L’Europe entre dans la sénilité précoce

L’Europe entre dans la sénilité précoce

On vient de fêter le cinquantième anniversaire de l’Union européenne. Il y eut peu de scènes de liesse collective. Les populations des vingt-sept pays qui composent l’Union ne sont pas euphoriques.

Certes, l’Europe est en paix, quand bien même la situation dans les Balkans reste difficile. Certes aussi, depuis la chute de l’empire soviétique, elle est réunifiée. Certes encore, un grand marché s’est mis en place, les frontières sont tombées pour l’essentiel, la libre circulation des personnes et des marchandises dans un espace européen sont des réalités. Néanmoins, comme dans les contrées où on parlait dogmatiquement d’« avenir radieux », de faits cruciaux sont laissés de côté.

Nul ne parle du vieillissement des populations, du déficit de naissances, de la nécessité d’une forte immigration pour maintenir un équilibre minimal entre personnes actives et inactives et nul ne tente d’évoquer les causes de ces phénomènes qui sont des signes de déclin préoccupantes.

Nul ne rappelle que si l’Europe a été en paix et a pu s’édifier, cela a été grâce à l’Alliance atlantique et au plan Marshall.

Nul ne dit que la réunification de l’Europe n’a pas été le fruit de la génération spontanée, que le passé de l’Europe n’a guère été marqué par la « compréhension mutuelle » et la « fraternité », mais par des guerres auxquelles, au vingtième siècle les États-Unis sont venus mettre fin.
Nul ne pose vraiment la question du déficit démocratique qui gît derrière les affirmations de « principes démocratiques », et ne propose d’y remédier.

L’Union est présentée comme un exemple de « succès économique et de responsabilité sociale » capable de « donner forme à la globalisation », mais les raisons pour lesquelles la croissance moyenne dans l’Union est plus faible qu’aux États-Unis, et bien moins créatrice d’emplois, sont laissées de côté, tout comme les raisons pour lesquelles le tiers des chercheurs formés en Europe mènent désormais leurs recherches outre Atlantique, ou celles expliquant pourquoi quasiment aucune université européenne ne figure dans les cinquante premières mondiales.

Il se clame que l’Europe « combat le terrorisme et les ennemis de la liberté », mais c’est pour ajouter aussitôt que l’« Europe est résolue à régler pacifiquement les conflits du monde », et pour pointer la « menace la plus grave », le « changement climatique global » : aux déclarations de principes moraux, s’ajoute ainsi l’affirmation d’un pacifisme très seyant pour parler dans un salon, mais au souffle très court dès lors que l’on est face à un être totalitaire, criminel et sans scrupules. Au « politiquement correct », s’ajoute le « climatologiquement correct ».

J’aimerais me dire que ce cinquantième anniversaire n’est pas celui qui marque l’entrée de l’Europe dans la sénilité précoce, mais je suis très fortement enclin à le penser. Ce dont les populations d’Europe ont besoin, c’est de lucidité sur leur propre passé, pas d’une reconstruction myope de l’histoire. Ce dont elles ont besoin, c’est d’un regard clair sur les complexités du monde, c’est de la liberté qui permet d’être placé face à ses responsabilités, et de la connaissance que permet une information effectivement libre et pluraliste. L’Europe vieillit, disais-je. Ses dirigeants rêvent, en technocrates utopistes, d’un futur qui a tout d’une construction intellectuelle et d’une pétition de principes. Ses populations ressentent un malaise et discernent que construction intellectuelle et pétition de principes sont détachées de ce qui se passe concrètement, mais elles n’ont pas les réponses. Vladimir Boukovski parlait, il y a quelques années, d’Europe soviétique : son diagnostic me semble de plus en plus exact.

Pourra-t-on parler un jour, en Europe, de la civilisation de la liberté commune à tous les hommes libres et qui nous unit à l’Amérique ? Pourra-t-on dire que le succès économique ne se décrète pas et dépend seulement de la pleine liberté d’entreprendre ? Pourra-t-on dire que la globalisation est un fait auquel nul ne peut « donner forme », que seules la libre création et la libre rémunération attirent le capital intellectuel, qu’un vrai combat contre le terrorisme implique de comprendre encore ce qu’est le totalitarisme et que celui-ci (comme on le voit en Iran) se moque des pacifistes béats et méprise la faiblesse ? J’ai bien peur que, dans l’immédiat, la réponse à toutes ces questions soit : non

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Comments (12)

  • Anonyme Répondre

    Les entreprises qui font des affaires en Iran s’exposent à des sanctions financières, a averti l’administration Bush qui veut isoler ce pays économiquement. Des groupes comme Total, BNP Paribas, Alcatel-Lucent et Technip sont ainsi visés.

