En finir avec le mythe gaulliste

En finir avec le mythe gaulliste

Bravo, Monsieur Philippe Zeltner-Héring, pour votre article du n° 752 des « 4 Vérités » : Conséquences de la propagande gaulliste
Il est des légendes qui doivent prendre fin, surtout celles qui ont été construites autour de l’orgueil et du mensonge. Celle du gaullisme fait partie de cette catégorie et n’a que trop duré. Votre analyse des nuisances qu’elle a créées, tant sur le plan national que sur le plan international, est parfaite.

Si vous permettez, je désirerais ajouter mon « petit grain de sel », tout n’ayant pu être écrit sur une seule page. Ce qui suit est extrait de « à l’Ombre des Ylangs-Ylangs », dont je suis l’auteur (éditions Muller) :

« Journal Officiel du 26 mai 1940, page 3936 : État-Major Général de l’Armée. Promotion à titre temporaire pendant la durée de la guerre, ont été promus au Grade de Général de Brigade pour prendre rang le 1er juin 1940 : sept Colonels, dont le cinquième sur la liste est le Colonel d’Infanterie, Breveté d’État-Major, De Gaulle Charles. À noter que (entre autres) le Colonel André Durand, faisant partie de la liste, redeviendra Colonel en 1949. (Annuaire Saint Cyr 1949). »
Si l’on doit passer sous silence les épisodes de Moncornet et Abbeville par respect pour l’Armée française, en revanche, il faut préciser que : « Le général (à titre temporaire) de Gaulle, désigné le 6 juin 1940 par le Président du Conseil, Paul Reynaud, pour prendre le poste de Secrétaire d’État à la Guerre, aurait dû suivre le gouvernement en déroute sur le chemin de Limoges et Bordeaux. Au lieu de cela, il embarque le 16 juin dans l’avion officiel de son officier de liaison britannique, le major Spears, et se retrouve à Londres, à pied d’œuvre pour lancer son appel, devenu, pour les besoins de la cause un grand classique de la résistance. »

Tant que cette pantalonnade durera, il ne pourra être question de rendre justice à celui qui, le 22 juin 1940, a su, par un armistice et non pas une capitulation, grâce à son prestige, stopper le massacre inutile de nos soldats et des civils en débandade sur les routes et préserver un petit coin de France où, sous couvert des Chantiers de jeunesse, une nouvelle Armée se reformait, qui a su, le moment venu, prendre sa place dans la Résistance et les Troupes de la Libération.

Quant à moi, j’ose espérer pouvoir vivre assez vieux pour voir le Maréchal prendre sa place aux Invalides aux côtés de Foch et Lyautey et pouvoir chanter à nouveau « Maréchal, nous voilà ! »

Gilbert Martin

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Comments (32)

  • kate Répondre

    Une question: est-ce être un gros raciste que de dire qu’on aime la France, qu’on a du respect pour les hommes qui ont su dire non, non à l”occupation de notre sol par l’ennemi et oui à l’identité française en 1940? je trouve que ces posts tournent au rêglement de compte, la question portait sur le mythe gaulliste même si c’est très bobo tendance d’être multiculturel, de se la jouer terre d’accueil etc… mais au fait, ces gens pleins de grands principes renonceraient-ils si vite à leurs droits?

    2 septembre 2010 à 17 h 18 min
  • kate Répondre

    un peu court Ajello, un peu court jeune homme dirait Cyrano, on t’écoute, développe donc tes propos

    2 septembre 2010 à 17 h 14 min
  • Anonyme Répondre

    Ajello : " celui que vous continuez à idolatrer n’a été que le plus grand traitre de la France"

    –   Dont acte.
    Si je vous disais que,
    au lieu de le desservir, votre commentaire rend hommage au Général, vous me croiriez? Non? et bien vous avez tort, car c’est la vérité.

