Pour un non libéral à la Constitution

Pour un non libéral à la Constitution

L’essentiel de ceux qui se proposent de refuser le projet de Constitution européenne justifient leur « non » par le fait que le projet en question serait trop libéral : votez la Constitution disent-ils, et la « dictature du marché » la plus impitoyable va s’abattre sur vous, vous n’aurez plus d’avantages ou de protections sociales et vous ne pourrez plus rêver aux utopies de Karl Marx qu’en regardant le poster un peu jauni que vous avez affiché sur le mur du salon.
Une autre fraction des partisans du « non » se trouve constitué par les souverainistes et ceux-ci tiennent un discours un peu différent. Voter la constitution, clament-ils, ce serait dissoudre l’État-nation, perdre la mémoire culturelle, ne plus pouvoir fixer ses règles localement. Ce serait, bien sûr, accepter aussi le marché sans retenues, et accepter, comme le disait M. de Villiers ,que l’Europe devienne le « cinquante et unième état des États-Unis ».
Les partisans du « oui » se moquent bien sûr des uns et des autres et soulignent l’irrémédiable ringardise de leurs opposants. Ils sont la vérité, le bon sens, le futur qu’on ne peut refuser. Adeptes du marché, oui, mais à condition qu’on l’encadre de règles strictes destinées à préserver les « droits sociaux ». Adeptes des « droits sociaux », certes, mais à condition qu’on voie que les droits sociaux sont d’autant mieux préservés que le marché fonctionne bien.
J’ai déjà expliqué pourquoi le projet constitutionnel m’inspirait les plus vive réserves non en tant que marxiste ou en tant que socialiste, non pas non plus en souverainiste ou anti-américain, mais en tant que libéral et néo-conservateur.
Le projet proposé est truffé de références aux droits sociaux et renvoie plusieurs fois à l’idée de services publics. En une époque où plus que jamais la souplesse, le dynamisme et la liberté d’entreprendre sont nécessaires, il pérennise et institutionnalise diverses scléroses et diverses rigidités. Si ce qu’il pérennise semble insuffisant aux diplodocus de type Emmanuelli et Villiers, c’est précisément parce que ce sont des diplodocus. Pour quiconque ne raisonne pas dans les termes d’une ère révolue, c’est déjà trop, et cela suffit à montrer que dans une ère de mondialisation, le projet européen est déjà archaïque.
Les scléroses incluses dans le projet auront un coût en termes de moindre croissance, de déficits abyssaux, de chômage, et on tentera de juguler tout cela comme on le fait déjà, en procédant à des réglementations protectionnistes. De telles réglementations existent déjà et sont déjà nuisibles. Il faut s’en débarrasser et non pas les institutionnaliser davantage.
Par ailleurs, le projet proposé est aux antipodes du fédéralisme américain que, pour ce qui me concerne, je prendrai comme exemple du moins mauvais système existant : le fédéralisme américain met en place des protections multiples contre un gouvernement central dominateur. Le fédéralisme européen accorde toujours davantage de pouvoir à des instances centrales dominatrices. Il prévoit un Président de l’Europe désigné et non élu parlant au nom de l’Europe, un ministre des Affaires étrangères représentant l’Europe et l’impossibilité pour un pays de l’Union de mener une politique étrangère indépendante. Il prévoit enfin la mise en place de dispositifs de sécurité et d’une armée européenne découplés de l’Otan.
Si, au temps de Schumann, Adenauer et Gasperi, l’Europe envisagée devait se construire en synergie avec les États-Unis, l’Europe d’aujourd’hui s’édifie contre les États-Unis et sur un modèle opposé à celui des États-Unis. Elle nous fait courir le risque non seulement d’un essoufflement économique croissant, mais d’une cassure de l’Occident au moment où celui-ci aurait plus que jamais d’être uni pour répondre aux défis de l’islam militant et de la Chine. Elle nous engage sur la voie d’une faiblesse suicidaire qui fera le jeu de nos adversaires.
Un porte-parole de l’UMP disait voici peu que l’échec du projet reconduirait à une Europe dominée par l’économie libre-échangiste plutôt que par le politique. Que cette reconduction advienne ! Et que sur les décombres se construise une Europe qui appartienne vraiment au vingt-et-unième siècle ! C’est urgent ! Il n’y a que deux issues : la liberté ou la mort. Emmanuelli, Villiers, Besancenot, Hollande, Chirac, Barnier ont, à mes yeux, le visage de la mort.…

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Comments (19)