     

    P.S:" l’algérien "

    interessant cher JCT , pourriez vous aussi défendre le rôle jouer par la France dans la tragédie de l’holocauste ?

    ou peut on être révisionniste rien qu’avec les peuples comme les noirs d afrique , amérindiens , palestiniens ou algériens 

    11 avril 2007 à 14 h 57 min
  • ozone Répondre

    Percutant le Père Thiallet

    Sifflement admiratif…

    10 avril 2007 à 19 h 36 min
  • Anonyme Répondre

    Gérard Pierre, excellent expose. Bravo. Thanks.

    Jean Claude Thiallet, excellente mise au point dans votre post scriptum sur l’Algerie. Thanks.

    Jean : " et songer sérieusement à pratiquer la décolonnisation musulmane du bassin méditerrannéen, et renvoyer tout ce beau petit monde dans leur contrée d’origine."
    Chacun chez soi, Bravo. A bas la colonisation, non mais alors!

    Best,
    Mancney

    8 avril 2007 à 22 h 57 min
  • sas Répondre

    a jean claude dont je comprend l’aversion pour les polémiques actuelles sur l’algérie et son histoire revisitée…..

    Ceci dit la grande partie des frondeurs du FLN etaient et sont devenu à ce jour des dictateurs quarterons de généraux……FRANCS MA9ONS ET FORMES pour la plus part par nos ecoles militaires….

    ca c’est un fait……

    L’art qui consiste à quelques initiés de toucher les grasses dividendes des matières premières du pays en laissant les populations avoisinante dans une misère dramatique……de profiter d’accords particuliers technologiques et médicaux avec les anciens "pseudos maitres" acheteurs en contrepartie des ses richesses à vil prix et vendeurs de produit manufacturés en retour…..via les chambres de commerces et les réseaux maçonnique relève de la stratégie habituelles des "méchants"……

    Les magouilles et mensonges d’etat: du faux enlevement et de l’assassinat des moines français de tibérine par les forces gouvernementales, aux massacres des populations par les faux islamistes afin d’éviter les elections démocratiques et visant a mettre ou maintenir en place l’enflure boutéflika…….sont d’une evidence et d’un pathétique navrant……je conseille donc aux zivas de france et autres racailles bruleuses de bagnole hexagonale à un vif retour en leur terres afin de faire "leur révolutions" dont l’algérie à a ce jour cruellement besoins…….et non négociers des prés carrés en france avec les mêmes interlocuteurs porteurs de valises……..qui ont réussis le tour de force, et malgré les avantages certains de cette province française, a en faire ce que c’est devenu…….un merdier géant et à nos portes…supermenteur en tête…..de noeud…

    mais là ……il faudrait du courage et non de la tchatche…..

    à tous les forts en gueule du 91,92,93 et d’ailleurs…

    sas salam…

    8 avril 2007 à 14 h 50 min
  • Jean Répondre

    Bonjour Gérard Pierre

    Merci pour votre très rafraichissant rappel historique que la mouvance prétendument bien pensante de notre époque a tendance à nous faire oublier…

    Vous dites:-" En effet, il convient de rappeler que les différents peuples vivant alors en Algérie ( berbères, Kabyles, Chaouïas des Aurès, arabes, etc ) se mélangeaient assez peu entre eux et étaient de surcroît colonisés depuis trois siècles par les Ottomans.  Le peuple auquel vous faites allusion était donc trés composite, pour ne pas dire inexistant en tant que nation. "

    Peut être faudra t-il – un jour plus impreigné que d’autres "d’égalitarisme et de justice sociale" qu’aujourd’hui- s’occuper du droit d’autres peuples à disposer d’eux même …. et songer sérieusement à pratiquer la décolonnisation musulmane du bassin méditerrannéen, et renvoyer tout ce beau petit monde dans leur contrée d’origine…. où parait-il on manquerait tant de bras !!