    Best,

    Mancney

    24 août 2010 à 18 h 59 min
  • ajello Répondre

    celui que vous continuez à idolatrer n’a été que le plus grand traitre de la France, de tous les temps,responsable de milliers de morts innocents,
    à jeter aux enfers

    24 août 2010 à 16 h 02 min
  • vozuti Répondre

    je ne sais pas si de gaulle est un symbole utile ou plutot un alibi de plus qui permet d’eviter de regler les problèmes:_la france n’a pas perdu la guerre en1940 puisque la france était en angleterre avec de gaulle,_la france n’est pas en train de disparaitre et de devenir un pays africain puisque les races n’existent pas et donc les africains sont des français comme les autres,_meme si la france patauge dans un courant de corruption fétide on peut etre fier des valeurs de la republique que le monde entier nous envie,_depuis 1975 un tiers des petits français sont morts dans le ventre de leur mère mais il s’agit d’une grande victoire pour les femmes ,ect…                  les médias regorgent de ses slogans absurdes qui permettent d’éviter toute remise en question de ce qui ne vas pas.

    23 août 2010 à 3 h 23 min
  • IOSA Répondre

    A SAS@…

    Ce qu’il en serait certainement advenu de Pétain ?

    Les manuels d’histoire diraient, qu’il n’y a aucune honte à fuir un combat perdu d’avance et ainsi de préparer la résistance et non la collaboration.

    Les cimetieres sont plein à craquer de héros décorés à titre posthume….et de traîtres qui furent jadis des héros et vis&versa, selon notre appartenance à tel ou autre groupe.

    Mais bon, c’est vrai que si il n’y avait pas eu les 6 millions de morts de l’ holocauste, on parlerait un peu moins de Pétain et des conséquences de ses actes de collaboration avec l’ennemi et un peu plus de ceux qui ont laissés faire la montée du National socialiste en Allemagne et ce avec toute la complaisance du  moment.

    De même, que les manuels d’histoire mentionneraient les Gendarmes et Policiers réquisitionnés pour le Veld’hiv et qui ont continués dans cette fonction après la guerre.

    C’est comme celà que sont les Français, ils pardonnent l’impardonnable…même pour les autres ( ceux de l’holocauste).

    La politique de l’autruche en somme, la même qu’actuellement avec Sarkosy.

    A croire que l’on est trop con pour comprendre que l’on est con.

    IOSA

     

     

    22 août 2010 à 12 h 32 min
  • kototenta Répondre

    Charleme : ” De GAULLE symbolise la résistance, et c’est de cette image qu’il faut s’inspirer!” C’est facile les abattis bien au chaud dans un pays étranger et le soir mangé au restaurant et ne pas connaître les tickets de rationnement, les rafles, etc…………… Les donneurs de leçon réfugiés sur une terre étrangère sont des hypocrites sans courage.

    22 août 2010 à 9 h 09 min
  • sas Répondre

     

    Et si notre ami PETAIN……avait fait comme" TOUS LES AUTRES"……au lieux de reprendre le bâton plein de merde transmis par socialos et communistes de la 4 eme ripoublik + CETTE DROITE AFFAIRISTE…..

    SI IL S ETAIT LUI AUSSI ENFUIT LÄCHEMENT……il en avait les moyens général adulé de 1914 il devait avoir pognon et lauriés…..ET SI DONC COMME DE GAULLE il avait fui ?????? (degaulle, mitterant,bettencourt et tant d autres)

    QUE SERAIT IL ADVENU DE LA LECTURE DE NOTRE DEFAITE ET DES ANNEE D OCCUPATION ??????????

    vous qui este très fort a réecrire l histoire et et qui aimez spéculer……

    REPONDEZ MOI VITE;;;

    SAS

    21 août 2010 à 23 h 40 min
  • Anonyme Répondre

    Charleme : " De GAULLE symbolise la résistance, et c’est de cette image qu’il faut s’inspirer!"

    –     Bon sens et gratitude. Excellent post, Charleme.

    Best,

    Mancney

    20 août 2010 à 23 h 17 min
  • IOSA Répondre

    Charleme et kate…

    ENFIN DES FEMMES QUI BRAVENT LE TABOU SACRO-SAINT DE CE QUE VEUT DIRE ETRE FRANCAIS A PART ENTIERE….

