Jacques Chirac, fourrier de l’extrême gauche

Jacques Chirac, fourrier de l’extrême gauche

Les résultats du référendum sont désormais connus et ils sont sans appel: 54,96% pour le non et une large participation (69,7%, sept points de plus qu’au premier tour des régionales).
Bien des enseignements peuvent être tirés de ce score: on peut noter que le couple franco-allemand est en panne; on peut enregistrer le décalage entre les élites et le peuple; on peut constater que la gauche de gouvernement est dans un état encore plus catastrophique que le gouvernement Raffarin; on peut encore tirer des conclusions sur l’impact de la propagande médiatique, désormais à contre-emploi; on peut aussi se féliciter d’avoir vu naître le premier grand débat européen…
Tout ceci a été largement commenté depuis dimanche soir.
Mais une chose est sans doute plus déterminante encore pour l’avenir du pays: le poids de l’extrême gauche et la connivence culturelle que Jacques Chirac entretient avec elle.
Car la victoire du non, que l’on s’en félicite ou qu’on la regrette, est d’abord l’œuvre de l’extrême gauche.
Et cette victoire est, beaucoup plus qu’une victoire électorale, une victoire sémantique: l’extrême gauche est parvenu à faire de “l’Europe libérale” un sujet de discussion crucial, contraignant chaque camp à se battre pour un oui qui épargnerait la “concurrence sauvage” aux salariés français, ou pour un non à “l’ultralibéralisme”.
S’il y a des perdants dans ce résultat, ce sont bien les libertés économiques.
Jacques Chirac, qui porte la principale responsabilité dans la défaite du oui, porte surtout la principale responsabilité dans cette orientation absurde de la campagne. Car il était bien évident que la Constitution ne pouvait rien à la mondialisation, qui est un fait préexistant! On aurait donc fort bien pu imaginer une campagne ignorant ce “non-sujet” de l’Europe libérale. S’il n’en a pas été ainsi, cela tient certes à l’attitude défensive du oui de gauche, mais cela tient, plus encore, à l’invraisemblable campagne du oui de droite. À aucun moment, celui-ci n’a revendiqué les réelles réussites de l’Union européenne – quand la France peine si visiblement à se réformer…
Toutefois, Jacques Chirac n’a pas seulement mal mené cette campagne; il est principalement un complice “culturel” de cette ultra-gauche. On n’a donc aucune peine à imaginer que les deux années qui viennent seront des années de “cogestion” entre le nouveau gouvernement et cette extrême-gauche!

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Comments (8)

  • sas Répondre

    AU WEBMASTER SI VOUS CONTINUEZ A SELECTIONER ET CENCURER LES ECRITS DE SAS,je vous laisserais dans vos tach…ININTERESSANTS ET JE NE PERDRAIS PLUS MON TEMPS A VOUS INSTRUIRE , GOYES ET PROFANES DE FRANCE…..est ce clair ????dernier avertissement. sas nb le politiquement correcte,la censure et la désinformation sont le propre des enculés sectaires qui pillent la FRANCE…et trustent les postes clés. à bon entendeur.

