Pour un libéralisme Maîtrisé

Pour un libéralisme Maîtrisé

Ainsi, les Grecs ont voté non. Il fallait voir, le soir des résultats, la tête de tous ces responsables politiques en train de se lamenter sur les risques d’effondrement de la zone euro. C’est à qui nous annoncerait la plus grande catastrophe. Excellente soirée du plus haut comique !
Je suis pourtant libéral, mais au sens noble du terme, c’est-à-dire que je suis un fervent partisan de la liberté d’entreprendre, mais, en même temps, parfaitement conscient que l’ultralibéralisme doit être régulé.
Le libéralisme non maîtrisé nous amène à la situation que nous connaissons aujourd’hui, avec une exacerbation de la concurrence qui ne profite qu’aux grands groupes multinationaux et pénalise complètement les petits entrepreneurs.
La commission européenne donne l’exemple même de ce qu’il ne faut pas faire.
La mise en concurrence forcenée de tout ce qui fonctionnait à peu près bien aboutit au résultat inverse du but recherché.
L’exemple le plus frappant est celui d’EDF, du moins dans le cas de la France. En effet, la France est le pays où la production d’électricité était l’apanage d’un seul producteur, grâce au nucléaire et aux grands barrages. Tous ces aménagements avaient été financés en grande partie par les contribuables et nous procuraient l’électricité la moins chère du monde. La mise en concurrence a obligé EDF à augmenter ses tarifs d’au moins 30 % pour pouvoir servir les « opérateurs alternatifs », qui ne sont, en réalité, que de vils revendeurs, et leur assurer un bénéfice. L’éolien et le solaire sont des gadgets coûteux et imparfaits, sauf certaines utilisations bien précises du solaire. La seule véritable énergie de remplacement est l’hydrogène, mais c’est un autre débat, et il est d’ailleurs tout à fait étonnant que les écologistes n’en parlent jamais. Comprenne qui peut.
Les USA avaient autrefois voté des lois anti-trusts dont je ne connais pas la réalité actuelle. Il serait temps que les technocrates européens votent ce même genre de lois car, au train où vont les choses, il ne sera bientôt plus possible en France que d’être salarié d’un grand groupe ou chômeur. Je rappelle que la crise des « subprimes » américaine en 2007 a plombé lourdement l’ensemble des banques mondiales, car les banques américaines sentant le vent tourner avaient habilement revendu leurs créances pourries à toutes les banques qui avaient bien voulu en acheter en espérant faire des super-profits.
La crise de 2008 fut, avant tout, une énorme crise du système bancaire international. Pour éviter une faillite comparable à celle de 1929, les États ont couvert les banques en levant massivement des impôts. Les contribuables qui n’y étaient pour rien ont fait les frais de l’incurie du système bancaire.
Nicolas Sarkozy n’a pas trop mal géré cette crise, mais, dans la foulée, il a pris un certain nombre de décisions qui étaient toutes à l’avantage des grands groupes au détriment des petits entrepreneurs.
Son successeur, François Hol­lande, a d’ailleurs énoncé un mensonge plus gros que lui, en se faisant élire sur le slogan : « Mon ennemi, c’est la finance », car il a pratiqué la même politique.
Bref, pour que l’Europe aille mieux, il faut se débarrasser de cette commission européenne qui est incapable de résister aux grands groupes et au système financier !

 

Guy Raynal

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