Errol Flynn et l’esclavage des blancs

Errol Flynn et l’esclavage des blancs

Capitaine Blood et Le Faucon des mers : deux des plus grands films de mer jamais réalisés ont eu Errol Flynn comme héros ; ils ont été réalisés par le crack Michael Curtiz, le hongrois d’Hollywood, véritable génie à tout faire de l’âge d’or du cinéma. Un autre film de Curtiz, La Piste de Santa Fe, est un hymne au politiquement incorrect (les anti-esclavagistes comme terroristes !) qui m’intéresse aujourd’hui. Curtiz est avec Walsh le plus grand génie polyvalent du cinéma américain. Il est l’homme du mouvement et des libertés et son Casablanca est un hymne d’amour et d’humour à la France éternelle.

Car les deux chefs d’œuvre de Flynn et Curtiz, également inspirés par le grand écrivain d’aventures Raphael Sabatini, abordent une question éminemment épineuse, celle de l’esclavage des blancs, question qui est restée scandaleusement ignorée des médias et de l’histoire universitaire bien-pensante qui, depuis qu’elle existe, n’a jamais su comment se faire bien voir des puissants du moment. Il n’est que de voir ce qui est arrivé au pauvre Sylvain Gouguenheim lorsqu’il a émis l’hypothèse que le moyen âge philosophe n’était peut-être pas l’héritier que du monde arabo-musulman…

Il faut d’ailleurs rappeler aux profiteurs de l’esclavage africain que le mot anglais slave vient de la race slave qui a fourni de gros contingents d’esclaves durant des siècles ; la volonté d’Hitler de réduire en esclavage les peuples d’Europe de l’est au moment de son invasion aura rafraîchi la mémoire des plus bornés. Il prenait d’ailleurs exemple sur les Britanniques ; le führer rêvait d’une Ukraine et d’une Crimée dominées par les Allemands inspirés par le modèle british aux Indes… Même le nazi belge Degrelle trouve sur le front de l’est qu’Hitler exagère : il ne voit que des belles blondes et des circassiennes en arrivant dans les villes ukrainiennes, elles-mêmes désireuses au début d’échapper à l’horreur stalinienne.

Esclave des Blancs. L’universitaire américain Robert Davis, spécialiste du monde méditerranéen aux temps modernes, évoque le douloureux épisode de la tyrannie maritime des barbaresques et des pirates maghrébins au XVIème siècle. Il parle d’un million d’esclaves blancs et chrétiens, dont Cervantès, faits prisonniers dans leurs villages côtiers (on ne construisait pas sur les crêtes pour profiter de la vue, mais pour fuir l’esclavage !) aux XVIe et XVIIe siècles ! Ce phénomène a eu des effets désastreux sur le développement démographique et économique de la Méditerranée septentrionale à cette époque. Il est soigneusement occulté alors que l’on ne cesse de nous rebattre les oreilles sur les méfaits de la colonisation voulue en France par les forces politiques de gauche.

Esclavage des Blancs dans les îles. Errol Flynn joue le rôle d’un médecin, le futur capitaine Blood, qui est injustement condamné sous le règne du roi esclavagiste Charles II. Il devient galérien, puis esclave dans les colonies des West Indies. Il est entouré de compagnons blancs qui le suivront dans la piraterie. On parle de plus de cent mille esclaves blancs à cette époque, en Amérique du Nord, comme dans les Caraïbes, à partir notamment du Walthm Act de 1723. L’historien américain Michael Hoffmann parle d’un euphémisme à cet égard, « indentured servitude », pour ces pauvres gens dont les enfants aussi devenaient des esclaves.

Esclavage des blancs et des enfants. C’est ainsi que l’on a peuplé l’Australie. L’esclavage en Grande-Bretagne a eu la vie dure, surtout celui des enfants, qui étaient capturés et condamnés à mourir de l’autre côté de l’Atlantique ou dans les cales du bateau. L’horrible traitement des Irlandais – et Blood est irlandais, d’ailleurs – a aussi alimenté cet esclavage durant des siècles. On ne reviendra pas sur les conditions horribles de la révolution industrielle en Grande-Bretagne, où les ouvriers blancs vivaient tous plus mal que les esclaves noirs du vieux Sud. Et on insistera comme Hoffman sur le travail des enfants blancs jusque dans les années…1920 ; voir les films de Griffith, de Chaplin ou celui du récent primé Terrence Malick, Les Moissons du ciel. Le cinéma ment moins que les livres d’histoire, je le dis en tant que spécialiste des deux. Au lieu de Dumas, souvent inepte, fatigant et même fumiste, on ferait d’ailleurs mieux de relire Sabatini.

