Oui à la Turquie occidentale !

Oui à la Turquie occidentale !

Je m’attendais à ce que l’article que j’ai rédigé sur la Turquie entraîne des réactions. Cela n’a pas manqué.

1) Nous sommes dans une ère de mondialisation accélérée. Raisonner en ce contexte autrement qu’en termes planétaires conduit à un raisonnement faussé. Raisonnant en termes planétaires, je me définis bien moins comme Français que comme membre de la civilisation occidentale, et défenseur de ses valeurs les plus fécondes : démocratie, droits de l’homme, économie d’entreprise et de marché, sociétés ouvertes.

2) Je considère qu’en ce domaine, la civilisation occidentale s’incarne matriciellement dans un pays, les États-Unis. Culturellement, économiquement, politiquement, la mondialisation est américanisation du monde. Chacun discerne le rôle prééminent des États-Unis d’ailleurs : les islamistes comme les néo-communistes altermondialistes sont anti-américains, parce qu’ils ne veulent pas des valeurs qu’incarnent les États-Unis. Et ils savent qu’affaiblir les États-Unis, c’est affaiblir l’Occident tout entier.

3) Les altermondialistes mènent une guerre contre l’Occident. Les islamistes mènent eux aussi une guerre contre l’Occident. Ce dont ils ne veulent à aucun prix, c’est une intégration des sociétés musulmanes dans la mondialisation. Ils visent les États-Unis directement, mais visent en fait tout l’Occident et toute possibilité d’intégration des sociétés musulmanes dans la mondialisation.

4) Deux réactions sont possibles en ce contexte : ou bien opter pour la thèse du choc des civilisations, et adopter ainsi la stratégie de Ben Laden. Ou bien voir que ce qui se joue est une bataille pour le cœur de l’islam, et montrer que la mondialisation n’est pas incompatible avec l’islam, s’il se réforme et écarte l’islamisme. C’est la stratégie de l’administration Bush. Je pense que la stratégie de l’administration Bush avance, et je pense qu’elle constitue la réponse la plus intelligente à la stratégie de Ben Laden.

5) Malheureusement l’Europe suit une autre voie. Le couple franco-allemand y impulse la construction d’une utopique « superpuissance européenne », l’Europe fédérale politique et diplomatique. Les moteurs de cette Europe ne sont pas la liberté individuelle et la défense de l’Occident, mais la volonté de rivaliser avec les États-Unis. Cette différence consiste à choisir l’apaisement vis-à-vis des dictatures musulmanes plutôt que la transformation. Ce choix de l’apaisement vise à entraver autant que possible une action américaine efficace en direction de la transformation.

6) En tant que libéral, je veux une Europe de marché, une Europe constituée de pays se définissant comme occidentaux, en synergie avec les pays occidentaux du reste de la planète. Je veux une Europe qui joue le rôle d’aimant en direction de l’occidentalisation du monde. Je ne veux pas d’une Europe de l’apaisement et de la fracture du monde occidental. Je veux encore moins d’une Europe adepte du choc des civilisations depuis une position de faiblesse autoengendrée.

7) C’est pourquoi je veux une Turquie arrimée à l’Occident. Il existe un désir d’Occident en Turquie. L’islam turc n’est pas l’islam arabe. L’antisémitisme qui règne dans le monde arabe n’existe pas en Turquie, ou à doses bien plus modérées. La Turquie est une démocratie de marché avec une culture musulmane. Il y a des pays musulmans, c’est un fait, comme dirait Popper. Je veux davantage de pays musulmans comme la Turquie, et moins de pays musulmans comme l’Iran actuel.

8) L’ouverture de l’Europe à la Turquie aura, de surcroît, un effet très clair : empêcher la création de l’Europe politique et diplomatique telle que prévue par le projet de constitution européenne, donc empêcher la fracture de l’Occident. Une Europe fédérale incluant la Turquie serait en effet une Europe où la domination potentielle turque ferait craindre à de nombreux peuples européens les conséquences du fédéralisme. Faire de la Turquie un moteur d’attraction vers un islam modéré et vers la mondialisation dans les terres d’islam, et empêcher la fracture de l’Occident : d’une pierre deux coups en faveur de la civilisation occidentale. Que cela ne plaise pas aux européistes convaincus et aux souverainistes m’importe peu, ce qui m’importe est, je le répète, la civilisation occidentale et ses valeurs les plus fécondes. Je reviendrai dans un prochain article sur Chypre, les massacres subis par les Arméniens, et sur la question kurde.

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Comments (53)

  • young ottoman Répondre

    Les Paradox

    1-Il y a en Turquie pas mal de gens et influents d’ailleur qui ont des idées pareille de ceux de R.ed .En plus ils les annoncent comme elle .

    2-Il y  en a pas mal de gens qui pensent que l’adhésion de la Turquie n’aura pas eu lieu parce qu’elle représent depuis sa fondation en 15 em siecle , le front de l’éternel conflit entre l’orient et l’occident , autrement dire les turcs représentent  (puisqu’on parle français)  les " barbares" mais pas  les "sauvages" .

    3-Si on lesse la simple raison purement économique de plusieurs personnes favorables pour l’adhésion , personne n’a pas oublié ce qu’on a vécue pendent notre guerre d’indépendence . Donc , ceux qui sont pour ou contre comme moi ont une profonde mémoire.

    4-Ne vous en faite pas , le discours politique unanime ne reflèt pas nécessairement la vrai conviction , il ne s’agit , à vrai dire , que de certains interets politique intérieur .

    Il etait regrettable quand meme de lire les divagations de L.ed .

    25 novembre 2008 à 5 h 36 min
  • metin günel Répondre

    Monsieur Milliere, vous etes un des rares intellectuel français qui me donne joie de vivre.Vous etes un serviteur de la Monde francophone pas des lobby ethnique qui est tres fort en France.

     La France n’est pas une pays des hommes politique mais elle appartien toutes les francophile  qu’ils aiment passionement.

    Je vis a Kusadası mais LA FRANCE est mon deuxieme pays.Les Turcs LAIC, DEMOCRATE ET REPUBLICAINE DOIVENT BEAUCOUP LA FRANCE ET SES IDEES DE LA LUMIERS.DONC LA FRANCE EST LEUR DEUXIEME PARTIE.LES GALATES SONT  NOS ANCETRES

    14 septembre 2008 à 0 h 24 min
  • POLAT Alemdar Répondre

    La Turquie est sur la bonne voie , bientôt c’est l’europe qui sera en Turquie et non le contraire

