais-je : cela s’appellera « Mécanisme de stabilité fi­nancière ». La BCE monétisera la dette, qui grandira. Combien de temps cela pourra-t-il durer ? La question ne sera pas posée.

Les seuls à trouver un avantage dans ces engrenages sont les membres des instances dirigeantes : dans les hauteurs des technostructures, ils décideront entre eux et ils continueront à « construire l’Europe ». Jusqu’à quand ?

La construction européenne a de plus en plus des allures de machine infernale. Ceux qui la disent libérale sont tellement englués dans le marxisme qu’ils ne comprennent rien à la pensée libérale, qui repose sur le libre marché, le libre-échange, la concurrence et la règle du droit, et pas sur cet emboîtement de règles absurdes pour bureaucrate dé­connecté de la réalité. Margaret Tha­tcher avait une vi­sion libérale de l’Eu­rope et, dans un discours prononcé à Bruges le 20 septembre 1988, a expliqué en quoi la construction en cours n’avait rien de libéral.

Dans « L’Union européenne : une nouvelle URSS », Vladimir Boukovsky comparait la construction européenne à la construction du socialisme en Union soviétique. On sait comment cela s’est achevé en Union Soviétique…

Vaclav Klaus, Président tchèque et seul chef d’État libéral en Europe, ne cesse de dénoncer les dérives suicidaires et autocratiques de l’Union européenne. Il a publié cette année un livre sur le sujet, que je conseille vivement : « Sauver les démocraties en Europe ».

Il disait, voici peu, que la destruction de la démocratie en Europe entrait dans sa phase terminale. Il ajoutait que la construction présente menait vers un effondrement qui n’en serait que plus rude. Je crains qu’il n’ait raison et que l’effondrement n’ait commencé, même si on le dissimule derrière des échafaudages.

Vaclav Klaus
Sauver les démocraties
en Europe

F.-X. de Guibert
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Comments (34)

  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Après mon intervention sur les salaires tchèques Jaures va nous raconter que les Tchèques ont une couverture sociale au rabais. Oublie-t’il que la couverture sociale française est financée par l’emprunt?

    9 octobre 2012 à 21 h 35 min
  • ozone Répondre

    Toujours cette confusion entre bureaucratie,sovietisme,socialiste et j’en passe

    C’est pas du libéralisme?

    Bien sur que oui,c’est du néolibéralisme tout ça,prétendre que la liberté de circulation des marchandises en UE n’existe pas c’est d’une ineptie crasse.

    La finance règne sur Bruxelles,son nouveau traité va syphoner nos poches pour nourrir l’hydre,,,,,c’est pas du néoliberalisme ça?

    Il y a là dedans beaucoup de gens qui trouvent grâce toujours aux yeux de mister Guy,sont t’ils socialistes

    9 octobre 2012 à 20 h 26 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    F, vous avez raison mais Hollande a malgré tout sousestimé la chancelière. Avec elle les petits bras de Hollande ne faisaient pas le poids. En ce moment beaucoup d’Allemands manifestent dans les rues contre les engagements financiers de Mme Merkel en faveur des pays du Sud. Elle n’a pas beaucoup de jeu et les élections sont fixées pour 2013. Un petit gros comme Hollande n’était pas un obstacle de taille comparé aux ténors de la SPD (Steinbrück, Steinmeyer et Gabriel) qui lui rendent la vie dure.

    9 octobre 2012 à 10 h 21 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Intervenant Jaures, F, vous a démontré au sujet de l’article de Guy Milliere que voue ètes un relativiste raté. Je pense que F a raison et ne peux que me joindre à son jugement. Le fait que les salaires tchèques soient la moitié de ceux versés en France n’implique pas automatiquement que le niveau de vie tchèque soit la moitié du français. En fin de compte c’est ce qui reste dans le porte-monnaie du Tchèque après toutes les ponctions qui est le plus important. Nous avons ici un exemple flagrant des raccourcis que l’intervenant Jaures se permet de prendre. Quand l’obstination supplante la raison la messe est dite.

    9 octobre 2012 à 10 h 13 min
  • F Répondre

      Hans " au sujet du traité, Hollande n’avait pas le choix"…
     
     Peut être ( encore que je ne sois pas convaincu) mais la question n’est pas là. Il nous a assez rabâché qu’on l’avait le choix quand c’était Sarkozy qui voulait le faire voter puisqu’il le refusait, allait le "renégocier" à lui tout seul avec ses petits bras et qu’Angela allait voir ce qu’elle allait voir…
      Le choix était le traité ou sortir de l’Euro ( et peut être de l’Europe). Et cela c’était aussi vrai avec Sarkozy qu’avec lui.

