La chute du mur de Berlin

La chute du mur de Berlin

Quand on construit un mur, c’est en général pour protéger les habitants qui sont à l’intérieur. Toutes nos villes ont par exemple été dotées d’une enceinte dès la chute de l’empire romain, pour mettre leur population à l’abri des envahisseurs germaniques. Les murailles ont aussi été utilisées pour empêcher l’accès de la ville à tous les va-nu-pieds qui circulaient en dehors, cherchant dans la ville le gîte et le couvert. Les habitants de la ville étaient bien plus riches que ceux du plat pays. Les bourgeois montaient la garde aux portes.
La ligne Maginot a été un « mur » protégeant la France des troupes nazies. Le « mur de l’Atlantique » voulait empêcher les Américains de débarquer en 1944 dans la France occupée.

Aujourd’hui encore, on construit un peu partout des « murs » protecteurs. Les Américains ont élevé un immense mur entre eux et le Mexique pour empêcher les Mexicains attirés par leur richesse d’entrer illégalement chez eux. Les Espagnols ont fait de même entre leur ville de Ceuta située en Afrique et le Maroc pour empêcher les Africains de pénétrer illégalement en Espagne, donc en Europe. Les Israéliens ont entouré leur territoire d’un mur essentiellement édifié pour empêcher les habitants voisins de s’installer chez eux. Mais aussi pour empêcher des terroristes armés de bombes de les envahir.

En 1945, les troupes soviétiques victorieuses occupent Berlin et une partie de l’Allemagne. Les troupes américaines, anglaises et françaises occupent d’autres secteurs. Berlin est aussi partagé entre les 4 vainqueurs. Les idées économiques de Marx sont mises en pratique en Allemagne communiste (la RDA, la République Démocratique d’Allemagne). La « dictature du prolétariat » y installe la Stasi, la police politique et y chasse l’économie de marché. Toute l’économie allemande y est nationalisée, supprimant ainsi « l’exploitation de l’homme par l’homme ».

Le marxisme n’est pas mort…

Au fil des ans, l’échec des idées marxistes est évident. Tandis que le poids de la Stasi devient de moins en moins supportable, la pauvreté relative des Allemands de l’est s’accentue.

Berlin-Ouest devient une belle vitrine de la réussite libérale. Le 24 juin 1948, les Soviétiques coupent la route reliant Berlin-ouest à l’Allemagne de l’Ouest pour obliger les alliés à quitter Berlin. Les alliés ont alors organisé un fantastique pont aérien pour ravitailler la ville. Une belle réussite technique et politique : un an plus tard, le 12 mai 1949 les Soviétiques décidaient de ne plus s’opposer à la circulation routière. Une guerre avait été évitée de justesse.

Plus les ans passent, plus les Allemands habitant à l’est fuient à l’ouest. Cet exode devient insupportable pour les communistes. Ils entourent donc l’Allemagne communiste d’un immense mur s’opposant à la fuite de ses habitants. Ils transforment leur pays en une vaste prison dont on ne doit plus s’évader. À Berlin, ce « mur de la honte » est construit en quelques heures dans la nuit du 12 au 13 août 1961. Pour mettre les Berlinois devant le fait accompli à leur réveil.

La situation économique des régimes communistes continuant à se dégrader, une opposition de plus en plus forte y apparaît. Les chars russes ont dû intervenir à plusieurs reprises en Europe. Mais, en 1976, avec l’arrivée au pouvoir de Deng Xiaoping en Chine et, en 1985, avec celle de Mikhaïl Gorbatchev en URSS, des responsables communistes lucides abandonnent enfin les idées économiques de Marx. C’est le grand retour au libéralisme économique.

Tandis que les responsables de l’Allemagne de l’est y croient encore : l’opposition y devient de plus en plus active et massive. Le 9 novembre 1989, une nouvelle et énorme manifestation pacifique déstabilise totalement le pouvoir. À 18 h 57, un des dirigeants communistes annonce à la télévision qu’on peut dès maintenant passer à l’ouest si on le désire, sans en avoir informé la police des frontières… La foule se précipite. La police n’ose pas tirer. Elle est obligée d’ouvrir les barrières. Tandis que des manifestants grimpent triomphants sur le mur et le démolissent.
Le mur est tombé. Mais pas encore les idées de Marx, en France tout particulièrement…

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Comments (8)

  • François Mantellier - blond teuton beast Répondre

    Ce qu’il nous faudrait, après la chute du mur de Berlin, serait… comme un nouveau départ …pour la droite la plus dure du monde, celle qui serait la plus à même de régler une bonne fois pour toutes la question homosexuelle, la question imbécile, et la question juive… par les moyens appropriés !

    14 novembre 2009 à 12 h 06 min
  • Anonyme Répondre

    Ils ont eu de la chance ,car c’est notre zebulon à nous qui a fait tomber le mur avec sont petit burin et son petit marteau et son grand dadet (Fillon) .Et nos journaleux pêteux ont du mal à montrer les preuves que la date de la photo est fausse . De l’ information honnête en somme .