Evidemment, tout cela échappait aux bonnes âmes de l’époque. Dickens parlait alors de philanthropie stéréoscopique. On pleurniche pour le lointain, et on oublie d’aimer son prochain. C’est de bonne guerre et la guerre contre la vérité n’est pas terminée…

Nicolas Bonnal

PS : on peut écouter sur Youtube l’exceptionnelle émission que Serge de Beketch, dont nous pleurons les quatre ans de la disparition, a consacré à ce terrifiant sujet.

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Comments (15)

  • IOSA Répondre

    A IOSA,

    Je tiens à préciser ce que j’écrivais sur les Françaises pendant l’Occupation, qui n’a pas été compris, certainement par ma faute. Les moeurs jouent un rôle non négligeable dans les grandes phases de déclin. Les femmes optent spontanément pour le vainqueur. Les livres de Patrick Buisson sont très éclairants sur ce point. Quelle est l’attitude d’un certain nombre de Françaises de la jeune génération ? Donc rien à voir avec Dachau. Seulement les conséquences logiques d’un chaos des moeurs.

    Voilà le minimum attendu et vous en remercie, cependant l’auteur Buisson patrick semble omettre une caractéristique fondamentale en ce qui concerne le genre humain, qui n’échappe absolument pas au principe de base de la reproduction dans le règne animal.

    A savoir que de tout temps, l’homme comme l’animal ont livrer bataille pour asservir les femelles des autres clans en faisant peu de cas de leur consentement et de là a dire que les femmes ont pour caractéristique de se jeter dans les bras du plus fort, démontre fortement qu’il en est toujours ainsi dans la pensée animale de l’homme.

    Il n’ y avait il donc pas de femmes dans la résistance selon cet auteur ?

    Quant à prétendre que les jeunes filles françaises ont une conduite indécente parce qu’elles préfèrent les teints mâtes, votre auteur va toujours dans le sens du roi des animaux en oubliant ce que l’on nomme le sentiment amoureux.

    La femme ne serait donc pour lui qu’une femelle esclave des esclaves blancs?

    Je me demande comment il voit sa propre mère celui-là ?

    IOSA 

     

     

     

    27 septembre 2011 à 14 h 34 min
  • SMALL BARTHOLDI Répondre

    A Mancney,

    Ce que j’écris sur l’avenir de la France est le fruit de lentes et longues observations. Je ne tire pas contre mon camp : j’essaie de voir la réalité en face. Je n’écris pas cela avec la moindre joie, croyez-le bien. Le déclin de mon pays me fait souffrir depuis quinze ans, au bas mot. J’espère me tromper. J’aurais préféré, et de très loin, vivre à une autre époque que la notre. Si critiquer les Français est prohibé, nous risquons de ne plus avancer. Car la mort des civilisations est aussi, pour bonne part, un suicide des civilisations.

    A IOSA,

    Je tiens à préciser ce que j’écrivais sur les Françaises pendant l’Occupation, qui n’a pas été compris, certainement par ma faute. Les moeurs jouent un rôle non négligeable dans les grandes phases de déclin. Les femmes optent spontanément pour le vainqueur. Les livres de Patrick Buisson sont très éclairants sur ce point. Quelle est l’attitude d’un certain nombre de Françaises de la jeune génération ? Donc rien à voir avec Dachau. Seulement les conséquences logiques d’un chaos des moeurs.

     

    26 septembre 2011 à 23 h 14 min
  • IOSA Répondre

    RED@…

    Les trains pour Dachau, il est un fait que c’était la gendarmerie française qui s’occupait de les remplir. Tous les gendarmes ne doivent bien sûr pas être mis dans le même sac.

    En "45, à la débâcle, les Allemands ont cru que les Français étaient 80 millions, 40 millions de collaborateurs et 40 millions de résistants.

    Voyons voir si je suis bon en calcul……50% de collabos + 3% de résistants celà fait 53% au total.

    Reste donc 47 % qui semblerait être des "gendarmes" et le pire c’est que celà fait tout de même 50%+ 47% = 97% à participer à l’expansion des trains vers Dachau….

    Donc, mon affirmation concernant les convois ne peut être contestée même si celà semble abject pour ceux qui ne veulent pas savoir.

    IOSA

    26 septembre 2011 à 19 h 33 min
  • IOSA Répondre

    IOSA, vos remarques sur Dachau sont tellement abjectes que je n’y répondrai pas.