      Comme vous l’avez dit, c’est, dans la démarche, comme avec les Roms. Selon que vous êtes de gauche ou de droite la même décision est bonne ou mauvaise.

    9 octobre 2012 à 8 h 45 min
  • Jaures Répondre

    "Jaures pense que la question des salaires bas est celle qui conditionne la bonne santé de la Tchéquie" écrit Hans.
    Comme vous y allez ! Je n’ai jamais écrit que la Tchéquie est en bonne santé ! Le pays est en récession. Vous dîtes qu’en France ça ne vaut guère mieux ? Soit ! Je dirai que les situations de la France et de la Tchéquie sont comparables…avec un niveau de vie moyen inférieur de moitié en Tchéquie.
    Franchement, avez-vous là de quoi faire des dirigeants libéraux tchèques des nouveaux modèles à imiter d’urgence ?

    8 octobre 2012 à 21 h 01 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ Jean l’Alsacien

    c’est exacte ; je me suis mal exprimé ce que je voulais dire était ceci : que les Allemands à Prague comme dans les Sudètes avaient une prépondérance industrielle ; merci pour votre remarque

    8 octobre 2012 à 17 h 37 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ Jaurès

    le proverbe dit : " aide toi et le ciel t’aidera " …  et l’Europe ce n’est pas le … ciel !

    alors que les fonds européens soient dilapidés , mal utilisés , ou même détournés c’est à dire donnés ou attribués à fond perdu qu’est ce que cela change pour les peuples ?

    en ce qui concerne  V.W. , l’ouvrier y est ( sans doute à peu de chose ) aussi bien payé que chez Renault … mais V.W.  fait des bénéfices principalement grâce à ses marques  Audi et  Porsche…  tout se ramène donc comme toujours  à l’innovation ,  à la qualité d’un produit ( la qualité allemande que vous retrouvez jusque dans les …  casses noisettes ! ) et à un marketing intelligent et performant ….c’est à dire globalement  l’image de marque

    … et à syndicalisme intelligement revendicatif  et non stupidement vindicatif , car le monde ou la nature est ainsi faite, voyez chez les éléphants , il y a les chefs qui " savent " et il y a ceux qui suivent …  pour ( tenter de ) survivre …  tout le monde ne peut pas être ( exceptés les Arboisiens ! ) un chef !

    8 octobre 2012 à 15 h 39 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    F, au sujet du traité Hollande n’avait pas le choix. Angela Merkel a du lui faire comprendre gentiment dans quelle situation se trouve la France et quelles seraient les conséquences s’il refusait. Le petit addendum sur la croissance est bien la seule minuscule concession qu’Angela Merkel a faite. Mais cela ne changera rien au fait qu’il n’y aura pas de croissance car celle-ci ne se décrète pas mais se mérite. Avec l’aggravation des ponctions sur les entreprises en France le premier souci des entrepreneurs sera d’essayer de survivre et non de croître. Les seules croissances ou plutôt excroissances visibles seront celles du nombre de fonctionnaires, du montant des impôts et de l’augmentation de la dette. Pour donner le change on laissera se marier les pd et les lesbes et on accordera le droit de vote à tout le monde. On ne peut pas demander plus à des pieds nickelés.

    8 octobre 2012 à 13 h 33 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures pense que la question des salaires bas est celle qui conditionne la bonne santé de la Tchéquie, c’est lui qui le dit dans un de ses derniers posts. En ce qui me concerne je pense que c’est plutôt l’attitude pragmatique du peuple tchèque face à son destin qui influe sur le cours des évènements tchèques. Des salaires bas on peut les élever au fur et à mesure de l’essor de l’industrie. En France c’est le chemin inverse qui va être parcouru. À force de ponctionner à outrance les dernières forces vives de ce pays, ce ne seront pas des VW qui y seront fabriquées mais du papier WC bas de gamme. Jaures avec ses immenses connaissances en sera le superviseur en chef. Un poste bien mérité.

    8 octobre 2012 à 8 h 55 min
  • grepon Répondre

    Divisez par deux tous les revenus en France et nous construirons les volkswagen.