    Que les hommes suivent leur exemple au lieu de pleurnicher sur le choix d’une gauche pourrie ou d’une droite tout aussi pourrie…

    Notre République s’appelle MARIANNE et non Aïcha…..quoique Marine lui sied bien.

    IOSA

     

    20 août 2010 à 23 h 00 min
  • Kate Répondre

    Il y a des légendes qui doivent prendre fin!

    Déjà le propre d’une légende c’est justement de perdurer, c’est pour cela qu’elle prend le nom de légende!

    Mais surtout n’oublions pas que si nous sommes français aujourd’hui, c’est grâce au Général, le peuple français, démago pour certains, a oublié ce que c’est que d’être français hélas: on a honte de dire qu’on aime la France de peur d’être dans la catégorie "gros raciste facho" et on a honte de connaître les paroles de la Marseillaise, de trouver que le bleu, le blanc et le rouge de notre drapeau sont les plus belles couleurs qui soient!

    20 août 2010 à 12 h 12 min
  • Charlème Répondre

    A l’heure où les politiques se couchent devant l’envahisseur qui foule au pieds nos valeurs. A l‘heure où nos dirigeants bradent notre souveraineté nationale et collaborent à cette grande entreprise de destruction massive des valeurs et de l’histoire de la FRANCE, il est nécessaire d’avoir des symboles forts, des idéaux vers lesquels se tourner.

    Depuis 30 ans nous avons connu une succession ininterrompu de "Pétain" qui ont laissé flouer, bafouer et violer la France sous prétexte de vouloir notre bien… Ils n’ont fait que la trahir…

    Nous attendons notre De Gaulle, celui qui osera dire NON!!! Qui osera nous rendre à nouveau fière de ce que nous sommes, fière de notre histoire et qui nous fera prendre conscience de la place et du rôle que la France doit jouer dans le monde (elle en a la possibilité). Et ce peu importe notre couleur ou nos origines, pour peu que nous partagions les mêmes valeurs et cette même idée de la FRANCE…

    Alors messieurs les (pseudo) historiens, je me fiche de connaitre vos opinions sur la légitimité de l’action de De Gaulle. Quand la FRANCE est en danger, il faut des symboles forts pour nous rappeler la direction à suivre : la résistance

    De GAULLE symbolise la résistance , et c’est de cette image qu’il faut s’inspirer!!!!

    Je vous laisse à vos auto-flagellations….."Les autres" se posent beaucoup moins de questions….

    Bien à vous.

    20 août 2010 à 10 h 30 min
  • Fradet Répondre

    Une affaire symbolique qui disqualifie la Grande Zorah: l’affaire Pucheu.

    18 août 2010 à 9 h 00 min
  • Gérard Pierre Répondre

    @ Laffineur

     

    Ce n’est pas la journée du 16 juin 1940 qui pose problème en ce qui concerne le mythe De Gaulle, mais bien celle du lendemain.

     

    Que le général se soit posé la veille à minuit sur le tarmac de Bordeaux, et non à 21h30’ comme d’autres situent l’heure de son retour de Londres, ne change rien au fond du problème. Il ne faisait effectivement plus parti du gouvernement mais la France était encore en république. Je rappelle que, le 17 juin 1940, Pétain a été nommé Président du Conseil par le président de la république, …… ET NON PAS CHEF DE L’ÉTAT FRANÇAIS, …… titre qui ne lui « échoira » qu’ultérieurement au 18 juin 1940.

     

    De Gaulle a donc bien été un déserteur des armées de la république, quel que soit l’état dans lequel se trouvaient ces armées et cette république.

     

    Cela donne par conséquent tout son sens à la question que je ne cesse de poser, … et à laquelle aucun gaulliste « religieux » n’a jamais souhaité répondre : « Qu’aurait-il décidé si Pétain l’avait pris dans son premier gouvernement ? …… SINON D’ACCEPTER ! …… car alors pourquoi, sinon, aurait-il attendu sur le tarmac de l’aérodrome de Bordeaux d’en connaître la composition ? »

     

    Par ailleurs permettez-moi, en toute courtoisie, de formuler une observation sur votre entrée en matière : invoquer le contenu des mémoires de l’homme dont on cherche à dépoussiérer le mythe n’est pas la meilleure garantie d’objectivité que l’on puisse offrir à une démarche se voulant objective, cette démarche fut-elle corroboré par un homme, au demeurant fort respectable, dont toute la tradition familiale se situe précisément dans la diplomatie héréditaire.