    Ni abjectes et ni déplacées, elles ne sont que le reflet de la réalité de ce que vous avez évoquez et confirmez par cette autre phrase…."Si vous pensez qu’un peuple qui s’apprête à élire M.Hollande président est un peuple prêt à se battre, c’est un point de vue qui n’est pas le mien. "

    Nous sommes bien dans une situation identique avec la même affirmation sur le futur des femmes des vaincus.

    Il ne fallait donc pas de votre part avancer de telles inepties, laissant croire que toutes les femmes sont des "marie couches toi là".

    Bizarrement, le terme " vaincus" est au masculin, serait-ce de la prémonition du dictionnaire ?

    IOSA

     

     

    26 septembre 2011 à 0 h 28 min
  • R. Ed. Répondre

    Correction quant au débat Iosa-Petit Bartoldi….

     

    D’abord, martyr sans "e". Point.

    La résistance française à l’ennemi ( ici les Allemands) entre 1940  et 1945 = (égale) 3 % ( trois pour cent de la population, à mettre en relation avec les 10 % d’invasion étrangère actuelle en France)

     

    Les trains pour Dachau, il est un fait que c’était la gendarmerie française qui s’occupait de les remplir. Tous les gendarmes ne doivent bien sûr pas être mis dans le même sac.

    En "45, à la débâcle, les Allemands ont cru que les Français étaient 80 millions, 40 millions de collaborateurs et 40 millions de résistants.

     

    Moins les 3 %.

    25 septembre 2011 à 21 h 53 min
  • Anonyme Répondre

    Small Bartholdi : " Si vous pensez qu’un Grand Combat s’annonce, grand bien vous fasse. Mais je ne le crois pas"
    –              Je n’ai pas dit ce que je croyais, ni ce que je ne crois pas, et ceci n’est d’ailleurs pas relevant. Je dis que c’est vraiment inutile, stupide et grave de propager et d’annoncer la défaite de notre peuple.
    Vous pouvez, mentir, tricher, voler, insulter ou faire ce que vous voudrez, mais please, abstenez vous de shooter contre votre camp! Merci.
    Ceci est d’ailleurs valable pour tous ceux qui sont concernés.

    Best,

    Mancney

    25 septembre 2011 à 20 h 40 min
  • SMALL BARTHOLDI Répondre

    Mancney,

    On peut vouloir se battre mais pas seul. A moins d’avoir une vocation de martyre, ce qui n’est pas mon cas. Et en France, c’est ce qui se passe. Relisez l’histoire de France et des Français depuis Sedan, et vous aurez une intuition de ce qui peut arriver dans les prochaines décennies.

    Si vous pensez qu’un Grand Combat s’annonce, grand bien vous fasse. Mais je ne le crois pas, ou en tout cas pas ici. Jules Verne avait déjà bien compris que l’histoire ne se jouait plus en Europe. La Russie et l’Amérique sont ce qui nous reste, ces Leviathans enfantés par le conquérant européen.

    Si vous pensez qu’un peuple qui s’apprête à élire M.Hollande président est un peuple prêt à se battre, c’est un point de vue qui n’est pas le mien.

    IOSA, vos remarques sur Dachau sont tellement abjectes que je n’y répondrai pas.

    25 septembre 2011 à 11 h 07 min
  • IOSA Répondre

    Les peuples subiront le sort réservé aux vaincus depuis la nuit des temps. Relisez les analyses sur les moeurs des Français sous l’Occupation. Les femmes s’offraient d’elles-mêmes aux vainqueurs, Allemands puis Américains. Un documentaire passera dimanche soir sur TF1.

    Lorsque je lis de telles conneries, je ne me demande plus pourquoi la France s’arabise.

    Au fait, qu’ont donc fait les bonzommes ( mis a part les résistants..les vrais pas ceux qui ont pris les armes au départ des allemands comme à Bordeaux) pendant cette occupation ?

    Trop occupé à remplir les trains pour Dachau?

    IOSA 

    ps: il aurait suffit de dire "certaines femmes" et non d’en faire une généralité.

    24 septembre 2011 à 17 h 19 min
  • Anonyme Répondre

    Bartholdi : " Il ne se passera rien car on a décidé qu’il ne se passerait rien."
    –          C’est ça, et ce genre de commentaire, qui se veut réaliste et n’est en fait que jaune et défaitiste, est il constitue votre propre contribution a l’abandon et au renoncement. Exactement ce dont on a besoin, et l’on sait que l’on pourra compter sur vous!
    Bravo!