  • al Répondre

    L’idée libérale ne peut pas s’accorder avec le concept d’une banque centrale “indépendante” ! Ni d’ailleurs certes avec celle d’une banque centrale soumise aux politiques à l’américaine… mais c’est un moindre mal. Cette “banque centrale” n’a aucun sens “libéral”, elle est contraire à la liberté productrice du marché. L’Europe du traité est inspirée avant tout par les spéculateurs capitalistes qui préfèrent les revenus de l’actionnariat passif à celui du travail productif. Ainsi le Medef peut se satisfaire qu’il n’y aura pas d’inflation qui dévaluerait les dividendes… or une inflation relative est un des signes d’une économie qui prospère ! Promouvoir en dogme un Euro fort nuit aux entreprises (pour les exportations par exemple)… quasi de la même façon qu’il nuisit naguère à la rouble soviétique (on trouve même l’idée du plan quinquennal de triste mémoire dans la Constitution !). Un marché libéral n’existe pas dans un carcan monétaire institué “à durée illimitée”. Ce point seul doit convaincre tout vrai libéral que la copie est mauvaise au point d’être non une avancée mais une régression vers une centralisation d’un nouveau genre à l’opposé d’une économie libre.

    26 mai 2005 à 3 h 31 min
  • Florent Répondre

    Une fois de plus, entièrement d’accord avec Guy Millière sauf peut-être pour ranger de Villier dans le camp des diplodocus car il incarne des valeurs morales dont nous avons bien besoin et qui inspirent d’ailleurs les néo-cons américains. Voter non n’est ni de la frilosité, ni du chauvinisme, ni de la rancoeur comme nous l’assène la propagande post-soviétique, mais au contraire du courage, de la responsabilité et de la lucidité.

    19 mai 2005 à 13 h 49 min
  • Arnaud Répondre

    En tant que libéral je voterai également non au référendum organisé le 29 mai. De nombreuses connaissances dont je ne peux soupçonner de vouloir s’acoquiner avec les collectivistes de tous poils s’apprêtent à en faire de même. Pour quelles raisons ? La 1ère explication tient au contenu même du traité constitutionnel : une succession d’articles et de listes de bonnes intentions dignes de la constitution soviétique de 1936. La 2ème explication vient du fait que voter Non peut accélérer l’effondrement du système pseudo-collectiviste dans lequel nous nous enfermons inexorablement (si le c’est le NON gauchiste qui est entendu après le 29 mai l’effondrement sera d’autant plus rapide). En votant OUI on pérennisera une fois de plus ce système ainsi que les hommes politiques qui le représentent (de l’extrême gauche à l’extrême droite). Et ça nous n’en voulons plus. Ce n’est pas de la gourmandise que de vouloir sortir de l’impasse dans laquelle nous nous enfermons.

    18 mai 2005 à 14 h 43 min
  • Alain Bassigny Répondre

    LE DANGER D’UN ” NON ” LIBERAL Valable si l’on s’en tient à la défense théorique de l’orthodoxie libérale, la thèse pour un Non libéral au traité pourrait s’avérer très nocive sur un plan tactique. Si je partage les réserves de M. Guy Millière (LES 4 VERITES HEBDO – N°492) sur un projet qui fait encore la part belle au ” social ” socialiste à la française (présenté curieusement aux autres nations comme un ” modèle ” !), ainsi qu’au pseudo ” dialogue social ” qui, selon la tradition cégétiste, signifie la défense égoïste des avantages acquis dans la dysfonction publique par la prise en otage des voyageurs et la manipulation des lycéens, je ne crois pas en revanche que la victoire du ” Non ” servirait la cause de l’économie concurrentielle, de la prospérité par le travail méritant et l’esprit d’entreprise. M. Guy Millière croit-il que si le traité était renégocié les améliorations iraient plus en avant dans la libération des forces vives qu’il appelle de ses vœux ? “Qui trop embrasse mal étreint “: Les libéraux qui par gourmandise seraient tentés de promouvoir une conception ultra à travers un vote de défiance risquent d’obtenir exactement l’inverse de ce qu’ils souhaiteraient. Car en cas de victoire du “Non”, ce ne sont pas les attentes de sa fraction souverainiste qui seront prises en compte pour inspirer un réexamen du traité mais la volonté de retour en arrière de la gauche radicale – c’est-à-dire de la démagogie collectiviste avec tout ce que cela impliquerait de surenchère dans les revendications idéologiques sur les questions sociétales. Alors mieux vaut dire non tout de suite à cette Autre Europe que nous concocteraient l’extrême-gauche, les communistes, les alter-marxistes et leur électorat de profiteurs sociaux qui, outre leur utopie économique, rêvent déjà de sceller dans un nouveau traité l’immigrationnisme irresponsable, l’islamisation obligatoire, le laxisme judiciaire, le racisme francophobe et l’exception culturelle de gauche. Alain Bassigny

    12 mai 2005 à 18 h 40 min
  • merlin Répondre

    Soyons raisonnable, réalistes, et efficace ! Cette “constitution” a été tellement présentée comme libérale qu’une victoire du oui serait, à long terme, un petit pas vers la conversion des français à la modernité libérale, mais un grand pas à court terme. Pour cette raison, je vais voter oui.

