L’affaire DSK et le désastre de l’euro

L’affaire DSK et le désastre de l’euro

Il y aurait bien des choses à écrire sur cette fameuse affaire Strauss-Kahn. Pour­tant, l’une des conséquences les plus graves de cette histoire n’a rien à voir avec les élections présidentielles, le sort du directeur général du FMI, ou encore l’image de la France qui ressort, hélas, bien écornée de tout cela. Non, l’information la plus stupéfiante qu’ait entraînée le placement en détention de l’actuel directeur du Fonds Mo­nétaire International paraît être celle selon laquelle « L’euro est menacé par l’affaire DSK ».

De nombreux médias ont rapporté cette information, mais force est de constater que ce terrible aveu n’a pas suscité l’émoi qu’il méritait.
Comment ne pas constater l’échec de la monnaie unique, portée par des prétendues élites politiques au prétexte qu’elle nous apporterait stabilité économique, compétitivité internationale et force vis-à-vis du dollar et de Washington ? Cette analyse, contestée et contestable, a été, dix ans durant, promue par nos intellectuels autorisés au rang d’idéologie du régime.

Cependant, les mauvais coups portés à l’économie française, la crise économique et les difficultés à répétition des pays membres de la zone euro avaient prouvé combien le grand public avait été abusé.

Demeurait aux yeux de certains l’argument, étrange en réalité, qu’ensemble on est plus fort et plus crédible face à l’empire nord-américain… Une idée absurde qui consiste à croire qu’il faut faire du nombre pour faire du nombre, sans tenir compte du manque de cohérence, d’unité politique et humaine de la zone concernée !

Cette idée est aujourd’hui totalement discréditée par une petite affaire de mœurs née de l’autre côté de l’Atlantique. Étrange illustration de l’effet papillon que cette zone euro : voici que la simple inculpation d’un homme à Washington provoque en Grèce – et sans doute bien au-delà – une crise économique, monétaire et sociale grave.

Le mensonge initial apparaît flagrant : sans le FMI et un directeur « bien intentionné à l’égard de la monnaie unique », l’euro, jusqu’alors présenté comme un fabuleux outil de résistance à l’Amérique triomphante, risque fort de nous entraîner tous dans une énième crise.
Institution mondialiste et atlantiste par excellence, le fameux fonds apparaît en fait comme le seul maître de notre économie européenne… Drôle d’indépendance que celle qui vous fait attendre des autres votre salut et votre survie !

On ne saurait mieux illustrer la filiation entre tout ce petit monde de l’argent-roi et la désintégration nationale.
En 1979, l’écrivain Allemand Ernest Jünger écrivait dans la revue La délirante : « L’esclava­ge prend de graves proportions lorsqu’on lui accorde de ressembler à la liberté ». 32 ans plus tard, la phrase est toujours aussi juste, mais, aujourd’hui, c’est la société, et non plus la revue, qui semble délirante !

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Comments (3)

  • ozone Répondre

    Les "nonistes" du traité de Mastrich avions raison,cela fut confirmé dés Novembre 93 avec les accords entre Kantor et Léon Brittan,et cela n’a fait que croitre et embéllir depuis.

    25 mai 2011 à 22 h 18 min
  • ford25 Répondre

    SI c’est vrai c’est une bonne nouvelle pour Marine!

    25 mai 2011 à 14 h 19 min
  • info Répondre

    Publié dans Minute de ce jour:

    “C’est le jeune Gaël Noffri, 25 ans, secrétaire général adjoint du RIF de Paul-Marie Coûteaux qui aurait été l’un des principaux rédacteurs du discours gaulliste et républicain de Marine Le Pen prononcé place des Pyramides le 1er mai dernier.”

    Juriste, Gaël Nofri a été membre du cabinet de Jacques Peyrat (Ville de Nice) avant de diriger celui d’Yves Bouloux à Montmorillon. Proche de Charles Pasqua et de Pierre Pasquini, il a été candidat aux élections régionales de 2004.

    25 mai 2011 à 12 h 40 min

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