L’Europe décline lentement mais sûrement

L’Europe décline lentement mais sûrement

La situation actuelle de l’Europe et les prévisions qu’elle autorise conduisent au pessimisme le plus sévère. Voilà un continent, berceau de la plus belle civilisation qu’ait connu l’humanité qui, depuis près d’un siècle, s’acharne à se détruire. La grande guerre a provoqué la mort de plus de cinq millions d’hommes. La deuxième guerre mondiale, qui n’a été que la suite de la guerre de 14, a provoqué, elle, 50 millions de morts et des dégâts apocalyptiques.
La domination soviétique sur l’Europe de l’Est dont un tiers de l’Allemagne, approuvé à Yalta en février 1945 avec le plein accord d’un Roosevelt, malade et admirateur de Staline, a plongé ces pays dans la dictature, l’incurie, la corruption, le malheur. Ils ne s’en sont toujours pas relevés.
L’Europe de l’Ouest était libre mais elle a vécu jusqu’à l’effondrement de l’URSS, jusqu’en 1989, sous la menace constante d’une invasion soviétique, véhicule de l’asservissement et de la misère. Cependant, le réflexe de survie et l’aide des États-Unis avec notamment le plan Marshall, ont permis la reconstruction, puis l’Union s’est faite à six, à douze, maintenant à 25. Pour autant, l’Europe continue à vivre sous des menaces multiformes.
En Yougoslavie, sans l’intervention américaine et la présence de contingents militaires, de l’ONU, de l’OTAN, de l’UE, la guerre reprendrait dans les 48 heures. Les problèmes ne sont nullement résolus après une série de guerres menées par le régime stalinien de Belgrade qui ont fait en quelques années jusqu’en 2000, 250 000 morts, 20 000 femmes violées, trois millions de réfugiés. Est-ce anodin ?
Au plan économique et social, la gestion des deux principaux pays de l’Europe, l’Allemagne et la France, génère huit millions de chômeurs. L’Europe des 25 en compte vingt millions au total. Et ce n’est pas l’instabilité politique en voie de s’instaurer durablement en Allemagne qui va contribuer au redressement.
La dette nationale de la France a triplé en 25 ans. Il faut rappeler qu’elle s’élève à 1 065 milliards d’euros. Elle augmente de 2 600 euros par seconde malgré une fiscalité la plus lourde du monde qui fait que sur chaque euro gagné par un Français, le fisc prélève 53 centimes, ce qui n’empêche nullement d’entendre que la pauvreté en France ne cesse de s’aggraver. Où va l’argent? Qui va rembourser et comment ?

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L’arrivée massive d’immigrés en provenance d’Afrique d’abord et aussi du Proche-Orient et de Chine pose des problèmes insolubles qui s’enveniment chaque jour davantage. Comme l’ont dit publiquement des personnalités éminentes, ces mouvements migratoires nous mènent à coup sûr à une guerre civile ethnique qui sera d’autant plus violente que les partis d’extrême gauche cherchent à récupérer les immigrés en les manipulant dans le but d’en faire un nouveau prolétariat qui a comme fer de lance l’islamisme dont on connaît le but et les méthodes. Il y a là tous les ingrédients d’une explosion ethnique, sociale et religieuse, dévastatrice dont on voit déjà les signes avant-coureurs.
La politique étrangère de l’Union, quant à elle, affiche une désunion plus que navrante, désunion sur l’Irak, sur l’adhésion de la Turquie, sur les relations avec les États-Unis. L’anti-américanisme est la règle chez certains, pas chez d’autres, et le tiers-mondisme – antienne constamment reprise dans les tribunes officielles – n’a donné jusqu’ici que des résultats négatifs notamment en Afrique où règne le chaos. De solides institutions européennes pourraient-elles permettre de redresser la situation ? Assurément, mais précisément, elles ont démontré leur faiblesse avec le rejet, le 29 mai dernier, du projet constitutionnel par la France et les Pays-Bas. Comment la lourde machine tentaculaire de Bruxelles pourrait-elle apporter des réponses efficaces aux questions angoissantes qui se posent chaque jour plus nombreuses?
Ajoutons à tout cela, ce qui est sans doute le plus grave et peut-être l’explication fondamentale dans une situation qui rappelle le bas empire romain, la dérive des esprits qui ne veulent plus ni de la religion chrétienne, ni de la famille, ni de la patrie et dont l’horizon quotidien se borne aux prochaines vacances. Que penser d’un pays dont les pouvoirs publics aident à l’organisation de « rave-parties », ces rassemblements où l’on sait pertinemment que les jeunes sont nombreux à user et à abuser de la drogue ? Certains en meurent…
Ma conviction est que les flots de discours, les milliers de pages journalistiques, les formes les plus variées de la méthode Coué et du mensonge n’empêcheront pas la décadence irréversible de la vieille Europe qui arrive à la fin de son destin.