    10 mai 2007 à 17 h 48 min
  • Coco3055 Répondre

    Pourquoi non? Arguments Diplomatiques Les conditions fixées à l’adhésion de la Turquie en 1987 ne sont pas remplies. Tout d’abord, force est de constater que la Turquie , malgré quelques avancées avant tout symboliques, ne respecte aujourd’hui aucune des quatre conditions fixées à son adhésion. 1. Le respect des droits des minorités et l’égalité des citoyens, quelle que soit leur origine ou leur religion Les lois turques et surtout la pratique administrative en Turquie prévoient que les Chrétiens, les Alévis, les Juifs sont des citoyens de seconde zone, disposant de droits sociaux, culturels, politiques, administratifs et économiques inférieurs à ceux accordés aux Turcs musulmans sunnites. Pour accéder aux responsabilités, il est en effet nécessaire d’embrasser la religion musulmane et d’islamiser son nom. L’appartenance religieuse est toujours inscrite sur la carte d’identité turque, et les droits des minorités prévus sur la papier par le Traité de Lausanne de 1923 sont toujours niés ou bafoués, en dépit de toutes les récentes réformes impulsées par Bruxelles. Les kurdes sont toujours brimés. La seule télévision kurde privée émet depuis la Belgique , pays qui subit d’ailleurs régulièrement des pressions turques à ce sujet, puis les programmes nationaux en langue kurde ou autre demeurent à la fois réduits à quelques heures, intégrés aux autres programmes résiduels dans d’autres langues minoritaires et étroitement contrôlés et pré-censurés par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel. Malgré la libération de Leyla Zana, ex-député kurde, condamnée à quinze ans de prison pour s’être prononcée en kurde à la cérémonie inaugurale du Parlement turc en 1993, les partis politiques kurdes demeurent interdits et les associations des droits de l’Homme les défendant étroitement surveillées et régulièrement intimidées, sans parler des encore nombreuses « exécutions extra-judiciaires » en Anatolie. Les Assyro-chaldéens, les premiers chrétiens de l’Humanité, parlant la lanque même du Christ, dont de nombreux villages ont été rasés durant les opérations de répression des kurdes, ne sont toujours pas reconnus, et n’ont même pas la possibilité de récupérer leurs nombreux biens immobiliers confisqués en 1936 ou de jouir de leur personnalité juridique. Quant aux Grecs orthodoxes, dont la présence est réduite à une peau de chagrin (2000 âmes) autour du Patriarcat d’Istanbul, ils ne peuvent toujours pas récupérer leurs biens fonciers également confisqués ainsi que leur unique séminaire (Halki), fermé depuis 1971, le patriarche orthodoxe n’ayant quant à lui pas le droit de porter son titre de « patriarche catholicos » (universel), au nom de la défense de la « nation turque » et de la lutte contre le « prosélytisme », laquelle permet d’interdire les églises protestantes non mentionnées dans le Traité de Lausanne. 2. La résolution pacifique de la question chypriote Lors de la signature par Ankara, le 29 juillet 2005, du Protocole étendant l’accord douanier UE-Turquie aux Dix nouveaux Etats-Membres dont Chypre, le Gouvernement d’Erdogan a réaffirmé refuser « toute nouvelle concession », notamment la reconnaissance de la République de Chypre (voir carte), par ailleurs toujours occupée par la Turquie dans sa partie Nord, et pourtant territoire à part entière de l’UE puisque la République de Chypre est la seule entité légalement reconnue censée représenter pour l’Union l’intégralité de l’île de Chypre. En termes clairs, la Turquie désire intégrer l’Europe alors qu’elle occupe une partie de son territoire (voir cartes)!, situation à la fois inacceptable et ubuesque. 3. Le respect des droits de l’homme Cette question a connu quelques avancées récentes, mais le processus est loin d’être achevé et parait encore très fragile, ainsi que l’ont souligné de nombreux rapports d’organisations de défense des droits de l’Homme (voir documents annexes, Amnesty International et RSF). La torture demeure une pratique fort fréquente à l’Est et en zone kurde, cependant que la liberté d’expression est plus que jamais bafouée par le nouveau code pénal turc, pourtant adopté au nom des « réformes européennes » en septembre 2004. Et l’emprise islamiste croissante sur la vie politique et sociale turque semble menacer aujourd’hui davantage ces timides avancées que l’armée. 4. La reconnaissance du génocide arménien On peut parler d’un véritable négationnisme turc d’Etat en ce qui concerne le génocide des Arméniens et des Chrétiens en Turquie (Assyro-chaldéens). Le génocide arménien n’a toujours pas été reconnu, y compris dans les lieux de culture comme les écoles et universités. La reconnaissance des erreurs et crimes du passé est pourtant un signe essentiel de la maturité démocratique d’une société. Il est révélateur de se poser la question de savoir pourquoi la Turquie refuse, si obstinément et contre toute évidence, de reconnaître le génocide arménien. En réalité, les responsables du génocide, Envers Pacha et Talat Pacha, furent jugés et condamnés par les autorités turques-ottomanes elles-mêmes, et le fondateur de la République turque, Mustapha Kémal (Atatürk) était plutôt un ami des Arméniens et un ennemi politique des nationalistes panturquistes qui commirent l’Horreur génocidaire. On ne voit donc pas pourquoi la reconnaissance du génocide est toujours perçu en Turquie comme un risque d’ébranlement et de division de la République turque. Du point de vue des valeurs européennes, nul doute que la reconnaissance du génocide arménien serait symbolique de la volonté de la Turquie de rompre avec son passé anti-chrétien et génocidaire pour se tourner résolument vers une démocratisation réelle, laquelle passe inéluctablement, comme l’Allemagne, par un travail de Mémoire et d’autocritique. – Les contre-arguments face aux arguments des pro-adhésion La plupart des arguments présentés par les responsables favorables à l’adhésion de la Turquie peuvent être aisément retournés et contrecarrés, tant ils participent plus souvent (à part quelques rares que nous aborderons aussi) du terrorisme intellectuel et de la stratégie de culpabilisation. – Les « promesses » faites à la Turquie L’Europe n’a jamais dit explicitement Oui à l’adhésion de la Turquie et n’a fait que repousser continuellement les échéances . Les « engagements » pris dans le passé (1963, 1999), qui n’étaient en fait que des options et non des « promesses » engageantes, puisque conditionnées par des efforts drastiques à réaliser par Ankara, l’ont été vis à vis d’une Turquie kémaliste, officiellement « laïque », et qui semblait aller dans la bonne direction et défendre le modèle pro-occidental kémaliste et séculariste . La Turquie actuelle, en voie de réislamisation, et frontalière des nouvelles zones du Jihad international, soulève de nouvelles questions géostratégiques et idéologiques et pose de nouveaux problèmes de valeurs et de sécurité collective. L’Europe n’a jamais accepté l’adhésion de l’Espagne franquiste. Elle a accepté le Portugal, l’Espagne ou la Grèce qu’après que ces pays aient eux-mêmes et préalablement réellement changé et réalisé un travail de Mémoire et d’autocritique. Pourquoi l’UE devrait-elle accepter l’adhésion d’un pays co-dirigé par une armée au nationalisme panturc ombrageux et un parti islamiste ? Un pays qui pratique de surcroît un négationnisme d’Etat et occupe une partie du territoire de Chypre, donc de l’Union européenne ? Nous ne devons pas céder à la stratégie de culpabilisation vis à vis de la Turquie et de l’Islam (accusation « d’islamophobie » en cas de rejet de la candidature turque) qui est à l’œuvre dans les rhétoriques et représentations des partisans inconditionnels de la candidature d’Ankara. L’Europe ne doit rien de particulier à la Turquie (en tout cas pas plus qu’au Maghreb ou à l’Afrique noire), bien au contraire elle lui apporte 1 milliard d’euros d’aide diverses par an au titre de l’accord d’association qui la lie déjà à l’Union européenne depuis sa signature, en 1963. La Turquie est déjà intégrée à l’OTAN et au Conseil de l’Europe (bien qu’elle ne respecte pas les droits de l’homme et qu’elle refuse de payer les amandes de la Cour européenne des Droits de l’Homme qui dépend du Conseil de l’Europe, et dont elle est l’Etat le plus condamné pour manquements graves aux droits de l’Homme). Elle n’est donc en rien « rejetée » ou « exclue », puisque c’est elle-même qui ne respecte pas les règles du jeu démocratique et pan-européen. – Le rôle de l’union européenne est-il de lutter contre le ressentiment musulman contre l’Occident ? Si oui, pourquoi cet objectif fondamental sur le plan géopolitique n’est-il pas inscrit dans le préambule de la Constitution européenne ? Il ne faut pas tout mélanger. Cet enjeu se joue à un autre niveau. Le sacrifice de l’Union europénne est-elle réellement un service à rendre à la cause de la Paix dans le monde ? Croit on sérieusement qu’en intégrant la Turquie dans l’Europe sur des bases de renoncement à nos valeurs (droits de l’Homme, Chypre, génocide arméniens et minorités, quatre points de 1987), le reste du monde musulman respectera plus l’Europe ? – L’élargissement, et la puissance, sont–ils une fin en soi ? On peut penser à l’inverse qu’avec 25 pays membres, la recherche de la cohésion est aujourd’hui un facteur plus efficace de puissance de l’Europe que l’élargissement vers des pays de plus en plus différents. En effet, plus on élargit l’Europe, plus on la dilue, plus on l’affaiblit dans sa cohésion et son fonctionnement. Si demain la Turquie adhère à l’Europe, au nom de quoi refuser l’adhésion d’Israël, de l’Azerbaidjan, du Maroc, etc… ? – Un contexte stratégique qui a changé Certes la Turquie a joué un rôle positif pendant la guerre froide, mais le contexte stratégique a changé radicalement. Aujourd’hui l’enjeu, c’est la guerre contre le terrorisme islamiste. Dans ce contexte, l’entrée de la Turquie dans l’espace de libre circulation de Schengen est une perspective inquiétante, compte tenu du fait que la Turquie partage des frontières avec la Syrie, l’Irak, l’Iran, le Caucase (Tchétchénie), etc… Arguments Institutionnels L’Europe aujourd’hui, à un moment charnière L’Union européenne entre dans une nouvelle phase, un moment charnière de son histoire avec l’élargissement à bientôt 28 pays (avec la Roumanie , la Bulgarie et la Croatie ), et son corollaire, le projet de Constitution européenne, certes déjà refusé dans deux pays (France, Hollande), mais toujours soutenu par Bruxelles. Les prochaines élections européennes seront fort probablement une nouvelle occasion de poursuivre l’élargissement de l’Europe, notamment à la Turquie. Jusqu’à maintenant la construction européenne a avancé par élargissement, pour l’essentiel, et par approfondissement, plus rarement. Il y a donc une tendance naturelle à l’élargissement, une sorte de conformisme par lequel la construction européenne, qui serait bonne en soi, implique la poursuite de l’élargissement. L’équilibre et le fonctionnement de l’union européenne Il est déjà extrêmement difficile de faire fonctionner l’Europe à Vingt-Cinq, voire impossible, disent certains. Il serait sans aucun doute encore plus difficile d’organiser la coexistence avec un pays comme la Turquie dont la culture politique est très différente de celles des pays européens et dont les frontières directes sont à la fois dangereuses et poreuses avec l’Asie et le Moyen Orient. Un Etat prépondérant de l’Union Avec déjà plus de 71 millions d’habitants en 2005, la Turquie , dont la population a doublé entre 1960 et 1990, deviendrait rapidement l’un des Etats les plus importants au sein de l’Union européenne. Avec un rythme de naissances de 3,1 / 1000, en 2015, les Turcs seront 100 millions (70 millions aujourd’hui), ce qui en ferait l’Etat le peuplé de l’Union européenne. 1 européen sur 5 serait turc. Dès qu’elle atteindrait les 100 millions d’habitants (d’ici 2030), soit peu après son intégration effective, la Turquie détiendrait également le plus grand nombre de voix au Conseil européen et plus de députés au Parlement de Strasbourg (100) que l’Allemagne (92) et la France (72), les deux grands parrains de la construction européenne. En termes clairs, et si les victoires politiques des « islamistes modérés » au pouvoir à Ankara se confirment, le plus grand groupe national du Parlement européen serait composé d’une centaine de députés turcs, probablement en majorité issus d’un mouvement islamo-conservateur. L’adhésion de la Turquie bouleverserait les équilibres internes à l’Union européenne et provoquerait de graves difficultés dans les États membres. La Turquie compterait plus de représentants au Parlement européen que la France ou que l’Allemagne. Le pays le plus important d’Europe serait à 99 % musulman et est déjà dirigé par des partis islamistes. Que ce soit au Parlement européen, au Conseil ou au sein de la Commission , la Turquie pèserait plus que la France dans le système décisionnel communautaire ! Arguments Politiques Préserver le sens et l’identité de l’Union européenne L’adhésion de la Turquie à l’Europe apparaît à la fois injustifiée et porteuse de nombreuses complications qui pourraient porter un coup fatal à la construction européenne, en menaçant son identité et son fonctionnement. L’Europe c’est avant tout un ensemble de valeurs partagées qui rendent possible un fonctionnement commun. C’est aussi une « Union morale » au sein de laquelle une Turquie négationniste et occupant 37% de l’île de Chypre ne peut pas avoir sa place sauf à ce que l’Europe renie ses propres valeurs fondamentales. Malgré toute la bonne volonté du monde, il est évident que la Turquie ne partage que très imparfaitement ces valeurs communes et ne montre pas une évolution significative dans ce sens, bien au contraire. L’union européenne doit avoir un sens et pour cela rester tout simplement européenne, et la Turquie n’est en rien européenne, ainsi que l’a écrit le principal père de l’idée européenne lui-même, Richard Coudenhove-Kalergi, dans le livre-fondateur de la construction européenne, Pan-Europe (PUF-IUEE, 1923). En effet, Richard Coudenhove-Kalergi écrivait, en 1922-1923, que les limites historiques de l’Europe sont « la Méditerranée , la Mer Egée , la mer de Marmara et la Mer Noire , le Bosphore et les Dardanelles […] ; que la civilisation européenne « a ses racines dans l’Antiquité et le christianisme […] » et que « le peu qui subsiste a Turquie d’Europe appartient politiquement à l’Asie »… Un risque paradoxal de déstabilisation de la Turquie ? L’adhésion de la Turquie à l’Europe signifierait que l’armée turque se serait retirée de la vie politique et économique du pays, puisque le démantèlement des structures kémalistes-militaires est l’une des conditions exigées par Bruxelles en vertu des « critères de Copenhague », et au nom de l’exigence de démocratisation de la société turque. Or, le démantèlement de l’édifice militaire en Turquie ( derin devlet ) est justement l’objectif principal des Islamistes de l’AKP actuellement au pouvoir, conscients que l’Union européenne constitue dans ce contexte son meilleur allié objectif face à « l’ennemi » militaire laïque interne. Qu’on le veuille ou non, l’armée demeure en Turquie le seul réel barrage à l’islamisme et Bruxelles ainsi que les chancelleries occidentales favorables à la candidature turque (Etats-Unis compris) commettent une erreur stratégique grave en se faisant les adversaires involontaires du kémalisme et de l’armée. Car le processus d’adhésion à l’Europe impliquera à terme l’affaiblissement de cette barrière et risquera d’entraîner le basculement total de la Turquie dans l’islamisme, scénario qui n’est hélas pas totalement improbable un jour, une fois l’armée neutralisée et les administrations kémalistes définitivement noyautées par les Islamistes. Un risque paradoxal de déstabilisation de la Turquie ? L’adhésion de la Turquie à l’Europe signifierait que l’armée se serait retirée de la vie politique et économique, c’est une des conditions de l’adhésion à travers l’exigence de démocratisation de la société turque. L’armée est le seul barrage à l’islamisme. Le processus d’adhésion à l’Europe implique l’affaiblissement de cette barrière et risque d’entraîner le basculement total de la Turquie dans l’islamisme. Arguments Economiques Des effets économiques considérables Le PIB moyen de l’Europe est de 21.000 euros / habitant. Celui de la Turquie est de 6.500. Si la Turquie entre dans l’union, on peut donc s’attendre à une immigration accrue et à des aides financières de rattrapage considérables. En adhérant à l’Union européenne, la Turquie intégrerait l’acquis communautaire. Ce faisant, l’application des dispositions relatives à la libre circulation des biens, des personnes, des services et des capitaux, se traduirait par deux phénomènes majeurs : d’une part, l’arrivée massive d’immigrants turcs dans notre pays et, d’autre part, de nombreuses délocalisations d’entreprises de France vers la Turquie. La Turquie est encore un pays essentiellement agricole, dont l’agriculture a un retard important sur celle de l’Union européenne. Avec ses dizaines de millions d’agriculteurs pouvant faire massivement appel aux aides prévues par la Politique Agricole Commune (PAC), et après le choc de l’entrée des agricultures des pays d’Europe centrale et orientale, nulle doute que l’adhésion de la Turquie conduirait la PAC à l’explosion budgétaire, au détriment des agriculteurs et des contribuables européens. Ne soyons pas naïfs, la principale motivation de l’adhésion de la Turquie est l’accès aux fonds européens. Vu des pays moins avancés, l’Europe apparaît comme une fabuleuse tirelire. Un pays en voie de développement… Avec la Turquie dans l’Union, nous dit-on, les échanges seront renforcés et les droits de douanes abaissés. En fait, cela est déjà parfaitement possible et prévu dans le cadre de l’Union douanière européenne, dont la Turquie est membre depuis 1995, et peut être intensifié dans le cadre d’autres systèmes de coopération socio-économiques comme l’AELE (Association européenne de libre échange, puis l’EEE : Espace économique européen) ou le Partenariat euro-méditerranéen. Il est vrai que d’après différentes études, la croissance de la Turquie aurait atteint, en 2003, 5,8 % et possèderait un PIB de 640 milliards d’euros. Elle représenterait un marché en expansion pour les produits européens et également un marché d’achats publics estimé à plus de 30 milliards d’euros. Risques économiques, la Turquie , source de paupérisation de l’Union européenne L’entrée de la Turquie dans l’Union risque d’entraîner des conséquences économiques encore non envisagées, de mettre en danger la politique agricole commune (PAC, la Turquie étant un pays fortement agricole déjà deux fois plus peuplé que la Pologne ), de ruiner l’artisanat (notamment le textile et autres industries nécessitant des main d’œuvre peu qualifiées à bon marché), de favoriser les délocalisations massives (la main-d’œuvre anatolienne étant dix à vingt fois moins chère que celle des pays de l’Ouest européen), et de créer une spirale du chômage et de la paupérisation : la politique de l’Euro fort, combinée à une forte inflation réelle, permettra à l’économie turque d’emprunter à des taux quasiment négatifs pendant que la compétitivité des pays industrialisés continuera d’être pénalisée par la cherté de leurs exportations. L’adhésion de la Turquie se révèlera fort coûteuse, du moins durant une première période d’une durée difficilement prévisible. Déjà en mai 2004, l’UE a prévu d’attribuer pour les dix pays nouvellement admis – au cours des seules deux prochaines années – près d’une quarantaine de milliards d’euros, sachant que la charge risque de se révéler bien plus lourde encore. Or, à elle seule, la Turquie absorberait autant – voire plus, car elle est en moyenne plus pauvre – que les 75 millions d’Européens des PECO qu’il faudra porter au niveau de vie moyen des Vingt-cinq (ou 27). Niveau de vie moyen des Européens qui risque de baisser de plus en plus : en 1995, la Commission avait estimé que l’élargissement à 25, Turquie exclue, entraînerait une baisse de 16 % du revenu individuel des citoyens de la nouvelle Europe agrandie… Globalement, la Turquie dans l’Europe achèverait de faire baisser le niveau de richesse européen moyen, déjà abbaissé avec l’élargissement de mai 2004 aux dix nouveaux Etats admis. Arguments Culturels L’argument central : l’incompatibilité politique et culturelle Géographiquement et culturellement, la Turquie n’appartient pas au continent européen. Seuls 5 % du territoire turc ( la Thrace orientale ou Turquie d’Europe) sont situés en Europe, les 95 % restants, essentiellement situés en Anatolie (ou Turquie d’Asie), se trouvant sur le continent asiatique. En outre, tandis que les États membres de l’Union européenne sont tous enracinés qu’on