La technocratie bruxelloise au secours de la française

La technocratie bruxelloise au secours de la française

En 1962, les pays européens, s’unissant dans le cadre du Marché commun, décident de créer une politique agricole commune, la PAC.
Un même impôt a été créé dans tous les pays européens. Il donne à une caisse européenne (« Bruxelles ») les moyens financiers lui permettant d’acheter un produit agricole à un cours garanti, quel que soit le cours mondial du produit. Chaque fois que le cours mondial du blé, par exemple, passe au-dessous du cours garanti, c’est Bruxelles qui rachète le blé. Il faudra ensuite le vendre à perte, le stocker, le détruire ou le donner… La PAC permet ainsi d’offrir un prix garanti aux céréaliers.

Petit détail qui a une grosse importance. L’impôt prélevé sur l’ensemble des Français correspond environ à la moitié de ce que perçoivent l’ensemble des paysans français. La PAC est donc pour la France un astucieux moyen de faire financer sa politique sociale agricole par les contribuables des autres pays européens. Ce qui n’est pas toujours apprécié en Europe.

Mais, dans le cadre du Marché commun, la France impose beaucoup plus ses paysans que les autres pays européens. Elle est le champion toute catégorie des impôts. Les céréaliers français, payant plus de charges que leurs concurrents européens, ne peuvent donc pas être compétitifs.

Les gouvernements français ont alors décidé, de 1992 à 2002, non pas de diminuer les impôts frappant les paysans français, ce qui aurait été trop simple, mais de conserver les impôts tout en donnant une subvention. 500 millions d’euros, voire 700, ont ainsi été donnés. Il est impossible de penser que ces énormes sommes ont été données sans l’accord de Bruxelles.

Depuis 1999, une monnaie unique, l’euro, lie la France à la plupart des autres pays européens. Les gouvernements français n’ont pas diminué les impôts frappant leurs agriculteurs, ils les ont au contraire augmentés, alors que les autres pays européens – les Allemands ou les Espagnols en particulier – les diminuaient.

L’agriculture française n’est plus compétitive !

Les agriculteurs français sont donc de moins en moins compétitifs. Un ouvrier agricole coûte à son patron 6 euros de l’heure en Espagne (avec les Maghrébins) ou en Allemagne (avec les Turcs ou les Polonais), tandis qu’il coûte au moins 12 euros en France…
Enfin, les frontières de l’Europe sont ouvertes aux céréales, aux fruits ou au miel venant du monde entier. Un kilo de miel brésilien est vendu en France 3,1 euros. Le miel français équivalent vaut plus de 10 euros !

Ainsi 70 % des agriculteurs français n’ont pas le SMIC
. Et, pour les 35 heures par semaine, il vaut mieux ne pas en parler avec un paysan en période de moisson !

Heureusement pour eux, leurs femmes apportent de plus en plus les revenus d’un autre métier, tout en travaillant à la ferme quand on y manque de main-d’œuvre. Travail qui est le plus souvent non déclaré…

Rien ne va plus. Il faut donc négocier une nouvelle PAC. On a d’ailleurs déjà décidé de la négocier. Bruxelles découvre alors brusquement l’aide financière « illégale » que les agriculteurs français auraient reçue en 1992 et exige son remboursement à l’État français par les bénéficiaires…

Une énorme tâche est donc imposée au gouvernement français par l’administration bruxelloise. Il faudra d’abord vérifier les archives fiscales de toutes les entreprises agricoles. Il faudra ensuite retrouver qui a été bénéficiaire de l’aide. Certains d’entre eux sont déjà morts. D’autres ont quitté l’agriculture. Il faudra enfin trouver combien chacun a touché.

Le gouvernement français a immédiatement réagi et Bruxelles semble avoir fait machine arrière. Mais de nombreux agriculteurs français, encore plus en difficulté aujourd’hui qu’en 1992, refusent par principe de rembourser cette « aide illégale ». Ils demandent au contraire qu’une nouvelle aide « illégale ou non » leur permette de redevenir compétitifs.

Actuellement, Bruxelles accuse dans six autres domaines le gouvernement français d’avoir apporté une aide illégale à ses entreprises….
Ainsi, la technocratie bruxelloise a parfaitement aidé la technocratie française à installer la violence dans notre pays !

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Comments (3)

  • guybeligue Répondre

    Aude 11 conseil general de l’aude 2230862.20 euros de subvention  (source independant du 3/06/09)16 ièmeposition devant rien que des coopératives. sans commentaires si ce n’est que certain peuvent revoir leur copie

    15 août 2009 à 8 h 18 min
  • Luc SEMBOUR Répondre

    L’administration française gagne toujours car elle s’est constitué un savant numéro de clown où elle est irremplaçable.

    Telle le clown faisant tourner d’invraisemblables piles d’assiettes au sommet de perches verticales, et obligé de courir en catastrophe d’une perche à l’autre pour constamment relancer la rotation, ainsi l’Administration est incontournable pour perpétuellement voler au secours de tel ou tel dispositif de la formidable usine à gaz ubuesque qu’elle s’est mitonnée afin d’assurer sa pérennité et la retraite de ses vieux ronds de cuir.

    Verra-t-on enfin un jour les piles d’assiettes s’effondrer dans un grand fracas de porcelaine brisée ? A moins qu’elles ne soient en plastique…

    LS

    14 août 2009 à 14 h 18 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    La France, championne mondiale de la magouille toutes catégories…

    13 août 2009 à 11 h 17 min

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