La révolution impossible

La révolution impossible

Depuis quelques années, notre pays est dans une situation pré-révolutionnaire. Et si l’on compare la France de Chirac à celle de Louis XVI, on ne peut manquer d’être frappé par des ressemblances socio-politiques que le progrès technologique ne parvient pas à masquer, si même il ne les souligne pas. Énumérons les principales : un « souverain » en fin de règne qui voudrait faire des réformes mais n’a pas la force de caractère nécessaire pour les imposer aux privilégiés du régime (jadis les aristocrates, les évêques, les fermiers généraux, aujourd’hui les énarques, les syndicalistes, les fonctionnaires), une classe politique discréditée et complètement coupée des aspirations du peuple, une fiscalité écrasante nourrissant une bureaucratie formaliste et tatillonne qui paralyse les forces vives de la nation, une énorme dette publique et un État qui dilapide ses ressources toujours insuffisantes, une agriculture sinistrée et endettée qui subit de plein fouet les catastrophes naturelles ou les épidémies et dont le pouvoir d’achat se dégrade, un peuple désenchanté qui voit son horizon se couvrir de menaces…

Mais alors, pourquoi la révolution n’éclate-t-elle pas ? Pour deux raisons essentiellement : La première, c’est qu’une révolution ne peut éclater que si un danger menace la survie même d’une partie importante de la population. (Ce fut jadis le terrible hiver 1788/89 qui gela la Seine de Paris jusqu’au Havre et qui répandit la famine). Ce danger ne peut pas exister aujourd’hui, quoique le chômage endémique pourrait en tenir lieu s’il n’était amorti par le traitement social. À moins qu’une épidémie catastrophique ne vienne semer les cadavres à profusion (grippe aviaire ?).

La seconde raison, c’est que la société française est aujourd’hui confrontée à un phénomène sans précédent : l’immigration massive et l’inassimilation d’une jeunesse déracinée qui est bien, elle, à deux doigts de faire une révolution, mais une révolution qui serait inacceptable pour les Français de souche et qui les pousserait à faire bloc derrière le pouvoir afin de la juguler.
Cette analyse me semble largement confirmée par la crise estudiantine actuelle déclenchée par le CPE (initiative pourtant louable qui mériterait au moins d’être essayée).

Les révolutions se font toujours par la jeunesse, et plus particulièrement par la jeunesse étudiante, parce que cette dernière ajoute à la fougue irréfléchie de l’adolescence la maîtrise du langage subversif, ainsi que l’ivresse présomptueuse de faire trembler ses aînés et le pouvoir en place. Freud n’aurait pu manquer d’y voir un désir inconscient de « meurtre du père ».
Il est d’ailleurs évident que les jeunes qui se révoltent contre le CPE, sans l’avoir vraiment examiné, sont avant tout motivés par des intentions politiques et par la grande nostalgie de mai 68.

Or, au beau milieu de leurs défilés, voici que surgit une autre jeunesse, celle des casseurs de banlieue qui ont vraiment « la rage » et qui déstabilisent et désarçonnent les gentils étudiants bcbg gavés de « socialisme bourgeois », car ceux-ci rêvaient d’un grand chahut-défouloir et non pas d’une émeute destructrice et pillarde.

Une révolution débouche généralement sur une guerre civile entre deux parties antagonistes d’une population, entre lesquelles chacun est amené à choisir son camp, pour des raisons économiques ou idéologiques.

Mais dans la France d’aujourd’hui, minée par les conséquences d’une politique immigrationniste totalement aberrante, une révolution ne verrait pas s’affronter deux camps, mais trois, sinon quatre. Ce serait un chaos inimaginable que personne ne peut souhaiter, sauf les désespérés enragés qui se voient dans une situation sans issue et pensent n’avoir plus rien à perdre.
Il est grand temps que les hommes politiques de tous bords aient le courage de regarder la réalité en face et cessent de se payer de mots et de vœux pieux. La nation est en péril. Il est indispensable que le flux migratoire africano-musulman soit non seulement stoppé mais inversé, avec toutes les précautions et générosités humanistes que l’on voudra, mais avec persévérance et fermeté.

Il faut imaginer des plans et des procédures respectueuses à la fois des droits des individus et des droits des nations. C’est le grand défi incontournable du siècle !

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Comments (95)

  • ceric Répondre

    vous avez raison nous ne sommes que des fiotes on se dit a quoi bon ? pourtant tout peut aller tres vite … Mais les hommes politiques s’attendent a des coups d’eclats et temperent les fiotes que nous sommes par des exultoires tels les medias ou autres promesses qu’ils ne tiennent pas !! quand je pense que Sarkozy a le culot de refaire le coup de la visite dans les usines pour redonner du punch au futurs licenciers.. Apres avoir plante la metalurgie … Et j’en passe .. A bon entendeurs .. Ceric.