le veuille ou non dans l’héritage gréco-latin et la religion judéo-chrétienne, la Turquie est composée à 98 % de musulmans qui, eux-mêmes se divisent en différentes minorités (Sunnites majoritaires, Chiites minoritaires, 12 millions d’Alévis, Confréries soufies, etc.) A l’heure où la mondialisation réveille, partout à travers le monde, de légitimes aspirations identitaires, la constitution d’une Europe intégrant la Turquie , c’est-à-dire niant ces différences fondamentales à l’instant évoquées, ne profiterait ni à l’Europe ni à la Turquie. Bien au contraire, l’adhésion créerait les conditions de ce fameux choc des civilisations tant redouté. Les arguments géographiques ( la Turquie n’est pas en Europe) et linguistiques (la langue turque est totalement différente des langues indo-européennes) sont importants mais finalement secondaires face à d’autres arguments plus politiques et culturels. La Turquie et l’Europe appartiennent à des univers différents à tous égards. Ce seul argument suffit pour repousser l’idée de l’adhésion de la Turquie à l’Europe, si nous voulons qu’elle soit forte, unie, cohérente et efficace. L’Europe, culturellement neutre ? Qu’on le veuille ou non, toute entité géopolitique est marquée par une identité fondatrice ainsi que par des valeurs fondamentales . L’Europe n’est pas culturellement (ni même religieusement) neutre , indépendamment même de son degré de sécularisation poussé et presque sans équivalent dans le monde. Le nier provoquerait à un moment ou à un autre un dangereux «retour du refoulé identitaire ». Aucune nation, fut-ce-t-elle la plus métissée (Etats-Unis, Brésil, etc) n’est culturellement neutre , ce que les auteurs du rapport de la Fondation pour l’Initiative politique ne peuvent pas nier, d’ailleurs, même s’ils rêvent d’une Europe dépourvue de racines dans le but da rendre celle-ci plus compatible avec le monde islamique et le tiersmonde en général face au bloc ouvertement chrétien qu’est l’Amérique de Georges Bush et des évangéliques. Arguments Géostratégiques Le monde turc, « rempart contre l’Islamisme » ou pièce maîtresse d’Al Qaïda ? L’Europe ne peut accepter en son sein un pays dirigé par des islamistes, fussent-ils «modérés», ne faisant pas de distinction entre la sphère politique et religieuse, et prônant à demi-mot l’application de la charià (projets de lois sur l’adultère ou le flirt, voile islamique, etc). Curieusement, la réislamisation politique progressive de la Turquie et la dékémalisation amorcée du pays n’empêche pas les partisans de la candidature d’Ankara de continuer de présenter le pays d’Atätürk comme « un rempart contre l’islamisme ». Il vaudrait mieux avoir la Turquie « avec soi que contre soi »… Outre que cet argument participe du chantage à la peur, il est d’autant moins convainquant que la seule garantie de l’exception laïque en Turquie réside dans les pouvoirs civilo-politiques de l’armée turque, dont Bruxelles exige l’abolition progressive, comme nous l’avons vu. Certes, le Gouvernement turc et ses institutions militaires sont à distinguer des mouvements islamistes radicaux et nul ne peut nier qu’ils sont dans la première ligne de mire des terroristes. A l’instar de nombreux pays victimes d’attentats islamistes, la Turquie (et surtout l’armée), alliée d’Israël et des Etats-Unis, peut apparaître à certains égards comme un partenaire essentiel dans la lutte contre Al Qaeda. Et il est vrai qu’Oussama Ben Laden, héritier d’Abdallah Azzam, un membre éminent des Frères musulmans, a hérité du créateur de la confrérie, Hassan Al Banna, une haine viscérale et pathologique envers le kémalisme et Atatürk, « l’apostat » franc-maçon et « ennemi de l’islam » devenu « le laquais servile des Occidentaux » en ayant transformé le dernier Califat turc-ottoman islamique en un Etat laïc et pro-occidental, après avoir fait la guerre au Sultanat. Cette haine anti-turque d’Al Qaïda s’est bien entendu accrue en 1990, lorsque Ankara donna ses bases au service de l’opération américaine contre le régime de Saddam Hussein, puis lorsque la Turquie officialisa ses accords militaro-stratégiques avec Israël en 1996, accords renouvelés par le Premier Ministre Erdogan en mai 2005, pêché impardonnable de la part d’un leader issu de l’islamisme politique. Sans parler des bases américaines sur le sol turc, équivalent en termes de trahison à celles du Golfe qui « souillent les Lieux saints (Haramein) de l’Islam ». Et ce n’est point un hasard si Oussama Ben Laden glisse presque systématiquement dans toutes ses déclarations l’idée selon laquelle « la Oumma islamique est humiliée depuis 80 ans », allusion directe à la date de l’abolition du Califat par Mustapha Kémal Atatürk. Mais tout cela n’empêche pas Al Qaïda est présent en Turquie, en Azerbaïdjan, via la liaison avec la Tchétchénie, qui est aujourd’hui un des points névralgiques de cette organisation, ainsi que dans tout le monde turcophone (Vallée de la Ferghana, Ouzbékistan, Turkménistan, etc). Bien au contraire, car la Turquie est à la fois une cible et une terre de recrutement et de mobilisation pour les Salafistes-jihadistes du monde entier. Plus d’une cinquantaine d’organisations ou groupes activistes liés à Al Qaïda sont en effet actuellement présents en Turquie, en relation avec les structures jihadistes du Kurdistan irakien et du monde turcophone et du complexe terroriste-salafiste Arabie saoudite-Afghanistan-Pakistan. Le monde turc, « rempart contre l’Islamisme » ou pièce maîtresse d’Al Qaïda ? L’Europe ne peut accepter en son sein un pays dirigé par des islamistes, fussent-ils «modérés», ne faisant pas de distinction entre la sphère politique et religieuse, et prônant à demi-mot l’application de la charià (projets de lois sur l’adultère ou le flirt, voile islamique, etc). Curieusement, la réislamisation politique progressive de la Turquie et la dékémalisation amorcée du pays n’empêche pas les partisans de la candidature d’Ankara de continuer de présenter le pays d’Atätürk comme « un rempart contre l’islamisme ». Il vaudrait mieux avoir la Turquie « avec soi que contre soi »… Outre que cet argument participe du chantage à la peur, il est d’autant moins convainquant que la seule garantie de l’exception laïque en Turquie réside dans les pouvoirs civilo-politiques de l’armée turque, dont Bruxelles exige l’abolition progressive, comme nous l’avons vu. Certes, le Gouvernement turc et ses institutions militaires sont à distinguer des mouvements islamistes radicaux et nul ne peut nier qu’ils sont dans la première ligne de mire des terroristes. A l’instar de nombreux pays victimes d’attentats islamistes, la Turquie (et surtout l’armée), alliée d’Israël et des Etats-Unis, peut apparaître à certains égards comme un partenaire essentiel dans la lutte contre Al Qaeda. Et il est vrai qu’Oussama Ben Laden, héritier d’Abdallah Azzam, un membre éminent des Frères musulmans, a hérité du créateur de la confrérie, Hassan Al Banna, une haine viscérale et pathologique envers le kémalisme et Atatürk, « l’apostat » franc-maçon et « ennemi de l’islam » devenu « le laquais servile des Occidentaux » en ayant transformé le dernier Califat turc-ottoman islamique en un Etat laïc et pro-occidental, après avoir fait la guerre au Sultanat. Cette haine anti-turque d’Al Qaïda s’est bien entendu accrue en 1990, lorsque Ankara donna ses bases au service de l’opération américaine contre le régime de Saddam Hussein, puis lorsque la Turquie officialisa ses accords militaro-stratégiques avec Israël en 1996, accords renouvelés par le Premier Ministre Erdogan en mai 2005, pêché impardonnable de la part d’un leader issu de l’islamisme politique. Sans parler des bases américaines sur le sol turc, équivalent en termes de trahison à celles du Golfe qui « souillent les Lieux saints (Haramein) de l’Islam ». Et ce n’est point un hasard si Oussama Ben Laden glisse presque systématiquement dans toutes ses déclarations l’idée selon laquelle « la Oumma islamique est humiliée depuis 80 ans », allusion directe à la date de l’abolition du Califat par Mustapha Kémal Atatürk. Mais tout cela n’empêche pas Al Qaïda est présent en Turquie, en Azerbaïdjan, via la liaison avec la Tchétchénie, qui est aujourd’hui un des points névralgiques de cette organisation, ainsi que dans tout le monde turcophone (Vallée de la Ferghana, Ouzbékistan, Turkménistan, etc). Bien au contraire, car la Turquie est à la fois une cible et une terre de recrutement et de mobilisation pour les Salafistes-jihadistes du monde entier. Plus d’une cinquantaine d’organisations ou groupes activistes liés à Al Qaïda sont en effet actuellement présents en Turquie, en relation avec les structures jihadistes du Kurdistan irakien et du monde turcophone et du complexe terroriste-salafiste Arabie saoudite-Afghanistan-Pakistan. N’oublions pas que la Turquie n’est pas n’importe quel Etat du monde musulman : Parce qu’elle est la nation qui a porté le Califat pendant cinq siècles et parce que nombre de Salafistes pleurent encore l’abolition du Califat d’Istanbul en 1924 (par Atätürk, bête noire des Islamistes) et escomptent le rétablir au plus vite, la Turquie demeure l’une des zones du Dar-al-Islam les plus symboliques pour Al Qaïda et les islamistes en général, en particulier tous ceux qui ont été formés par les Frères musulmans ou des mouvements takfiristes et djihadistes issus de cette nébuleuse. En termes clairs, en intégrant la Turquie dans l’Europe, l’UE endossera de facto les responsabilités de la Turquie moderne et son opprobe en tant qu’« Etat apostat » majeur. De simple ennemi extérieur « infidèle », l’Europe judéo-croisé passera dans la catégorie des pires et premiers ennemis directs du salafisme jihadiste : elle sera en première ligne puisqu’elle se mêle des « affaires internes » du Dar al-Islam… (cf dernier livre d’Alexandre del Valle et d’Emmanuel Razavi, Le dilemme turc, ou les vrais enjeux de la candidature d’Ankara, Les Syrtes, septembre 2005). Ainsi, ce n’est pas un hasard si, parmi le staff des dirigeants du « Conseil d’Administration d’Al Qaïda », figure en très bonne place – en tant que responsable Grand Orient (Turquie, Syrie, Liban Jordanie) -, un salafiste turc, Habib Akdash. Directement mis, aux côtés de Abou Moussab Zarqaoui pour l’Irak et du saoudien Saoud al-Aoutaybi pour la Région du Golfe, sous la responsabilité du Saoudien Salah al Awadi, en charge de toute la région Moyen-Orient, qui englobe les sous-régions précédentes, Habib Akdash détient l’un « postes-clés » de l’organisation islamo-terroriste et est déjà parvenu, grâce à la frontière poreuse qui relie la Turquie et le Kurdistan turc aux montagnes kurdes d’Irak et au Jihad irakien de Zarkaoui et de Al Ansar al Islam, à implanter de nombreuses cellules dormantes (une cinquantaine) en Turquie, elles-mêmes liées aux groupes salafistes de la Vallée de la Ferghana en Asie centrale. Un pays en proie au Jihad et en première ligne d’Al Qaïda Si l’accession des « islamistes modérés » de l’AKP s’était réellement traduit par un apaisement de l’opposition islamique turque ainsi que par une neutralisation de l’islamisme international, jadis ennemi juré de la Turquie laïque, l’argument pourrait satisfaire. En réalité, parce que des dirigeants issus d’un courant historiquement inspiré de l’islam politique est aujourd’hui au pouvoir, les islamistes radicaux turcs en veulent encore plus qu’auparavant aux leaders de l’AKP d’entretenir des liens stratégiques avec les Satans israélien et américain. Les attentats anti-juifs, anti-britanniques et anti-maçonniques survenus depuis novembre 2003 illustrent ce risque de déstabilisation. Rappelons qu’en novembre 2003, les attentats-suicides revendiqués par le groupe islamiste anti-kémaliste IBDA-C (Front du Grand Orient Islamique), dont les auteurs présumés auraient été liés à Al-Qaida, avaient fait 61 morts et plus de 600 blessés. Ils avaient pris pour cibles deux synagogues, le consulat de Grande-Bretagne et le siège de la filiale turque du groupe bancaire international HSBC. En mars 2004, une loge maçonnique a été cette fois-ci visée par un attentat-suicide. Les deux auteurs de l’explosion avaient péri ainsi qu’un serveur de restaurant. Le 29 avril 2004, 16 personnes soupçonnées de préparer un attentat contre le sommet de l’OTAN étaient arrêtées à Bursa, à 250 kilomètres au sud d’Istanbul. En avril 2004, encore, d’autres attentats islamistes ont visé à nouveau quatre succursales de la banque HSBC et, le 20 mai, un restaurant McDonald’s d’Istanbul. Les 25-29 juin 2004, lors de la venue de Georges Bush en Turquie à l’occasion du sommet de l’Otan, de nouveaux attentats avaient visé l’hôtel de la délégation américaine et d’autres places symboliques. Plus récemment, d’autres attentats islamistes ont été perpétrés en Turquie, notamment celui du 10 juillet 2005 à Cesme (20 blessés), puis le 16 juillet 2005 dans la station balnéaire de Kusadasi (5 morts, dont un irlandais et un anglais, puis 13 blessés, dont cinq britanniques), ce dernier attentat étant directement tourné contre des touristes européens et perpétré par une jeune kamikaze turque de 17 ans, appartenant à un mouvement terroriste islamiste-séparatiste kurde, nommé les Faucon de libération Kurdistan. Du panturquisme Au delà de la Turquie, l’espace turcophone (Turkmenistan, Ouzbekistan, Kirghizistan, Xinjang chinois, etc…) représente aujourd’hui plus de 200 millions de Musulmans turcophones. La politique panturque, qui s’appuie sur la notion de peuple turc, de préférence à une nation turque, est soutenue par toutes les forces politiques turques. Elle conduit Ankara à faciliter autant que possible les échanges avec les différentes « républiques » turcophones, dont l’Ouzbékistan, dont le mouvement islamiste de l’Ouzbékistan (MIO) est réputé comme le plus proche d’Al Qaïda. Il le revendique quasi-officiellement et a effectué ces cinq dernières années une véritable percée en Turquie et en Azerbaïdjan. Il y a dans ce contexte un risque d’effet domino venu d’Asie centrale et du Caucase qui pourrait être considérable et terriblement problématique pour l’Europe. Loin de s’éloigner du monde turcophone ou de s’en différencier, Ankara n’a cessé ces dernières années de renforcer sa présence en Asie centrale et dans le Caucase. Elle est à l’origine de nombreux projets de coopération entre États islamiques et pays de l’espace turcophone et ex-ottoman : 200 millions de « frères » turcophones du Caucase et d’Asie centrale se rapprochent de la « mère-patrie » et vice versa depuis la chute de l’ex-URSS. Sous l’influence du Parti de la Mère Patrie de Turgut Ozal (adepte d’un panturquisme réislamisé que l’on a baptisé « synthèse islamo-nationaliste »). Ankara a scellé, entre 1990 et 1995, toute une série d’accords visant à réunir sous son égide les Républiques turcophones sœurs de l’ex-Union soviétique : Azerbaïdjan, Ouzbékistan, Turkménistan, Kazakhstan et Kirghizistan. C’est ainsi qu’Ankara a créé, en 1992, la TICA (Agence Turque de Coopération Internationale), rattachée au Ministère turc des Affaires Etrangères, ainsi que, en juin, 1993, le Turskoÿ, Administration Commune des Cultures et Arts Turcs, équivalent du Haut Conseil de la Francophonie. Mais l’événement le plus caractéristique du « redéploiement » en Eurasie fut le Sommet d’Istanbul du 19 octobre 1994, annonçant la naissance du groupe « T6 » (T pour Turc, et 6 pour les 6 Etats turcophones, ou « Türk 6 ») : Turquie, Azerbaïdjan, Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan et Turkménistan), dont les visées étaient de créer un ensemble turcophone solidaire sur les plans culturel, politique et économique (tracés d’oléoducs) et même touristique. Depuis, la Turquie consacre tous ses efforts pour réorganiser et réorienter les voies de communication d’Asie centrale : transports routiers, ferroviaires et aériens ; réseaux téléphoniques et télématiques qui passaient auparavant par Moscou. L’énergie qu’elle déploie pour former des élites locales est tout autant significative : chaque année, plus de 10 200 étudiants d’Asie centrale intègrent les universités turques. La mise sur pied du satellite Türksat a par ailleurs permis d’élargir le champ de captation des chaînes de télévision turques. Le premier grand quotidien islamiste turc, Zaman, est diffusé dans toute l’Asie centrale, l’adoption progressive de l’alphabet latin au lieu de l’alphabet cyrillique, facilitant ainsi la diffusion du turc officiel. A la Turquie, « Nation-phare » du monde musulman A part le Maroc et l’Afghanistan, presque aucun pays d’Islam n’échappa à la tutelle directe ou indirecte de la Sublime Porte pendant près de cinq siècles. Cela ne s’est arrêté qu’avec la défaite de l’Empire ottoman face aux Européens, puis avec la révolution anti-islamique et autoritaire d’Atatürk, plus que largement remise en questions de nos jours, alors que des best-sellers et des programmes politiques réclament le rétablissement de la charià et du Califat en Turquie, pour la plus grande gloire du monde islamique. Que cet état de fait contredise nos représentations et nos préférences, que nous le voulions ou non, les islamistes turcs ont vocation à prendre le pouvoir à Ankara, si l’armée cesse un jour d’être contrôlée par la minorité laïque et kémaliste de moins en moins populaire en Turquie. Car le régime original instauré par Atätürk réunit toutes les conditions potentielles pour être un jour renversé, comme le Pakistan, la Tunisie ou l’Arabie saoudite, et redevenir « l’Etat-phare de l’Islam » qu’était la Turquie au temps de la Sublime Porte et dont rêvent encore des millions de Musulmans dans le monde, nostalgiques du Califat et décidés à en découdre un jour avec l’anomalie de « l’apostasie » kémaliste, régime tyrannique et impie par excellence (taghout). Et même si l’armée turque peut à tout moment reprendre les choses en main et faire interdire un gouvernement islamiste, le risque est trop gros pour l’Union européenne d’avoir en son sein un jour l’un des plus puissants détonateurs symboliques et historiques d’Al Qaïda. D’autant que les militaires kémalistes eux-mêmes ne sont pas parvenus à conserver l’exception laïque instaurée par Kémal de façon intacte et n’ont pas réussi, malgré leurs réels efforts, à enrayer, depuis les années 50, l’inexorable réislamisation progressive du pays et l’ascension politique et sociale des mouvements islamistes. La conflictualité turque Une bombe géopolitique à retardement, ou la fin de « l’Europe, zone de paix » Les géopolitologues utilisent d’ailleurs souvent l’expression explicite de « zone des tempêtes » afin de caractériser l’ère géopolitique gravitant autour de la Turquie, des Balkans et du monde turcophone, cet « immense arc de crises endogènes incessantes », allant de la Bosnie à l’Ouest jusqu’à la muraille de Chine à l’Est : Balkans, Caucase (Tchétchénie, Abkhazie, Azerbaïdjan, etc), Kurdistan (turc ou iranien), Afghanistan, Tadjikistan, jusqu’au Turkestan chinois. La « zone des tempêtes » correspond en effet exactement à la sphère d’influence géopolitique de la Turquie, adversaire traditionnel de la Russie, de la Grèce, de Chypre, de l’Arménie, de la Serbie, de la Roumanie, de la Bulgarie, pour ne citer que les pays européens dont les contentieux sont actuels ou récents, puis de la Syrie, de l’Irak, en ce qui concerne les pays musulmans et si l’on met de côté l’Iran. N’oublions pas par ailleurs que l’Azerbaïdjan, ennemi de l’Arménie et protégé d’Ankara, a 11 kilomètres de frontière en commun avec la Turquie, grâce au Nakhitchevan. Quatre frontières directes avec le Jihad international et le terrorisme Après les « 11 septembre » espagnol, anglais et égyptien (attentats de Madrid du 11 mars 2004, et de Londres du 7 juillet 2005) et au moment où l’Europe est plus que jamais menacée par le terrorisme islamiste, la suppression des frontières entre l’Europe et la Turquie impliquerait que l’Union ait comme voisins directs l’Iran des Mollahs, la Syrie co-parraine du Hezbollah occupant le Liban, la Géorgie et l’Azerbaïdjan – d’où partent les volontaires du Jihad tchétchène -, puis l’Irak, nouveau foyer islamo-terroriste anti-occidental d’Al Qaïda. Bref, quatre pays parmi les principales zones du Jihad ou de transit des réseaux islamo-terroristes. Le recrutement, la formation et l’exfiltration des moudjahidines en partance pour le front tchétchène (ou vers d’autres contrées) seraient alors inévitablement facilités à l’intérieur de l’espace Schengen européen. N’oublions pas, ainsi que le rappellent des spécialistes du terrorisme, que la Turquie, où sévissent non moins d’une cinquantaine de groupes djihadistes, figure aujourd’hui parmi les trois principales filières des volontaires européens d’Al Qaïda : la première, par la voie syrienne, la deuxième par la Turquie et le Kurdistan, la troisième vers les régions sud de l’Irak, à partir du Koweït et de l’Arabie saoudite. L’Europe est-elle prête à prendre ce risque ?

