Jean-Paul II: Mort d’un géant

Jean-Paul II: Mort d’un géant

La foule immense qui s’est dirigée vers Rome, le nombre de chefs d’Etat qui ont pris le même chemin, dont George Bush lui-même, suffirait à montrer que Jean-Paul II n’a pas été un pape comme les autres et a été, de fait, bien davantage: le dernier des géants du XXe siècle à quitter cette terre. On lui doit, en complémentarité avec l’action de cet autre géant que fut Ronald Reagan, la chute de l’empire soviétique.
Il faut rappeler son voyage en Pologne en 1979. Neuf jours. Quarante sermons et conférences destinés à rappeler au peuple polonais quelle était sa véritable histoire. Jaruzelski, le dictateur communiste de l’époque a déclaré depuis : « C’est à ce moment-là que nous avons senti le sol se dérober sous nos pas ». On doit à Jean-Paul II un combat sans merci contre cette déviance marxisante du christianisme qu’a été la « théologie de la libération », et il a mené ce combat aussi en allant parler sur place. Aucun pape avant lui n’avait à ce point parcouru le monde. Aucun n’avait pris à ce point une position de combat pour la liberté des êtres humains. En janvier 1998 encore, il se rendait à Cuba et s’adressait aux Cubains comme aux Polonais dix-neuf années auparavant. Quand le régime castriste tombera, nul doute que de nombreux Cubains diront à quel point le pape a su trouver les mots qu’il fallait pour les aider à garder courage.
Jean-Paul II a, en supplément, et cela me semble d’une importance que nul ne peut sous-estimer, été le pape qui s’est rendu en Israël, qui a fait des pas sans précédents en direction du judaïsme. Il a été le pape qui a dit et répété que l’antisémitisme est un crime et un péché. Des liens remontant à son enfance avec des juifs de Pologne, sa confrontation en sa jeunesse avec l’horreur absolue que fut la shoah y sont pour quelque chose.
Dans les médias, en contrepoint des hommages, certains disent que Jean-Paul II n’était pas un homme de son temps. On lui reproche d’avoir parlé de fidélité ou d’abstinence plutôt que de préservatif. On lui fait grief de s’être opposé à l’avortement. C’est, à mes yeux, aussi parce qu’il s’en est tenu fermement et de manière inébranlable à ces positions qu’il a été un géant. La foi chrétienne est porteuse de valeurs éthiques : l’être humain doté d’éthique transcende l’animalité en lui.
Fidélité et abstinence font partie de cette transcendance et ne peuvent être laissés de côté. Les pays d’Afrique où on parle de fidélité et d’abstinence plutôt que seulement de préservatifs sont les seuls où le sida recule aujourd’hui. La foi chrétienne repose sur le respect de la vie. L’avortement n’est pas un acte banal, il est porteur d’une dimension de suppression de la vie. Il eût été scandaleux que le pape ne le dise pas et se plie aux mœurs fluctuantes d’une époque adonnée à la jouissance et à la gratification immédiate et dans laquelle les fœtus, les handicapés et les vieillards peuvent être passés par pertes et profits.
Si je devais émettre une réserve concernant Jean-Paul II, ce ne serait pas sur ces plans. Sur ces plans, j’ai vu en lui au contraire le porteur de valeurs sans lesquelles notre civilisation n’existerait pas et que notre civilisation aujourd’hui oublie en adoptant un comportement suicidaire.
Si je devais émettre une réserve, elle tiendrait à l’opposition manifestée par Jean-Paul II à la libération de l’Irak, elle tiendrait aux condoléances adressées par Jean-Paul II à la famille d’Arafat au moment du décès de celui-ci alors qu’aucune condoléance papale n’a jamais été adressée aux victimes du terrorisme voulu et suscité par Arafat.
Le pape aurait pu prononcer une parole de compassion pour le peuple irakien et une autre parole de compassion pour les victimes du terrorisme. La foi chrétienne est amour du prochain, je sais, elle doit être aussi condamnation du mal. Comme la théologie chrétienne l’a énoncé dans le passé, il peut exister des guerres justes, et la guerre pour l’éradication du terrorisme est en tous points une guerre juste. La guerre pour la libération de l’Irak a été, aussi, une guerre juste.
Jean-Paul II a été un géant infiniment respectable. Il a fait faire au christianisme des pas immenses dans la bonne direction. Espérons que son successeur franchira les pas qui restent à franchir. Il est plus urgent que jamais de voir l’éthique à sa place.