    21 septembre 2010 à 16 h 52 min
  • Noir Rouge Répondre

    Tous politicarts, sentez-vous bien comme la politique nous a tous pourris. Nous sommes tous contaminés par de petites idées bourgeoises. En somme, nous aimons trop ramper pour lécher le bourgeois, nous ne demandons qu’a être infecté. Nous sommes lâches et nous voulons absolument pas faire la vrai révolution. C’est à dire faire le ménage dans notre petite tête d’abord. La veulerie égoïque nous ronge et nous consume. Gauche, droite; gauche, droite; gauc….etc…  du déjà vu, du déjà entendu, paroles de sergent, vomisures d’adjudant. Ségo, Sarko, il n’y a que les cerveaux malades, qui croient, qu’il s’agit là de deux personnes différentes. Ce n’est qu’une même soif malsaine du pouvoir. Au lieu de voir en tout homme votre égal, vous vous bricolez une hierarchie, vous fabriquez des classes, vous construisez des races. Ne voyez vous pas tout ce qui nous unis, la confiance et le respect vous le devez à tous, à chaque humain. Aux armes Citoyens… faites sauter enfin la bastille de la lâcheté… et si vous n’avez  pas le courage et la force, demandez à vos concitoyens des banlieux de vous prêter mains fortes. Aidez les à sortir des ghettos où le mauvais esprit bourge les a embrigadés, ils vous le rendront bien en vous aidant à vous libérer de votre prison d’européens repus et putrides. Aux armes citoyens… Mais au fait, si nous avions été des citoyens, de ceux qui prennent leur destin en mains, peut-être que nous pourrions faire l’économie des armes… peut-être…

     

    2 mai 2008 à 1 h 01 min
  • grandpas Répondre

    Pour Jacques et Phillipe Faites donc un blog ensemble et vous vivrez heureux! Comme futur profession proposez vous comme marchands de sommeil.

    16 avril 2006 à 10 h 28 min
  • S.B.S Répondre

    J’avoue qque j’ai aussi trouvé le sommeiml a la lecture des derniers articls de Jacko & Deuxio tellment long et soporifique Bonne nuit à tous SBS

    14 avril 2006 à 20 h 55 min
  • Florent Répondre

    Par souci d’hônnèteté intellectuelle, un doute me prend: je crois avoir confondu Robespierre avec Danton.

    14 avril 2006 à 18 h 31 min
  • sas Répondre

    Dingue les informations utiles et exploitables assénées d’un coup…bla bla bla bla…..ronzzzzzz,ronzzzzzz sas qui a un coup de barre.

    13 avril 2006 à 13 h 42 min
  • jacques Répondre

    Pour Philippe “Quant à la question de savoir qui obtiendra tel ou tel appartement : comme sur le marché des biens ordinaires : le premier arrivé ” Bon, vous avez répondu à ma question. Donc, les premiers arrivés auront de facto une condition supérieure aux autres. “Si vous n’admettez pas l’égalité des Citoyens en devoirs & en droits comme principe fondamental de l’ordre social…” Effectivement, je ne l’admets pas. En bon capitaliste libéral, je soutiens: 1) que ceux qui produisent les biens et service les plus utiles et en plus grande quantité en utilisant le moins de ressources possible mérite et doivent recevoir plus que les autres et ce pour le bien-être supérieur de tous. 2) que tous sont égaux devant la loi 3) que ce n’est pas à l’Etat d’établir quel niveau de “devoirs” je dois faire 4) que si je veux flâner à lire toute la journée et me contenter d’une vie modeste, je puisse le faire sans que Philippe ne m’énerve avec les “devoirs” que je devrais selon lui accomplir 5) que si je veux faire des efforts pour être plus utile à la société en échange d’un style de vie plus sophistiqué, je puisse le faire sans que Philippe ne me dise que je travaille trop et que tous mes efforts sont en vain et que ma hutte ne doit pas être plus grande que la sienne sinon son comité de citoyen va s’en mêlé La vie est courte. Malheureusement je crois que votre modèle, même si la France tranquilement s’y dirige lentement mais sûrement, a peu de chance de se réaliser ici dans les prochains 30 ans, du moins dans toute sa plénitude (bien qu’avec Martine Aubry, on a déjà fait un grand pas) Prenez l’avion vers Cuba, vous pourriez en jouir DEMAIN ! Cuba, s’il ne remplit pas 100% de vos critères, est à tout le moins 90% proche de ce que vous décrivez. Vous y êtes assurés de ne pas vivre mieux que votre voisin et donc d’avoir l'”égalité de droits et de devoirs” qui vous est si chère. Evidemment si vivre avec $10 par mois, le résultat typique d’un régime tel que vous le décrivez, ne vous dérange pas trop. “de la même manière que notre monde a évolué autour de Largent, faute de pouvoir faire autrement” En 2500 ans de vie économique, TOUT a été essayé: loi de la jungle, régime tribal, anarchie, monarchie, dirigisme d’état, économie de marché libre, communes, monastères, socialisme, communisme,… et l’économie de marché a triomphé ! C’est la leçon de l’histore. Si l’argent n’était pas une bonne chose, cela fait belle lurette qu’on ne l’utiliserait plus. “passer en vain ma vie à vous expliquer” Effectivement. Vos chances de me convaincre sont 0.001% (on ne peut jamais exclure que je devienne victime de la maladie d’Alzheimer!) Sur tous les plans: mathématiques, économiques, moral, pratique et historique, votre régime ne se tient pas et l’expliqué relève d’un cours entier d’économie (je vous suggère un textbook canadien ou américain pour comprendre pourquoi cela ne pourrait pas marcher, surtout pour la question de l’allocation du capital problème dont vous ignorez semble-t-il l’importance et peut-ête même l’existence). Néanmoins, ce fut une discussion intéressante et je vous souhaite de prochaines lectures illuminantes.

