Union européenne et construction totalitaire

Union européenne et construction totalitaire

La bienveillance affichée à la création de l’UE n’a pas caché longtemps les gènes gauchistes de ses fondateurs (Mitterrand, Delors, Trichet, Lamy, Attali, Silguy, Prodi, etc.).

Les véritables objectifs sont rapidement apparus. Le socialisme, qui veut décider de l’évolution de tout, tend en effet à devenir totalitaire. Les directives de Bruxelles ont ainsi atteint tous les aspects de la vie quotidienne des États et des individus, sans que les peuples aient leur mot à dire. D’autant que Bruxelles tend toujours à interpréter ses prérogatives dans le sens le plus extensif.

L’harmonisation-homogénéisation des normes en tous domaines, prétexte à faciliter les échanges au sein de l’Union, détruit lentement les droits internes et les traditions. On appelle cela par antiphrase « construction européenne », et l’euro en a été la manifestation emblématique. En outre, inverse de l’innovation, l’uniformisation ne peut qu’abaisser la compétitivité qu’on dit vouloir restaurer. Comprenne qui pourra.

Le fameux « déficit démocratique » empire, et ce qui faisait, dans chaque pays, le lien national s’étiole peu à peu sous les coups de rabot d’une « normalisation » autoritaire.

Car seule une Nation fait un peuple, uni par son histoire, ses traditions politiques, économiques et sociales, l’interdépendance quasi familiale de ses régions, et la solidarité qui s’ensuit.

Vingt-sept pays aussi divers que ceux de l’UE font une multitude, un conglomérat, une sorte d’empire, mais pas un peuple.

Ne serait-ce pas là l’origine de la crise économique et sociale actuelle, et de l’incapacité d’en sortir ?

Les gouvernements ont accepté, voire revendiqué, d’entrer dans l’Union pour en tirer avantage, et d’abord des subventions. Maintenant qu’il s’agit de donner au lieu de recevoir, et d’assumer solidairement des risques humains et financiers dont on ne connaît ni l’ampleur ni la probabilité, ils deviennent plus que réticents.

Pour « l’avenir radieux », on n’a pas chipoté. Pour le reste, on verrait bien plus tard…Mais plus tard arrive toujours, et en général par surprise.

L’Allemagne, qui s’est « ruinée » pour ses cousins de l’Est, refuse bien sûr de soutenir à fonds perdus, la Grèce aujourd’hui, et d’autres demain. Et tous, derrière la « Troïka », d’imposer des mesures sociales drastiques. L’inverse des promesses de naguère.

Et quand on voit finalement que toutes ces mesures sont sans effet, malgré ou à cause de leur brutalité, on nous dit : « Mais c’est bien sûr, il faut plus d’Europe ! » Or, l’expression signifie « abandonner davantage de pouvoirs à la Commission ». Vu l’usage qu’elle en fait, il n’en faut sûrement pas plus, mais plutôt moins, voire plus du tout.

Einstein disait qu’un « problème ne peut être résolu en réfléchissant de la même manière qu’il a été créé ».

Cette obstination cache donc la poursuite de l’objectif inavoué.

On a attiré les adhésions en faisant miroiter le prestige mondial, la prospérité, la croissance et la résorption du chômage, qui ne sont jamais venus, et en dissimulant que l’objectif était politique (détruire les États pour constituer un État européen).

Mais les peuples ne veulent pas d’une Europe politique, contrairement à ce que VGE feint de croire (Le Figaro du 19 décembre) : ils commencent à comprendre que la perte de liberté va se payer de transferts financiers massifs et permanents dans des puits sans fond. Les langues se délient, et les résistances sont de plus en plus nombreuses.

Mais il est interdit d’en débattre. Comme l’euro et la mondialisation, l’UE est une nécessité, un postulat, une évidence. Poser la question est la preuve d’un esprit borné.

Je veux bien accepter qu’on ne me réponde pas.

Mais ne doit-on pas répondre à ceux qu’on a ruinés et à ceux qui sont invités à prendre en charge sans limite un désastre dont ils ne sont pas responsables ? Le tout sur les arrogantes injonctions des fonctionnaires qui ont provoqué les dégâts.

Où l’on voit que la démocratie, principe de gouvernement qui respecte les gouvernés, principe moral donc, produit plus facilement, par approximations successives, le bonheur et la prospérité des peuples, que des techniques autoritaires centralisées qui ne protègent que les gouvernants.