    6 novembre 2005 à 17 h 14 min
  • Melle Judith Répondre

    Bonjour, je n’ai que 15 ans certes, mais je souhaiterai défendre mon poit de vue: je suis pour l’intégration de la Turquie en Europe car j’estime que l’une des qualitée principale dont l’Eutope se vante est le respect de l’autre. Si lA Turquie n’est pas acceptée je pourrais considérer que c’est un acte raciste: la plupart des pays (pour ne pas dire tous) qui ont été intégré dans l’Unuion Européenne sont tous catholiques, orthodoxes ou protestant. L’intégration de la Turquie en Europe montrera la capacité d’intégration de l’Europe et annulera toutes les rumeurs courrant à son sujet. Judith, 15 ans mais concernée par la politique. OUI à l’intégration de la Turquie

    14 octobre 2005 à 12 h 00 min
  • Ktorza Répondre

    M. Millière, bonjour, je vous écris à propos de votre article sur la Turquie. Je crois que vous et moi, nous partageons la même vision de l’Europe: oui à la Turquie dans une “Europe-espace”. Pour cela, il faudrait (et je suis optimiste à ce sujet) que le Traité soit rejeté: car nous sommes d’accord à ce sujet: la Turquie ne pourra pas intégrer un super-Etat européen. J’admire, une fois de plus, votre courage: à l’heure où tout le monde ne cesse de parler d’un “Etat-bourreau”, vous avez raison de montrer les vertus d’une Europe-espace incluant la Turquie. Je pense aussi, comme vous qu’Erdogan est une personne de confiance: on peut lui reprocher certaines choses mais pas de jouer un double jeu avec l’Union Européenne. Il mériterait plus de respect même si je sais que la mode actuelle est de le vilipender. Merci encore, M. Millière

