11 novembre : le coup de gueule du général Poncet

11 novembre : le coup de gueule du général Poncet

Jeudi, lors des cérémonies patriotiques du 11 novembre à Carcassonne – ville où il réside –, le général Henri Poncet (2S) a vivement réagi aux propos que venaient de tenir publiquement le président de l’Union fédérale des anciens combattants (Ufac) Daniel Graechen. Dans son intervention, celui-ci avait  affirmer que « l’Ufac considère que seule la négociation est en mesure d’éviter ou de résoudre les conflits et s’oppose à tout recours aux armes » – une position qui revient à condamner l’existence même d’une armée.

Devant les journalistes locaux, le général Poncet a qualifié ce qu’il venait d’entendre de propos « munichois », en  référence au refus de la guerre, en 1938, face à Hitler.

« Ce discours est  à l’image de ce qui se disait à la veille de la seconde guerre mondiale » précise le général, interrogé par Secret Défense. « Si le général De Gaulle et la 2ème DB de Leclerc s’étaient opposés à tout recours aux armes, nous serions aujourd’hui en Germanie, comme le disait Sardou dans sa chanson. »

En ce 11 novembre, le général Poncet confie avoir pensé à ses deux grands-pères, deux poilus de la Grande guerre : l’un engagé volontaire à 17 ans, l’autre laissé pour mort à Verdun.

Le général de corps d’armée Henri Poncet, 61 ans, a  quitté le service actif. Ancien chef de corps du 3ème RPIMa de Carcassonne, il a commandé la brigade parachutiste, le Commandement des Opérations Spéciales et l’opération Licorne en Cote d’Ivoire.

Jean-Dominique Merchet

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Comments (5)

  • ALBO Répondre

    L’Armée émane de la Nation ! Telle nation – telle armée !

    16 novembre 2010 à 9 h 50 min
  • Anonyme Répondre

    Ce général a raison.

    Il y a trop de lâches dans ce pays qui sont plus prompts à se coucher que de rester debout dans la dignité.  Combien de gens sont morts à cause d’eux.  Quand on connaît les détails historiques de la seconde guerre mondiale, on apprend que des officiers supérieurs Français avaient proposé de bombarder l’industrie de la Rhurh quand Hitler a envahi la Pologne, chose que craignait fortement l’Etat major Allemand qui savait ainsi que cela aurait coupé les ailes de Hitler et arrêté net sa guerre mondiale. Cela aurait aussi évité des millions de morts.  Mais noooon, les gouvernants ont préféré le laisser venir (malgré ses intentions bien décrites dans son "Mein Kampf"), et on connaît la suite.

    Pour ce qui est de la France actuelle, pas besoin de l’armée pour nettoyer le pays.  Il suffit de laisser la police faire son travail à fond.  Et ce serait réglé.

    Quant à notre armée, il y a beaucoup à dire dans le sens où elle a toujours été une armée de prototypes en tout petit nombre, bref, une armée misérable (en moyens) sous des habits de parade.  Heureusement que nos soldats sont compétents et efficaces, mais nous avons encore beaucoup de gens dans les états-major qui n’ont rien à y faire et qui sont incapables de venir en première ligne avec les gars.  Qu’on nous donne 100 Bigeards, et ça changerait. Et en plus, l’armée jugule tout officier qui critiquerait son état et sa doctrine.  Comme ça, on ira loin…  Rien a changé dans l’esprit depuis 1914, ou si peu.

    Et le Charles-de-Gaulle, peuchère, il en a pour quelques mois en réparation…

    15 novembre 2010 à 20 h 43 min
  • R. Ed. Répondre

    Le porte-avion(s), il patrouille dans la rade de Toulon, par beau temps.

    15 novembre 2010 à 14 h 25 min
  • vozuti Répondre

    une petite précision:sardou ne surestime pas le role de degaulle.sa chanson dit "si les ricains n’étaient pas là nous serions tous en germany".    en fait il aurait été plus précis de dire"nous serions tous en URSS" puisque c’est en russie que l’armée allemande s’est désintégrée et le débarquement américain a surtout permis à l’europe de l’ouest de ne pas subir le meme sort que  l’europe de l’est.                  finalement nous serons tous en arabie….. tout ça pour ça.

    15 novembre 2010 à 13 h 35 min
  • Stef Répondre

    C’est bien de faire briller les épaulettes en envoyant des troupes en Afghanistan, en Irak, au Yémen, etc etc, mais au lieu de vouloir pacifier ces pays on ferait mieux de commencer par pacifier les villes françaises!

    Bon, et puis l’armée française hein… A part les troupes de choc, c’est plutot la Bérézina! Au fait, le porte-avions est enfin en mer, ou à nouveau en cale sêche?

    15 novembre 2010 à 10 h 04 min

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