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Comments (6)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    ” les gènes gauchistes de ses fondateurs ” ? ? ?
    en quoi les gens que vous citez sont ils ” gauchistes ” ?
    sauf à satisfaire votre clientèle de lecteurs

    ces gens là sont ( étaient ) des dogmatiques qui veulent ( voulaient ) arbitrairement IMPOSER le bonheur humain universel sur des bases financières et qui pour aggraver leur cas ont enfanté ” un système ” qui lui pour notre malheur a vu le jour avec des obstétriciens de … droite comme le professeur Sarkozy !

    10 février 2013 à 14 h 56 min
  • BRENUS Répondre

    L’Europe, version actuelle est devenue aux antipodes des auberges espagnoles dans lesquelles ont était censés apporter sa bouffe si l’on voulait se nourrir. Dans cette Europe, chacun va à la gamelle, tentant d’y mettre le moins possible tout en se servant le plus possible. Y compris les anglais qui ont roulé Flamby une nouvelle fois et nous avec. Pourtant, et sans préjuger de la valeur réelle de la France dans ce grand bordel, il est certain que pratiquer bien visiblement la chaise vide pour nous, faire à notre tour du chantage a la britsh quitte à mettre un peu la merde, aurait calmé bien des prétentions. Nous ne pouvons plus rien faire sans l’Europe, mais l’Europe ne peut exister sans nous. Alors, un peu corones mes compatriotes et écartons nos traitres . Les peuples n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérets, c’est bien connu. Et quitte a s’allier autant le faire avec une économie saine et pas avec les bancroches et autres cigales éternelles. Que les bisounours retournent à la crèche et nous foutent la paix. J’ai dis, heug!!

    9 février 2013 à 1 h 39 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      vous êtes notre bouclier contre nos illusions
      mais personne ne veut entendre ce discours discourtois
      bien à vous

      11 février 2013 à 13 h 35 min
  • grepon Répondre

    Suite a PMP, les fondateurs des Etats-Unis savaient qu’on ne pouvait pas avoir un gouvernement limite sans etre dote d’un peuple morale, voir a la moralite chretien(marques pluriels).

    La revolution francaise a ete anti-clericale et son etablissement de l’ecole republicaine a ete anti-religieuse sur la surface, mais de fond pro-etatiste, ce qui est une foi alternative.

    Aujourdhui l’etatisme et ses effetts rongent les Etats-Uni par un moindre degre que dans les pays Europeen, mais la direction des choses est toujours plus d’etat federale, plus de centralisation, de reglementation de tout. Le Parti Democrat prone une dependance totale a l’etat qui n’a meme pas besoin d’etre caricature par nous opposants originalistes et libertaire, car ils ont publie ca en forme de dessins animees, illustrant comme le gouvernement federale aide le long de sa vie une femme composite et ficitve s’appellant Julia, ce qui est un prenom hispano-compatible d’aillieurs. Il y a une majorite permanent desormais pour voter pour toujours et encore plus d’etat ici. C’est triste pour l’Amerique pour l’Europe ce sera encore plus terrible, de perdre son protecteur et voir affaibli son partenaire commerciale et culturel naturel. CE siecle POURRAIT facilement finir en tyrannie mondiale permanent, un botte ecrasant le visage humain pour le reste de l’histoire. Les lumieres s’eteint.

    8 février 2013 à 17 h 59 min
  • Pmp Répondre

    Les États-Unis ont été portés pendant des siècles par un puissant idéal, celui de la liberté fondée sur un christianisme renaissant. Les américains furent prêts à mourir pour défendre cette vision (loin de l’intolérance des religieux ainsi que des humanistes européens).

    L’Europe aujourd’hui n’est fondée que sur l’ambition et l’arbitraire technocratique et idéologique de gouvernants qui n’ont pour but que de dominer toujours plus le monde, du haut de ce colosse aux pieds d’argile qu’est l’Europe, sans réels soutien ni adhésion populaires, ni aucun fondement
    véritablement porteur, si ce n’est comme le dit notre auteur, la perspective des avantages et des subventions.

    “Se donner pour les autres” n’a rien à voir avec “profiter des autres”.

    8 février 2013 à 7 h 29 min
  • Philippe Lemaire Répondre

    Ce n’est pas au nom du socialisme ou du gauchisme que l’europe de Bruxelles détruit hélas les nations, mais au nom du libéralisme ou du moins d’un certain libéralisme, mondialiste et anglo-saxon pour faire court.
    Ce n’est pas que je défende le socialisme, loin de là . Mais ceux dont vous parlez sont des sociaux-libéraux, plus libéraux qu’autre chose. Le socialisme lui , où est-il ? Je me le demande…

    7 février 2013 à 10 h 17 min

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