    10 avril 2006 à 15 h 40 min
  • Philippe Landeux Répondre

    Salut Jacques, Je n’ai pas répondu dernièrement à votre question précise, d’une part, parce qu’elle est ridicule, étant fondée sur des soi-disant promesses que ferait la cité, alors que c’est vous qui les faites, d’autre part, parce que la réponse est complexe dans la mesure où elle est liée à une multitude de notions, enfin parce que j’espérais qu’après tout ce que je vous ai dit vous réaliseriez que mes idées sont moins naïves que vous le supposez & que vous chercheriez par vous-mêmes les réponses réalistes que le Civisme apporte aux problèmes que vous entrevoyez, à tort ou à raison. Mais puisque vous y tenez… Je rappelle d’abord vos propos : « Aujourd’hui 1 millions de français aimeraient vivre dans le 1,000 plus beaux appartements de Paris, et tous savent qu’ils ont les mêmes droits liés à leur “badge de citoyen”… Répondant à l’appel de Jaurès, Ils sont venues par centaines de milliers de tous les coins de la France en autobus, en TGV et en avions privés, prendre possession de leur nouveau “droit”… Que se passera-t-il à la réunion des citoyens présidée par le valeureux Philippe alors qu’ils s’attendent tous à recevoir tous les clés! » Tout d’abord, il faut préciser que le droit d’accéder au marché, étant le pendant du devoir de participer à la vie de la Cité, ne porte que sur le fruit du travail (biens & services) des citoyens. Le sol n’est donc pas concerné. Le sol appartient à la Cité. Si elle en confie des portions à des citoyens, pour quelque but que soit, elle ne leur concède aucun titre de propriété. Sauf Largent qui masque les choses, c’est déjà le cas aujourd’hui : n’importe qui peut être exproprié si l’intérêt général l’exige. Le fait d’être indemnisé ne change rien à l’affaire. Ensuite, il faut distinguer entre appartements & villas ; il faut également savoir de quel pays on parle, car tous les pays n’ont pas les mêmes capacités foncières en fonction de leur étendue & de leur population. Il faut enfin savoir que le Civisme distingue la Citoyenneté de la Nationalité. On peut être Citoyen de France sans être Citoyen français. La différence, ce sont des devoirs particuliers que les Citoyens français acceptent de remplir (en premier lieu un véritable service national) & qui leur confèrent des droits particuliers, à savoir les droits politiques & les droits sur le sol. Remarquez que je ne vous ai jamais dit que la Citoyenneté, le fait de participer à la vie de la cité d’un point de vue économique, confère des droits politiques, droits secondaires. Remarquez encore que le fait que les droits politiques ne soient pas attachés à la Citoyenneté, n’empêche pas ceux qui veulent en jouir, d’en jouir, à condition qu’ils remplissent les devoirs qui les confèrent. Que votre surfeur se rassure ; personne ne le forcera à faire un service national s’il ne le désire pas. Mais qu’il ne vienne pas ensuite réclamer les droits conférés par les devoirs qu’il a refusé de remplir. Je suis bien certain que vous désapprouvez vous-mêmes ces gens qui croient que les droits tombent du ciel, & veulent & le beurre & l’argent du beurre. Quoiqu’il faudrait encore aborder la question de la formation des lois, de la représentation de la Cité suivant les cas, &c., venons-en à votre question. Le droit d’un Citoyen n’est pas d’avoir une villa, mais de pouvoir se loger. Or il est évident qu’une cité a toujours la possibilité de construire des appartements, alors que la construction de villas exige, pour loger beaucoup moins de monde, beaucoup plus de surface. Mettons donc de côté, pour le moment, la question des villas. La Cité pouvant toujours construire des appartements, on peut imaginer que les appartements (vacants ou en construction) constituent une sorte de marché, accessible à tous les Citoyens, y accéder nécessitant cependant des démarches administratives. La Cité fixant une limite à la surface que peut occuper chaque citoyen, lesdites démarches administratives serviront, outre à valider le nom de l’occupant, à vérifier que le candidat a droit à l’appartement en question. Quand je dis « limite », je ne veux pas dire que la surface par Citoyen sera ridicule, mais seulement