John Cleese, Londres et l’horreur olympique

John Cleese, Londres et l’horreur olympique

London is no longer an English city.
John Cleese

Le symbole vivant du gentleman british et décalé, le grand acteur comique John Cleese, a mis les pieds dans le plat à propos de l’horreur olympique : « Londres n’est plus une cité anglaise… On ne s’y sent plus anglais. C’est pour cela que l’on a eu les jeux olympiques », a-t-il déclaré dans une interview aux médias australiens à propos des nombreuses émeutes qui émaillent l’ordinaire anglais depuis quelques mois. Cleese défend bien au passage la diversité dans son pays (qui ne le ferait pas ? Mais cette société se fout du monde : elle tue la diversité et l’identité de tous les peuples du monde au nom de la diversité…), mais quand il n’y a plus de pays ? Quand il n’y a plus de peuple britannique ? Quand il n’y a que des touristes, des immigrés et des exilés fiscaux ? Qu’est-ce qu’il y a à y voir à Londres, à part les sikhs et les oligarques ?

John Cleese bien sûr ne vit plus en Angleterre, mais cela ne l’empêche pas d’avoir son mot à dire. Il a aussitôt reçu les menaces outragées du maire de Londres, le justement prénommé Boris Johnson, qui a exigé de lui des excuses et une célébration de la diversité londonienne. Célébrons ! Célébrons ! Homo festivus est de retour !


Philippe Muray
faisait remarquer que l’homos festivus, obsédé de joies et d’orgueil communautariste (il rame, Adam !), marche au son du tocsin et au pas de l’oie (les nazis aussi adoraient les fêtes) ; il a besoin de pénal pour garantir sa faconde, il veut des sanctions, il veut des guerres, et il fera la guerre à toutes les Lybie et toutes les Syrie du monde (d’après Charlie Skelton, la chef de la résistance syrienne Bassma Kodmani a d’ailleurs un passeport français*!) et à tous les contrevenants de sa barbarie primate, de son extase néanderthalienne, de son euphorie anthropophage… Il n’y a qu’à voir tous ces coureurs grimés comme des orcs, rasés comme des esclaves romains (chauve qui peut !), tatoués comme des cannibales des îles, gorgés comme des cyclopes et dressés par leur maître ou le sponsor à trimbaler leurs couleurs molles autour du stade… On a des clones de Vin Diesel ou du très vil Statham (d’ailleurs ex-plongeur de l’équipe olympique) pour chaque course maintenant et la société mondialisée et néo-totalitaire ne veut plus s’en laisser compter. Le butor androïde a remplacé l’athlète bien éduqué, sauf en Asie (les Chinois sont impeccables, c’est encore une république du peuple). On n’en comprend que mieux pour quoi les meilleurs sprinteurs occidentaux viennent non plus de l’Amérique, mais des paradis fiscaux, des anciennes colonies pirates et des Caraïbes aux drogues douces. Avec les 25 000 milliards de dollars qui dorment dans les coffres de la Barbade ou des Caïmans, on a de quoi bien les farcir, tous ces surhommes aux billets verts…

Concernant le décorum des jeux olympiques on peut aussi souligner la laideur des stades et des installations, leur tribunes désertées (trop chère l’entrée ?), l’immonde logo dessiné des Illuminati de Monoprix (c’est surtout un dessin de rappeur, au pays d’Hogarth et de Turner !), l’omniprésence voulue du mauve, les allusions maçonniques à l’emporte pièce et je ne sais quoi encore que je préfère ne pas voir pour le repos de mon âme. On peut aussi s’interroger sur ce besoin humain de spectacle, ce besoin de s’agglutiner toute la journée pour voir passer pendant trois secondes des cyclistes casqués ou d’effrayants triathlètes unisexes grimés en androïdes post-humains.

On peut aussi s’interroger en voyant notre flamme olympique transformée en flammes de l’enfer, et ces omniprésents triangles du grand stade olympique, chaudron le plus laid de la Création. On aura aussi pu apprécier que depuis les Chariots de feu de Vangelis personne n’a été capable de composer une musique olympique. Cette société ne peut plus rien créer, elle ne peut que recycler, souiller et transmuter le vivant et l’Histoire à coup d’informatique ou de manip génétique. Voyez donc la laideur des formes et des couleurs, des podiums plats étalés et même des médailles. La culture du laid et du violet a tout envahi avec la mondialisation industrielle du satanisme. C’est l’extension du domaine de Sauron que prévoyait Tolkien dans le Seigneur des Anneaux.

Car ce n’est pas un hasard si c’est le John Cleese des Monty Python qui a eu le courage (ou l’inconscience) de braver la folie de l’hydre planétaire. Les Monty Python sont l’ultime incarnation du génie britannique, comme je l’ai marqué dans ma lettre à la vieille race blanche. Il y avait aussi le Prisonnier et Chapeau melon à l’époque, et qui voyaient le danger venir. Depuis plus rien. C’est le silence des conservateurs initiatiques.