    Que de bêtises je peux raconter !… quoique…

    6 avril 2007 à 18 h 04 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    06/04/07    – "Les 4-Vérités" –

    J’ignore si Guy MILLIERE a un passé marxiste  – ce qui ne serait pas étonnant, pour un "professeur de l’EDUCATION NATIONALE" où ils foisonnent – mais sa pratique de l’amalgame dépasse largement   – si c’est possible – celle d’un JAURES.

    Sous le titre "L’EUROPE DANS LA SENILITE PRECOCE" qui est dans la lignée habituele de son dénigrement systématique tant de la FRANCE que de l’EUROPE (celle-ci, à un moindre degré), il nous distille, à dose amalgamique, des contre-vérités et des vérités officielles. Ce qui fait que, après avoir lu son "papier" on ne sait plus quoi penser. Sinon que, bien entendu, le modèle, notre modèle obligatoire et unique, celui qui est la seule chance de survie sinon des Européens, du moins de l’Europe, se trouve de l’autre côté de l’Atlantique.

    Mais il y a, dans tout ce que je n’ose traiter de "fâtras" à cause du sens péjoratif du mot (ce que Guy MILLIERE pourrait considérer comme une nouvelle insulte), un point sur lequel je m’oppose formellement : la GLOBALISATION que le professeur Guy MILLIERE semble considérer comme la panacée. Si je suis partisan de la "libre entreprise" (aussi bien au sens économique qu’au sens culturel ou individuel), je considère que la "globalisation" outre qu’elle est une ineptie, constitue un danger absolu tant pour l’économie que pour la civilisation européennes, les françaises en particulier.

    Cela parce que les règles du jeu de la concurrence sont faussées dans le domaine économique par des pays qui ne pratiquent pas la même politique en matière salariale comme de droit du travail ou de la législation sociale, mais aussi par des pays qui n’ont pas les mêmes règles de politique monétaire que l’UNION EUROPEENNE : ainsi des Etats-Unis pour le dollar, de la Chine pour le yan, et du Japon pour le yen. Ce qui fait que l’UNION EUROPENNE par sa naïveté (Guy MILLIERE dirait qu’elle est un signe de ésénilité"), fait le jeu de la finance internationale apatride qui prétend imposer le nivellement par le bas des travailleurs, ce qui lui permet de les exploiter sans le moindre sentiment comme sans le moindre scrupule, en même temps que la standardisation des produits sans tenir compte des spécificités et des besoins propres à chaque individu, à chaque peuple ou à chaque nation. Cela au nom, bien sûr des prix le plus bas possible, ce qui permet au passage aux requins de la finance de s’emparer des manufactures qu’ils ont délibérément mises en péril, et des intermédiaires qui s’en mettent plein les poches en margeant de plus en plus fort sur des produits fabriqués à vil prix par des salariés misérablement rémunérés…

    Parallèlement, la GLOBALISATION cjère à notre ami Guy MILLIERE, s’efforce, par le biais de la civilisation "COCA & Mc Donald’", celle de l’uniformisation "globale" des habitudes de consommation, de loisirs, etc. et par ma création systémétique d’un sous-prolétariat de plus en plus inculte,  de réduire, sinon de supprimer les différentes civilisations, les différentes cultures.

    Alors, même si c’est signe d’une "sénilité précoce" (j’ai quand même bientôt 77 ans !), je dis A BAS LA GLOBALISATION !

       Cordialement, Jean-Claude THIALET

    P.S. A "ALGERIE". Que vient faire "votre peuple" (NB. on croirait lire du Marie-Georges BUFFET dans le texte, elle qui, régulièrement, utilise l’expression "Mon peuple" ! ) dans ce débat qui porte sur l’Europe, la "globalisation"… J’en ai ras-le-bol de cette "culpalilisation" (avec, j’en conviens, la comlicité de tous les idiots utiles manipulés par la gauche politico-intello-médiatique)  du peuple Français. Outre que le peuple français n’a pas "massacré "le peuple algérien même si, comme dans toute guerre de conquête ou de défense, il y a eu des victimes des deux côtés), je vous rappelle que pendant des siècles, le peuple barbaresque dont vous êtes le descendant avait pillé, violé, mis en esclavage ou massacré des populations européennes (particulièrement françaises). Dans quel manuel scolaire êtes-vous allé chercher que l’Armée Française a soumis l’Algérie "village après village" pendant la conquête de l’Algérie ? Alors qu’après chaque bataille perdue, les chefs se ralliaient avec leurs tribus et leurs villages, ou leur douars. Une "Algérie" qui selon notamment Ferrhat ABBAS que j’ai connu du temps qu’il était pharmacien à Sétif (où une de mes cousines était elle-même médecin), N’EXISTAIT PAS, même dans les cimetières. Enfoncez-le vous bien dans la tête : l’ALGERIE est une pure invention du colonisateur français !