    7 mai 2005 à 16 h 42 min
  • sas Répondre

    A nico, tu sais en ce moment il y a le feu dans la maison”GAULE”…..alors les israeliens et les palestiniens…on s’en cague !!! ….c’est cela l’ordre d’importance, la hierarchie des urgences…LES COUSINS…QUE LES COPIN… QUE LES VOISINS …que les bourrins c’est simple comme principe…et pas raciste, juste logique. SAS

    30 avril 2005 à 17 h 22 min
  • Ameladius Répondre

    Desole, je ne peux pas verser de larmes pour les islamo-progressistes palestiniens. Tant que leurs ecoles inciterons a la haine, qu’ils apprendrons a leur enfant la voie du martyr, qu’il prefereront la mort que la vie, aucune discussion ne sera possible. De plus en tant qu’occidental, conservateur-liberal je sais encore etre solidaire des israeliens qui se battent contre le meme ennemi que nous, j’ai nomme: Les islamo-progressites. Nous avons la meme civilisation judeo-chretienne, les memes valeurs (democratie, liberte individuelle) que les israeliens alors que nous ne partageons RIEN avec le “pretendu” peuple palestinien INVENTE par les islamo-progressistes en 1964. Cordialement

    29 avril 2005 à 19 h 16 min
  • nico Répondre

    Dans le silence poilitico-médiatique qui étouffe la voix palestinienne et nie de facto le droit international, l’occupation israélienne continue à tuer toute perspective réelle de paix. A l’occasion de Paques, l’armée israélienne a imposé un bouclage total des Territoires palestiniens occupés : Gaza, Cisjordanie(dont Jérusalem), par des barrages et check-points empêchant les Palestiniens de se déplacer. Les soldats ont envahi Naplouse, Hébron, Tulkarem, Jénine et Bethléem, et les colons israéliens ont mené plusieurs attaques contre des civils palestiniens. Des dizaines de personnes ont été arrêtées, plusieurs ont été utilisées comme boucliers humains dans les opérations israéliennes. A Hébron, arrestation et détention d’étudiants et d’enseignants, érection de check-points à l’entrée de l’université et sur plusieurs routes y menant. Mort d’un soldat et d’un chaufffeur de taxi palestinien, Iyad Dwek, près d’un barrage mobile. Le taxi ne s’est pas arrêté, aurait écrasé un sergent. Les soldats israéliens ont tiré, ont abattu Dwek, tuant également le soldat, selon la famille de Dwek. Hébron a été bouclée et quadrillée par l’armée israélienne. A Tel Rumeida une colonie dans la Vieille Ville d’Hébron, des colons israéliens ont inauguré un immeuble de logements de 5 étages. Ils ont proclamé leur volonté de poursuivre la colonisation des territoires palestiniens…/ Toujours à Hébron : L’armée israélienne envisage la construction d’un mur à Hébron – L’armée israélienne envisage la construction d’un mur à travers Hébron, en Cisjordanie, afin d’éviter d’éventuels affrontements entre Palestiniens et colons juifs, apprend-on de source militaire. L’état-major a demandé au ministère israélien de la Justice d’examiner la légalité de ce projet, a-t-on ajouté de même source. “Cette question n’a pas encore atteint le processus de décision”, a-t-on déclaré. “Nous en sommes au stade de la réflexion pour tenter de trouver une solution à cette situation complexe (à Hébron). Il ne s’agit que d’une option.” Un demi-millier de colons vivent à Hébron au milieu de 120.000 Palestiniens. Cette ville de Cisjordanie a été régulièrement le théâtre de violences. D’après le quotidien israélien Maariv, ce mur, s’il devait être édifié, s’étendrait sur plusieurs kilomètres et il diviserait la ville suivant le tracé des zones de contrôle palestinien et israélien conclu dans le cadre d’un accord de paix intérimaire en 1997. JERUSALEM (Reuters)jeudi 28 avril 2005 … Un vieil homme, Aziz Hanani a été sérieusement blessé par des colons d’Alon Moreh près de Naplouse, qui l’ont frappé pendant 20 minutes, lui causant des blessures à la tête et au corps. Au sud de Bethléem un groupe de colons d’ Efrat ont attaqué des dizaines de Palestiniens qui travaillaient leurs champs. Ils ont érigé un avant- poste dans la région d’Ein Qassis et ont pris par la force le contrôle de terres palestiniennes en tirant sur les habitants et les menaçant de mort. Israël continue la construction controversée de 3,500 nouveaux logements dans la colonie de Ma’ale Adumim, bien que la déclaration du ministre du logement Isaac Herzog affirme que la construction n’est pas prévue dans le plan du ministre pour 2005. Selon le quotidien israélien Haaretz les assistants de Herzog affirment que le ministre était surpris par la construction et demanddait à sa branche de Jerusalem d’enquêter sur le projet. Hassan Ayoub de l’Office National Palestinien de défense de la Terre et de résistance à la colonisation dénonce cette désinformation, la construction se faisant avec l’accord du gouvernement israélien. La Société des Prisonniers palestiniens annonce cette semaine que le nombre de prisonniers malades a atteint 950. Selon leur rapport l’administration pénitencière israélienne empêche les détenus de recevoir les traitements et médicaments nécessaires. Middle East Media Center Aujourd’hui 29 avril, arrestations à Bethléem, Naplouse (Balata), couvre-feu dans un village près de Jénine et à Hébron. Pendant ce temps, Poutine, tout en demandant que l’on aide le président Abbas, propose ses services à Sharon pour éradiquer le terrorisme. Entre démocrates pacifiques…