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Comments (15)

  • Magic Malik Répondre

    A Ktorza: vous êtes un sacré farceur ou vous ne savez pas lire. Je viens de poster plus haut le texte de JPII qui permet à tout le monde de se faire son opinion sur la question et vous, vous continuez à vous aveugler… Décidément chaque jour un peu plus les libéraux adoptent les attitudes mentales de leurs frères jumeaux marxistes! Pour la doctrine de sociale de l’Eglise, reportez vous à Rerum Novarum et effectivement Centesimus Annus (voir les citations dans les commentaires de l’article de Bernard Tremeau). Vous comparerez avec Hayek que vous n’avez sans doute pas lu. Il est triste de voir à quel point les libéraux ne maîtrisent même pas leurs textes de référence…

    23 avril 2005 à 12 h 48 min
  • Ktorza Répondre

    M. Millière, Merci encore pour ce phénoménal article sur Jean-Paul II. En effet, le texte que vous proposez de nous faire lire est emprunt d’objectivité. Il est rare en ces temps de voir un article impartial et véridique sur le Pape. On dit de lui qu’il aurait été opposé au libéralisme économique qui créerait des inégalités. Beaucoup semblent n’avoir pas lu “Centesimus Annus” où Jean-Paul II fait l’éloge du capitalisme et “massacre” liitéralement la doctrine socialiste qui a dénigré l’homme. Jamais Pape n’aura autant détesté cette idéologie stupide. Je pense qu’on peut remercier cet homme pour avoir contribué à la détruire et à la repousser bien au-delà de nos frontières. Comme vous, M. Millière, je crois que, peut-être, Jean-Paul II n’aura pas été assez ferme à l’égard du terrorisme palestinien (comme il l’a été avec succès à l’égard du terrorisme communiste). Je regrette aussi ses positions peu poignantes vis-à-vis de Saddam Hussein. Toutefois, il ne faudrait pas oublier les mots qu’il a tenus à son encontre: “si voulez vraiment la paix, ne donnez pas à vos adversaires des raisons de vous faire la guerre”. Cette phrase est dénuée de toute ambigüité. Et n’est-ce pas le rôle du Pape que d’éviter la guerre? Merci encore, M. Millière.

    22 avril 2005 à 13 h 17 min
  • théodore Répondre

    bravo david, bravo aude et teo… c’est bien ! ;)

    21 avril 2005 à 18 h 55 min
  • Magic Malik Répondre

    A Miranda: effectivement classer JPII à droite ou à gauche n’a pas de sens. Pourtant c’est ce que vous faites dans votre propos: il existe un anticommunisme de gauche (Jules Moch) et une pensée sociale de droite: (La Tour du Pin ou autre). Sortons de ces clivages débilitants qui condamnent toute pensée critique et dans lesquels trop souvent entre, hélas! Guy Millière.