    Et, en admettant que votre "PEUPLE FUS MASSACRER"(sic)(1) comme vous voulez le faire croire à ceux qui ignorent tout de l’Histoire de la colonisation, que faites-vous  –  l’insulte sous la plume  –   dans notre pays où les Algériens, décidément amnésiques, se bousculent de plus en plus nombreux, pour y faire des "enfants français", tandis que des centaines de milliers d’autres piétinent, en quémandant des visas (ils n’ont que ce mot à la bouche), devant les consultats d’un pays qui n’aurait cessé, depuis 1830, de massacrer les leurs ?  Que diraient les Allemands si les frontaliers français qui viennent chez eux pour y travailler (et non comme la majorité des immigrés algériens, pour se contenter de profiter des aides et des allocations en tous genres qu’on leur accorde sans réflexion) ne cessaient de leur rappeler les "massacres" des Première et Seconde Guerre Mondale ? Alors, je vous prie, un peu de pudeur, sinon de respect de l’Histoire ! Ou alors, prenez le premier avion ou le premier bateau, pour retraverser la Méditérannée. D’Alger où d’ailleurs, vous serez plus à l’aise pour invectiver la FRANCE en mêlant vos insultes à celle d’un BOUTEFLIKA qui a été trop eheurex de se faire soigner au VAL DE GRÂCE. Vous pourriez même inviter vos compatriotes (particulièrement ceux qui invectivent la France, qui pillent, cassent, brûlent, etc.) à apporter leurs bras à une Algérie qui en manque. La preuve ? c’est que les entreprises chinoises qui sont en train de mettre en coupe réglée votre beau pays, font venir chez vous des travailleurs chinois. Que l’on voit camper dans des baraquements, en plein centre d’Alger ! Je ne vous salue pas !

    (1) cela me rappelle le fameux "OMAR M’AS TUER" !

    6 avril 2007 à 12 h 05 min
  • ozone Répondre

    "Nul ne parle du vieillissement des populations, du déficit de naissances, de la nécessité d’une forte immigration pour maintenir un équilibre minimal entre personnes actives et inactives et nul ne tente d’évoquer les causes de ces phénomènes qui sont des signes de déclin préoccupantes."

    Forte immigration??mais c’est ce qui se produit,notre ineffable prof veut qu’on aille flinguer du moudjaid a tous les vents et de les laisser s’installer en mème temps a la maison,tout en stigmatisans la derive musulmane de l’Europe,ça se complique.

    Dèficit de naissances?,Mais il existe une mesure de la très liberale commission pour le favoriser,le travail de nuit des femmes,auquel ces abrutis de français se sont opposès ce qui valu de nombreuses sanctions de la part de l’aeropage bruxellois avant son approbation.

    5 avril 2007 à 21 h 46 min
  • Gérard Pierre Répondre

    A mon interpellateur au pseudonyme " Algérie ".

    Bonjour.

       Tout d’abord, permettez moi de vous faire part de l’étonnement qui est le mien de me voir interpellé d’entrée de jeu sur la question algérienne alors que l’article supportant cet échange est tout entier centré sur l’Europe ! …… Je sais que la Turquie a exprimé quelques velléités de partager nos jeux. Doit-on voir dans votre post les prémices d’une intention similaire en ce qui concerne l’Algérie ? …… auquel cas je suis au regret de vous informer que je ne suis pas le meilleur interlocuteur que vous ayez pu sélectionner car ma réponse dans cette éventualité serait sans ambiguïté: NON !

       Quoi qu’il en soit, je vous réponds.