    29 avril 2005 à 15 h 59 min
  • Ktorza Répondre

    Bonjour, M. Millière, Je partage encore une fois votre point de vue. Je note particulièrement un argument intéressant dans votre plaidoyer (outre bien sûr le fait que vous stigmatisez, avec raison, l’insertion de prétendus “droits sociaux”): vous parlez d’un Occident éventuellement désuni face à l’Islam et à la Chine. Je partage les mêmes craintes que vous: nous devons nous allier avec les Etats-Unis pour faire face à ces deux dangers. Or, on ne cesse de nous présenter les Etats-Unis comme un “rival” et non comme un “partenaire”. Que les Français vous entendent, M. Millière…

    28 avril 2005 à 13 h 17 min
  • sas Répondre

    A millière notre fonctionnaire préféré et “sur occupé”…question à l’instard de mitterand qui corrompait la nation allemande en parcipant à la réelection de KHOL (à travers le rachat de la rafinerie)…est ce les mêmes liens qui furent tissés entre shuman et adenauer ????? ….est ce cela la base vertueuse de la construction ayant pour but de nous construire un avenir radieux et commun… ou est ce le pacte de “faust” ? sas

    26 avril 2005 à 15 h 31 min
  • pedro Répondre

    Cher alex, Entierement d’accord sur l’hypothetique mise en place d’un vrai parti liberal,toutefois vos prejugés sur la “droite bourgeoise et meprisante” ne concernent qu’une infime minorite de cet electorat…

    26 avril 2005 à 14 h 00 min
  • Bagnon Répondre

    Tout a fait d’accord avec Mr Milière. Ce n’est pas la naissance d’un 51-ieme ou 52-ième état d’Amérique qu’il faut craindre mais plutôt la renaissance de l’URSSECO, l’union des républiques soviétiques socialistes d’europe centrale et occidentale. Certains compétences doivent absolument rester du ressort national pour faire jouer à fond la concurrence intra-européenne des legislations fiscales et sociales, pour en citer quelques-unes. Ceci dit, il est aberrant de vouloir ratifier une constitution par voie réferendaire puisque cette constitution est censée concilier les divergences politiques et donc ne peut contenter personne. Dommage que, lors de l’emission sur TF1, aucun jeune n’ait suggéré à Chirac de promettre de quitter son poste si le oui l’emporterait.

    26 avril 2005 à 12 h 22 min
  • TEO Répondre

    Cher lecteur, Le “non” a la constitution est definitivement un non a la creation du “Mamouth” europeen: Une entité plus abstraite encore que notre propre gouvernement, qui se siturait a des années-lumiere de la réalité courante. Le bon sens me pousse a partager totalement les opinions de M. Milliere: Il est primordiale que le “non” l’emporte!!!! Cordialement, TEO

    26 avril 2005 à 4 h 49 min
  • TEO Répondre

    Cher lecteur, Le “non” a la constitution est definitivement un non a la creation du “Mamouth” europeen: Une entité plus abstraite encore que notre propre gouvernement, qui se siturait a des années-lumiere de la réalité courante. Le bon sens me pousse a partager totalement les opinions de M. Milliere: Il est primordiale que le “non” l’emporte!!!! Cordialement, TEO