    Priez, Jaures, que les salaires reelles des francais ne divisent qu’en deux!    Le socialisme a son prix a payer.

    Q:   So, how did you go bankrupt?
    A:   Two ways.   Gradually.   Then Suddenly

    8 octobre 2012 à 7 h 48 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures a fait une visite à Prague et a certainement lu Franz Kafka et le bon soldat Schweik. Il connait donc la République Tchèque particulièrement bien. J’ai fait dernièrement une visite en Russie et j’apprends en ce moment le russe, dois-je en conclure que je connais ce pays particulièrement bien? Je n’irais pas jusqu’à cette extrémité. Voilà donc un socialiste qui ose faire des reproches à un pays qui a été ruiné par un système socialiste pendant 40 ans. Faut-il appeler cela du cynisme ou de la mauvaise foi ou les deux à la fois? Ce n’est pas la première fois que Jaures fait ce coup, un de ses derniers posts n’était-il pas dirigé contre la Russie qui elle a subi le socialisme pendant 70 ans. À gerber!

    7 octobre 2012 à 22 h 42 min
  • F Répondre

        Décidément, Jaures, vous êtes en cours jus. La règle d’or est dans le traité. Traité et règle négociés par Sarkozy, vilipendés par Hollande et les socialistes et repris tel quel sans aucune modification par les mêmes contre leurs alliés.
        Je ne dis pas que le traité et la règle ( c’est pareil) sont bons ou pas, mais seulement que l’attitude de Hollande et des socialistes est incohérent.
        Mais c’est vrai que vous avez tellement l’habitude de trouver une chose sublime si c’est la gauche qui la fait et abominable si c’est la droite que je doute que mes propos puissent  franchir la carapace de votre mauvaise foi…( vous le démontrez d’ailleurs brillamment).
       C’est pourtant un fait qu’a très bien résumée Hans dans son intervention de 20h21 samedi…

       Dernier point, apparemment il vous importe peu que le traité soit bon ou pas, puisque votre unique inquiétude semble être, selon vos dires, que le FN  puisse  crier  "on a gagné"…Ce qui remet votre souci de l’avenir de la France et la pertinence de l’analyse de la situation à leur vrai place: Une réaction pavlovienne uniquement dictée par l’idéologie à l’exclusion de tout raisonnement rationnel.

    7 octobre 2012 à 22 h 30 min
  • Jaures Répondre

    Hans, si mes stats sont fausses, pourquoi donc les utilisez-vous ?
    Pour toutes les questions que vous posez, la réponse est simple: les salaires et pensions tchèques sont deux fois moins élevés qu’en France. Voilà pourquoi les Allemands sous-traitent en Tchéquie. Divisez par deux tous les revenus en France et nous construirons les volkswagen. Je vous prédis un large succès.
    Mais si vous voulez, on peut aussi parler de la Pologne.

    7 octobre 2012 à 21 h 08 min
  • Jaures Répondre

    Merci Quinctius de confirmer mes propos au sujet d’un pays que je connais moi-même particulièrement bien. Pour ceux qui ne s’y sont pas rendus depuis quelque temps, il faut savoir que, comme cela s’est produit en Irlande, le pays a des différences de développement particulièrement criantes. Il ne faut pas se leurrer en visitant Prague. La Moravie et la Silésie affichent un retard considérable par rapport à la Bohème. Là encore, les aides de l’Europe sont fort mal utilisées et je crains qu’elles ne deviennent une fois de plus des fonds perdus dilapidés au profit de quelques uns.
    F, vous sautez du coq à l’âne. Vous me parlez de la règle d’or pour arriver au traité. Est-ce à dire que sans le traité il serait loisible d’emprunter sans compter (comme l’affirme Mélenchon) ? Sur le traité, personne ne dit qu’il est parfait: il est le fruit d’un compromis. La question est moins de savoir s’il est plus raisonnable de l’accepter que de le rejeter. Car quelle est l’alternative quand le refus est défendu par l’extrême-gauche, le FN, quelques socialistes, la moitié des Verts, la droite souverainiste,…? Pensez-vous que ceux-ci vont se mettre autour d’une table pour proposer un texte alternatif ? F.Hollande, seul chef de gouvernement de gauche en Europe, commence à fédérer des Etats autour de la nécessité d’encourager la croissance sans se contenter d’asséner une cure d’austérité aux peuples comme cela était prescrit il y a encore 6 mois. Si le traité était rejeté,cela ne ferait qu’affaiblir la position de F.Hollande et, si c’était le cas, on verrait d’une seule voix M.Le Pen, Mélenchon, Dupont-Aignan et Nathalie Arthaud chanter "On a gagné !" Je me fais une autre idée de la France.