       " je vous pris de lire pourquoi mon peuple fus massacrer " .  J’ignore à quel peuple vous vous référez car, à ma connaissance, lorsque les 38 000 hommes du général De Bourmont débarquèrent en 1830 en Algérie, ils trouvèrent en face d’eux 50 000 hommes commandés par l’agha Ibrahim, 5 000 janissaires ( fantassins turcs ) 5 000 coulouglis ( métis de Turcs et de femmes indigènes ) 10 000 Maures algériens et 30 000 arabes des beylicats d’Oran ,du Titteri et de Médéa. En effet, il convient de rappeler que les différents peuples vivant alors en Algérie ( berbères, Kabyles, Chaouïas des Aurès, arabes, etc ) se mélangeaient assez peu entre eux et étaient de surcroît colonisés depuis trois siècles par les Ottomans.  Le peuple auquel vous faites allusion était donc trés composite, pour ne pas dire inexistant en tant que nation.

       Pour ce qui est du " massacre ", je vous laisse la responsabilité de l’outrance verbale et je vous rappelle deux nombres: Il y avait 3 millions d’indigènes lorsque les Français arrivèrent en Algérie. Cent trente ans après, lorsqu’ils en repartirent, ils étaient neuf millions. En matière de massacre, nous ne devions pas être trés doués !

       " mais il faut préciser que ce qui caractérise la colonisation de l’Algérie et tient lieu de particularité est qu’il s’agit d’une colonie de peuplement. " … oui, … quelqun a prétendu le contraire ?… cela dit, un million d’Européens ( en comptant les juifs installés là bien avant l’islamisation de cette terre ) contre neufs millions de musulmans de toutes origines, …… on ne peut pas dire que nous avons vraiment forcé. Souvenez-vous ( mais sans doute ne le saviez vous pas ! ) que cette terre fut l’une des premières terres chrétiennes. Saint Augustin, l’un des pères de l’Eglise, est né à Tagaste ( Souk Ahras ) et fut évêque d’Hippone ( Annaba ). Le christianisme fut éradiqué de son berceau au septième siècle de notre ère par l’épée des mahométans et non par la pertinence de leur dialectique. Ils pratiquèrent donc bien avant les Français ce que vous appelez la colonisation de peuplement. Mais c’était forcément légitime, puisque c’était eux qui le faisaient au nom du coran !

       " En 1794, lorsque la France révolutionnaire était attaquée par les puissances européennes coalisées, et éprouvait des difficultés à nourrir sa population et ses soldats, le dey d’Alger Hussein offrit à la Convention toutes facilités pour faire ses achats de blé, consentant aussi par la suite sous le directoire un prêt d’argent sans intérêts."  Il y a dans cette façon de réécrire l’histoire comme un zeste de révisionnisme.

       Tout d’abord, n’oublions pas qui était le Dey d’Alger. Il était le représentant local du pouvoir turc. Non seulement il n’appartenait pas à " votre peuple ", mais encore il le colonisait en règle. D’autre part, ce n’était pas le philanthrope que vous semblez décrire. En 1799, afin de nourir les soldats de Bonaparte lors de l’expédition d’Egypte, Talleyrand négocia un paiement différé avec deux négociant juifs d’Alger du nom de Bacri et de Busnach, chargés d’importer du blé d’Algérie vers la France. Ce sont en réalité eux qui ne furent pas payés et qui, de ce fait ne purent s’acquitter des lourdes taxes imposées par le Dey.

       " En 1827, le dey d’Alger découvre que la France avait fortifié à l’extrémité est de la Régence à La Calle un entrepôt dont elle avait la concession pour faire du commerce, et qu’elle s’était engagé à ne pas fortifier " …… Pourquoi ne précisez vous pas les raisons pour lesquelles cette position fut fortifiée ? La Calle est une position prés de la frontière tunisienne connue depuis l’antiquité. Elle offre aux bateaux un abri naturel grâce à sa presqu’île allongée et parallèle à la mer. L’autorisation du Dey d’y installer une compagnie de pêche et de recueillir le corail remontait aux environs du milieu du seizième siècle. Or vous passez complétement sous silence les agissements des barbaresques et des pirates qui croisaient au large, pillaient les bateaux et contraignaient à l’esclavage les chrétiens capturés. La fortification de l’emplacement réduisant les perspectives de main d’oeuvre à bon marché de ce "brave" Dey, vous devriez comprendre qu’il s’en montra marri auprés de notre ambassadeur.  