que, même élevée, il y aura une limite. Il peut également y avoir une limite en nombre d’appartements. Un Citoyen pourra donc cumuler les appartements jusqu’à ce qu’il atteigne ces limites &, s’il veut autre chose, il devra alors renoncer à un ou plusieurs de ses appartements. Remarquons cependant que cumuler des appartements n’aura pas grand intérêt dans la Cité, puisqu’ils ne permettront pas d’en tirer des loyers, & pourrait même avoir des inconvénients, car un appartement confèrera des responsabilités. Quant à la question de savoir qui obtiendra tel ou tel appartement : comme sur le marché des biens ordinaires : le premier arrivé remplissant les exigences. On peut enfin imaginer différents offreurs : 1) les particuliers sur le point de quitter leur appartement, 2) des agences immobilières, 3) les municipalités. Pour les villas ou l’accès au sol à bâtir, les choses seront sensiblement identiques, avec cette différence que n’y auront accès que les Citoyens français proprement dits. Le marché comprendra alors les villas vacantes ainsi que les terrains destinés par les communes à la construction de villas. Là encore la Cité fixera des limites soit en surface soit en nombre de terrains, ces limites se combinant avec celles pour les appartements. Si vous vous rappelez de ce que je vous disais sur l’héritage, vous comprendrez maintenant pourquoi je ne suis pas hostile à ce qu’un appartement ou même une maison fasse l’objet d’un legs, à la condition que l’héritier, malgré cette héritage, n’excède les limites dont j’ai parlées. Voilà. Le sujet mériterait d’être encore développé, mais je pense vous avoir dit l’essentiel. Retenez donc que la Cité ne promettra rien à personne. Elle reconnaîtra des droits aux Citoyens, droits qu’il leur appartiendra de faire valoir dans la mesure du possible. Le rôle de la Cité est de garantir l’Egalité en Droits entre Citoyens, pas de réaliser l’impossible. Elle peut augmenter le nombre d’appartements, en construire de plus spacieux, &c., mais en un temps « T » les choses sont ce qu’elles sont. Avec le temps, les Citoyens seront de mieux en mieux logés (même sans changer de logement, ils auront d’ailleurs les « moyens » de l’entretenir & de l’améliorer), voilà tout ce que la Cité peut promettre. Maintenant, pardonnez-moi, mais je commence à fatiguer. Si vous n’admettez pas l’égalité des Citoyens en devoirs & en droits comme principe fondamental de l’ordre social, si après tout ce que je vous ai dit vous n’en sentez pas encore les avantages, je ne vois pas ce que je peux faire de plus, sinon passer en vain ma vie à vous expliquer. Je vous invite du moins une dernière fois à imaginer que le droit d’accéder au marché soit attaché à la Citoyenneté & à chercher par vous-mêmes la façon réaliste d’adapter les choses à cette nouvelle donne (car, de la même manière que notre monde a évolué autour de Largent, faute de pouvoir faire autrement, les choses, une fois la carte civique instaurée, s’adapteront & évolueront autour l’Egalité). Salut & Fraternité, Philippe Landeux

    10 avril 2006 à 10 h 30 min
  • Jacques Répondre

    Pour Philippe, qui ne voudrait pas reconnaître plus de droits au travailleur de mines de charbon qui effectue un travail plus pénible que le surveillant de plage, et qui écrit n’importe quoi sur le capitalisme au sujet duquel il colporte tous les préjugés communs par ignorance ou possiblement par mauvaise foi: “Vous faites implicitement au Civisme le reproche de ne pas leur reconnaître plus de droits qu’aux autres citoyens, alors que, aujourd’hui, ces travailleurs sont payés le minimum ou très peu. ” il ferait bon qu’il sorte de son fauteuil et connaisse la réalité de la vie capitaliste, en faisant possiblement un tour ici: http://www.bls.gov/oes/current/oes475049.htm où on indique que le salaire MOYEN annuel du travailleur dans les mines de charbon aux USA est de $38,960 (32,210 euros) de quoi faire saliver Jaurés, rendre envieux n’importe quel jeune de vos banlieues et faire rêver beaucoup de français … … d’autant plus que le coût de la vie dans la plupart des USA est considérablement inférieur à celui de la France en raison de la concurrence saine qu’on y trouve presque partout.

