De grands hommes avec une petite amie

De grands hommes avec une petite amie

Présenté récemment à la télévision, un film relatant les derniers jours du président Pompidou, nous laisse un goût amer, car cette ambiance de fin de règne nous rappelle celle à laquelle nous assistons depuis quelques jours.

Le président Pompidou a refusé de mettre volontairement fin à son mandat, malgré les immenses difficultés qu’il rencontrait pour gérer les affaires de la France. Lucide, cependant, il rappelait que si un président américain, M. Roosevelt, morituri, n’avait pas représenté son pays à Yalta, la guerre froide ne se serait peut-être pas installée pendant un demi-siècle. Or, le film – mais est-ce l’histoire ? – laisse entendre que les calculs n’étaient pas absents, concernant sa succession, et sa vengeance contre tous ceux qui « lui avaient manqué » quand on le salissait et dont il conservait les noms sur une petite feuille qu’il gardait dans sa poche et qu’il montrait à son directeur de cabinet, M. Balladur. Personne n’y était épargné, pas même De Gaulle.

Quant aux « barons du gaullisme » ainsi qu’il les appelait, ils se réunissaient dans l’arrière-salle d’un restaurant pour se goberger et ourdir des complots afin de sauver M. Chaban-Delmas, tandis que d’autres, en catimini dans une DS de fonction, s’évertuaient à lancer une nouvelle marque : Jacques Chirac.

De cette lente agonie, pathétique, poignante, les auteurs de ce film n’ont retenu que les vilenies, à part, mais avec bonheur, l’amour de sa femme et de son fils. Ont-ils eu raison de décrire ces petites âmes ? Et la France dans tout cela ?

Malheureusement, l’histoire de France est riche de grands hommes qui se sont fourvoyés : Pétain, avec une collaboration allant au-delà des exigences de l’occupant, De Gaulle livrant les harkis, nos soldats, à la vindicte de nos ennemis d’hier, ou conduisant au peloton d’exécution ceux qui s’opposaient à sa personne. Les exemples ne manquent pas, car « pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes ».

Et aujourd’hui nous assistons aux mêmes comportements. La curée !  Si l’auteur de ces lignes a souvent critiqué, très tôt et parfois avec férocité, les foucades et les erreurs du président actuel, il ne peut pas accepter l’oubli des convictions de la part de quelques « excellences », dont le seul souci devrait être le bien public, mais qui se sont misdéjà  à la disposition de l’évènement.

Ils se leurrent, ils perdront leur place et leur honneur… Enfin, pour ce dernier, rien n’est sûr.

Et la France dans tout cela ?  Elle héritera de 10 ans d’économie socialiste, avec au bout la faillite comme la Grèce ou le Portugal.

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Comments (7)

  • Gabriel Lévy Répondre

    De Troubadour : "Lire, entre autres, François Georges Dreyfus, Histoire de Vichy,éditions Perrin". Je vous propose de lire aussi, entre autres, les livres de Robert Paxton et principalement le document découvert récemment portant une annotation écrite de la main de Pétain. Mais le lieu ne se prête pas à une analyse exhaustive de l’histoire. Toutefois, je rappelle qu’en Algérie, il n’y avait pas un seul Allemand en 1940, mais que le statut des juifs fût appliqué immédiatement, et avec une plus grande rigueur, par le gouvernement de Pétain. Ce fait confirme que "la collaboration allait au-delà des exigences de l’occupant"

    27 avril 2011 à 8 h 39 min
  • François Répondre

     " Ils se leurrent, ils perdront leur place et leur honneur"…
     Pour perdre son honneur, encore faudrait il en avoir un…
     De ce côté, ils ne risquent rien!

    26 avril 2011 à 18 h 25 min
  • Anonyme Répondre

    Gabriel Lévy écrit: “Pétain, avec une collaboration allant au-delà des exigences de l’occupant” Affirmation complètement démentie par les historiens. Lire, entre autres, François Georges Dreyfus, Histoire de Vichy,éditions Perrin. Pétain a passé son temps à mettre en tension Hitler par ses exigences incessantes, en arguant des clauses de l’armistice. Toute proposition de collaboration était prétexte à exiger des libérations de prisonniers ou des allègements des conditions de l’armistice. Personne ne vous suivra sur un terrain exagérément tendancieux, sauf peut-être les historiens communistes pour des raisons non innocentes. Cordialement

    26 avril 2011 à 13 h 18 min
  • Gabriel Lévy Répondre

    Les 4 Vérités ont fait une coquille dans le titre. Il faut lire : "une petite âme"  et non une petite amie. Je crois que la phrase est de Malraux qualifiant Napoléon.

    26 avril 2011 à 8 h 39 min
  • Anonyme Répondre

    Un président aussi compromis que les autres…
    Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France « dite péjorativement, loi Rothschild » Pompidou ancien directeur général de la Banque Rothschild, chef de l’état, a transféré le droit régalien de création monétaire sur le système bancaire privé.
    Merci Pompidou pour la dette et l’ardoise que tu nous lègues ainsi qu’à nos enfants.

    25 avril 2011 à 20 h 17 min
  • MAGNE Répondre

    " Pour grands que soient les Rois ( les Princes ? ) , ils sont  ce que nous sommes , déséspérement hommes et meurent commes nous " . Oraisons Funébres Bossuet .

    Les Rois sont grands , quand les hommes sont à genoux .

    Je me suis toujours étonné de cette formule : " à genoux , les hommes " .

    1789 – 2012 , même fusée , 2012 deuxiéme étage , espérons une vraie réussite .

    Merci pour l’article .

     

    25 avril 2011 à 20 h 11 min
  • sas Répondre

    Un peu comme l ectrice de second rôle marie-france pisier…morte dans sa piscine…prématurément

     

    Vie personnelle[modifier]

    Marie-France est l’un des enfants du gouverneur colonial Georges Pisier (1910-1986), qui accomplit une brillante carrière dans la France d’outre-mer.

    Son frère Gilles, né en 1950, est un des grands mathématiciens français contemporains, membre de l’Académie des sciences depuis 2002. Sa sœur Évelyne, professeur des universités en sciences politiques, est la première épouse de Bernard Kouchner[4].

    En 1968, Marie-France Pisier est la petite amie de Daniel Cohn Bendit. Étant de nationalité allemande, celui-ci est interdit de séjour en France après les événements de mai. Elle l’aide alors à repasser la frontière, en lui fournissant notamment de la teinture pour cacher sa très reconnaissable chevelure rousse[4]. Elle a été mariée à l’avocat Georges Kiejman, puis à Thierry Funck-Brentano, actuel directeur des ressources humaines et de la communication du groupe Lagardère, avec qui elle a eu deux enfants : Mathieu et Iris.

    Engagements[modifier]

    Intellectuelle engagée dans les combats de son époque (elle fut, en 1968, jeune étudiante à Nanterre, membre du mouvement du 22-Mars), Marie-France Pisier est une des signataires du manifeste rédigé par Simone de Beauvoir en faveur du droit à l’avortement, paru le 5 avril 1971 dans Le Nouvel Observateur, et connu en général sous l’appellation de Manifeste des 343 salopes[5].

    25 avril 2011 à 16 h 04 min

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