    7 octobre 2012 à 9 h 40 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Quinctius: Si mes connaissances historiques sont encore bonnes, Prague a fait partie de l’Empire austro-hongrois du temps du 2.Reich allemand.

    6 octobre 2012 à 20 h 39 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    F, quand Sarkozy expulse des Roms c’est une rafle, quand c’est Hollande qui le fait c’est un convoi humanitaire. Allez comprendre.

    6 octobre 2012 à 20 h 21 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures pense que la proximité de l’Allemagne influe sur la bonne santé de la Tchéquie. La distance énorme qui sépare la France de l’Allemagne devrait donc automatiquement influencer en sens inverse l’état de la France. C’est le cas, mais l’Allemagne n’y est pour rien! Ce même intervenant ose ensuite nous dire que la Tchéquie est en récession depuis 6 mois, alors que la France l’est aussi au moins depuis la même période. Le fait que le chômage n’y est que de 6.7% semble le troubler alors que celui de la France à + de 10% ne mérite même pas une mention. Quand je dis 10% cela pourra très bien plâner à 12% à la fin de l’année. Avec les clochemerles qui dirigent la France en ce moment tout est possible. Parlons aussi des milliards d’euro d’aide octroyés à la France grâce au PAC, juste en passant. Pour ce qui de l’entrée de la Tchéquie dans la zone euro Jaures pourra toujours rêver, car les dirigeants tchèques actuels ne sont pas de la dernière pluie. L’exemple de la Pologne qui n’est pas dans la zone euro et qui a le mieux résisté à la crise est profondément ancré dans l’opinion publique tchèque. En Estonie beaucoup de gens pensent qu’ils auraient mieux fait de remplir leur pantalon plutôt que de joindre la zone euro. Les stats avec lesquelles l’intervenant Jaures inonde ce site ont certainement été relevées au club de faussaires de l’insee. Comme toujours.

    6 octobre 2012 à 20 h 17 min
  • grepon Répondre

    quincitius. le probleme actuellement, c’est la deflation.   Les banques centraux et leur partenaires etatiques essaient de le combattre avec divers operations d’achat d’obligations souveraines OU PRIVEES comme dans le cas de l’actuel QE3 ou Qinfinity de la Fed, ou ils acheteront "mortgage backed securities".    Voyez, ils ont peur qu’une chute des prix des maisons/terres, et/ou une chute des bourses, n’entrainent la chute finale des bilans de poids lourds financieres, mais aussi traduit en une chute de PIB terrible par l’effet du "wealth effect" operant en sense inverse.    Ca ne marche pas, et ne peut pas marcher, mais c’est tout ce qu’il peuvent faire pour acheter du temps.

    6 octobre 2012 à 20 h 04 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ Jaurès

    Sur la Tchéquie ( ancien et grand pays industriel  déjà sous  l’Empire allemand ) , je vous donne entièrement raison , et cela pour avoir  bien connu le pays dès les premiers mois la chute du " socialisme "  … la République tchèque est effectivement  (re)devenue un atelier sous-traitant de la R.F.A. comme le sont également la Slovaquie , et la Pologne … mais ce n’est après tout que le retour du  Drang nach Osten dans sa version économique …  prochaine étape la Fédération de Russie avec l’allié …  italien ( très présent par ses maffias là bas comme en Pologne )

    P.S.  ( anecdotique ) : j’ai connu il y a de cela plus de 15 ans un jeune et entreprenant industriel français qui avait délocalisé son entreprise de chaudronnerie en Tchéquie ( environ 30 / 40 emplois ) …  car elle n’était , hélas , déjà plus " rentable " en France

    6 octobre 2012 à 18 h 12 min
  • F Répondre

     Oh! Mais ça change tout, cela Jaures. Belle différence en effet et qui montre bien que les socialistes n’ont pas viré à 180° sur le sujet. Le traité est le même,ils n’en voulaient pas, c’était affreux parce que c’était Sarkozy qui l’avait négocié, il allait nous amener 7 décennies de malheur, et ils vont l’imposer sans aucun changement à leurs alliés…

     C’est comme le coup des Roms, ils les expulsent comme Sarkozy ( ce en quoi ils font bien) mais ce n’est pas du tout pareil!…

       Dites, vous croyez vraiment à ces calembredaines?