       Je pense que je vais en rester là pour mes explications historiques. Je vous ferai tout de même une dernière recommandation: la prochaine fois que vous vous exprimerez sur un sujet que manifestement vous dominez mal, choisissez mieux vos sources et retirez au moins la numérotation des renvois que vous omettez de joindre, …… ça fera moins copié / collé.

      

    5 avril 2007 à 16 h 59 min
  • Gérard Pierre Répondre
       Pour entrer en sénilité précoce il faut au préalable être né, avoir grandi et connu une période de maturité. Ce n’est pas le cas de l’Europe !
     
       Qu’est-ce que l’Europe, sinon un continent à l’intérieur duquel six pays se sont mis d’accord, il y a cinquante ans, pour conclure un traité de nature économique et commercial dont la portée se limitait alors à quelques marchandises de première nécessité ? Le plan Marshall amorça intelligemment une pompe. L’Alliance Atlantique fédéra effectivement par ailleurs les inquiétudes des uns et des autres en direction d’un ennemi hypothétique commun …… Tout le monde devenait beau et gentille, et l’on se plut à raconter que « L’Europe »  y était pour quelque chose. Mais l’Europe, en tant qu’entité politique rassemblant sous un même gouvernement, un même droit fédéral, une même monnaie, une même défense et une même politique étrangère n’existe pas et n’a jamais existé. Vingt et uns pays, alléchés par les opportunités économiques et commerciales de la formule initiale ont, depuis, rejoint l’un après l’autre le club mercantile, ce qui ne suffit pas à en faire une nation.
     
       Depuis lors, une confusion s’est progressivement installée dans beaucoup d’esprits. On parle d’un parlement européen, … mais qui rend compte de quoi et à qui ? … on parle de commissions, mais qui sont essentiellement composées de technocrates qui pensent pour les peuples sans en avoir reçu mandat. Le déficit démocratique n’est que le corollaire de cet embrouillamini. Personne n’a voulu regarder en face la signification du NON français au projet de traité constitutionnel. Le peuple allemand n’a pas été consulté sous prétexte que sa constitution ne le permettait pas ! … ah bon ? … parce qu’en France on a jamais modifié la constitution de la 5ème république (sans consulter d’ailleurs les Français) pour la rendre compatible ? En Espagne, après une très faible participation, le peuple espagnol découvrit que le projet comprenait tout un pan qu’on ne lui avait jamais présenté. Quant aux Anglais, ils ont rejeté opportunément tout cela aux calendes grecques.
     
       Ce qui entre en déliquescence aujourd’hui, ce n’est pas l’Europe mais une sorte de magma dans lequel barbotent des technocrates, des politiciens trop heureux d’être suffisamment éloignés de leurs électeurs et des lobbies de toutes natures. Or qu’est-ce que l’Amérique ?… au départ un continent, comme l’Europe, qui petit à petit se peupla majoritairement d’Européens, lesquels au prix d’une guerre dite de sécession en firent une grande nation.
     
       Qu’est-ce qui empêche les cousins restés au pays d’en faire autant ?… le traité de Rome n’est pas un acte de naissance. C’était un acte de procréation, il semblerait que le fœtus ait quelques problèmes à sortir de son milieu amniotique. Il convient donc de l’examiner sérieusement. Dans le cas présent, il semblerait qu’il ne soit pas viable ! Si tel est le cas liquidons le problème façon césarienne, après quoi, passée la période des relevailles, nous essayerons d’en refaire un autre !
    5 avril 2007 à 14 h 58 min
  • EIFF Répondre

    L’avenir de l’Europe passe à terme par l’éclatement de l’union européenne et de l’euroland, cette europe mollusque sans frontières et immigrationniste gérée par un conglomérat d’oligarques et de commissaires non élus est une véritable insulte pour tous les peuples européens épris de liberté et d’indépendance.

    Les "modèles" français, allemand et anglais submergées par des vagues de populations afro-asiatiques font peur à l’Est et sont un contre-exemple à suivre pour beaucoup de nations de l’ex-URSS. 

    Le bombardement de 1999 sur la Serbie et la collaboration des forces de l’OTAN avec les milices fascistes expansionistes islamistes pour éradiquer la présence serbe et chrétienne au Kosovo restera la grande faute et le grand sacrilège de cette europe de la "paix" et de la capitulation devant l’islamisme radical.