    9 juin 2005 à 23 h 41 min
  • Alborg Répondre

    Le problème avec ce referendum apparamment binaire (OUI ou NON, par déf.), c’est qu’il recouvre pourtant des territoires de pensée qui, ou bien n’ont rien à voir les uns avec les autres, ou bien coïncident en partie, ou bien au contraire sont des ennemis jurés au sein de la même option – que ce soit le OUI ou le NON. C’est comme si ce referendum n’était que l’expression d’un rêve impossible d’une sorte ou d’une autre…. mais néanmoins indispensable à définir…. Nécessaire ET impossible à la fois, en somme. IMPOSSIBLE à cause de quelques contradictions et autres apories. NECESSAIRE parce que nous n’échapperons pas(que les souverainistes purs & durs me pardonnent, surtout qu’ils ont souvent ma sympathie!) à une définition plus ou moins “enthousiasmante” de ce que l’on appelle “Europe”! Si j’avais été français, j’aurais voté NON, croix de bois croix de fer !! Mais NON pour moi signifiait(entr’autres complications) : 1°) Lever une règlementation bureaucratique kafkaïenne qui entrave la liberté d’entreprendre ET contrer plus efficacement -au niveau de chaque Etat- certains effets pervers du libéralisme quand il est vraiment ULTRA. 2°) Restaurer une souveraineté relative des Etats tout en “reculant pour mieux sauter” dans ce qui ne pouvait n’être à mes yeux qu’un nouveau TRAITE à définir dans un esprit fermement CONFEDERAL – et non fédéral comme le voulaient les extrémistes bruxellois. 3°) Bloquer l’expansion sans frein d’une EUROPE-IMPUISSANCE complètement diluée allant jusqu’à prévoir 30 membres & plus – dont la TURQUIE. Paradoxe: cette “Europe-Impuissance” aurait été en même temps un cauchemar de bureaucratie omniprésente ! 4°) Ré-inscrire dans le PREAMBULE les héritages inaliénables de ce continent, lesquels sont à mes yeux A LA FOIS une identité chrétienne incontestable ET les Lumières(V. XVIIIème s.) qui ont suivi, lesquelles procèdent d’ailleurs beaucoup du Christianisme dans la mesure où celui-ci a prouvé être LA SEULE religion capable de travailler elle-même à sa propre sécularisation… Ce qui revient à défendre une LAICITE respectueuse des courants religieux COMPATIBLES avec notre civilisation (suivez mon regard) ! La thèse du OUI s’est contentée de suivre la (très) commune “pensée” des Media & de l’Establishment. Elle a payé fort cher son arrogance ainsi que son refus obstiné de prendre en compte les problèmes dès qu’ils dépassent en complexité la bonne et rassurante vulgate cartésienne, RESQUIAT IN PACEM ! ! ! Mais pour nous partisans de ce NON combien protéïforme & problématique, les vraies difficultés vont commencer au moment d’accorder l’orchestre ! ! Cordialement.

    7 juin 2005 à 22 h 31 min
  • Olivarus Répondre

    L’extrême gauche est cooptée par les médias. Mais le vote “souverainiste” ou FN-MNR a été décisif. C’est le jeu du système de ne pas voir sur sa droite, Les exclus du système. Participez-vous du même faux semblant ?

    6 juin 2005 à 14 h 55 min
  • Rosanov Répondre

    Je ne suis pas du tout de cet avis. Certes, je reconnais que Chirac ne sait pas comment valser : un coup de pagaie vers le libéralisme, un autre la gauche, etc, etc … Il est également exact qu’il a mal engagé le débat et contribué à alimenter les virulents arguments de l’extrème gauche. Mais quoi qu’il en soit, si je m’en tiens à ma propre réaction, le NON s’est imposé, non à cause de Chirac mais surtout à cause de Giscard, de ses 840 pages, de son technocratisme, de sa suffisance et de celle d’un Barosso ou du commissaire Monti lors de l’affaire Asthom, et aussi à cause de tout ce lavage de cerveau qui nous a été imposé. Pour moi il s’agissait de protéger la (vraie) démocratie avant de protéger l’Europe. Par ailleurs, presque toutes les personnes de mon entourage ont voté NON tout en étant hostiles à et au facteur vitupérant. Au final, je suis reconnaissant à Chirac d’avoir fait ce référendum. Et pour moi ses frasques et sa maladresse dans le débat ne constituent vraiment pas la cause fondamentale du NON.

    5 juin 2005 à 18 h 16 min
  • nicolas bonnal Répondre

    oui, Alain. Ce sont les manifestants anti Le Pen qui ont aussi gagne ces elections. et l’exception francaise va nous couler l’ Europe.

    5 juin 2005 à 13 h 30 min
  • alex Répondre

    tristan seul les fait comptent et depuis chirac pas un seul avancee du libéralisme!!! et je vous rappelle que Mr sarko est à l’interieur !!!

    5 juin 2005 à 12 h 50 min
  • Adolphos Répondre

    Aprés l’Europe Sociale, nos communistes vont nous inventer une ONU Sociale, un FMI Social, une CEDH Sociale, etc.. ? Arf ! :)

    4 juin 2005 à 9 h 23 min
  • tristan Répondre

    Sarko nommé par chirac c’est l’extreme liberalisme pro americain !!!!! Et le gouvernement va d’abord commencer par casser le code du travail !! cogestion entre chirac et l’extreme gauche ?? n’importe quoi , monsieur !!

    4 juin 2005 à 9 h 08 min

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