    10 avril 2006 à 2 h 08 min
  • Florent Répondre

    A Philippe Landreux, pour Robespierre, regardez donc le Quid à la page francs-maçons célèbres, son nom y figure. Vous verrez qu’il nes’agit pas de ma seule certitude. Or, là encore, je ne nie pas que la franc-maçonnerie ait eu de l’influence avant & au debut de la Révolution, mais très vite elle fut dépassée par les événements. (Le maitre du Grand Orient de France, Philippe d’Orléans, fut même exécuté.) Ce qui ne veut pas dire qu’elle n’a pas retrouvé son influence après & qu’elle n’en a pas de nos jours. Mais il faudrait quand même arrêter de tout mélanger, de tout déformer. Relisez moi et vous verrez que je ne dis pas autre chose. Il ne s’agit pas d’une thèse du complot contrairement à SAS, mais c’est un fait que la FM a toujours été hostile à l’église catholique, pilier de l’Ancien Régime, (et non pas à la monarchie contrairement à ce qu’on croit trop souvent). Amicalement

    9 avril 2006 à 21 h 47 min
  • jacques Répondre

    Salut Philippe, … et vous n’avez toujours par répondu. Aujourd’hui 1 millions de français aimeraient vivre dans le 1,000 plus beaux appartements de Paris, et tous savent qu’ils ont les mêmes droits liés à leur “badge de citoyen”… Répondant à l’appel de Jaurès, Ils sont venues par centaines de milliers de tous les coins de la France en autobus, en TGV et en avions privés, prendre possession de leur nouveau “droit”… Que se passera-t-il à la réunion des citoyens présidée par le valeureux Philippe alors qu’ils s’attendent tous à recevoir tous les clés! Croyez-vous que le valeureux Philippe prendra une retraite précipitée?

    9 avril 2006 à 20 h 33 min
  • sas Répondre

    Super…des thésards philosophiques “initié”,vertuose du copier collé… sas

    9 avril 2006 à 16 h 46 min
  • Philippe Landeux Répondre

    Salut Jacques, La dernière fois, je vous est demandé de réfléchir face aux problèmes que vous entrevoyez avec raison mais auxquels vous imaginez des réponses absurdes, croyant que cela sera suffisant pour dénigrer le Civisme & justifier le système monétaire que vous défendez de fait sans vous appuyer sur le moindre principe social. Vous ne semblez pas entendre quand je vous dis que la Cité serait un système économiquement libéral : liberté d’entreprendre (tous les citoyens qui le voudront auront la possibilité de montez leur entreprise), liberté pour les entreprises d’embaucher & de licencier, pas de fonctionnariat (dans le sens d’emploi garanti à vie, la seule garantie étant de faire correctement son travail), liberté pour les citoyens de choisir leur forme de participation à la vie de la cité (dans la mesure des places disponibles ou sous condition d’un accord de la cité, ce qui, en d’autres termes, signifie que, comme aujourd’hui, à défaut de faire ce que l’on voudra, on fera ce que l’on pourra) celui qui ne trouvera pas la place qu’il désire ), liberté de consommer (là encore avec les restrictions que je vous ai déjà indiquées, mais qui n’ôteront pas à l’individu lambda l’impression d’un pouvoir d’achat sinon illimité du moins énorme par rapport à aujourd’hui), produits & entreprises plébiscités ou sanctionnés par le marché (donc par les consommateurs, non par l’Etat), &c. Si vous voyez là une idéologie communiste & un système soviétique, je ne vois pas ce que je peux dire de plus pour vous détromper ! Si vous croyez que les jeunes tiennent ce langage ou l’adoptent d’enthousiasme, tendez l’oreille ! Si vous croyez enfin que l’idée d’anéantir Largent pour que règne l’Egalité en devoirs & en droits entre citoyens est largement répandue ou facile à répandre, vous vous mettez le doigt dans l’œil ! Vous me dites qu’un anar de votre connaissance vous décrivait presque le même système, c’est possible, mais le « presque » peut être une différence fondamentale. En supposant, que votre anar imagine lui aussi un système sans monnaie, sa façon même de concevoir la monnaie & ses vices déterminent la nature & la forme du système qu’il préconise. Pour moi, Largent est l’obstacle à l’égalité des citoyens en droits, & conséquemment en devoirs, ce qui suppose que la cité doit garantir non seulement des droits égaux à ses citoyens, mais aussi leur imposer des devoirs. Vous connaissez beaucoup d’anars qui parlent de devoirs, de travail, de patrie, &c. ? Vous me demandez à votre tour de réfléchir. « Vous allez devoir arbitrer les choix des gens avec des “compensations” pour travail pénible. » D’une part, cela fait des années que je réfléchis à ces questions. Je vous ai dis qu’elles avaient toutes des réponses, des réponses solides, & non des réponses à la Pieds-Nickelés. D’autre part, si au lieu de vous braquer, vous aviez seulement pensé trente secondes à la question que vous me posez, vous n’auriez pas osé le faire. Quelle compensation la Cité apportera aux citoyens qui feront des travaux « pénibles » (de leur plein gré ou faute d’avoir trouvé mieux). Le fait de jouir d’autant de droits que tous leurs concitoyens, d’avoir un pouvoir d’achat énorme, n’est-il pas une compensation en soi ? Vous faites implicitement au Civisme le reproche de ne pas leur reconnaître plus de droits qu’aux autres citoyens, alors que, aujourd’hui, ces travailleurs sont payés le minimum ou très peu. Autrement dit, selon vos critères capitalistes, ils n’ont pas ou peu de mérite & vous n’avez que du mépris pour eux, mais, pour discréditer l’Egalité, vous êtes prêt à leur accorder toute votre attention & même à soutenir qu’ils doivent jouir de plus de droits que les autres. Et c’est moi le démagogue, le communiste ! ! ! !