    16 août 2010 à 10 h 30 min
  • Anonyme Répondre

    Débat autour  du gaullisme

    « En finir avec le mythe gaulliste »

    Sans mettre en doute la bonne foi de Mr Gilbert Martin je tiens à rétablir la vérité historique sur la présence du Général de Gaulle à Londres le 16 Juin 1940.

                La voici tirée des Mémoires du Général et confirmée par les Mémoires de Roland de Margerie, témoin impartial, publiés chez Grasset en Juin 2010.

                Le 16 juin 1940, donc, le Général (à titre temporaire j’en conviens, mais cela ne change rien) de Gaulle, en mission pour étudier, avec le gouvernement Anglais, les moyens de transport  des troupes Françaises en dehors de France, s’embarque à Brest à bord du contre torpilleur Milan, à destination de Plymouth d’où il gagne Londres par le train.

                Au petit matin, pendant qu’il fait sa toilette dans l’Hôtel « Hyde Park » il reçoit la visite de Messieurs Corbin (ambassadeur de France) et Monnet qui lui confirment les rendez-vous pris dans la matinée avec les autorités Anglaises pour traiter l’affaire des transports de troupes. Ceux-ci lui font part, en outre, d’une sorte de coup de théâtre de nature à renforcer la détermination de Paul Reynaud à prendre le chemin d’Alger. Il s’agissait d’une proposition d’union de la France et de l’Angleterre, dont Mr Reynaud aurait pu être, pourquoi pas, le Premier ministre. Comme le confirme Roland de Margerie, le Général de Gaulle appellera trois fois, par téléphone, le Président Reynaud et le joindra la troisième fois, pour lui communiquer cette information. Puis le Général réapparaîtra à Bordeaux le 16 juin « vers minuit » précise  Roland de Margerie. A cette heure là il n’est déjà plus membre du gouvernement puisque le Président Reynaud a démissionné.

                Nous voilà loin, très loin, de la « pantalonnade » et de l’accusation de désertion, à peine voilée, de Mr Gilbert Martin.

                Quant à la réhabilitation du Maréchal Pétain, c’est une autre histoire. Ne convient-il pas, plutôt, de lui laisser l’excuse de l’âge comme l’a fait le général de Gaulle dans une déclaration restée célèbre : « La vieillesse est un  naufrage. Pour que rien ne nous fût épargné, la vieillesse du maréchal Pétain allait s’identifier avec le naufrage de la France ».

                Roland de Margerie, encore lui, qui fût sollicité pour rejoindre l’Ambassade de Madrid en 1940, alors que le maréchal y était en poste, confirme dans ses Mémoires ce jugement sur le futur chef de « L’’Etat Français » 

     

     

     

    15 août 2010 à 21 h 20 min
  • simplefrançais Répondre

    Déjà âgé, j’ai été gaulliste comme beaucoup et sans me poser trop de questions. Trop heureux, comme beaucoup, de me bercer de l’illusion que DeGaulle nous distillait sur la soit disant résistance générale – y compris celles des cocos qui ont commencé par être collabos de fait- .

    J’ai aussi fortement déploré la position collaborationiste de Pétain et me suis toujours demandé s’il lui avait été réellement nécessaire de la proclamer.  Mais je me suis toujours demandé et me demande encore se qu’il serait produit si aucun politique français n’avait accepté de revêtir les habits de honte après la défaite écrasante de notre pays pour tenter de négocier si peu que ce soit avec l’ennemi.  Bien des bravaches, y compris certains qui s’expriment ici,  auraient surement été contents de voir ce qui restait du Pays gouverné par un gauleiter nazi par exemple.  Il est plus que douteux qu’ils soient allés se faire exploser sur une troupe allemande, façon kamikaze.

