Journée nationale des Harkis.

Journée nationale des Harkis.

Le 25 septembre est la journée dédiée pour rendre un hommage national aux harkis.

Dans la revue Pieds Noirs d’Hier et d’Aujourd’hui, numéro 201, page 26, Nobeline Nobel écrit : « En mars 2007, Nicolas Sarkozy, alors candidat à la présidentielle, s’était engagé, s’il était élu, à reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l’abandon et le massacre des harkis à la suite du conflit algérien. Mais, plus de 4 ans après, ces promesses n’ont pas été tenues ».

Afin de protester contre ce fait, la Coordination Nationale du Mouvement de la Résistance Harkie a organisé une « Longue Marche ». C’est ainsi que le lundi 22 août, une dizaine de représentants des harkis est partie de la préfecture de Montpellier. Au cours de la marche, ce petit groupe s’est étoffé. Le 25 septembre, une trentaine de personnes atteignait Paris. Le but final de la marche était la place des Invalides, où le chef de l’Etat assistait à la cérémonie dédiée aux harkis.

Nobeline Nobel poursuit : « Arrivés là, (au Trocadéro), près de la Tour Eiffel, les forces de l’ordre nous ont empêchés de poursuivre notre marche jusqu’au lieu de rendez-vous.(…) Nous étions là pour rendre hommage à nos Parents, lors de la cérémonie qui était organisée en présence du chef de l’Etat, aux invalides en cette journée nationale qui leur est dédiée chaque année, le 25 septembre ».

Les ordres d’arrêter la marche émanaient, d’après la réponse faite par un commissaire et des gendarmes présents, de M. Frémont, Directeur de Cabinet de Nicolas Sarkozy et de Michel Gaudin, préfet de Police de Paris.

150 000 combattants français livrés au FLN

Pourquoi l’Elysée a-t-il éprouvé le besoin de refuser aux représentants des harkis d’assister à la cérémonie ? Sans doute pour la même raison qui fait que de très nombreuses plaques indiquent sur des lieux publics, (places, rues, stèles de monuments aux Morts), que la date du 19 mars 1962 est celle du « Cessez-le-feu » en Algérie. Le fait que le Bureau des Archives du Service Historique du ministère de la Défense conserve le fichier des 534 « Morts pour la France en Algérie », pendant la période allant du 1er juillet 1962 jusqu’au 31 décembre 1964 devrait suffire à prouver qu’aucun « cessez-le-feu » n’est intervenu le 19 mars 1962. Pourtant, la F.N.A.C.A., (une des Fédérations d’Anciens Combattants), s’obstine à commémorer cette date qui, en Algérie, est considérée, à juste titre, comme celle d’une victoire.

Pourquoi les différents gouvernements, tant de droite que de gauche, permettent-ils de telles injures à la vérité ? Pourquoi tant de municipalités favorisent-elles l’exhibition de tels mensonges ?

A gauche, par mesure électoraliste : la F.N.A.C.A. est d’obédience gauchisante.

A droite, par volonté de maintenir coûte que coûte le mythe gaulliste. Avouer que la guerre d’Algérie ne s’est pas terminée le 19 mars 1962, c’est dire au monde entier que la solution imposée par De Gaulle au « problème » algérien a été un fiasco qui s’est soldé entre autres, par l’exode d’un million de Français et par l’abandon de cent cinquante mille anciens combattants français, les harkis, aux mains du F.L.N. qui ne s’est pas privé de les massacrer après les avoir affreusement torturés.

La date de l’élection présidentielle approche. Méfions nous des promesses, d’où qu’elles viennent.

Antoine Esposito

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Comments (1)

  • ozone Répondre

    Ils auraient du dire qu’ils venaient pour bruler des bagnoles et casser des faces de craie,ils auraient eu certainement une oreille atentive.

    Ils sont les témoins et victimes de la duplicité congénitale des politiciens français

     

    20 décembre 2011 à 22 h 49 min

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