    9 avril 2006 à 7 h 48 min
  • jacques Répondre

    Pour Philippe. Mais c’est f-o-r-m-i-d-a-b-l-e votre système. Comment peut-on être contre? Bye bye Chirac, Landrieux pour président à vie ! Tiens permettez-moi de réserver ma part d’avance: Avec ma badge de citoyen: – comme emploi j’exige d’être ambassadeur de la France au Canada – comme logement, donnez-moi le plus bel appartement de Paris et le plus bel appartement de Montréal – pour nourriture, réservez ma table au plus beau restaurant. – pour les déplacement ce sera un learjet Oups, il y a problème… 50 millions de français – 1 (Jaurès qui préfère dit-il la simplicité, c’est à ne rien comprendre) veulent pratiquement tous la même chose. Il semble que personne ne veut la job de mineur de charbon et tous veulent les même appartements. Déjà j’entrevois des réunions de quartiers plutôt animées. Tiens, soyons prudent, faisons-venir de manière préventive, les CRS car je crois que ça va chauffer à la prochaine réunion ! Bon, mon cher ami, si vous réfléchissez vous allez voir que pour solutionner ces problèmes vous allez devoir arbitrés les choix des gens avec des “compensations” pour travail pénible etc et , après toutes les modifications apportées pour résoudre chacun des problèmes (incluant un problème que vous n’avez pas encore touché et que est celui de l’allocation du capital),vous allez finir à la fin avec un régime qui sera pratiquement identique au capitalisme. Le capitalisme est le fruit d’une évolution de vieille de 2,500 ans. Inutiles de retourner à la préhistoire. Lisez l’Archipel de Sanzunron (Achille Talon) pour vous détendre! Ceci dit, souriez, BEAUCOUP de gens pensent comme vous. Un “anarchiste” (au sens proudhonnien) me décrivait pratiquement la même chose, Jaurès serait d’accord avec vous (sauf qu’il est tristement contaminé par le capitalisme puisqu’il parle de mérite, quelle horreur), et quand aux jeunes, soyez-en assurés, ils croiront tous ce que leur direz en autant que vous les assuriez que leurs parents sont CONTRE. Ceci dit, tout cela est bien drôle. Quand j’étais jeune c’était “révolutionnaire” que d’être commnuniste et porter son t-shirt de Chez Guevarra tout en criant “Liberté, libertë, liberté” Aujourd’hui, les capitalistes sont des spécimens rarissimes. Mes idées étonnent pour ne pas dire choquent. Il suffise que je mette mon t-shirt de Jean-Baptiste Say et que je m’époumone en scandant “Liberté d’entreprendre, liberté de travailler, liberté de choisir, liberté de contracter, liberté, liberté, liberté” et je passe pour révolutionnaire, voire d’un dangereux subversif !