    6 octobre 2012 à 17 h 46 min
  • Jaures Répondre

    Hans, si mes propos sont faux, merci de nous apporter ici un démenti chiffré.

    6 octobre 2012 à 10 h 43 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures revenu de ses 4 semaines de purgatoire nous en raconte des biens bonnes sur la République Tchèque parce que lui connait la Tchéquie et peut en parler en connaissance de cause. Guy Milliere doit bien rigoler dans son coin en lisant ses posts.

    5 octobre 2012 à 20 h 03 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ grépon

    la  création de monnaie " ex nihilo"  sans contrepartie c’est à dire  sans création de richesses réelles  AUTRES que l’achat d’obligations ( de la dette ) par les états , puisqu’il s’agit bien ici des états , c’est " in fine " de la dette même si celle ci est  soi disant " couverte " par les assurances-vie ,les  banques qui les incluent dans leurs produits proposés à l’épargnant etc … ceux ci s’en rendront compte ( c’est le cas de le dire ) dans les années qui viennent lorsque l’inflation inhérente à ce genre de pratiques financières aura " digéré " leur épargne et c’est bien pour cette raison que les épargnants avertis achètent des biens réels … et que les investissements productifs sont au point mort les banques n’assurant plus leur métier de préteur et préférant bénéficier de ce système ( l’enrichissement par la dette ) … le monétarisme à tout va a lui aussi ses limites et ceci malgré les plus habiles équations des mathématiques financières

    5 octobre 2012 à 19 h 25 min
  • Jaures Répondre

    F, vous vous trompez. La règle d’or devait, selon Sarkozy, être inscrite dans la Constitution française. Ce ne sera pas le cas. Les 3% figurent déjà dans le traité de Maastricht. On sait comment les a allègrement foulés au pied Sarkozy en 2007.

    5 octobre 2012 à 9 h 32 min
  • grepon Répondre

    quinctius, la vente de dette par les gouvernements est creatrice d’un actif pour l’acheteur (banques, fonds de pensions, boites d’assurance, et en fin de compte individus qui en dependent pour leur epargne).   Ca c’est d’un cote.   De l’autre une obligation est cree.

    Aucune creation de fiat encore a ce point.

    Il y a un effet de creation d’argent quand l’actif est re-hypothique par nos systemes de "fractional reserve banking", certes, et si vous vouliez dire que la vente de dette par les gouvernements, et son achat par banques, fonds de pensions, individus, instances privees ordinaires peut creer de "money supply" tout neuf, je vous suis vaguement.   J’espere que vous allez vous expliquez plus, mais je serais un peu d’accord que cet effet de multiplication de "money supply" derivee nous livre a des problemes de hazard morale, boums, crashes, et surtout "bailouts" ou les gouvernements ou banques centraux para-etatiques descendent pour prendre controle des pains du prive, genre les "too big to fail".   Le resultat c’est une fascisme nouveau ou l’etat prend controle par mandats/lois/reglementations au lieu de devenir proprietaire en directe.   M’enfin c’est une des seules distinctions entre fascisme et le communisme reelle, cette formalite la, et bien sur que dans nos regimes sociale-democrate fraudulents, il y en a beaucoup de ce genre de tyrannie.

    Mais ce que je denonce avec ma poste precedente, comme un folie pure, c’est le l’achat de dette souveraine ou privee par une sorte de banque tres tres speciale, qui a la capacite unique de faire ses achats avec issu de monnaie fiat, c.a.d. sans l’avoir gagne dans une activite de production de services ou bien de valeur marchand, sans contrapartie aucune.  C’est.  Du.  Vol.   Pur.  Et.  Simple.     Les banques en question sont capables de le faire grace au gouvernements, qui leur donne ce droit unique et inique.

    C’est de la planification centralisee en trope encore, qui fait souffrir a grande echelle, qui enterine civilisations.     Nous avons eu droit a ce resultat par une glissement vers trop de democratie.    On le sait depuis millenaires, et les fondateurs des Etats-Unis en ont ecrive, que des que le peuple, dans un regime en trop democratique, comprend qu’elle peut se voter des biens et services du tresor publique, la graines d’une implosion sure et certaine sont semees.     Nous sommes dans une phase terminale d’une chute pre-programmee par les sociale democrates et planificateurs centralisophile de decennies passee.   Le deroulement du catastrophe est difficile a prevenir, mais une signe certaine c’est le debasement directe de la monnaie que nous observons actuellement.