    Les immigrationistes verts, socialistes et européistes nous préparent des scénarios de guerre multiéthniques comme en Bosnie et  au Kosovo.

    Face au marché chinois, indien et demain africain, l’Europe passoir, sans protection, qui tue la croissance et la concurrence, se marginalisera jusqu’à disparaitre dans un énorme Krach. Les résultats de l’euro sont un échec, les plans des euro-mondialistes rentrent en contradiction avec l’aspiration légitime des peuples à disposer d’eux-mêmes.

    Le temps est venu pour la France de faire le bilan et de préparer le retour du Franc, la restauration de l’indépendance monétaire, et donc politique.

    5 avril 2007 à 11 h 31 min
  • SAS Répondre

    millière notre prof va t en guerre ou le contraire…..a déclamé :   "nul ne se pose la question du déficit de démocratie qui se pose derrière le principe…"

    à lire vos précédents ecrit mr le professeur……votre maitre à penser GWB et ses vrais faucons….. ont dit …..nous on exécute…on ploie…on rampe

    Quand à la liesse des 50 ans , mon pauvre ami, ruiné (3 000 milliards de dettes), chomage entre 14 et 16 % de la population, des milliers de précaires, les frontières explosés, la nation et la population substituée, l’economie exsangue, l’arbitraire et le copinage à chaque coin de rue, des lois et des règles ne s’appliquant qu’aux profanes et couillons (souvent les m^mes)…….le règne et l’avement des nouveaux nantis " l hommofonctionarus…..de france ou d’europe….il voudrait pas qu’on s’enfile des plumes dans le cul et qu’on défile en chantant (telle la gay pride) notre prof préféré de l erradication nationnale ?????

    sas

    4 avril 2007 à 13 h 48 min
  • Anonyme Répondre

    Pour monsieur Gérard Pierre:

    je vous pris de lire pourquoi mon peuple fus massacrer :

    la conquête de l’Algérie fut longue et particulièrement violente puisqu’elle s’est traduite par la disparition de près du tiers de la population algérienne. L’armée française l’a soumise village après village, mais il faut préciser que ce qui caractérise la colonisation de l’Algérie et tient lieu de particularité est qu’il s’agit d’une colonie de peuplement.

    En 1794, lorsque la France révolutionnaire était attaquée par les puissances européennes coalisées, et éprouvait des difficultés à nourrir sa population et ses soldats, le dey d’Alger Hussein offrit à la Convention toutes facilités pour faire ses achats de blé, consentant aussi par la suite sous le directoire un prêt d’argent sans intérêts. La guerre terminée, les régimes qui se succèdent n’honorent pas la dette, et quand la France redevient royaliste la dette est revue à la baisse et payée mais à Paris à la caisse des dépôts et consignations; un nombre important de créanciers vrais ou supposés, des commerçants livournais qui avaient servi d’intermédiaires se manifestent alors. Ainsi, sous couvert de satisfaire leurs réclamations, on avait « rendu légale sa spoliation »[19]. Le dey est donc en froid avec le consul de France car il comprend qu’il ne récupérera pas son argent, et que les livraisons de blé ne lui seront jamais payées.

    En 1827, le dey d’Alger découvre que la France avait fortifié à l’extrémité est de la Régence à La Calle un entrepôt dont elle avait la concession pour faire du commerce, et qu’elle s’était engagé à ne pas fortifier[19]. N’obtenant pas d’explications de la part du gouvernement français, le 30 avril 1827 le dey en demanda verbalement au consul de France. Le consul ignorant ouvertement sa demande, prit donc de haut le dey qui s’emporta alors, injuria, et finalement donna au « représentant de la France » un coup de son éventail. Si l’on s’en réfère à Robert Louzon, c’est donc bien l’affaire des fortifications de La Calle et non simplement la dette restée impayée qui était à l’origine de l’énervement du dey d’Alger[20][21]. Le gouvernement de la restauration et Charles X, soucieux de redorer l’image de la France à l’étranger et de renforcer l’autorité royale en France, trouvèrent alors dans cet incident – un outrage à la France par le biais de son « représentant », le consul – un prétexte pour intervenir militairement[22].

    4 avril 2007 à 9 h 59 min

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