Les Monty Python sont les auteurs du fantastique sketch, puisqu’on parle de sport, sur le match des philosophes grecs et allemands (voyez le sur youtube : « Beckenbauer is a bit of a surprise here ! ») qui rend hommage au sport, à la philo et à l’Europe. Il n’y a plus de philosophes grecs, plus tellement de footballeurs allemands, plus d’humoristes british aujourd’hui ! On est au fond du trou et même plus bas. Regardez les lecteurs anglais qui réagissent dans la presse : eux aussi reconnaissent qu’il n’y a plus d’anglais à Londres ! C’est pour cela que le petit peuple des hobbits (en cas d’émeute en Grande-Bretagne, la « communauté blanche » n’a pas le droit de sortir de chez elle, dixit la presse et la police !) est sortie de ses « smials » – les terriers, chez Tolkien – et en a profité pour venir encourager ses athlètes blanc de lait qui ont fait une olympiade digne de… l’Allemagne de l’Est.

Allemagne de l’Est, dont la capitale, Berlin, n’était pas plus allemande que Londres n’est anglaise, et qui n’avait plus que le sport pour exister comme nation (aujourd’hui elle a la dette de l’Europe). Car le Royaume-Uni d’antan est un morceau du Richistan maintenant.

Mais ce n’est pas assez. Nous sommes disparus mais nous sommes encore de trop, comme des esprits errants mal appris. Voyez le baronet Sutherland, ex-commissaire de la multinationale européenne chargée de notre anéantissement, et qui trouve que nous sommes encore trop anglais ou trop français, que c’est pour cela qu’il y a du chômage ! Il n’y a plus un Anglais à Londres mais pour ces milords c’est encore trop ! Il faut être moins que rien ! Il faut encore moins que ne pas exister ! Mince alors !

Ne pas être ou être moins, telle est la solution. Vive l’entropie olympique. La société du King burger a remplacé l’homme qui voulut être roi.

  Where are gone the English people?

Un ami californien de John Cleese.

Nicolas Bonnal

(*) Le Guardian, 12/7/2012. Article détaillé et terrifiant sur les sponsors de la « révolution » syrienne, et qui confirme ce que je disais à nos lecteurs.

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Comments (4)

  • Jaures Répondre

    Fort bien, Lahuri. Je pense que vous trouverez donc pertinent que qu’à l’étranger on prenne pour argent comptant les propos tenus par Eddy Mitchel ou Patrick Bruel sur l’état de la France et ses perspectives.
    Pour ma part, je les écouterai désormais avec attention: je ne voudrais pas passer à vos yeux pour un anti blanc.

    20 août 2012 à 20 h 56 min
  • lahuri Répondre

    Ca y est! "Il" est de retour le négationiste de la réalité, Jojo l’anti-blanc.

    Il s’insurge, critique, accable : Comment? un Anglais se permet de dire que la capitale de son pays n’est plus anglaise de fait, mais submergée par l’immigration? Au poteau!, les cornes!  Mais ce lascar devra demander pardon a la terre entière comme cela est exigé du peuple français, par toutes les pétasses mentales qui entendent bien nous le mettre profond.

    Jojo ne tardera pas a vous dire, avec l’accent qui convient : "NOUS AFON LAI MOILLEN DE FOU OBLIGE A SUBIR".

    En cas de réveil, peu probable, de l’amour propre occidental, n’oubliez pas qui vous devrez écarter un premier, avant de résister aux assauts des envahisseurs.

    Les amis de mes ennemis sont mes ennemis!

    19 août 2012 à 15 h 20 min
  • Jaures Répondre

    Alain, votre pseudo devrait vous inciter à mieux choisir vos références. Il me parait un peu léger de citer comme point de vue réfléchi et fine analyse des propos (dont il a lui-même déclaré qu’ils avaient été détournés) d’un chanteur pop surané  qui ne vit même plus à Londres depuis une bonne décennie.
    Alain, le vrai, écrivait: "Il ne faut jamais croire mais examiner toujours".

    17 août 2012 à 11 h 46 min
  • Alain Répondre

    Même ressenti pour Morrissey, l’ancien chanteur des Smiths, qui avait déclaré que l’identité britannique était menacée de disparaître, le Royaume-Uni étant « submergé » par les étrangers. Morrissey invoquait longuement l’immigration galopante pour expliquer son refus de venir s’établir à nouveau en Angleterre. « C’est devenu un pays terriblement négatif, qui fout les gens en l’air et les repousse. En outre, concernant l’immigration, c’est très difficile, car plus l’afflux d’étrangers est en hausse en Angleterre et plus l’identité britannique disparaît. Si vous voyagez en Angleterre, vous n’avez plus aucune idée où vous êtes. Je ne reviendrai jamais vivre à Londres ou même en Angleterre à cause de l’explosion de l’immigration. Dans les rues de Londres on entend toutes sortes d’accents du “sud” mais pas d’accent britannique. J’ai tourné la page. » Pour Morrissey, l’identité britannique n’est plus celle qu’il a connue -« étrange et amusante »- et il en est convaincu : « L’Angleterre, c’est du passé. » Il admet qu’il va être cloué au pilori pour tenir de tels propos, mais ajoute : « Vous ne pouvez pas dire à tout le monde : « Entrez chez moi, et faites comme chez vous. »”

    13 août 2012 à 12 h 38 min

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