    8 avril 2006 à 22 h 07 min
  • sas Répondre

    A jacques…en economie ou bourse…ca s’appelle aussi “initié” ,un délit d’initié…bien sur il y a untravail de l’entreprise et des compétences, mais en france , il y a la réglementation,les tribunaux pour faire respecter les contrats, les syndiciats pour la cogestion du personnel,les spécificitées de la commande publique crapuleuse de france et les marchés pipés de chez pipés ou réservés…. et…là MON GARS…commence le bordel et les prarmètres invisibles ,ingérables et reservés au profits exclusif des initiés… Donc en résumé: en terre de gaule , il faut être bon,compétent et productif et en plus “maccés” avec les droits commun qui nous contrôlent et dirigent…quant à la bourse…demande à PATRICE PELAT le copain de la “mitte” comment il a gagner de l”argent en bourse… sas

    8 avril 2006 à 14 h 12 min
  • Philippe Landeux Répondre

    Salut Jacques, Il faudra bien, un jour, que l’on comprenne qu’une société est, par définition, une communauté & que vouloir faire en sorte que la « société » renoue avec ses principes fondamentaux n’est en rien du communisme même si, dans ce genre d’entreprise, tous les mots & toutes les idées ne sont pas nouvelles. Non nova, sed nove. Tous ceux qui tendent vers un même but, quoique de manières différentes, se rencontrent fatalement sur certains points. Le Civisme, c’est-à-dire les idées que je vous expose, diffère fondamentalement du communisme dans la mesure où il considère que, pour fonder la cité, il suffit de considérer les individus qui composent l’ancienne « société », la « société » sous régime monétaire, comme des citoyens, alors que le communisme ne voit dans les individus appartenant à des classes différentes, certaines devant être vengées, d’autres détruites, d’où la perpétuations des classes sous une autre forme, mais une forme aberrante car contre-nature. Les communistes n’ont d’ailleurs pas suffisamment prêter attention au rôle de Largent & n’en conteste pas l’existence, se faisant ainsi les complices du capitalisme & des inégalités qu’ils prétendent combattre. Voilà un siècle qu’ils se battent pour des augmentations de salaires, comme si cela allait changer quelque chose ! Faut-il qu’ils soient bornés ! Pour en venir à votre question, oui, en théorie, un citoyen muni de sa « carte civique », de la preuve qu’il a participé à la vie de la cité & est reconnu comme citoyen, peut prendre ce qu’il veut sur le marché. Mais, je le redis, cela est de la théorie. En pratique, ce pouvoir d’achat théoriquement illimité des citoyens rencontre différentes bornes : 1) ses goûts & ses envies, 2) l’offre, 3) l’exercice par les autres citoyens de leur propre droit d’accès, 4) les lois (égales pour tous). Un citoyen-client ne pourra a lui seul dévaliser un commerçant, d’une part parce que cela serait absurde, d’autre part parce que se procurer des quantités industrielles d’un produit sera réservé, de par la loi, aux industriels ou aux entreprises, enfin parce que le commerçant s’y opposera. — Pour ce dernier point il faut préciser qu’un commerçant doit lui aussi mériter le statut de citoyen en faisant en l’occurrence son métier de commerçant, en ayant donc une certaine activité. Or l’activité d’un commerçant, l’activité utile pour la cité, se mesure de deux manières : en quantités vendues ou en nombre de clients. Un commerçant, suivant la nature de son commerce, le lieu où il est situé, &c., aura donc des conventions à satisfaire, conventions qui, entre autres, lui imposeront d’atteindre des résultats minimum (minimum ne voulant pas dire ridicule) &, en pratique, de les dépasser. Tout étant informatisé (& c’est le capitalisme qui aura mis en place les infrastructures de la cité), rien de plus simple pour vérifier. Ceci vaut pour toute entreprise. — Pour en revenir à nos moutons, l’intérêt des commerçants non grossistes s’opposera à ce que leurs clients exagèrent vraiment de trop, même pour des produits non soumis à réglementation. Mais un client raisonnable voire légèrement excessif ne buttera jamais sur la loi. Vous me vantez le capitalisme avec des arguments plutôt douteux (il permet de travailler au niveau que l’on désire pour recevoir des avantages correspondants) ; laissez-moi plutôt vous faire entrevoir les avantages du Civisme. Pour ce qui est de l’emploi, c’est mathématique, c’est le plein emploi : face à une demande colossale, il y a plus d’emplois que d’individus pour les pourvoir. Alors le fait de pouvoir embaucher & licencier à volonté ne pause plus de problème, car celui qui veut travailler trouve toujours du travail. Pour ce qui est des retraites dont on se demande comment on va bien pouvoir les payer dans 30 ou 50 ans : c’est réglé ; les retraités, c’est-à-dire des citoyens dispensés de participer à la vie de la cité après un certains temps, sont toujours citoyens & jouissent donc toujours des droits attachés à la citoyenneté. Pour ce qui est de la délinquance : elle n’a plus ni mobile ni moyens. Pour ce qui est de la pollution : tout ce qu’il sera possible de faire sera fait. Pour ce qui est des délocalisations : elles n’auront plus de raison d’être, puisque les citoyens « gratuits » ici seront toujours moins chers que des employés mal payés ailleurs. On peut continuer ainsi longtemps. Il n’y a pas de miracle. Le corps social aura seulement été purgé du poison qui le ronge depuis des millénaires. Cela dit, je ne prétends pas que la cité règlera tous les problèmes. Ne seront réglés que les problèmes d’ordre social. La vie réservera toujours aux hommes des surprises, des souffrances, des peines. C’est assez pour que la Société n’ait pas besoin d’en rajouter. Je vois déjà les questions que vous allez me poser. Je vous laisse l’initiative. Mais sachez qu’elles ont toutes une ou plusieurs réponses possibles. Ne croyez donc pas que, parce qu’une difficulté vous apparaît, elle soit un obstacle infranchissable. En cherchant un peu, & avec un peu de bonne volonté, vous trouverez vous-mêmes toutes les réponses. Salut & Fraternité, Philippe Landeux PS : J’ai oublié de m’occuper du surfeur. Mais je vous renvoie à ce que j’ai déjà dit plus haut à ce sujet. Vous verrez que les choses seraient bien plus souples que vous ne croyez.