    Pour avoir vécu,  enfant, la période de l’occupation et sachant lire tot (plus comme maintenant), je me souviens parfaitement d’affiches bi-lingues a Paris, annonçant que 10 ou 20 otages seraient fusillés parce qu’un "brave" avait tiré dans le dos d’un soldat et s’était bien planqué alors que d’autres ont du payer pour lui.

    L’âge et la sagesse venant, j’ai appris a être un peu plus circonspect sur le mythe DeGaulle. Sans oublier (même n’étant pas pied-noir) qu’il a laissé massacrer des français et des harkis par le FLN en Algérie, en interdisant à l’armée d’intervenir.  

    Alors l’UPF (ça veut dire quoi, au fait?) calmez vous un peu.  Avoir une bonne bouche est une chose, en avoir une bonne paire, quand il faut , là où c’est dangereux, c’est autre chose.

     

    15 août 2010 à 20 h 21 min
  • IOSA Répondre

    Faudrait surtout cesser de rêvasser sur des lauriers et admettre que la politique de l’autruche tue la France…

    De gaulle n’est plus depuis fort longtemps et ce n’est pas lui qui va revenir nous sauver des barbaresques.

    Une petite prière ? Ben , ça non plus celà ne marche pas !

    Au fait ? Il est où le momo de casa ???

    EN VACANCES !!!

    IOSA

     

    13 août 2010 à 23 h 48 min
  • vozuti Répondre

     Mr Chastanet,les leaders Gaullistes actuels appellent les français à se métisser avec les  afriquains pour éviter des troubles dans le future . Les français sont invités à disparaitre progressivement et en douceur pour éviter d’avoir à mener un  éventuel combat.Ne pensez vous pas que la faiblesse ,la résignation et la vision phobique du monde que vous pretez au vainqueur de Verdun ne sont pas plus adaptées aux leaders gaullistes qui se succèdent au pouvoir depuis 30 ans?

    13 août 2010 à 17 h 40 min
  • Anonyme Répondre

    @ Monsieur Chastanet Puisque vous nous conseillez, de saines lectures, permettez moi en retour de vous suggérer en retour d’ autres comme: « L’impardonnable défaite » ; qui situe parfaitement l’atmosphère de cette époque et ne cherche à dédouaner aucun des acteurs majeurs. « De Gaulle, la grandeur ou le néant » ; qui nous éloigne certes de l’ image votive dont les gardiens de l’ orthodoxie gaulliste nous abreuve. Quant à l’ ouvrage que vous proposez, il s’ agit d’ un exemple d’uchronie et pourquoi pas aussi la victoire ! De Gaulle ne fit que reprendre les théories du génèral Etienne, père de l’ arme blindée française.

    13 août 2010 à 16 h 48 min
  • Gérard Pierre Répondre
    De Gaulle héroïque à Verdun en 1916.
     
    La légende dans sa version officielle : Le capitaine Charles de Gaulle, commandant la 10e compagnie du 33e régiment d’infanterie, subit, l’assaut de soldats allemands portant des casques français afin de mieux s’infiltrer.

    Prenant la tête de ses hommes, le capitaine de Gaulle essaie de dégager la position. Il est alors atteint d’une balle à la cuisse, et fait prisonnier.

    Quelques semaines plus tard, il est cité à l’ordre de la IIème Armée par le général Pétain :

     
    « Commandant de compagnie réputé par sa haute valeur intellectuelle et morale. Alors que son bataillon subissait un effroyable bombardement, était décimé et que les ennemis attaquaient la compagnie de tous côtés, a enlevé ses hommes dans un assaut furieux et un corps à corps farouche, seule solution qu’il jugeait compatible avec son sentiment de l’honneur militaire. Est tombé dans la mêlée. Officier hors de pair à tous égards ».
     