    4 octobre 2012 à 19 h 54 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ Homère et Vercingétorix

    Alésia que de bons souvenirs n’est ce pas ?  déjà la cavalerie germanique !  et Jules  César n’était il pas … un futur Italien ? autant dire un " sudiste " ayant franchi le Rubicon ( en direction du  sud ) … comme quoi la vertu peut être elle aussi Romaine et pas seulement  Nordique … Quant à être " gauloise " encore faudrait il que les tribus chevelues ne se crêpent pas le chignon comme mégères en foire  … pas demain la veille ; voyez vous même à l’U.M.P.  mon pauvre ami !

    4 octobre 2012 à 17 h 47 min
  • F Répondre

         A propos de la règle d’or, un qui doit rigoler c’est Sarkozy. Car ceux qui n’en voulaient à aucun prix sont ceux qui vont maintenant l’imposer à leurs alliés réticents sans changer une virgule de ce qu’il proposait…Grandiose!

    4 octobre 2012 à 17 h 23 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    le parlement va voter l’esprit léger comme la plume " la règle d’or " ( j’allais écrire la Horde d’Or ) et pendant ce temps à Bruxelles " on " réfléchit sur le prochain traité européen qui donnera les pleins pouvoirs aux Présidents du Conseil , de la Commission et de la B.C.E. …vous êtes " enfumés " et vous ne  découvrirez qu’en Décembre , sans doute par la voix de Frau Merkel ,comment les 17 petits cochons vont être dévorés par le grand méchant loup fédéral …  les Français toujours une ( voire 2 ou même 3 guerres de retard ) et vivent  Mollande ( le seul vrai camembert mou ) et Merkozy ( l’empire Prusso-hongrois )

    4 octobre 2012 à 15 h 20 min
  • HOMERE Répondre

    Oui…les jeux sont faits enEurope et la règle du jeu est le pacte de stabilité qui entérine la situation,c’est à dire la domination germanique et des pays du nord par le pragmatisme et la gestion rigoureuse des biens publics.Ainsi va l’Europe solide et vertueuse au nord et dépensière au sud.La seule opportunité pour la France est la folle poursuite des déficits et des prélèvements qui vont conduire à un chômage jamais atteint depuis Vercingétorix,accompagné d’une baisse spectaculaire du pouvoir d’achat…..

    4 octobre 2012 à 14 h 45 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ Grepon

    " … de monétisation à outrance "  ?

    mais la dette c’est de la … monétisation , vous ne vous en êtes donc  pas encore rendu compte ?

    c’est surprenant de votre part

    4 octobre 2012 à 9 h 19 min
  • grepon Répondre

    Il y a le meme phenomene de monetisation a outrance de dette(et non seulement dette souveraine) outre mer, dans les autres grosse zones d’union monetaire, tel que les Etats-Unis et le Japon.    C’est une sorte de course-poursuite vers le bas, en matiere de valeur des monnaies fiates(*).   "On", c.a.d. nos politiciens et banques centraux, font ca car c’est politiquement impossible de faire autrement que de "Extend and Pretend", imaginant que les stresses qui se sont accumulees verront une solution encore pas emergee, ou bien au pire, que la catastrophe n’ai pas lieu dans l’immediat lorsque ils sont aux commandes(dans la ligne de mire, pret-a-lyncher).   D’autres font profit meme, sur l’argent imprime a grande vitesse par les systemes en place.   Beaucoup achetent argent, matieres premieres, actions en boites faisant premieres necesssites ou commodites(bouffe, petrole, metaux), voire meme terre cultivable.   T

    out ceci augment en prix, compte en argent fiat du moins.   C’est l’etincelle du "printemps arabe" et figurera dans les gros titres en 2013 au plus tard, quand la recolte de 2012 combinee aux activitees des imprimeries de la Fed, BCE, et BCJ menaceront crises alimentaires de grandeur biblique un peu partout a tiers monde.

    On verra laquelle de ces zones d’argent fiat, les trois poids lourds actuels, implosera/crisera la premiere, mais remarquons que ce ne sera pas autant le japon que l’Europe ou les Etats-Unis.    Le japon est culturellement et meme racialement suffissamment homogene pour gerer, peut-etre pas au mieux et sans peine, mais rien ne presage un eclatement.  