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Comments (7)

  • David Répondre

    Oui,nous sommes entrés dans une phase de décadence irréversible. Ce ne sera plus jamais la marquis de Pompadour… Tant pis,maintenant,place à Peugeot,au triomphe de l’Opéra Bastille sur l’Opéra Garnier,à McDo,aux fringues modernes,au vide contemporain. Adieu dentelles et robesd’or !

    10 juillet 2007 à 3 h 57 min
  • sas Répondre

    Pendant les affaires continuent….SNCM , le gouvernement envoit 2 francs maçons pour brader les actifs de l’ETAT à des groupe privés largement marqués du sceaux de l’infamie comme VEOLIA ex vivendi, ex générale des eaux…etc,etc ARTEMIS , PINAULT absoue par la justice américaine et par contre le contribuable français lui est anchristé de 550 millions d’euros….peut-être était-ce même l’objet de la transaction subtile memés de main de maître par notre olligarchie mafieuse option enarquiene….la france est morte , vivi la france sas l’observateur nb) c’est quand même plus instructif que le conflit israelo/palestien…..non, bizarre je me sens plus concerné.

    6 octobre 2005 à 12 h 08 min
  • sas Répondre

    le déclin de l’europe et de la france en particulier????…tartarin de ramassecon alias raffarin nouveau(sénateur)…nous a t il pas dit que la la route était droite , mais la pente raide….????? une pente a par définition 2 sens , selon la façon dont elle est abordée….personne n’a dit que les français la montait… SAS le physicien

    5 octobre 2005 à 12 h 10 min
  • Thierry Répondre

    Le thème de la décadence est un serpent de mer. Au V ème siècle, Saint Augustin s’en desespérait déjà! Décadence par rapport à quel age d’or? Celui des 2 guerres mondiales? des conflits de décolonisation? de la guerre froide? Les problèmes d’aujourd’hui si ils sont différents sont-ils pires que ceux qu’eurent à affronter nos parents? Les libéraux conservateurs empétrés dans leur perpetuel pessimisme perpétuent finalement l’ambiance défaitiste et l’immobilisme.

    4 octobre 2005 à 14 h 02 min
  • Collet Monté Répondre

    A Adolphus – Je ne suis pas motivée pour la décadence non plus. Mais ils sont combien à vraiment combattre? C’est une très petite minorité. Une minorité est très puissante lorsqu’elle cherche des privilèges. Mais une minorité qui cherche à restaurer des traditions en supprimant des privilèges qui n’ont pas été honnêtement gagnés luttera souvent en vain. Ce qui arrive ici c’est qu’au fur et à mesure que la gauche vire de plus en plus à gauche, elle entraîne la droite avec elle. Et la droite n’en est pas consciente. Le parti républicain américain est bourré de gens de bonne volonté qui trahissent leurs principes sans le savoir. Le fait qu’ils sont un peu plus conservateurs que les autres fait croire qu’ils sont cent pour cent dans les traditions du pays. Et à coté de leurs collègues marxistes, ils semblent bien être très conservateurs – mais c’est trompeur. En 1950 Harry Truman symbolisait le parti démocrat. En 1968 c’était plutôt Jane Fonda qui en devenait le symbole. En 1980 Ronald Reagan était à la tête du parti républicain. Aujourd’hui ce sont les néo-conservateurs, c’est-à-dire, d’anciens gauchistes, dont le but était de “moderniser” le parti des traditions (en le poussant subrepticement vers la gauche). Cette notion de frontières ouvertes, par exemple, est une idée gauchiste-néo-conservatrice. Bien sûr, il ne faut pas rester passif; il ne faut jamais accepter l’inacceptable. Mais faire répandre la vérité est d’autant plus difficile que ceux qui se disent porte-parole de la tradition sont les dupes de leurs adversaires. En France, le même processus – Chirac est-il “conservateur”? N’a-t-il pas plus fait pour la gauche que pour la France traditionnelle?