    22 avril 2005 à 1 h 07 min
  • al Répondre

    À Boutik “Oui, monsieur Minière, raisonnons justement en termes planétaires, comme vous le suggérez d’ailleurs. Les USA forment 5% de la population mondiale, mais consomment 26% du carburant fossile mondial disponible..”. Et leur part de la production mondiale, services compris? 27%, donc ils produisent avec une efficacité dans la moyenne. “Ici au Canada, nos Grands Lacs s’anéantiront sous peu sous l’effet combiné de la pollution de bientôt 1300 usines américaines de production d’énergie électrique ou d’hydrogèene àa partir du charbon (Kyoto, â vous dit de quoi?) et du pompage systématique de l’eau des Grands Lacs Canadiens au profit des cultures effrénées de nos voisins du Sud…dont plus de 40% souffrent d’obésité de surconsommation. Quel modèle de démocratie!” C’est vrai, nous les Canaks on ne pollue pas, et puis de toute façons c’est la faute aux ricains. Tout est la faute des ricains dans le monde actuel, Môssieur! Le rapport avec la démocratie? Ça sera expliqué plus tard… Si, comme vous écrivez, “la civilisation occidentale s’incarne dans la “Matrice” des États Unis d’Amérique”, alors ce modèle de développement est à proscrire pour l’Europe, à moins que vous soyiez mazos, ce dont je doute. Vous argumenteriez alors comme une personne qui a la peur blanche que les USA cèdent leurs bases militaires en Turquie. Alors vous joueriez les agent de désinformation. L’Amérique a changé, monsieur Minière. Pas plus tard que ce matin, Charles Granner souriait après le prononcé de sa sentence au sujet des violences et humiliations répétées à la prison d’Abougrahib.Parions que son séjour réel en prison sera plus court que celui de prévenus innocents à Guantanamo. Regardez d’un peu plus haut. Que verriez-vous? Messieurs Bush et Ben Laden, assis tous deux, face à face, à la même table de poker. Deux opposants face à face qui conviennent tacitement de partager le même butin, on appelle ça, au poker un tandem, à la guerre, des alliés. Le buttin, c’est le partage de l’Arabie Saoudite. La gloire politique pour Ben Laden converti à la démocratie et le pétrole pour les Américains, as usual. Une retraite dorée pour Georges le grand… Dans le plan de match de monsieur Bush, vous et moi, ça n’existe même pas, je veux dire l’Europe ou le Canada, sauf comme faire valoir. Si on met de côté tout fanatisme, il me semble qu’une Europe serait plus belle et plus dynamique si la Turquie devenait des vôtres, que ce soit par admission plébicitée dans l’Union Européenne ou par consensus politique en tant que nation parlementaire associée. Boutik Vous m’avez convaincu, je suis mazo de Mazotistan, je veux une belle minière turque.

    18 mars 2005 à 4 h 32 min
  • al Répondre

    ou bien opter pour la thèse du choc des civilisations, et adopter ainsi la stratégie de Ben Laden. Ou bien voir que ce qui se joue est une bataille pour le cœur de l’islam, et montrer que la mondialisation n’est pas incompatible avec l’islam, s’il se réforme et écarte l’islamisme. ou bien opter pour la thèse du choc des civilisations, et adopter ainsi la stratégie de Ben Laden. Ou bien voir que ce qui se joue est une bataille pour le cœur de l’islam, et montrer que la mondialisation n’est pas incompatible avec l’islam, s’il se réforme et écarte l’islamisme. “ou bien opter pour la thèse du choc des civilisations, et adopter ainsi la stratégie de Ben Laden. Ou bien voir que ce qui se joue est une bataille pour le cœur de l’islam, et montrer que la mondialisation n’est pas incompatible avec l’islam, s’il se réforme et écarte l’islamisme.” Le choc des civilisations (il y en a 6, selon Huntington) nous a été imposé le 11 septembre, nous ne le voulions pas, mais il est. À mon sens l’Islam en tant que tel est inréformable; la seule issue est la séparation rigoureuse de l’Église et de l’État, qu’il récuse, et qu’il faut donc imposer, par la force ou la diplomatie. Tant que la Turquie ne donne pas des garanties absolue dans ce domaine, elle n’a pas sa place dans l’espace européeen; La Turquie est maintenant au delà du kémalisme modernisant, c’est la face douce de la sharia, la face dure étant l’Iran. Non à la Turquie, et à la constitution par la même occasion. Et pourtant, cher Guy Millière, la plupart du temps je suis entièrement d’accord avec vous.

    18 mars 2005 à 2 h 26 min
  • John Répondre

    La vous m’avez deçu Mr Millière. La Turquie qui fut jadis le berçeau du christianisme…. La quête spirituelle amènera un jour oû l’autre les jeunes turc a s’intersser de plus près a leur religion, qui selon eux est le dernier message monotheiste de Dieu sur terre. Quand ces même trucs (bien sûr integré à l’europe) ouvriront le livre d’Allah, et y voit la superiorite du musulman sur le non musulman, il developeront un refus d’intergration et une certaine haine du non musulman. Il n’auront besoin ni de l’Arabie Saudite, ni d’un quelconque courant islamique pour être des haisseurs de non musulmans. Un pays controlé par l’armée, que cette armée donne la parole au peuple et vous verrez ce que veut le peuple. Tant que l’ideologie de la superiorite du musulman sur le non-musulman restera, le turquie n’a PAS DROIT A L’EUROPE. C’est un problème spirituel INTEMPROREL, pour vous c’est plutot un probleme materiel TEMPOREL, GRAVE ERREUR.

    29 janvier 2005 à 22 h 52 min
  • DUPOND Répondre

    La Turquie doit intégrer l’Union. C’est une nécessité. La Turquie est le seul pays Islamique qui “occidentalise “. Elle est une zone de contrôle et de maîtrise de la Région Proche et Moyen Orientale. La Région est riche en pétrole, en gaz. La Turquie est le pont entre l’Asie et l’Europe pour le transfert de gaz et d’hydrocarbures (vitales pour l’avenir du monde occidentale)et pour bien d’autres choses. L’Europe serait enfin active avec la Turquie en son sein sur la scène internationale( =une vraie puissance comme les USA )( Imaginez une super alliance UE/USA ) C’est une nécessité: l’Europe doit changer car le Monde change. C’est le début d’une nouvelle ère ; le troisième acteur ( le monde Islamique )est déjà sur la scène. L’Europe ne doit pas l’ignorer. L’Europe doit miser sur La Turquie ou alors elle doit se militariser(car fragile devant les nouvelles moeurs). Avec la Turquie elle est déjà dans le bain et elle avance dans le bon sens, sans la Turquie la préparation prendra du temps. Le temps, il faut préciser, travaille aussi pour le reste du monde. En résumé, bien que le Turc soit différent de l’Européen ( pourquoi pas dans certains esprits ) c’est une véritable AUBAINE de constater sa volonté de s’allier et de partager avec l’Européen tout ce qui est partageable afin que les valeurs acquises le restent pour très longtemps et pour tout le monde. Déjà une chose est sûr Le Turc a ouvert les yeux de l’Européen lequel décidera de son avenir en connaissance des causes.

    23 janvier 2005 à 20 h 35 min
  • david Martin Répondre

    pour RED sachez que je ne suis pas gauchiste, mon vote le plus à gauche a été Barre en 88 !! Arretez de croire à ce cliché débile qui fait que TOUS les enseignants sont à gauche. Je ne fais jamais grève, je fais mon boulot du mieux que je peux, je n’hésite pas à punir les mômes qui le méritent et je n’ai aucun tact avec les parents. Et je ne cache pas derrière un pseudo. Vos propos sont racistes et même à droite, on peut ne pas les apprécier. Ce genre de propos raciste est partagé par tout, à droire comme à gauche. Après tout, je me rappelle que l’un des slogans communistes fut “du travail pour les français en priorité en France”

    23 janvier 2005 à 16 h 35 min
  • R. Ed. Répondre

    Non, tous les Allemands n’étaient pas nazis, 95 % seulement. C’est pareil pour les Français, tous n’étaient pas des collabos, la moitié seulement. Par contre en 1945 ils étaient tous “résistants”.

    22 janvier 2005 à 23 h 23 min
  • DUPOND Répondre

    Au fait , Pour tous ceux qui pensent que la Turquie fait du chantage détrompez vous !Un chantage se fait suite à un “enlevement ” ou un “secret” qui ne doit pas être dévoilé (en chantage , on aurait pu penser au cas de non restitution de chypre ). Or dire que si l’Union refuse l’entrée de la Turquie dans l’Europe cette dernière est en droit d’opposer son veto à l’utilisation des structures d’Alliance par la Force d’action rapide ( étroitement associée à la défense européenne )par exemple si l’Integration ne se concrétisait point. Ceci ne peut être comparé à un chantage sachant qu’Elle ( La Turquie ) use d’un des atouts qu’il a dans les mains.Ceci ne concerne pas que le gouvernement Erdogan et Gül mais pour tous les gouvernements précedents .Ils attendent de l’Europe une contrepartie en echange des “services” rendus notamment pour la défense de l’Europe. Quant à mon pauvre ami R.Ed. je lui rappelle que l’Europe va sa perte AVEC ou SANS La turquie. Avec la Turquie elle a toutefois une chance d’exister plus longtemps alors que sans la Turquie l’Europe devra tôt ou tard se tourner vers un ou plusieurs Etats Islamistes. A ce jour si l’europe est ce qu’elle est c’est peut être un peu grace à cette Turquie qu’on ne veut pas dans l’integration .

    22 janvier 2005 à 13 h 40 min
  • R. Ed. Répondre

    Ensaignant! çuremman pa en francai ! Con-fondre RACE é RELIGION !Koman je fai pour 1 adres en fransse ? Je sui pir kun EGORGEUR ? Ah bon ! C’est quoi cela, pire qu’un égorgeur ? Deux égorgeurs peut-être ? Je sais , pour vous les gauchistes (vous êtes prof à ce qu’il paraît, moi aussi)Le Pen est “PIRE” qu’Hitler . Ah bon ? Il fait mieux que lui peut-être ? Avec ses propos ? Avec un fusil ? Ou dans “votre” (esprit) ?

    22 janvier 2005 à 12 h 00 min
  • Christophoros. Répondre

    Si le dernier qui parle à toujours raison, alors faaacile ! Hypnos et Keloglan “go home” ! VIVE LA FRANCE ! A BAS L’EUROPE ( avec ou sans la Turquie !)

    22 janvier 2005 à 9 h 19 min
  • david Martin Répondre

    Ainsi , en estimant que Mr R.Ed fait preuve de propos raciste, je fais dans le politiquement correct ? N’importe quoi. L’Islam radical me révulse mais les propos racistes de votre genre encore plus. Je vomis sur ces salopards qui égorgent à tout va en Irak ou ailleurs mais je ne supporte pas non plus que leurs détracteurs se mettent à leur même niveau question langage. Car, ne vous en déplaise, il existe des musulmans pour qui cette dialectique de la haine est une vrai honte. Mais engoncé dans votre racisme primaire, vous ne préférez voir qu’une masse plutôt que de chercher les différences. Libre à vous. Si je comprends bien votre raisonnement, vous postez vos messages sur des forums français histoire de ne pas être inquiété par une quelconque justice. cela en dit long sur votre manque de courage. vous êtes aussi courageux que ces ordures qui, bien planqués dans leur grotte, envoient leurs “fidéles” se faire sauter en direct sur CNN. C’est avec de tels propos débiles et démagogiques que vous renforcez la haine de l’occident. Je pense que nous n’éviterons pas une guerre avec l’Islam radical comme nous avons du le faire avec le nazisme. Mais rappelez vous que tous les allemands n’étaient pas nazis !!! Continuez donc à proférer vos insultes racistes puisque vous vous sentez protégé mais j’aimerais bien savoir si vous auriez le courage d’aller le dire dans une mosquée. Gageons que non : comme tous les lâches , vous préférez aboyer de loin. pour ma part, je préfère affronter l’islam les yeux dans les yeux (je suis enseignant et je vais régulièrement dans des zones sensibles, sensibles à cause de la lâcheté de nos dirigeants) et apprendre aux gamins que le discours de haine de leur iman en rime à rien. Mais sans doute préfériez vous que je leur foute mon pied au cul pour leur apprendre à respecter les blancs.