    Préparant récemment une visite des champs de bataille de Verdun au profit d’un groupe de réservistes, j’ai tenté de me documenter pour obtenir quelques précisions sur les lieux et les circonstances de sa « capture » par l’ennemi. Ce que j’ai découvert est assez surprenant :
     
    ¤ Tout d’abord la version du capitaine De Gaulle lui-même (page 84 de LA GÉNÉRATION DU FEU) :
     
    « …Les Boches, trouvant désormais une résistance organisée, n’allèrent pas plus loin pour le moment. Malheureusement, les mitrailleuses de Dubrulle qui étaient à la gauche de ma Cie se trouvaient hors de cause. Voyant ses pièces couvertes de terre et de pierres par le fait du bombardement, Dubrulle s’était retiré avec elles dans un abri, y attendant pour sortir que l’assaut se déclenche. Mais l’abri s’écroula, et Dubrulle y fut écrasé avec ses mitrailleuses et leurs servants. A cette heure-là (midi environ, me semble-t-il), la situation était la suivante : l’ennemi occupait tout le village, 2 îlots de résistance tenaient encore : le mien, à l’est de l’église, et celui d’Averlant, à l’ouest. Le 1er Bton était encore intact, bien que le Cdt Lagrange eût été enlevé déjà sur la lisière ouest de Douaumont.
     
    "M’étant rendu compte de cette situation, et voyant que l’ennemi accablait de grenades le coin où je me trouvais avec quelques hommes, et que d’un moment à l’autre nous allions y être détruits sans pouvoir rien faire, je pris le parti d’aller rejoindre la section Averlant. Notre feu me paraissait avoir dégagé de Boches un vieux boyau écroulé qui passait au sud de l’église. N’y voyant plus personne, je le suivis, en rampant, avec mon fourrier et deux ou trois soldats. Mais à peine avais-je fait dix mètres, que dans un bout de boyau perpendiculaire, je vis des Boches accroupis pour éviter les balles qui passaient. Ils m’aperçurent aussitôt.
     
    "L’un d’eux m’envoya un coup de baïonnette qui traversa de part en part mon porte-cartes et me blessa à la cuisse. Un autre tua mon fourrier à bout portant. Une grenade qui m’éclata littéralement sous le nez quelques secondes après acheva de m’étourdir. Je restai un moment sur le carreau. Puis les Boches, me voyant blessé, me firent retourner d’où je venais et où je les trouvai installés… En ce qui me concerne, le reste ne mérite plus aucune considération … »
     
     
    ¤ Le témoignage du lieutenant Albrecht du 19ème Régiment de la Reichswehr : « Au bout d’une demi-heure, j’ai vu apparaître à la sortie du trou un vague tissu blanc, probablement une chemise accrochée à une baïonnette au bout d’un fusil. J’ai donc ordonné le cessez-le-feu. Quelques hommes sont sortis et c’est alors que j’ai remarqué l’officier qui les commandait tellement il était grand. Je me suis avancé vers lui. Il paraissait un peu hagard et chancelant. »
     
    On est assez éloigné du contenu de la citation élogieuse donnant De Gaulle pour mort, ainsi que de la version du capitaine De Gaulle.
     
    ¤ Le témoignage de Samson Delpech, datant de 1966, ayant servi sous les ordres du capitaine De Gaulle : « Nous avons été encerclés et sous les ordres de notre capitaine de Gaulle nous avons été obligés de nous rendre. » … qui semble corroborer celui de l’officier allemand.
     
    ¤ Le témoignage du général Perré, datant de la même époque : « Un de mes amis qui fut prisonnier avec de Gaulle m’a rapporté ceci. Les Boches qui faisaient l’honneur aux officiers français qui s’étaient courageusement battus de leur rendre leur sabre pour certaines manifestations comme la messe par exemple, ne le rendirent pas au capitaine de Gaulle. Celui-ci, croyant en un oubli, le leur réclama sèchement. Les Allemands s’étonnèrent de sa demande mais, à tout hasard, refirent une enquête sur les conditions de sa reddition. Renseignements pris, les Allemands ne rendirent pas son sabre au capitaine de Gaulle. » … sur lequel l’Élysée n’a jamais réagi.
     