    3 octobre 2005 à 18 h 59 min
  • Adolphos Répondre

    Je ne suis pas motivé pour la décadence. Il faut donc combatre vigoureusement le Marxisme inconscient qui impregne les cerveaux français, combatre le bourage de crane de l’éducation nationnal, combatre les intellos, et tout deviendra possible.

    3 octobre 2005 à 6 h 45 min
  • Collet Monté Répondre

    Malgré les distinctions faites (ou impliquées) par Christian Lambert entre l”Europe et les Etats-Unis, nous sommes tous dans le même bain. Les USA font encore preuve d’un certain traditionalisme perdu en Europe. Mais c’est une question de temps. Nos espoirs d’un renouveau de patriotisme authentique, d’un retour à une politique saine fondée sur l’anti-terrorisme, sur la condamnation de l’Islam, sur les responsibilités de la femme envers ses enfants, sur les valeurs de nos fondateurs ont été bafoués par George Bush qui a trahi ses principes, son parti et son pays. Car, nous savons maintenant que ce n’est qu’un apeuré, n’écoutant que les bonnes nouvelles, renvoyant ceux qui lui en apportent de mauvaises, rentrant dans sa coquille dans la tradition paranoïaque de Johnson et de Nixon. Nos écoles sont affreuses, gouvernées par des gauchistes, notre culture populaire est intolérablement vulgaire, le mariage gay est presque fait accompli, des illegaux par milliers traversent la frontière chaque jour commettant souvent des crimes barbares (Bush a banni de son bureau un certain Tom Tancredo député de Colorado qui préconise l’anti-immigration). Avec les leaders du Canada et du Mexique Bush mijote un projet dont les conséquences futures seront dévastatrices, un projet pour laisser ouverte toutes les frontières de toute l’Amérique du Nord et le Mexique. Sa vision globale d’une espèce de démocratie universelle sans limites, sans cultures séparées les unes des autres constitue la vente de son pays à la barbarie. Et il veut que la Turquie vous donne le coup de grâce, par-dessus le marché! A coté de lui Woodrow Wilson semble réaliste. L’Iraq est un désastre (quoi qu’en dise Guy Millière), la loi Sharia y règnera; nos soldats et des milliers d’innocents meurent chaque jour parce que le Président est incapable d’avouer que l’insurrection est instoppable. Il a toujours refusé de créer une stratégie pour la combattre. Aujourd’hui il ne cherche plus de victoire – il ne cherche qu’à gagner du temps. Si tout cela ne suffit pas il subventionne avec une générosité inouiê les terroristes Palestiniens. Il s’en fiche de l’Israel. Il a même envoyé sa femme au Moyen Orient où elle a enlevé ses chaussures dans une mosquée – pour montrer sa solidarité avec les ennemis de son propre pays, sans doute. Il est tellement lâche qu’il s’excuse devant le pays pour Katrina – le seul désastre où il n’est pour presque rien! C’est une question de temps. L’Europe décline plus vite, donc vous aurez toujours l’impression que l’Amérique va mieux, surtout si notre économie marche bien. Mais c’est une illusion spatio-temporelle. Tout ce que Christian Lambert dit est vrai pour nous aussi. Le monde occidentale vire tellement à gauche que cette fois, nous ne pourrons pas sauver l’Europe puisque nous sommes incapables de reconnaître l’ennemie et de lui appeler par son nom.

    2 octobre 2005 à 21 h 07 min

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