    21 avril 2005 à 17 h 13 min
  • sas Répondre

    Si millière le prosioniste… se félicite du pontificat de jean paul II….c’est clair…qu’il n’était pas celui qu’il prétendait être… et que sa réabilitation du dogme fondamental de l’église n’était sa priorité première…un écran de fumée supplémentaire ??? SAS NB)à sa mort jamais les ennemis jurés de l’église chrétienne n’auront aussi bien parlé de lui ….étonnant quand même…Des juif aux protestants au curés réformateurs en passant par les communistes,les cubains, les laicards et les francs maçons…..j’ai vraiment du mal à comprendre…à moins qu’il roulait pour qui vous savez. CQFD SAS

    21 avril 2005 à 16 h 00 min
  • Miranda Répondre

    Laissons donc JPII reposer en paix au lieu d’en faire l’objet d’une bataille idéologique droite-gauche. Ce pape conservateur a joué un rôle considérable dans la chute du communisme et en cela il est clairement marqué à droite. Mais n’oublions pas qu’il avait du respect pour tous les exclus fabriqués par l’ultralibéralisme. Il plaidait pour une certaine conscience sociale et en cela il avancait des valeurs de gauche.

    21 avril 2005 à 14 h 47 min
  • Magic Malik Répondre

    Rappel à TEO et à Millière: vous êtes vraiment de sacrés coquins! Voici le texte dit par le Pape sur la guerre en Irak, il vous confirmera que c’était bien un Géant mais ce géant a piétiné allègrement ce que vous appelez votre “morale” sectaire. La preuve: “Écoutez tous l’humble appel du Successeur de Pierre qui s’écrie: Aujourd’hui encore, au commencement de l’An nouveau 2004, la paix reste possible! Et si elle est possible, la paix est aussi un devoir! L’humanité en effet, ébranlée comme elle l’est par l’égoïsme et par la haine, par la soif de puissance et par le désir de vengeance, a plus que jamais besoin de retrouver le chemin de la concorde. Pour le chrétien, en effet, proclamer la paix c’est annoncer le Christ qui est « notre paix » (Ep 2,14), c’est annoncer son Évangile, qui est « l’Évangile de la paix » (Ep 6,15), c’est appeler tous les hommes à vivre la béatitude invitant à être des « artisans de paix » (cf. Mt 5,9). L’Église, quant à elle, a toujours enseigné et enseigne encore aujourd’hui un axiome très simple: la paix est possible. Bien plus, l’Église ne se lasse pas de répéter: la paix est un devoir. Cette dernière doit être construite sur les quatre piliers indiqués par le Bienheureux Jean XXIII dans l’encyclique Pacem in terris, c’est-à-dire sur la vérité, la justice, l’amour et la liberté. Un devoir s’impose donc à tous ceux qui aiment la paix, celui d’éduquer les nouvelles générations à ces idéaux, afin de préparer des temps meilleurs pour toute l’humanité. Dans ce devoir d’éducation à la paix, s’inscrit avec une particulière urgence la nécessité de conduire les individus et les peuples à respecter l’ordre international et à observer les engagements pris par les Autorités qui les représentent légitimement. La paix et le droit international sont intimement liés entre eux: le droit favorise la paix. Entre tous, le principe assurément central est le suivant: pacta sunt servanda, à savoir les accords librement souscrits doivent être honorés. C’est là le point fondamental et le présupposé incontournable de tout rapport entre des parties contractantes responsables. Sa violation ne peut qu’engendrer une situation d’illégalité d’où s’ensuivraient des désaccords et des oppositions qui ne manqueraient pas d’avoir des répercussions négatives durables. Il est donc opportun de rappeler cette règle fondamentale, surtout dans les moments où l’on perçoit la tentation de recourir au droit de la force plutôt qu’à la force du droit. La plaie funeste du terrorisme est devenue ces dernières années plus virulente et elle a produit d’atroces massacres, qui ont rendu le chemin du dialogue et de la négociation toujours plus hérissé d’obstacles, en exacerbant les esprits et en aggravant les problèmes, en particulier au Moyen-Orient. Toutefois, pour être victorieuse, la lutte contre le terrorisme ne peut se limiter seulement à des opérations répressives et punitives. Il est essentiel que le recours à la force, s’il est nécessaire, soit accompagné d’une analyse courageuse et lucide des motivations sous-jacentes aux attaques terroristes. En même temps, la lutte contre