    Il m’a également été donné de lire une version selon laquelle le chef de corps du 33ème RI, relevant un régiment descendant, demanda à De Gaulle de prendre quelques hommes et de faire une patrouille de reconnaissance de terrain, de nuit. Ce serait au cours de cette mission que De Gaulle « disparut ». Je me suis étonné que cette mission, habituellement dévolue à un sous officier subalterne, ait pu échoir à un capitaine par ailleurs commandant de compagnie, et ce d’autant plus que, régiment relevant, le 33ème RI était forcément à effectif complet.
     
    A noter aussi qu’à son retour de captivité, en 1918, le texte de la citation qui valut à De Gaulle l’attribution de la croix de Chevalier de la Légion d’Honneur ne fut pas modifié, bien qu’il fût vivant et non pas « tombé dans la mêlée »
     
    Devant tant d’éléments contradictoires j’ai résolu de ne pas intégrer l’anecdote « De Gaulle » dans ma présentation générale de la bataille de Verdun et ses développements sur les lieux mêmes que nous foulions. C’est le lieutenant-colonel Driant, non sujet à controverses, qui bénéficia de cet « espace libéré ».
     
     
     
    13 août 2010 à 11 h 04 min
  • MdM Répondre

    Très bien cet article.

    12 août 2010 à 20 h 18 min
  • Portier Répondre

    Le correspondant Orpheus qui dit ne pas être français, tout le monde ne peut pas être parfait! donne dans sa parenthèse toute une liste d’indésirables dont pour certains l’évacuation hors du pays ne pourrait qu’être positive. Vu sous cet angle le père Philippe mérite un coup de chapeau!

    12 août 2010 à 18 h 53 min
  • dequedon Répondre

    E videmment,vous n’avez pas la carrure du général!!! Ne vous en déplaise,il restera dans la mémoire de la france  ,il a marqué l’histoire,avec ses défauts et ses qualités.

    J’ai aimé la france debout …ce qui nous manque aujourd’ui ce sont des hommes  qui comme le général, vous dérange.

     

    12 août 2010 à 18 h 08 min
  • Gérard Pierre Répondre
    Selon une hagiographie récente, concoctée pour les besoins du 70ème anniversaire de son appel, De Gaulle aurait quitté Bordeaux le 17 juin 1940 à 09h00’ pour s’envoler vers son ‘’destin‘’, à bord d’un avion prêté par Churchill, et non le 16 juin comme je le lis dans le présent article.
     
    Le 16 juin 1940, le gouvernement de Paul Reynaud a démissionné dans la soirée. De Gaulle n’a appris la nouvelle qu’à son atterrissage lors de son retour de Londres le 16 juin vers 21h30’. Ce n’est que le lendemain, 17 juin, que Pétain a été nommé Président du Conseil. (Nous sommes donc toujours dans un contexte RÉPUBLICAIN.)
     
    J’ai pu lire dans le passé un témoignage selon lequel De Gaulle aurait d’abord attendu sur le tarmac de l’aérodrome de Bordeaux de connaître la constitution du premier gouvernement Pétain. Constatant qu’il n’en faisait pas partie (Weygand s’y était catégoriquement opposé) alors seulement il prit la décision de décoller pour Londres. C’est donc à la République que De Gaule a choisi de désobéir …… et non à l’État Français qui n’existait pas encore ! …… Là aussi le mythe a besoin d’un rétablissement.
     
    Qu’aurait-il décidé si Pétain l’avait pris dans son premier gouvernement ? …… SINON D’ACCEPTER ! …… car alors pourquoi, sinon, aurait-il attendu ?
     
    Sachant par ailleurs que son appel historique du lendemain n’a quasiment été entendu par personne, et qu’indépendamment de cela des mouvements de résistance ont commencé à se constituer sur des initiatives personnelles et souvent désordonnées, quid alors de la « légende » ?
     
    12 août 2010 à 16 h 29 min
  • sas Répondre

    Orpheus……vous signez votre mesintlligence et votre ignorance de l histoire….

