Sommet de Bruxelles : chant du cygne des oligarques ?

Sommet de Bruxelles : chant du cygne des oligarques ?

Un nouveau sommet européen s’est tenu à Bru­xelles jeudi dernier. Un de plus.
Ses résultats sont loin d’être négligeables. La France et l’Allemagne ont manifesté leur accord sur deux sujets centraux : le fait que la BCE ne puisse pas être un prêteur en dernier ressort (ce qui était une exigence allemande) et le fait que la solidarité entre les pays de la zone euro soit intangible – et non seulement conjoncturelle, comme ce fut le cas avec la Grèce – et qu’elle soit assortie d’un système de sanctions à l’égard des pays ne respectant pas la discipline budgétaire (ce qui était une exigence française).

La France et l’Allemagne avaient annoncé leur volonté d’aboutir et, si l’accord faisait défaut entre les 27 pays de l’Union européenne, de conclure des accords multi-latéraux entre les 17 pays de la zone euro.

Il n’était donc, en un sens, pas possible que ce sommet se conclue autrement que par un accord.
En l’occurrence, l’accord ne se fit ni à 27, ni à 17, mais à 23. La Grande-Bretagne est le principal pays à avoir refusé de s’associer au projet. Ce qui a troublé quelques heures la coalition parlementaire de David Cameron, mais lui a valu un énorme succès de la part de sa base.
Car les peuples sont de plus en plus lassés par ces « montages » plus ou moins alambiqués de l’oligarchie. Et pas seulement en Grande-Bretagne.

Au demeurant, ces « montages » n’obtiennent que rarement le succès escompté. Et il est probable que ce nouveau sommet soit aussi un nouveau coup d’épée dans l’eau.

Cependant, un point a été acquis à Bruxelles, dont peu de commentateurs ont parlé. Il s’agit de l’engagement que les États de la zone euro ne demanderaient plus le soutien des acteurs privés (notamment les banques), comme ils l’ont fait en Grèce.

Cet engagement est fondamental pour restaurer la confiance des investisseurs. Il est, en effet, évident que, si vous prêtez à un État avec le risque de perdre la moitié de la somme que vous avez prêtée, vous exigerez des taux d’intérêt beaucoup plus élevés. Il est même probable que vous ne prêtiez plus du tout.

Cependant, on voit mal comment les États de la zone euro, presque tous en faillite, vont pouvoir payer les dettes des plus menacés. Et il sera difficile de faire « avaler » aux contribuables qu’ils vont être seuls à payer pour ces oligarques, qui se sont colossalement enrichis sur ces dettes souveraines, et seront ainsi dispensés de toute contribution…

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Comments (7)

  • Itiou Répondre

    … Trois fautes dans la ligne qui commence par : “Je ne suis pas tenu…” !

    19 décembre 2011 à 14 h 50 min
  • R. Ed. Répondre

    A propos de l’euro ?

    Il y a bien le $ canadien, le $ américain, le $ australien, d’autres encore que sais-je…

    Pourquoi pas donc, un euro français, un euro allemand, un belge etc…

    Avec chacun une parité propre, comme pour les différents $, et pas " besoin " donc, de sortir de l’euro.

    Cela permettra aussi aux Français d’enfin corriger la monstrueuse faute d’orthographe qui fleurit sur tous les billets actuels en imprimant enfin les siens, avec le "S " au pluriel.

    C’est t-y pas là une bonne solution ? Comme ils seront facilement reconnaissables grâce à leur spécificité, il sera facile de les refuser aussi en payement, en donnant la préférence pour le billet allemand.

    19 décembre 2011 à 13 h 54 min
  • R. Ed. Répondre

    Je dirais même plus…

    L’Académie française !

    C’est d’ailleurs grâce à celle-ci que le mot  " euro ", qui est invariable dans le monde entier s’écrit en France avec un " S " au pluriel, comme on peut le constater sur " TOUS " les billets de banque et même sur la pièce de deux euro.

    Je ne suis pas tenu à faire la même connerie, étant Belge, flamant de sûrcroît,  que ce mot a été choisi par un ancien premier ministre belge, flamant lui aussi, un certain Jean-Luc  Dehaene, qui avait pris la décision, à l’unanimité, de le laisser invariable, vu que le pluriel n’est pas le même dans toutes les langues, qu’il aurait fallu les y mettre tous, pour ne pas faire de jaloux, de changer le billet à chaque nouveau """ pluriel """ et que le petit billet de cinq euro aurait plutôt à ce moment le format A4, et sans doute maintenant A3.

    La pièce de deux euro, quant à elle aurait le format d’un plat à dessert.

    19 décembre 2011 à 10 h 18 min
  • Toura Répondre

    Les grammairiens apprécient qu’on emploie deux “m” quand on écrit à leur sujet. Quant au mot académie,française ou pas, il prend un accent.

    17 décembre 2011 à 21 h 20 min
  • Yecud Répondre

    Gaby, cette phrase n’est pas tellement du charabia. en général lorsque doute il y a, par exemple après "il est probable", on utilise le subjonctif. Cependant l’academie française m’avaitrépondu sur ce même sujet que le futur est aussi de plus en plus utilisé. Qu’en pensent les gramairiens?

    17 décembre 2011 à 16 h 54 min
  • gaby Répondre

    “…il est probable que ce nouveau sommet soit aussi un nouveau coup d’épée dans l’eau”. Cette phrase est du charabia. En français, on dit “il est probable que ce nouveau sommet sera …”.

    15 décembre 2011 à 15 h 48 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Le "sommet" de Bruxelles  ?                                                                                                                                               une montagne qui   accouchera d’une souris , non , d’un rat porteur de la peste financière !

    15 décembre 2011 à 14 h 50 min

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