    22 janvier 2005 à 8 h 46 min
  • Stéphane Répondre

    Argumentation étonnante de M. Millière dont pourtant j’approuve les positions pro-Bush… pour son pays. Tout d’abord, sa pensée peut être ainsi résumée : INTRODUIRE UN CORPS IRREDUCTIBLE (LA TURQUIE) DANS UNE EUROPE POUR STOPPER SO PROCESSUS D’INTEGRATION. C’est un argument assez simpliste, car l’Europe va continuer son intégration en s’adaptant à la Turquie. Ce ne sera pas la Turquie qui s’intégrera à l’Europe, mais l’Europe qui s’intégrera à la Turquie ! Ensuite, la position de M. Millière est étonnante. S’il était vraiment neo conservateur, il ne s’alignerait pas tout le temps sur le président américain. Bush est “libéral” (au sens français) ET “conservateur”. C’est-à-dire que s’il était Français, il serait souverainiste aussi. En clair, il serait plutôt De Villier que Madelin (quoique ce dernier se méfie du centralisme bureaucratique de l’Uion européenne). La politique de Bush vis-à-vis de l’Europe et de la Turquie est de la politique de puissance : empêcher la constitutiton d’un bloc occidental rival des Etats-Unis. C’est de bonne guerre. Mais nous ne sommes pas Américains et nous avons notre propre logique. Si les Européens étaient neo conservateurs, ils meneraient une politique de puissance conforme à leurs intérêts (ce n’est pas le cas actuellement). Celle-ci passe par le rejet de la Turquie et l’affirmation de l’Europe, même si cela heurte les desseins américains. Il y aurait ainsi une vraie complémentarité entre les deux rives de l’Atlantique.

    22 janvier 2005 à 3 h 50 min
  • Charles Lachenikof Répondre

    Le dernier qui parle a toujours raison. HyPNOS et Keloglan: j’adhere. Charles

    21 janvier 2005 à 5 h 34 min
  • R. Ed. Répondre

    Pour le Belge con-verti: intolérance stupide des masses ? Pourtant, je suis bien un des seuls à avoir ces propos que vous jugez moyenâgeux. Que voulez-vous,il faut bien se mettre à la hauteur des sectataires du prophète pour éventuellement être compris. J’espère que vous avez bien digéré le mouton que vous avez cruellement fait souffrir aujourd’hui. Mes amitiés à Madame Bardot, si d’aventure vous la rencontrez. Votre pseudo tombe ce jour à merveille, M. Hannibal < Le "silence" des agneaux > quoique aujourd’hui ce soit plutôt < Le "cri de souffrance" des agneaux >. Continuer donc à lever votre cerveau plus haut que votre tête cinq fois par jour. Salut en de kosten!

    20 janvier 2005 à 20 h 59 min
  • Keloglan Répondre

    DROITE LIBERALE? Les commentaires publiés sur le site expriment des réflexions de plus en plus de droite et de moins en moins libérales. On aimerait qu’autant d’énergie et d’imagination créative soient dépensées à lutter dès à présent contre le chômage, les sectes, la désindustrialisation, l’état pitoyable de nos universités, les violences faites aux femmes en France dans la sphère familiale, la misère de l’institution judiciaire…que sur le dossier turc. Il y a, sur le dossier turc, une forme d’effroi frénétique qui dissuade de dialoguer avec les mêmes interlocuteurs sur d’autres problèmes tout aussi actuels et urgents. Keloglan

    20 janvier 2005 à 18 h 14 min
  • jacquesbey Répondre

    Merci à Monsieur Millière d’éclairer les lanternes. Je suis pour votre analyse et contre les tenants de la France du Maréchal Pétain.

    20 janvier 2005 à 14 h 52 min
  • HyPNOS Répondre

    Guy Millière a semble-t-il bien compris, au vu des nombreuses réactions des lecteurs des 4 V, qu’il ne faisait pas l’unanimité sur la question turque (y compris parmi ses fidèles) et qu’il nous devait au minimum quelques explications. A la lecture de son argumentation, je ne peux que souscrire aux 3 premiers points : – mondialisation; – leadership américain; – convergence intellectuelle de l’islam et de la gauche européenne Points sur lesquels nous sommes, à peu près, tous d’accord. En revanche, le 4eme point me semble toujours souffrir d’un manque de profondeur et de l’absence de prise en compte des bouleversements majeurs du XXI siècle. Guy Millière aborde l’islam sous un angle géopolitique incarné par des pays souverains. Or, depuis bientôt 20 ans, il n’en est plus rien. L’islam se répand à travers les frontières occidentales, comme l’eau dans un buvard. Les musulmans sur notre sol se reproduisent en clonant le contexte de leur pays d’origine (langue, religion, rites, pratiques coutumières, mariages, alimentation, etc… ). De plus, il se trouvent rattachés spirituellement et politiquement à une communauté transfrontalière beaucoup plus vaste (quasi-planétaire) par l’intermédiaire du câble, du satellite et de l’internet. Comment, dans ce contexte, imaginer que le défi de l’occidentalisation des peuples musulmans se situe au delà de nos frontières ? Alors, que nous peinons à le résoudre, sur notre sol, en Europe ? Si nous additionnons l’ensemble des populations musulmanes présentes en Europe, nous atteignons déjà l’équivalent de 70 à 80 millions de personnes. Comment imaginer qu’en intégrant 80 à 100 millions de musulmans supplémentaires, nous allons mieux résoudre le problème ? Il apparaît évident que la destruction des valeurs occidentales (qui a déjà commencée) en Europe seraient une catastrophe majeure pour les Etats-Unis. Je pense qu’il serait plus urgent pour les USA d’arrimer le Royaume-Uni à l’Europe (qui n’est européens que sur la pointe des pieds) plutôt que la Turquie. Le Royaume-Uni, est le seul pays qui incarne vraiment les valeurs de libre échange et de société occidentale en Europe. C’est ce modèle que les Etats-Unis devraient promouvoir et tenter de fusionner à l’union européenne. Pas la Turquie. Enfin, et je le redis, la Turquie a déjà été porteuse de valeurs européennes et de démocratie ; Or, cela n’a jamais servi d’exemple d’une quelconque manières à ses voisins musulmans, bien au contraire. L’Iran est devenu l’une des plus effroyables dictatures islamique de la planète, suivi de la Syrie et de la Libye, sans parler de l’Afghanistan et des émirats arabes. La géopolitique du XXI est transfrontalière. Il faut le comprendre dès à présent ou prendre le risque de voir se propager les guerres civiles, partout dans le monde.

    20 janvier 2005 à 14 h 29 min
  • ALBORG Répondre

    A Mister Newport : il y a me semble-t-il vraiment beaucoup de choses différentes dans ce que vous appelez “délire collectif”. Alors peut-être pourriez-vous préciser ce que vous trouvez de particulièrement “délirant” – Ce qui serait à la fois plus honnête, plus intéressant et (qui sait) peut-être même plus amusant ? Un grand salut à R.ED, le seul à pratiquer ici le redoutable sens de l’humour Flamand – ET C’EST PAS TRISTE une fois de temps en temps, en cette époque de bigotterie constipée où il sera bientôt interdit de raconter une bonne blague (“Turque”, “Arabe”, “homo”, “lesbienne”,”féministe”, “Nègre”, “Juive”….. ou simplement “BELGE”,amis Français !) sans se retrouver devant un tribunal.

    20 janvier 2005 à 0 h 05 min
  • Hakannibal Répondre

    Je ne vais pas entrer dans le débat sur l’adhésion de la Turquie à l’UE, il y a suffisamment de sites qui dépeignent en long et en large les différents avantages et inconvénients de cette adhésion, d’autres encore qui analysent les mécanismes mentaux des opinions publiques vis-à-vis de cette adhésion. Ceux qui voudront réellement mener une analyse ouverte et réfléchie sauront s’orienter vers les sources sérieuses… du moins je l’espère. Je suis ici plutôt pour réagir aux propos particulièrement racistes que j’ai pu lire ici, et je ne puis rester sans les condamner ouvertement. Il est clair que chaque population d'”humains” (je mets les guillemets pour exprimer la réserve que j’ai à utiliser ce terme pour des êtres tenant de tels propos) continuera de posséder en son sein un certain nombre d’individus capables de conserver les idées les plus dangereusement archaïques, mais les entendre choque toujours autant. Donc, R. Ed., vous et vos semblables, très franchement, vous ne valez pas mieux que les islamistes et autres extrémistes que vous craignez tant. Soyez-en sûr, n’en doutez jamais, c’est à cause d’esprits moyenageux comme vous qu’il y aura toujours raison de craindre pour l’avenir de l’Humanité. Toujours. Restez le plus BLANC possible et le plus fier possible de votre “race”, heureusement que vous existez pour qu’on puisse se rendre compte qu’il y a un combat constant à mener contre les peurs, les incompréhensions et les intolérances stupides des masses. Hakannibal, alias CriseEnThème

    19 janvier 2005 à 23 h 45 min
  • R. Ed. Répondre

    Un petit clin d’oeil à (l’â)au procureur Martin: Bravo! Martin, au moins, ça c’est français. Les poursuites ? Il y aura un petit problème de territorialité doublé d’un gros problème de langue! Eh oui, je suis Belge et en plus Flamand . Devoir d’enquête en français traduit en néerlandais. Comme j’ai le choix de la langue en Belgique, je vais choisir l’allemand, donc retraduction du néerlandais en allemand pour mon audition et puis, si tribunal, rebelotte traduction en néerlandais pour la procédure avec un interprête allemand à ma disposition, et tout cela pour juger un texte écrit en français. Comme disait Coluche, pour les manifs, “A bas les révolutions, vive la paix sur terre”,… et au bout du cortège, “A bas les cornichons, vive la fermeture éclair”

    19 janvier 2005 à 20 h 20 min
  • NicolasNewport Répondre

    C’est du delire et Milliere est le maitre de ceremonie de ce delire collectif.

    19 janvier 2005 à 17 h 08 min
  • F&H Répondre

    Bonjour, Dupond, Il y a un début à tout, effectivement. Même la fin à un début…. Et si demain, un pays asiatique intègre l’Europe, et bien, effectivement, ce sera le début de la fin de la dite Europe. Car la turquie est tout aussi européenne que le Maghreb, l’Egypte, le Liban ou Israël… Et si l’on dit oui a l’un, pourquoi dire non aux autres ? F&H

    19 janvier 2005 à 6 h 17 min
  • R. Ed. Répondre

    J’ en rajoute une couche: je suis Occidental, athée mais d’essence chrétienne, Blanc, CHEZ MOI et je veux le rester, chez moi ! Ceux qui se sont invités après avoir franchi les frontières de ma nation sans me demander mon avis, ni à personne d’ailleurs se sont installés et maintenant, ils revendiquent le droit à leur différence, c’est nous qui allons devoir leur bâtir des mosquées et leur laisser l’usage de nos piscinnes. Plus de cochons dans nos cantines parce que cela ne plaît pas à ses Messieux ? Nos femmes déguisées en Belphégor et rabaissées au rang d’esclaves ? Les petits agneaux innocents EGORGES dans d’horribles souffrances en direction de leur Mecque de barbares pour être DIGNES d’être “bouffés”. Les sans papiers qui viennent déféquer dans nos églises pour ne pas souiller leurs mosquées et qui exigent notre nationalité et des indemnités ? Il y a assez de terre d’islam de par le monde, qu’ils retournent chez eux, je n’en veux pas ici, et je ne suis pas le seul. Que l’humaniste ou celui qui se croye tel les hébergent chez eux, à leurs frais, et pendant qu’il ira bosser, Mamadou pourra tranquillement s’enfiler sa bobonne. Une corvée en moins pour le “bobo” quand il reviendra du boulot. Directement avec son cul dans son fauteuil devant la téloche.