    MAIS RASSUREZ VOUS avec la decérébration chronique de votre etat egalitaire et rose…..l histoire est réecrite en permanece et aux gôuts et orriculaire volonté des enclumes qui nous convoient….sur le chemin de la ruine et de la disparition….

    ……en 1940……petain a été plébicité et on a été le chercher…..il n a rien réclamé…..la france etait envahi et nous avions déjà perdu….petain a sauvé ce qu il pouvait. C EST UN FAIT alors arrêter d inventER CE QUE VOUS AURIEZ VOULU;;;

    sas

    12 août 2010 à 13 h 16 min
  • Anonyme Répondre

    @ vozuti :

    Faiblesse, résignation, défaitisme, ce discours est l’archtétype du discoursqui ne voit que ce qui arrange sa vision phobique du monde.

    La bataille de France n’était qu’un épisode d’une guerre qui était mondiale, la France avait un empire…

    Je vous invite à acheter et vous plonger dans la lecture du très bon essai qui vient de paraitre : "1940, et si la France avait continué la guerre…"

    12 août 2010 à 8 h 48 min
  • vozuti Répondre

    Contrairement à l’invasion actuelle de la France qui a été décidée en 1975 sans raison compréhensible, l’invasion allemande de 1940 ne laissait pas vraiment d’options à Pétain,du fait de l’écrasante défaite militaire.L’option Degaule était purement symbolique,seulement un coup d’épée dans l’eau.

    12 août 2010 à 5 h 46 min
  • Florin Répondre

    bof … certains ont du temps à perdre en batailles stériles de fantômes …

    Cela dit, le besoin d’un homme d’Etat, un VRAI, visionnaire et patriote, existe toujours. Plus que jamais.

    après de Gaulle, nous avons eu droit au "sept nains", ombres discrètes et serviles du grand  patronat et des élites Bilderbergiennes (dont le seul objectif, jamais avoué, est de nous appauvrir pour mieux nous asservir).

    De Gaulle est le dernier héros de notre Histoire.

    Aujourd’hui, ceux qui ont hérité sa place prennent soin de sonner la retraite par la porte de service, face à une poignée de loubards armés de pierres, comme les Néanderthaliens.  L’âge des cavernes revient au galop.

    12 août 2010 à 0 h 27 min
  • Orpheus Répondre

    Mais arrêtez dont de rêver mon bon monsieur.

    Autant je suis d’accord qu’il existe une certainne mystification à outrance de Charles Degaule en France (n’étant pas moi même français) mais venir le dire que Petain a fait/préparé la resistance c’est se moquer du monde. 

    Petain n’était rien de plus qu’un dictateur sanguinaire qui a enlevé au peuple ses libertés, a collaboré avec les allemands jusqu’au bout aussi bien dans leur politique militaire et que dans leur politique d’extermination de tout ce qui dérangeait en Europe (Juif, Tziganes, Communistes, Socialiste, Homosexuels, Républicain espagnols, Apatrides, Lesbiennes, Syndicalistes, etc, etc). Le mythe du "Glaive et du Bouclier" ne tient pas deux minutes face à l’analyse historique.

    Et les thermes de votre armistice qui instaurait les réparations de guerre, le STO, etc, étaiten au moin aussi terribles et certainnement plus hypocrites qu’une hypothétique capitulation.  

    "Maréchal nous voilà…" et ben,  les vieux contes pour enfants ont la vie dure.

    11 août 2010 à 18 h 15 min
  • sas Répondre

    rebien  gilbert….

    11 août 2010 à 16 h 00 min
  • Anonyme Répondre

    Ce qui doit prendre fin ce sont les chimères pétainistes d’un admirateur dont la nostalgie est plus pathétique qu’autre chose : défaitisme, collaborationnisme, repli individualiste ou déni de légitimité tel était bien le gouvernement "de fait" de Vichy.

    Inutile de vouloir refaire la guerre, vous ne changerez rien aux faits qui sont têtus.

    Vive la France libre, dans l’honneur et dans l’indépendance !

    11 août 2010 à 9 h 57 min
  • GADRAS Répondre

    Bien

    11 août 2010 à 2 h 48 min

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