La Croatie, 28e État membre de l’UE

Valeurs Actuelles du 4 juillet donnait, dans un article élogieux, d’intéressantes informations sur l’adhésion officielle de la Croatie comme 28e membre de l’Union européenne.

Le pays compte 4,4 millions d’habitants et le référendum organisé en 2012 pour cette adhésion a réuni 66,2 % de Oui. Fort succès, bien explicable pour un sujet qui engage lourdement, et a priori définitivement, l’avenir du pays.

La participation (43,5 %) a été « jugée satisfaisante ». Ah bon ? Par qui ?

Les politiciens seraient satisfaits quand près de 60 % des électeurs s’abstiennent de voter sur les sujets graves ? On peut alors déduire que, moins il y a de votants, plus ils sont contents… Évidemment, il est plus facile de manipuler un petit nombre.

Mais, si je compte bien, cela signifie, au final, 28,8 % de Oui contre 71,2 % de Non ou abstention : en fait de majorité écrasante, on fait mieux.

À tort ou à raison, je crois qu’il faut considérer cette situation comme grave.

La situation socio-économique de la Croatie est présentée comme mauvaise et, selon cet article, certains membres, dont l’Allemagne, « estiment qu’elle pourrait être la prochaine Grèce de l’Union européenne ». Comme si une seule, qu’on n’arrive pas à redresser, ne suffisait pas !

Le revenu moyen est de 65 % seulement de la moyenne de l’Union (taux de croissance de 0,4 % en 2013), avec « contraction du crédit, de l’investissement et des recettes fiscales, augmentation du chômage (18 %) et creusement des déficits publics ». Bref, le rêve européen !

Il est vrai qu’on « attend des retombées positives de son intégration à l’Europe : 3,5 milliards sur 2 ans à partir du 1er juillet ». À l’échelle de la France, cela ferait environ 52 milliards. On a déjà fait la même chose pour l’Irlande, avec le résultat qu’on connaît : premier pays en faillite…

De là à penser que le système de l’UE achète plus ou moins les voix, il n’y a qu’un pas. Comme en Grèce, on verra bien à se payer sur la bête dans quelques années.

Il est étonnant que le cynisme de cette politique échappe encore au plus grand nombre.

Je voudrais bien pouvoir lire ceux qui écriront l’histoire de l’UE dans 20 ans…