    19 janvier 2005 à 2 h 19 min
  • alborg Répondre

    Cher ami du Liban, l’anecdote que vous démontez de façon délicieuse sur le soi-disant St.Nicolas Turc en dit long sur le triste état d’INculture générale dans lequel nous sommes plongés. On dirait que les gens dans leur grande majorité sont de totaux illettrés sur le plan historique, ce qui permet évidemment toutes les impostures – sinon carrément les revendications les plus dangereuses… Vous savez, c’est comme ces arabes tellement convaincus que ce sont LEURS ancêtres qui ont bâti Babylone ou les pyramides de Gizeh … Mais dans le genre, il y a même encore plus préoccupant : avez-vous entendu parler des panafricanistes du genre CANTA DIOP & cie ? Eux, ils considérent que tout, absolument tout dans la civilisation provient d’Afrique Noire ! Non seulement les dizaines de pharaons qui se sont succédé en Egypte, mais encore la civilisation Grecque elle-même !! Donc par voie de conséquence l’Occident tout entier, et donc nous autres Européens n’avons jamais rien inventé : nous n’avons fait que copier les Africains : CQFD ! ! ! J’ai même rencontré un illuminé (sur le Net)qui tente de vous convaincre que PLATON et SOCRATE étaient NOIRS ! ! Le St.Nicolas “TURC” est exactement du même ordre. Et quand on pense au nombre incroyable de “journalistes” qui se font les propagateurs zélés de pareilles couillonnades, c’est à désespérer …

    19 janvier 2005 à 0 h 31 min
  • R. Ed. Répondre

    Cher compatriote (en un seul mot, je tiens à le préciser) et cher patriote (vous l’êtes sans aucun doute autant que moi) quoique cela soit une tare pour certains “humanistes”, merci de votre soutien. Je viens derechef de me faire traiter de “raciste” parce que je ne peux pas souffrir les préceptes des adeptes de la secte du pédophile bien-aimé. Par des Français en plus !(avec une majuscule, s’agissant de la personne, je tiens à le signaler) Des gens instruits, on pourrait le croire qui confondent race et religion . Je ne me suis jamais permis le moindre propos insultant à l’égard d’un Nègre (Noir peut prêter à confusion, Nègre est le terme “exact”,cf Pt. Robert – petit nègre -, sabir parlé par un nombre grandissant de Français de souche ) et en plus, quand je parle des Arabes, je n’ai jamais dit comme beaucoup de Français soi-disant non racistes que ce ne sont pas des Blancs. La plupart des Nords Africains étant des Blancs ainsi que la plupart des Turcs, où se trouvent donc mes propos “racistes”? Je suis absolument , permettez le néologisme “islamophobe” et xénophobe un petit peu. Je n’ai jamais agressé un pompier ni mis le feu à une automobile, toutes les “chances” pour la France ne peuvent en dire autant. J’apprécie également votre considération et votre respect pour la langue de Voltaire et de Montesquieu. Bonjour chez vous, Monsieur le Belge ! Signé, un Flamand.

    19 janvier 2005 à 0 h 20 min
  • christian Répondre

    Bonjour monsieur Milliere, d’accord avec vous pour la démocratie américaine en ce qui concerne le travail mais vous qui êtes croyant si je ne m’abuse regarder le “mal” que nous devons ingurgiter chaque jour depuis 40 ans sur la planète avec le show biz américain et anglais,la dégradation de nos moeurs,l’éclatement des familles etc… Donc pour la turquie nous devons vivre en partenaire et non en concubins car nous allons faire des amalgames non souhaitables et irréparables.Pour une fois je suis d’accord avec Pierre Lance qui est d’une logique implacable! Mère Thérèsa disait que la misère matériel en Inde n’était rien comparée à la misère spirituelle en occident et malheureusement je crois que vous ne tenez pas compte de ses avertissements!Monsieur Pierre Lance l’a compris sans être croyant! Je suis toujours d’accord avec vous mais restons lucides.

    18 janvier 2005 à 18 h 11 min
  • Liban Répondre

    Courrier d’un lecteur du jounal libanais en langue française l’Orient-le-Jour daté du 15/01/2005: “La mode serait-elle à la turquerie ? On peut légitimement se poser la question. Ainsi, dans le n° 1683 du Point, on peut lire sous la plume de Frédérique Andréani, envoyée spéciale à Londres, un article consacré à saint Nicolas (Wanted Saint Nicolas). On y relève que saint Nicolas était un évêque orthodoxe turc du IVe siècle. Cette première affirmation n’est pas exempte d’erreurs et de contresens – elle n’est hélas pas la seule – qu’une journaliste digne de ce nom devrait s’abstenir de commettre. Si saint Nicolas était évêque de Myra (Myre) en Lycie (qui aujourd’hui se situe au sud-ouest de la Turquie), au IVe siècle, la Turquie n’existait pas. La Lycie, et plus généralement l’Asie mineure, faisait alors partie de l’Empire byzantin. Les Turcs ne sont apparus dans la région qu’au XIIe siècle, et l’Empire ottoman a été fondé vers 1299. En conséquence, saint Nicolas ne pouvait être turc. Les Turcs sont, si je ne m’abuse, des musulmans, et la dignité ecclésiastique d’évêque n’existe pas dans l’islam, mais dans la religion chrétienne ; elle vient du grec « episkopos » (surveillant). Par ailleurs, saint Nicolas ne pouvait être orthodoxe, le schisme d’Orient date du XIe siècle, soit sept siècles après saint Nicolas. Au IVe siècle, il existait principalement une Église chrétienne régie par le Concile de Nicée ; un premier schisme aura lieu en 451 au Concile de Chalcédoine entre l’Église catholique et les Églises appelées dès lors non-chalcédoniennes, à savoir arménienne, copte et syriaque. Cela étant posé, saint Nicolas ne pouvait donc être, à proprement parler, qu’un évêque chrétien d’Asie mineure. Plus loin encore, la journaliste poursuit en disant que des «pillards italiens auraient volé les ossements de saint Nicolas aux Turcs en 1087 ». Comme nous l’avons déjà indiqué, l’Asie mineure ne constituait pas un territoire turc à cette date. Et, au demeurant, saint Nicolas étant un saint chrétien, le sort de ses cendres désintéressait des Turcs musulmans. En titre de conclusion, nous avons droit à la cerise sur le gâteau quant à la suggestion de restituer aux Turcs les reliques de saint Nicolas, conservées à Bari, en Italie, ce qui aurait été considéré par les Turcs comme un geste pour Noël. Pour ma part, j’ignorais que Noël représentait une des fêtes majeures de l’islam. Quoi qu’il en soit, nous ne saurions rappeler aux journalistes de vérifier leurs sources (historiques notamment), en espérant que, dans cette affaire, il s’agisse plus d’omission que de volonté de désinformation. Sinon, en considérant que la Palestine avait été occupée jusqu’en 1918 par l’Empire ottoman, ne risque-t-on pas de lire tôt ou tard que Jésus Christ lui-même était turc ?”

    18 janvier 2005 à 14 h 55 min
  • ALBORG Répondre

    Mr.DAVID MARTIN, Ca ne devrait pas me concerner puisque c’est à R.ED que vous vous en prennez, mais cela fait déjà trop de temps que les puritains du politico-correct me font fumer les naseaux. Mr.RED n’a jamais fait que dire 2 choses : 1°)Je tiens à rester Blanc 2°)J’aime pas ceci,ceci, cela.. ! 1°)-C’est son droit,non ? Vous croyez que des clowns de couleur du genre Debbouze ou Dieudonné n’y tiennent pas à la couleur de leur peau? Demandez-leur ! Ah mais quand on est BLANC, il faudrait en avoir honte ,peut-être ? ? 2°)- Il aime pas “ci” pas “ça”, et utilise quelques bonnes images rabelaisiennes (ou breugheliennes?) pour l’exprimer. D’après vous, c’est du racisme aussi, sans doute ? Alors non seulement on est censés être de braves victimes consentantes de la RECONQUISTA Islamique qui se prépare, mais en plus on aurait même plus le DROIT DE RIRE ?? Mais mon pauvre ami, ne savez-vous donc pas que depuis Aristophane en passant par Molière & Shakespeare la satire ,le pamphlet ou la FARCE ont toujours été comme qui dirait la cerise sur le gateau de la culture ? Et Voltaire, avez-vous une idée à quel point il s’est moqué de la religion de son temps (CHRETIENNE,donc) Bref,c’est un fait avéré, universel, ETERNEL, et c’est très bien ainsi, et il faut être constipé du cerveau pour s’en offusquer. Quant aux éternels boutonneux aux démangeaisons anti-américaines primaires qui ne font que hurler au “complot U.S.”au moindre faux pas(ou même erreur) de Mr.MILLERE, complice -bien sûr!- du plus qu’hitlérien George W.BUSH, je leur conseille d’aller faire soigner une bonne fois pour toutes leur acné juvénile, histoire d’arriver enfin à la puberté !

    18 janvier 2005 à 1 h 27 min
  • Olivier trehard Répondre

    La Turquie n’est pas européenne. Dans le cas d’association, ce qui serait préférable, exiger d’abord des concessions sur les principes. Reconnaissance du génocide Arménien. Respect des minorités religieuses. Respect des droits de la femme. Il faut les tenir à l’oeil ses lascars ! Ne prétez pas aux autres vos propres valeurs.

    17 janvier 2005 à 20 h 48 min
  • 317ème section Répondre

    La Turquie dans l’Europe ? C’est comme si on avait invité les troupes allemandes à sinstaller en 1940 . Mais, sans doute, M. MILLIERE regrette cette époque ? Simple question , natürlich !

    17 janvier 2005 à 19 h 30 min
  • Didier Répondre

    Je remercie M. Millière d’avoir bien voulu éclaicir ses idées. Je les comprends et ma foi, ce qu’il décrit peut devenir une possibilité. La Turquie devenant européenne, il s’agirait, en gros, de la “contaminer” avec les valeurs occidentales de façon à forcer les pratiques de l’islam à se réformer et ainsi, éloigner l’islamisme vers la marginalité. Celà peut se tenir, mais ce n’est pas gagné d’avance. En premier lieu, vous qui parlez de réalité, l’islamisme çà n’existe pas. C’est une construction de l’esprit occidental pour désigner des pratiques qu’il juge extrêmes de par sa vision de non croyant en cette religion. Pour un pratiquant de cette doctrine religieuse il en va tout autrement. Un musulman traditionaliste ne sera jamais un extrémiste aux yeux des autres musulmans tous épris de pureté dogmatique. Il sera admiré plus ou moins secrètement. Il ne faut pas perdre de vue cette autre réalité. Vous n’avez jamais vu de musulmans dits “modérés” s’indigner publiquement devant les attentats de Madrid, du 11 septembre à New York… Ces idées-là peuvent être celle de M. Bush, que j’ai soutenu pour son élection, il peut aussi se tromper, celà arrive aux plus grands hommes. Un jour il devra passer la main. L’inconvénient dans ce cas, sera sans conséquence pour les USA et son peuple. C’est assez loin l’Amérique ! Pour nous européens cette erreur risque d’être un poison mortel une fois les déferlentes musulmannes répendues sur notre terre. Si vous tenez à votre idée pourquoi ne pas suggérer une version médiane aux Turcs en leur disant: “- Pourquoi voulez vous venir en Europe ? Si les valeurs occidentales vous attirent, adoptez les en masse d’abord, nous vous y aiderons. Créez un schisme islamique, créez un Islam réformé comme nous naguère avec l’avènement du Protestantisme, nous vous y aiderons. Donnez nous des gages que vous évoluerez vers nous de manière significative et ce jour-là, d’accord pour l’adhésion dans notre maison commune.

    17 janvier 2005 à 19 h 06 min
  • George of Boston Répondre

    Comme d’habitude, M. Gut Millière, à la remorque des Etats Unis, qui n’a jamais mis les pieds en Turquie, parle brillament d’un sujet dont il ignore tout.