    12 novembre 2009 à 21 h 19 min
  • Anonyme Répondre

    *** Le communisme intrinsèquement pervers ***

    Les papes prophètes de la réalité tragique du communisme :

    "Le communisme est intrinsèquement pervers, on ne peut collaborer avec lui sur aucun terrain pour qui veut sauver la civilisation chrétienne"

    de Pie XI, encyclique Divini Redemptoris.

    Encyclique publiée à huit jours d’intervalles avec l’encyclique "Mit Brennender Sörge", (avec une grande sollicitude), condamnant le national-socialisme et lue dans toutes les Eglises d’Allemagne.

    *** Les complices du communisme ***

    Conjuration du silence dans la presse. (extraits de l’encyclique de Pie XI).

    18. Un troisième facteur contribue largement à la diffusion du communisme, c’est la conjuration du silence dans une grande partie de la presse mondiale non catholique. Nous disons conjuration, car on ne saurait expliquer autrement le fait qu’une presse aussi avide de commenter les menus incidents de la vie quotidienne ait pu si longtemps garder le silence au sujet des horreurs commises en Russie, au Mexique et dans une grande partie de l’Espagne, qu’elle parle relativement peu d’une organisation mondiale aussi vaste que le communisme dirigé par Moscou. Cette conjuration est due en partie à des raisons inspirées par une politique à courte vue; elle est favorisée par diverses organisations secrètes, qui depuis longtemps cherchent à détruire l’ordre social chrétien.

    *** les complicités actuelles ***

    L’UMP pour son déshonneur considère le PCC (Parti communiste chinois), comme un parti frère.

    Les millions de chinois massacrés ou les  victimes de la Révolution Culturelle apprécieront médiocrement cette infamie du parti majoritaire en France.

    La fête à Berlin, la corruption et la complicité à Pékin.

    L’infamie au sommet.

    12 novembre 2009 à 17 h 29 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<…bien de regarder dans quelle direction allaient les traces de pas: de l’est vers l’ouest pour l’Allemagne…>>
    Quelque fois ces traces menaient directement dans le cercueil!
    Que du pur bonheur ce socialisme aux lendemains qui chantent.

    12 novembre 2009 à 11 h 25 min
  • JL Répondre

    Les socialaux-communistes francais qui nous vantent encore les bienfaits de leur utopie feraient bien de regarder dans quelle direction allaient les traces de pas: de l’est vers l’ouest pour l’Allemagne, de la Chine communiste vers le Hong Kong capitaliste pour l’Asie…

    11 novembre 2009 à 20 h 41 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Car c’est de là bas que sort toutes les lois anti-française.>>
    Une camisole de force appliquée à l’hôte de ces lieux suffirait. De cette façon on économiserait un mur et pas mal de sous.

    11 novembre 2009 à 20 h 21 min
  • IOSA Répondre

    Il serait plus que temps de construire un immense mur autour de l’ Elysée et sans aucune porte de sortie de préférence.

    Car c’est de là bas que sort toutes les lois anti-française.

    IOSA

    11 novembre 2009 à 19 h 13 min
  • Gérard Pierre Répondre
    En quelques lignes, monsieur Bernard Trémeau a fort bien résumé ce qui devrait constituer un consensus mémoriel et historique entre tous les citoyens du monde libre.
     
    Il a surtout bien mis en évidence la notion de « MUR PROTECTEUR »
     
    Qu’est-ce qu’un mur ? …… sinon quelque chose qui empêche quelqu’un de passer !
     
    Toute la symbolique d’un mur se situe donc dans le sens où les gens sont « empêchés » !
     
    Depuis l’antiquité, tous les murs érigés le furent dans l’espoir d’empêcher un agresseur de nuire aux intérêts vitaux des « emmurés ». Qu’il s’agisse de la grande muraille de Chine, des marches de l’Est jusqu’aux murs des châteaux forts, sans compter ceux des citadelles du Maréchal De Vauban, tous les murs érigés étaient protecteurs !
     
    SEULE L’UNION SOVIETIQUE ERIGEA UN MUR DESTINE A EMPECHER LES EMMURES D’ACCEDER A LEURS INTERÊTS VITAUX.
     
    A la lumière de cet exemple, réfléchissons un instant aux raisons qui incitèrent nos amis Israéliens à édifier un mur dont le premier résultat évident réside dans la baisse significative du nombre d’agressions dont ils sont victimes !
     
    A la lumière de ce même exemple, réfléchissons également à cette notion de ghetto dans laquelle se prétendent complaisamment enfermées certaines « minorités » banlieusardes !
     
    A Varsovie, comme à Cracovie, les Juifs étaient empêchés de sortir du ghetto ! …… « L’autorité » les en empêchait FERMEMENT !
     
    Dans nos banlieues, c’est exactement l’inverse !
     
    Celles et ceux qui se prétendent ghettoïsés empêchent « l’autorité » d’y entrer !
     
    Au bout du compte, ce n’est pas le mur qu’il faut considérer. Ce sont les intentions de celles et ceux qui s’en situent de part et d’autre !
     
    11 novembre 2009 à 16 h 19 min

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