    Les Etats-Unis sont bien moins homogene, fameusement, sur les plans de religion, ethnie, race, culture, etc, et presentent specificites regionale tres important sur maintes plan.   MAIS, sa constitution date plus vieille que les membres G7 europeens prises ensemble(c’est quand meme solide ce document, jusqua assez recemment), elle est protege par vastes mers, ridiculeusement plus fort que ses voisins hemispherique, et riche en ressources mineraille et energique chez elle ou dans le meme hemisphere.    Les USA criseront, c’est certain.   Mais j’ai tendance a voir notre gouvernement restant au pouvoir en finalite par decret ou creation de ou en reaction d’une crise exterieur a gerer comme une nation unie derriere un cause, exactement comme FDR a fait avec la crise du Nazisme/Expansionisme Japonais au but de ca decennie malmenant l’economie americaine.   Sous ce genre de conditions on peut mettre la nation au travail.

    L’Europe…ouf.   Presque pas de petrole.   Nationalismes millenaires, tribalismes ethniques, racisme, demographie horrible, tradition de guerres internecine.    L’Europe crisera aussi, mais il n y aura plus de centre pour gerer.   Il il y aura autant de centres de pouvoirs qu’il y a de nations, voir regions, et meme coins/voisinages ethiniquement differentiees.   Yougoslavie en plus grand, apres Tito, avec bouffe et carburants a des prix literalement d’or.

    (*) fiates:  c.a.d. monnaies sans valeur fix contre quelque chose physique comme, anciennement l’or ou l’argent, ou bien dans un contexte moderne, quelque collection dite un panier de matieres physiques ayant un cout d’extraction/creation stable.    L’or est une reference car ca ne se degrade pas, c’est difficile a trouver/extraire/raffiner, et donc peu manipulable.    Bref on ne peut pas l’imprimer.    Il  y a un risque un jour, pas dans l’immediate je suppose, de voir quelque innovation arriver capable de l’extraire en grand quantites a cout faible par rapport a aujourdhui…je sais pas…quelque bacterie GMO ou nanotechnologie capable de le filtrer de l’eau de mer ou granules mineraille des fonds de mer, voir plans de miner asteroides par robos et systemes de capture de tels astres phenomenalement riche en metaux utiles ou rare, fabriques dans un super-nova il y a des milliards d’annees, mais concentree chez nous surtout des milliers de kilometres sous nos pieds.

    3 octobre 2012 à 22 h 09 min
  • q Répondre

                                 " un bricolage qui rassure " dit l’auteur

                                             pas tant que ça dit Quinctius !

    3 octobre 2012 à 20 h 05 min
  • Jaures Répondre

    Tiens ! Un nouveau modèle: la République Tchèque. Après l’Amérique de Bush, l’Espagne, l’Irlande, le Royaume-Uni, …, voilà le pays qui devrait être notre nouvelle source d’inspiration. Enfin un état dirigé par un authentique libéral !
    Libéral ? Pas trop quand même. Ainsi, la Tchéquie n’a pas craché sur les milliards d’euros d’aides européennes de toutes sortes et sur les prêts bonifiés de la BEI. L’Europe est agonisante, peut-être, mais heureusement qu’elle est là pour sauver de la ruine les pays libéraux comme l’Irlande ou soutenir les nouveaux entrants. Et puis le système de santé tchèque est bien plus proche du français que de l’américain. Gageons que si Obama proposait d’appliquer ce système aux Etats-Unis, il serait ici qualifié de bolchévik !
    Et puis, où sont les résultats ? Certes, le taux de chômage y est moins élevé qu’en France (6,7%) mais avec une récession de 0,8% en 2012 (2 premiers trimestres), la situation économique globale est loin d’être florissante. Et ce malgré un coût du travail moitié moins élevé qu’en France (montants moyens des salaires et retraites deux fois plus bas).
    Alors la Tchéquie bénéficie de sa proximité avec l’Allemagne qui s’en sert comme sous traitant et cela lui maintient encore un peu la tête hors de l’eau mais je ne donne pas 2 ans avant que la Tchéquie mendie son entrée dans l’euro comme l’a fait l’Estonie, autre "modèle" oublié.

    3 octobre 2012 à 17 h 39 min

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