le terrorisme doit aussi être menée sur le plan politique et pédagogique: d’un côté, en supprimant les causes qui sont à l’origine de situations d’injustice qui incitent souvent aux actes les plus désespérés et les plus sanguinaires; de l’autre, en insistant sur une éducation inspirée du respect de la vie humaine en toute circonstance: l’unité du genre humain est, en effet, une réalité plus forte que les divisions contingentes qui séparent les hommes et les peuples. Dans la nécessaire lutte contre le terrorisme, le droit international est désormais appelé à élaborer des instruments juridiques dotés d’efficaces mécanismes de prévention, de surveillance et de répression de la criminalité. Dans tous les cas, les gouvernements démocratiques savent bien que l’usage de la force contre les terroristes ne peut justifier le renoncement aux principes d’un État de droit. Des choix politiques qui rechercheraient le succès sans tenir compte des droits fondamentaux de l’homme seraient inacceptables, car la fin ne justifie jamais les moyens. j’estime toutefois de mon devoir de rappeler que, pour l’établissement d’une paix véritable dans le monde, la justice doit trouver son complément dans la charité. Certes, le droit est la première route à suivre pour atteindre la paix. Les peuples doivent être éduqués au respect de ce droit. Mais on n’arrivera pas au terme du chemin si la justice n’est pas complétée par l’amour. Justice et amour apparaissent parfois comme des forces antagonistes. Ils ne sont en vérité que les deux faces d’une même réalité, les deux dimensions de l’existence humaine qui doivent se compléter mutuellement. L’expérience historique nous le confirme. Elle montre comment la justice a souvent de la peine à se libérer de la rancune, de la haine et même de la cruauté. Seule, la justice ne suffit pas. Elle peut même en arriver à se nier elle-même, si elle ne s’ouvre pas à cette force plus profonde qu’est l’amour. C’est pour cela que, plus d’une fois, j’ai rappelé aux chrétiens et à toutes les personnes de bonne volonté la nécessité du pardon pour résoudre les problèmes entre les personnes comme entre les peuples. Il n’y a pas de paix sans pardon! Et je le répète encore en cette circonstance, alors que j’ai en particulier sous les yeux la crise qui continue à se déchaîner en Palestine et au Moyen-Orient: une solution aux très graves problèmes dont souffrent depuis trop longtemps les populations de ces régions ne pourra pas être trouvée tant que l’on ne se décidera pas à dépasser la logique de la simple justice pour s’ouvrir aussi à celle du pardon. Le chrétien le sait: l’amour est la raison qui fait que Dieu entre en relation avec l’homme. Et c’est encore l’amour qu’Il attend comme réponse de l’homme. L’amour est de ce fait la forme la plus haute et la plus noble de relation des êtres humains entre eux aussi. L’amour devra donc animer tous les secteurs de la vie humaine et s’étendre également à l’ordre international. Seule une humanité dans laquelle règne la « civilisation de l’amour » pourra jouir d’une paix authentique et durable. Au seuil d’une nouvelle année, je désire rappeler aux femmes et aux hommes de toute langue, de toute religion et de toute culture l’antique maxime: « Omnia vincit amor » (L’amour est vainqueur de tout)! Oui, chers Frères et Sœurs de toutes les parties du monde, au terme, c’est l’amour qui vaincra! Que chacun s’emploie à hâter le moment de cette victoire! En fin de compte, c’est à cette victoire qu’aspire le cœur de tous.” Du Vatican, le 8 décembre 2003. JEAN PAUL II

    21 avril 2005 à 10 h 30 min
  • Magic Malik Répondre

    C’est article de Guy Millière est à nouveau une immense plaisanterie réthorique. JPII a été, plus que Chirac c’est clair, le plus farouche opposant à la guerre en Irak. Relisez son sermon de Noël lors du déclenchement de cette guerre. Par ailleurs JPII a reçu 13 fois Yasser Arafat et le plan du Vatican pour la résolution du conflit israelo-palestinien n’est pas du tout en rapport avec les positions de Millière: le Vatican reconnaissant l’existence d’un peuple palestinien. Par ailleurs JPII a souhaité donner un statut international à la ville de Jerusalem, afin que cette ville échappe au fanatisme et à l’appropriation unilatérale par une seule des religions du livre…

