La BCE et la mort de la démocratie

La BCE et la mort de la démocratie

La Grèce fait face à une crise sociale quasi inédite, en raison de la politique aveugle et désastreuse de purge budgétaire imposée par la troïka.

Les Grecs, en rejetant cette politique, ont choisi d’élire Alexis Tsi­pras catalogué d’extrémiste de gauche par les observateurs.

La Commission de Bruxelles, nouvelle vierge effarouchée, martèle à l’envi que la Grèce doit respecter ses engagements, relayée par la pythie berlinoise qui réaffirme « Das Regle­ment » du Drill prussien.

Forte de ce soutien berlinois, la BCE annonce, ce jour, qu’elle a fermé son « robinet de financement » à la Grèce !

Peu importe de savoir où conduit cette décision.

« Es lebe das Reglement ! »

Peu importe que le peuple grec soit à bout de souffle et n’accepte plus de nouveaux sacrifices.

Le peuple se trompe, changeons le peuple disait Brecht.

La réalité est toute simple, on assiste à un déni de réalité, le système de la zone euro s’écroule, mais peu importe, on applique le règlement !

La balle est désormais dans le camp du Conseil européen et non dans celui de la chancelière : ou les chefs d’État reprennent collectivement la main et imposent une décision politique qui répond au problème politique ou la démocratie est morte, assassinée par des banquiers centraux, comptables pétris de vanités, comme l’a si bien décrit Saint-Exupéry dans « Le Petit Prince ».

Jacques Myard

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Comments (8)

  • DESOYER Répondre

    Mon commentaire a disparu: Monsieur Myard dispose-t-il de “protections” particulières?

    14 février 2015 à 13 h 07 min
  • René de Sévérac Répondre

    @ France @ Quinctus,
    il faut reconnaître que Jacques Myard est dans un,e situation inconfortable; il appartient au groupe UMPS qui a du mal à se situer dans cette période pré-révolutionnaire.
    D’autant que tout semble se déliter. Tsipras, qui n’est pas si stupide que l-on pourrait croire s’appuie sur les contradictions d’un monde près de l’effondrement. Super-Poutine s’y met aussi, comme si nous étions pas assez gans la mouise !
    Bon, je ne vais pas plus loin, je pourrais dire des bêtises.
    Salut à vous deux.

    12 février 2015 à 10 h 58 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      lorsque l’ on est dans une situation inconfortable à laquelle ” on ” a par ailleurs largement contribué ( et qui parmi nous n’ a pas été confronté un jour à cet état de faits ) on ANALYSE et on S ‘ ANALYSE on n’ ACCUSE pas le ” vainqueur ” de vous être supérieur … Monsieur Myard a certes la faconde mais ce n’ est in fine qu’ un auteur- acteur jouant SON mauvais vaudeville

      12 février 2015 à 14 h 49 min
  • Bistouille Poirot Répondre

    A mon humble place, quand un “politique” me demandait à l’époque si il était opportun de passer à l’€, je me contentais de lui dire ce qui arriverait, en rajoutant que je n’étais qu’un “Aide à la Décision” et pas un politique.
    Si il me demandait (le pauvre, il est mort!) aujourd’hui de juger de l’opportunité de repasser au Franc, je lui ferais la même réponse, laquelle au titre de citoyen ne me gênerait dans aucun de mes choix politiques. Monsieur Nyard est un godillot qui devant son pupitre vote ce qu’on lui dit de voter. Mais il enlève ses babouches avant d’entrer dans son bureau. Ne vous étonnez plus de rien !

    11 février 2015 à 15 h 35 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      soyons honnêtes Monsieur Jacques Myard n’ a pas toujours,à ma connaissance, suivi toutes les consignes de vote (qui se sont parfois révélées être désastreuses par la suite ) de son groupe parlementaire en ce qui concernait , du moins, certaines questions importantes; il s ‘ en est distingué parfois, avec quelques autres U.M.Pi- stes, quand il estimait que ces votes étaient trop anti-français en somme c’ est un Séguino-pasquaïo- chiraquien, mais c’ est quand même le … passé !

      12 février 2015 à 19 h 38 min
  • France Répondre

    Comment se fait-il que, contrairement à de ses analyses souvent justes, M. Nyard – comme d’autres – vote les lois de l’UMPS? Pour ma part, je ne peux plus avoir aucune confiance en la bonne foi de tels « élus ».

    11 février 2015 à 14 h 03 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Chère Madame, Monsieur ” Gniard ” est un politicien français ” gaulliste ” ( et en plus francilien ) comme tant d’ autres … sauf qu’ il s’ en distingue par le port d’ élégants blazers aux tons chauds de notre Belle Provence ! ! ! Si vous voulez des informations qui ne soient pas ” caviardées ” sur la Grèce telle que la VEUT Tsipras visionnez plutôt le Journal Réinfo du 2 février sur le site du ” Parti de la France ” . Service comme on dit dans les bons hôtels

      11 février 2015 à 21 h 15 min
      • France Répondre

        Cher Monsieur, Merci pour votre réponse humoristique et pour la référence au journal que je vais consulter; comme vous l’aviez compris, ma question était faussement naïve. Elle voulait seulement rappeler à cet “élu” , au cas, certes improbable, où il serait intéressé par les commentaires de son article, que dire c’est faire et que ce xième discours en langue de bois risque un jour de lui faire perdre sa belle chemise et peut-être même son élégant blazer… Comme l’aurait dit Mark Twain: “Filez tout est découvert!”.

        12 février 2015 à 9 h 14 min

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