    17 janvier 2005 à 16 h 40 min
  • Thierry Orlowski Répondre

    Cher Lecteurs, Encore une fois, l’article de M.Milliere se démarque par l’efficacité de son argumentaire. En lisant régulièrement le forum des 4V je me rend compte qu’il y aux moins deux différentes manières d’aborder les choses. La première est Franco-Française : elle consiste a dire que le premier intérêt de la France est de se préserver d’une invasion migratoire d’un grand pays islamiste. Que notre pays ne pourra probablement pas assumer de toute manière. Et qu’en dernière instance, la Turquie n’est qu’une moitié européenne et que cet argument seul suffit a ce que l’on laisse la Turquie hors de l’union. La seconde est de considérer que la mondialisation est une réalité. Que cette réalité n’est pas seulement économique mais concerne tous les niveaux des intérêts français. Ces intérêts sont ceux de la survie des valeurs et du mode de vie occidental. Que cette survie est conditionnée, non par la soumission de la France a l’islamisation mais par l’occidentalisation de l’orient. Que le mode de vie de la France et de l’occident est meilleur, plus développé, et plus prospère que celui de l’islam. Et qu’en conséquence, c’est a notre mode de vie a s’imposer a celui de l’islam ; pas l’inverse. Cependant, du fait que l’immigration va toujours dans le même sens : de chez eux a chez nous, il nous manque l’opportunité de les occidentaliser. L’intégration de la Turquie nous offre la chance de « répondre » aux baffes que l’islam ne cesse de nous mettre en nous faisant passer pour ce que nous avons montré que nous sommes : Des lâches !! Face a l’islam, la France et l’occident peuvent gagner : Notre mode de vie est meilleur, notre économie est plus prospère…et c’est une guerre que nous ne pourrons gagner par les armes : Ils nous faut affronter l’islam par la réussite de notre société et les bienfait qu’elle apporte !!! Assimiler la Turquie est notre seul espoir de renverser l’islam d’un point de vue global…Faire d’un pays musulman un exemple que notre société n’est pas plus riche par ses biens, mais par l’intelligence de sa construction sociale, de sa science et de son mode de vie. Refuser de les affronter d’un point de vue sociale maintenant, c’est prendre le risque d’avoir à le faire par les armes demain. Face a un milliard de musulman, c’est un risque, qu’en ce qui me concerne, je me refuse de prendre. Cordialement, Thierry Orlowski

    17 janvier 2005 à 16 h 30 min
  • Aude Répondre

    La Turquie ne doit pas intégrer l’Europe pour une seule raison : elle n’est pas européenne. Un point c’est tout. D’ailleurs, je viens de voir sur une autre page du site que les turcs sont pour une adhésion à 71% mais 57% déclarent qu’ils ne se sentent pas européens. Ca veut tout dire. P.S. BRAVO R.Ed.

    17 janvier 2005 à 9 h 23 min
  • boutik Répondre

    Oui, monsieur Minière, raisonnons justement en termes planétaires, comme vous le suggérez d’ailleurs. Les USA forment 5% de la population mondiale, mais consomment 26% du carburant fossile mondial disponible… Ici au Canada, nos Grands Lacs s’anéantiront sous peu sous l’effet combiné de la pollution de bientôt 1300 usines américaines de production d’énergie électrique ou d’hydrogèene àa partir du charbon (Kyoto, â vous dit de quoi?) et du pompage systématique de l’eau des Grands Lacs Canadiens au profit des cultures effrénées de nos voisins du Sud…dont plus de 40% souffrent d’obésité de surconsommation. Quel modèle de démocratie! Si, comme vous écrivez, “la civilisation occidentale s’incarne dans la “Matrice” des États Unis d’Amérique”, alors ce modèle de développement est à proscrire pour l’Europe, à moins que vous soyiez mazos, ce dont je doute. Vous argumenteriez alors comme une personne qui a la peur blanche que les USA cèdent leurs bases militaires en Turquie. Alors vous joueriez les agent de désinformation. L’Amérique a changé, monsieur Minière. Pas plus tard que ce matin, Charles Granner souriait après le prononcé de sa sentence au sujet des violences et humiliations répétées à la prison d’Abougrahib.Parions que son séjour réel en prison sera plus court que celui de prévenus innocents à Guantanamo. Regardez d’un peu plus haut. Que verriez-vous? Messieurs Bush et Ben Laden, assis tous deux, face à face, à la même table de poker. Deux opposants face à face qui conviennent tacitement de partager le même butin, on appelle ça, au poker un tandem, à la guerre, des alliés. Le buttin, c’est le partage de l’Arabie Saoudite. La gloire politique pour Ben Laden converti à la démocratie et le pétrole pour les Américains, as usual. Une retraite dorée pour Georges le grand… Dans le plan de match de monsieur Bush, vous et moi, ça n’existe même pas, je veux dire l’Europe ou le Canada, sauf comme faire valoir. Si on met de côté tout fanatisme, il me semble qu’une Europe serait plus belle et plus dynamique si la Turquie devenait des vôtres, que ce soit par admission plébicitée dans l’Union Européenne ou par consensus politique en tant que nation parlementaire associée. Boutik

    16 janvier 2005 à 23 h 44 min
  • T.LARGER Répondre

    de toute évidence 4 évolutions sont possibles pour la Turquie: 1- elle intègre l’europe et elle s’ouvre à l’occident RAS 2- elle n’intègre pas l’europe, mais elle s’occidentalise quand même RAS 3- elle n’intègre pas l’europe et elle s’islamise de façon plus radicale, c’est dommage, mais nous restons chacun chez soi 4- elle intègre l’europe et se radicalise encore plus, bonjour les dégats. Non, définitivement non, j’applique le principe de précaution et je vote non , désolé, mon pays aurait plus à perdre qu’à y gagner

    16 janvier 2005 à 20 h 45 min
  • FF Répondre

    Un autre point de vue sur la Turquie: http://www.infoguerre.com/article.php?sid=834

    16 janvier 2005 à 20 h 30 min
  • alborg Répondre

    Sacré R.Ed ! (Nous sommes compatriotes, je crois?) Nous n’avons manifestement pas le même “style” de mail, mais quand j’en ai marre de ratiociner dans le vide (j’espère pas , mais sait-on jamais), j’aurais alors envie de ruer dans les brancarts beaucoup plus directement encore – c-à-d. comme tu le fais !! Il y a des moments où l’on a vraiment plus d’autre choix en face de simples évidences que certains beaux esprits se refusent à voir. Cordialement (ainsi qu’ à Mr. Thierry)

    16 janvier 2005 à 20 h 24 min
  • david Martin Répondre

    Bravo R.ed pour votre racisme primaire. Etre contre l’islamiste , OK !! Dire de tels propos est inacceptable. Je ne suis pas vraiment pour l’entrée de la Turquie (quoique, mon opinion vacille) mais je sais les limites de la parole. Ici, vous tombez sous le coup des lois anti-racisme !!

    16 janvier 2005 à 20 h 21 min
  • Dupond Répondre

    à F&H Y a un debut à tout F&H comme pour tout le monde . Dans 10 ans on dira de la Turquie UN PAYS EUROPEEN .

    16 janvier 2005 à 17 h 52 min
  • Florent Morlan Répondre

    Ce que fait semblant de ne pas voir Guy Millière c’est que l’entrée de la Turquie dans l’union européenne n’empêchera en rien la création de l’europe politique et diplomatique qu’il dit rejeter et que veulent à tout prix les dirigeants de la France et de l’Allemagne. A la rigueur peut-être que le Royaume-Uni gardera ces distances avec cette europe là. L’hypothèse d’un noyau de pays européens allant plus loin que les autres dans la fusion européiste a déjà été envisagée. Guy Millière, en bon américain qu’il est, sacrifie donc sans état d’âme notre pays à l’islamisme européiste. De toutes façons pour lui la France n’est qu’un vulgaire obstacle a l’hégémonie mondialiste américaine, un bon petit coup de massue islamiste dessus et le rouleau compresseur amerloc pourra reprendre tranquillement sa marche destructrice.

    16 janvier 2005 à 17 h 22 min
  • R. Ed. Répondre

    Stop aux deux cents millions de Turcs potentiels! Pas de carte d’identité qui leurs ouvriraient toutes grandes les portes de notre civilisation! Je suis un Occidental, Blanc, et je veux le rester. Y en a marre de leurs mosquées, de leurs interdits alimentaires à la con, de leur torchon sur la tronche, de leur djellabah, de leurs culs levés cinq foix par jour, de leur ramadan, de leur Allah par ci, de leur Mahomet par là, de leur charia, de leur vision archaïque des choses (sauf pour nos armes modernes, bien sûr)

    16 janvier 2005 à 11 h 42 min
  • Thierry Répondre

    Entièrement d’accord avec les commentaires d’Alborg.

    16 janvier 2005 à 10 h 53 min
  • F&H Répondre

    Bonjour, Mr Millière, La Turquie ne peut et ne doit pas intégrer l’EUROPE car la Turquie n’a jamais été, N’EST PAS et ne sera jamais un PAYS EUROPEEN. C’est pas plus compliqué. Et vous pouvez tirer toutes les ficelles que vous voulez, vous n’y changerez rien. F&H

    16 janvier 2005 à 6 h 19 min
  • Gia Tien Nguyen Répondre

    Merci M. Millière pour cet article clair et net. Il met en lumière une situation qui prête souvent à confusion, même pour les gens de bonnes intentions. Aurait-il un quelconque impact sur l’aveuglement d’un certain Chirac, et autres …? Gia Tien Nguyen (Suisse)

    16 janvier 2005 à 6 h 14 min
  • alborg Répondre

    Monsieur Millère, Une fois de plus vous m’impressionnez par votre rigueur à la fois logique et pragmatique(si j’ose dire). Tout ce que vous dites se tient, au point que j’adhère à la plupart de vos thèses sans aucun effort particulier : c’est un peu comme si je savais ça depuis toujours ….Néanmoins, je retrouve également chez vous toujours la même espèce de “faux pli”, je veux dire ce qui me semble être la même sorte d’erreur d’appréciation de la réalité dès qu’il s’agit de la TURQUIE. Vous dénoncez à l’envi l’irréalisme du camp qui vous est opposé : fort bien. D’autant plus qu’à l’évidence, vous souscrivez à la fameuse définition de la Politique comme étant avant tout “l’art du possible”. Mais … précisément dans cette optique des différents “possibles”: quand vous dites : “Faire de la Turquie un moteur d’attraction vers un Islam modéré(….)et empêcher la fracture de l’Occident”, je vois bien où vous voulez en venir et j’approuve – sauf que je ne pense pas du tout que l’Europe, dans l’état de déliquescence morale et politique où elle se trouve, soit en état de piloter vers des conclusions heureuses un processus aussi aléatoire !! En plus de tous les autres arguments déjà cités, il y a cette manie de l’Islam d’AVANCER MASQUE. Car le mensonge fait tellement bien partie de sa stratégie, qu’il est inscrit à même certaines sourates(ou haddiths, peu importe!) ; cela s’appelle la “TAQQYA”, et peut et même DOIT s’appliquer à l'”infidèle”: il est recommandé de lui mentir systématiquement en vue de certains objectifs – lesquels sont TOUJOURS dans un but conquérant…. Par conséquent, ce que nous risquons fort d’obtenir au final, c’est une Turquie toute puissante – vous le savez très bien ! – au sein d’une Europe schizoïde toute fière d’admirer en son miroir menteur ses boursouflures qu’elle prendra(comme d’habitude)pour sa beauté ! Il me semble donc que le seul défaut de votre armure intellectuelle est cette espèce d’OPTIMISME JUSQU’AU-BOUTISTE qui caractérise si bien nos amis Américains, lesquels ont AUSSI pratiqué en leur temps quelques mésalliances redoutables, comme on a vu … Bref, personne n’est parfait et peut-être s’agirait-il de manifester en la matière LA PLUS EXTREME PRUDENCE ! Voilà qui ne serait pas de trop, comme vertu, par les temps qui courent… Donc, en clair : OUI A LA COOPERATION RENFORCEE dans les domaines déjà existants, et NON A L’INTEGRATION ! Très cordialement

    16 janvier 2005 à 3 h 44 min
  • FF Répondre

    Je ne demande pourquoi Guy Milliére oublie de mentionner que la France et l’Allemagne souhaite intégrer la Turquie en Europe???????

    16 janvier 2005 à 0 h 16 min
  • Serge Garrigou Répondre

    L’entrée de la turquie dans l’Europe pose problème, celui de l’islam en général. En plus des ‘différences culturelles’la caractéristique la plus catastrophique est cette démographie galopante, qui entraine tous les pays musulmans à une déchéance morale,mais aussi matérielle, qui pousse ces pays à une quète perpétuelle d’aide auprès des pays dits ‘riches’. Même dans les pays largement pourvus de ressources naturelles, comme l’Algérie, la pauvreté de la population pousse toujours à trouver des responsables en dehors de ces pays, de préférence parmis les pays dits ‘riches’, et toutes les formes de pression sont bonnes pour ces pays pour obtenir des aides, totalement injustifiées, qui entrainent peu à peu les pays soit disant riches vers une nouvelle forme de déliquescence, comme celle que nous connaissons en France. Je ne sais pas si la Turquie est dans cet état d’esprit, mais, je suis extrèmement méfiant. De plus quand je vois comment sont traîtées les populations de civilisation judéo-chrétienne dans les pays musulmans du monde entier,je n’ai nulle envie de leur faire confiance. Au cours du vingtième siècle, les pays civilisés ont laissé se développer une idéologie qui avait beaucoup de points communs avec l’Islam.Or, si ‘on’ parle souvent d’islam modéré,je n’ai jamais entendu parler de”nazis modérés”.

    12 janvier 2005 à 17 h 38 min

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