    20 avril 2005 à 10 h 24 min
  • Teo Répondre

    Cher Lecteur, Encore une fois, Aude a vu juste….. Il y a bien, en France comme dans de nombreux pays “occidentaux” une morale a géométrie variable. La gauche Islamo-Marxiste a completement transformée l’usage de la moral en la pointant du doigt si l’auteur est de droite ou de religion catholique, prechant d’un autre coté une tolérance sans limite si elle est l’effet d’Islamistes, de syndicalistes ou de gauchistes en général. On s’indigne que l’Amérique ai délivré l’Irak de Sadam Hussein (auteur du génocide Kurde a l’aide d’armes de destruction massive qui n’aurait jamais existé). Alors que tout le monde trouve normal que ce même Sadam Hussein etait invité régulierement a l’Elysée (ce brave homme!!!). On s’indigne qu’un ministre de droite ai un appartment de 600m2 alors que l’on trouve normal de voir les syndicats de gauche paralyser le pays pendant trois mois, coutants ainsi aux francais des milliers d’emplois. On condamne le Pape lorsqu’il preche la droiture, alors que l’on sanctifie un chef terroriste qui, comme Arafat, avait plus de sang sur les mains qu’il en avait dans son corps (mais il etait islamiste… alors c’etait un saint homme). Comme M.Miliere, je pleure la mort de mon second Grand-pere en esperant que l’histoire nous fera encore cadeau de tels geants, car rarement le monde en général et la France en particulier en ont eu autant besoin. Cordialement, TEO

    20 avril 2005 à 2 h 33 min
  • Aude Répondre

    L’acharnement sur le pape par les gauchistes me révolte. Ils lui mettent sur le dos l’épidémie de SIDA en Afrique ce qui est quand même assez comique sachant que le pape n’a JAMAIS prononcé le mot préservatif et que OUI, la fidélité et l’abstinence sont les seuls et uniques moyens fiables à 100%. Mais ces idiots feignent d’oublier que contrairement à l’Islam qui est par définition une religion intolérante, le catholicisme ne lapidera jamais une personne qui aura commis l’adultère. “Que celui qui n’a jamais péché, jète la première pierre.” Quand arrêterons-t-ils de se tromper de cible ?

    19 avril 2005 à 11 h 40 min
  • david Martin Répondre

    Jean Paul II ne donne pas d’ordre, il laisse le choix. Il condamne , il juge peut être mais il laisse le choix. Il n’a jamais frappé une femme allant se faire avorté, il n’a jamais craché sur un homme qui mettait un préservatif. Il a juste dit ce qu’il pensait. Est-ce donc une si grande faute ? On peut être chrétien , aimer Jean Paul II et ne pas toujours être d’accord. Obéissez vous et êtes vous toujours d’accord avec vos parents ? Ne cherchez vous jamais à tenter vos propres expériences malgré le déconseillement de vos parents ? Le Pape, c’est un peu cela : une personne que l’on écoute, que l’on respecte mais qui nous laisse libre de nos choix. Jean Paul II fut sans doute un homme immense avant d’être le représentant de Jesus sur terre. Il fut également un grand pape, un géant. Et même s’il s’opposa à la libération de l’Irak, gageons que ce fut plus sur une espérance que la paix pouvait faire tomber un régime. Après tout, il a bien aidé à la destruction du communisme. Sans doute se trompait-il sur l’Irak mais imaginez qu’il ait cautionné une guerre de libération ? Le mot de croisade serait alors revenu sur toutes les lèvres des intolérants qui nous insultent depuis des années. Car, je remarque qu’il est facile de se moquer des chrétiens ou des juifs, mais que ces bons amuseurs n’osent pas s’attaquer à l’islam. Mon message est décousu , il mélange un peu tout, je l’écris au gré de ma pensée . Je m’en excuse mais ne renie rien : Jean Paul II nous manquera . Ce fut le dernier des géants du XXeme siècle.