    26 avril 2005 à 4 h 49 min
  • namjoh Répondre

    Excellente analyse: l’Europe pourrait être une très bonne chose si nous généralisons au niveau du Continent la probité et l’efficacité de nos voisins du nord (et d’outre-Atlantique). En revanche si nous exportons notre système énarco-oligarchique, sa sclérose, sa bureaucratie, ses lourdeurs, ses lâchetés et sa corruption, c’est le déclin rapide assuré et le naufrage de l’Europe: oui au NON libéral.

    25 avril 2005 à 18 h 30 min
  • Thierry Répondre

    Evidemment que cette constitution est truffée d’insuffisances, de contorsions alambiquées et de compromis difficiles à admettre pour un libéral. Mais la question est-elle là ? Le problème est que le “non” prend son essort sur des bases anti-libérales (bien mises en évidence par Millière) et que le “oui” se prétend défenseur des lois sociales et des services publics. Bref, plus anti-libéral que moi, tu meurs! Comment en est-on arrivé à une telle décridilisation ? Pour ma part, je suis persuadé que tant que les libéraux mettront en avant leurs liens avec les conservateurs américains et la morale chrétienne la plus obscurantiste, tant qu’ils n’essaieront pas de convaincre que le libéralisme peut amener le progrès social, en s’affichant toujours avec ce visage de père fouettard ennemi de toute forme de plaisir ou de sécurité, alors les socialistes, qui progressent partout en Europe actuellement (voir récemment en Italie) ont encore de beaux jours devant eux.

    25 avril 2005 à 14 h 01 min
  • Jean-Claude LAHITTE Répondre

    Guy MILLIERE a raison. Le traité de “Constitution” que l’on veut nous imposer n’est ni libéral, ni d’ailleur social au sens du moins dans lequel un véritable libéral doit le prendre, celui de la justice sociale. Mais le texte qui nous est proposé portait dès l’origine ce germe de l’antilibéralisme dans la mesure où, contrairement à ce qui est de règle, il a été rédigé non pas par une ASSEMBLEE CONSTITUANTE élue pour la circonstance (et révoquée une fois sa mission accomplie) par les peuples qui composent l’UNION, ou en tout cas par les peuples des Etats historiquement fondateurs, mais par des “puissants”, véritables apparatchiks de gouvernements ou d’anciens gouvernements de “droite” ou de “gauche” qui se sont bornés à entériner “des institutions qui ont été écrites depuis cinquante ans par des hommes au pouvoir, à la fois juges et partie”, selon le mot du professeur de droit marseillais Etienne CHOUARD (cf le texte complet de son étude sur < www.constitution-européenne.fr >). Mais, pour rester dans le domaine du “libéral”, j’interroge les vrais “libéraux” pour leur demander: est-il concevable pour une “CONSTITUTION” qui se veut “libérale” d’imposer par avance des choix de politique économique ? Alors même qu’une politique économique dépend essentiellement de la conjoncture et ne doit pas être inscrite dans le marbre des Tables de la Loi ? Inconstitutionnellement vôtre, Jean-Claude LAHITTE P.S. Moi, je voterai NON, comme JACQUES CHIRAC … en 1978 ! Je viens de relire attentivement son fameux Appel de Cochin (06/12/78) que vous pouvez trouver sur < www.francecourtoise.info >, voir n° du 07/04/05 du “Libre Journal”. Il n’a pas pris une ride. D’autant que l’état encore plus bureaucratisé (le contraire du libéralisme !)de l’Union européenne s’est aggravé en près de 27 ans.Seul l’auteur de l’appel qui, cloué sur un lit d’hôpital avait sans doute pour une fois pris la peine de réfléchir, a changé. Parce que, selon le mot de l’incontournable ALAIN DUHAMEL (RTL, 22/04/05, in “Quitte ou Double”), “il (le Président) a décidé de prendre la tête d’un système qui lui avait échappé et l’avait dépassé” !

    25 avril 2005 à 10 h 57 min
  • alex Répondre

    moi également; et jespere qu’un jour un parti républicain verra le jour en France. Un vrai parti libéral valorisant le travail, une droite du peuple. Et fini avec cette dite droite: bourgeoise et méprisante!!

    25 avril 2005 à 0 h 29 min
  • théodore Répondre

    Félicitations Monsieur Millière, je partage entierement votre point de vue. amitiés

    24 avril 2005 à 10 h 26 min

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