    Mancney

    24 septembre 2011 à 15 h 40 min
  • SMALL BARTHOLDI Répondre

    La ruine des pays de l’Euroland, d’ici la fin de la décennie dans le meilleur des cas, devrait accélérer les vrais processus historiques, qui sont toujours cruels et injustes pour le vaincu, ce que tout le monde savait depuis toujours, jusqu’à la génération hippie du Baby-boom.

    La France sera dépecée et rachetée par les plus offrants ; Indiens, Saoudiens, Chinois, Brésiliens, et aussi Russes et Américains, les anciens maîtres de la Guerre Froide. A moins que ce ne soit déjà le cas.

    Les peuples subiront le sort réservé aux vaincus depuis la nuit des temps. Relisez les analyses sur les moeurs des Français sous l’Occupation. Les femmes s’offraient d’elles-mêmes aux vainqueurs, Allemands puis Américains. Un documentaire passera dimanche soir sur TF1.

    Le voyage au bout de la nuit n’est pas fini. Les sorties de l’Histoire sont toujours sordides et indignes, rien à voir avec la chute fastueuse et grandiloquente de l’empire romain. Les Français, enfin les hommes français, ne réagiront pas, ou trop tard. Le héros est mort en ce doux pays. Il est fermement décidé à ne plus renaître. Il ne se passera rien car on a décidé qu’il ne se passerait rien.

    24 septembre 2011 à 14 h 01 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    si j’ai utilisé le mot "bourse " ( aux esclaves) c’est , vous l’avez compris , pour la raison suivante :

    il suffit de remplacer les deux peuples cités par :

     1) "la rue du mur" (de l’argent) ,  en français : Wall Street

     2) les "monarchies pétrolières du Golf"

    et vous obtenez une lecture contemporaine de l’Histoire !

    24 septembre 2011 à 9 h 19 min
  • Anonyme Répondre

    Serge Boisvert : " je rappele souvent l’esclavage barbaresque (…)…pour lequel le monde musulman ne semble avoir aucun iota de honte…"
    –            Ça y est, c’est la critique du Passé! C’est vrai que c’est plus facile que de régler les problèmes d’aujourd’hui.  Et pourquoi voudriez-vous que quiconque ait honte d’avoir pratiqué l’esclavage hier, alors que celui existe depuis le début ses temps, absolument partout sur la Planete, et que c’est sur lui que toutes les civilisations humaines ont été construites? L’esclavage d’hier a fait partie de la vie des hommes pendant des millenaires, et ainsi il n’a pas a etre condamné par des zozos émotifs d’aujourdhui.
    Je sais que certains ont un grand besoin de critiquer le passé pour se sentir beau et fort, mais je ne suis pas sur qu’aujourd’hui, particulierement en France, on fasse mieux que nos ancetres et qu’on soit bien placé pour donner des leçons!

    Mancney


    23 septembre 2011 à 23 h 18 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    un petit rappel historique pour servir à la "mémoire" des …Européens
    la plus grande "bourse" aux esclaves avant l’an mil se tenait à …Verdun …en Lotharingie…
    elle était entièrement sous le contrôle des Juifs et des "Syriens"…
    elle fournissait en main d’oeuvre servile aussi bien les comtes que les évêques…

    23 septembre 2011 à 20 h 36 min
  • Bourbonnaise Répondre

    Cher Monsieur, Pourquoi faire appel à l’anglais ? Le mot “esclave” en français” vient aussi de “Slave”, je suppose même que le mot anglais a été importé de France par les Normands. En latin esclave se disait “servus” qui a donné “serf”. Les serfs étaient en fait les esclaves de la terre : ils ne pouvaient pas en partir mais on ne pouvait pas non plus les en chasser. A pat cela, oui, il y a toujours eu des esclaves blancs…

    23 septembre 2011 à 19 h 47 min
  • Anonyme Répondre

    Bonjour,

    J’aimerais juste vous préciser que le Capitaine Blood a été condamné par Jacques II (et gracié par Guillaume d’Orange) et non Charles II.

    Pour le reste, c’est un excellent article.

    Quand des "prosélytes" musulmans et leurs alliés bien-pensants nous rappele les crimes blancs pour appeler notre aplaventrisme,  je rappele souvent l’esclavage barbaresque (et autres "exploits" musulmans )…pour lequel le monde musulman ne semble avoir aucun iota de honte…

     

     

    23 septembre 2011 à 16 h 05 min

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