    18 avril 2005 à 23 h 59 min
  • Thierry Répondre

    G Millière dans son hagiographie de J.P.2 oublie que ce dernier s’est prononcé contre l’intervention U.S en Irak et a toujours vigoureusement condamné la peine de mort. Que G Millière en touche donc un mot à ses amis conservateurs. Quant à l’avortement, il serait peut-être nécessaire de comprendre ce qui amène une personne à le pratiquer avant de le condamner. Enfin, l’abstinence est-elle vraiment le principe premier de la vertu ? J’en doute: les scandales à répétition des curés pédophiles où des nombreux conservateurs aux vies secrètes dissolues en montre l’hypocrisie. Le libéralisme n’a rien à gagner en se liant à ces morales empreintes d’un puritanisme douteux.

    18 avril 2005 à 10 h 14 min
  • Christophoros Répondre

    Ben oui, comme 1,1 milliard de catholiques, j’aurai bientôt un nouveau pape et je lui obéirai “perinde ad cadaver” que cela plaise ou non à tous ceux qui n’ont pour religion que leurs déclarations droits-de-l’hommistes à géométrie très variable… (quoique triangulaire à la base si j’ose dire…)

    17 avril 2005 à 17 h 39 min
  • Rosanov Répondre

    Donc OUT : sortie de l’artiste par la grande porte. L’artiste est mort, vive l’artiste ! Au demeurant je reconnais à cet homme de grandes qualités à coté d’incommensurables défauts. Mais laissons-le dormir du sommeil du bienheureux. On pourrait par contre noter que cet homme qui savait si bien faire des remontrances de moralité à tout les chefs d’Etat était lui-même à la tête d’un état qui n’applique pas les droits de l’Homme, ne serait-ce que sur l’égalité entre les hommes et les femmes par exemple. Par ailleurs, je suis dégouté de voir ces bataillons de moutons qui pleurent de toutes leurs larmes les plus chaudasses, et qui (ainsi que le décrit très bien P. Lance) avaient trouvé un père de substitution en la personne de JP2, lequel est si représentatif du père fouétard doucereux, dont sont tellement friands ceux qui ont manqué d’un père digne de ce nom. Mais, Alléluia, les voici qui dans quelques jours auront tout oublié quand la fumée blanche va sortir pour annoncer la venue d’un nouveau petit père des peuples, d’un nouveau berger apte à guider les moutons (la bible fait d’ailleurs fort subtilement référence à la brebis égarée). Espéront alors que, pour la satisfaction de tous ces béni-oui-oui, le nouveau pape aura comme son prédécesseur l’autorité bienveillante, le sermonage menaçant et dédaigneux pour les brebis égarées, l’aptitude à gérer les caméras (JP2 fut acteur de théatre dans sa jeunesse), ainsi que la promptitude à dégainer des gestes de bénédictions devant les foules prostrées dans la position de l’oisillon qui attend sa bécquée.

    17 avril 2005 à 11 h 32 min
  • Guillermo Répondre

    Fidèle à lui même, Millière nous sert un article complètement partial. Il s’attache à nous démontrer que ce pape est le sauveur de l’humanité et qu’il est paré de toutes les vertus inmaginables. Mais la démonstration est surtout motivée par le fait que Jean-Paul 2 a sonné le méa-culpa vis-à-vis des juifs. C’est obsessionnel chez Millière, le monde s’analyse en pro et anti-juifs. Ainsi il pronera l’entrée de le Turquie en Europe, du seul fait que les Turcs ont protégé les juifs il y a 60 ans.

    17 avril 2005 à 11 h 05 min

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