    8 avril 2006 à 12 h 50 min
  • daniel Répondre

    A philippe Philippe, Et si tous les “bons citoyens”, au nom de leur citoyenneté “reconnue” par votre système théorique, veulent une Ferrari, comment leur expliquez vous que tous les droits à consommer ne valent pas la même chose? Sur quelles bases les départagez vous? Utilisez vous le mérite et à quel stade? ou Etablissez vous une hiérarchie, et sur quelles bases, à l’entrée dans la citoyenneté… ou au moment d’en jouir? ou faites vous une file d’attente dans l’ordre d’arrivée devant la boulangerie et devant le magasin de voitures de luxe?

    8 avril 2006 à 11 h 00 min
  • jacques Répondre

    Pour Philippe Je ne comprends toujours pas. Pratico-pratique, qu’est-ce qui arrive lorsqu’un citoyen muni de votre “badge d’accès au marché” se présente chez un commmercant? Peut-il sortir avec tout ce qu’il veut dans le magasin? Est-il rationner à un certain nombre d’item déterminé en qualité et quantité par un comité quelconque qui jugera qu’ils sont nécessaire ou convenable pour ledit citoyen ? Si c’est le cas, ce serait effectivement une sorte de gigantesque coopérative comme les communistes la rêvaient. Et * extrêmement * limitatif. Par exemple votre ‘tout ou rien’, accepter les devoirs ou ne rien recevoir, est bien moins intéressant que le capitalisme qui permet de travailler au niveau qu’on le désire pour recevoir des avantages correspondants et permet de satisfaire tous les goûts, du surfeur à l’entrepreneur ambitieux. (Et je n’ai même pas toucher à l’allocation sub-optimale du capital que cela engendrait.) PS : Je vous l’ai déjà suggéré, mais ne voudriez-vous pas poursuivre cette discussion en privé ?” Je préfère rester dans le forum que je trouve très pratique pour cela.

    8 avril 2006 à 2 h 25 min
  • Philippe Landeux Répondre

    Salut Jacques, Tout ce que je vous dis est lié. Vous ne pouvez pas comprendre ce que je vous dis sur tel ou tel point si vous ne le considérez comme partie d’un ensemble. En particulier, vous ne prêtez pas assez attention à ce que je vous ai dit sur la monnaie & à la réponse que j’ai apportée à votre question sur ce qu’est un droit. « Si je vous ai compris, ce qui vous appelé “accès au marché” signifie que tous auraient les mêmes “droits” d’achats des produits, donc recevraient le même montant d’argent (lié à un droit acquis par un devoir et NON au mérite), ou plutôt, puisque vous avez une appréhension ídiosyncratique de l’argent, j’imagine qu’ils recevraient des “bons d’achats”. » Pas du tout. Je me tue à vous dire que le problème, avec la monnaie, c’est qu’elle matérialise le droit d’accéder au marché & en fait pour ainsi dire des entités indépendantes des hommes. Vos bons d’achat, sans être de la monnaie au sens propre, auraient le même défaut. Non ! je vous répète qu’un citoyen est un individu qui participe à la vie de la cité, selon ce qu’elle considère comme une participation, & jouit en retour, à l’égal de ses concitoyens, des bienfaits de la cité EN RAISON DE SA CITOYENNETÉ MÊME. Le droit d’accéder au marché étant le principal droit permettant de jouir des bienfaits de la cité, il s’ensuit que ce droit doit être attaché à la citoyenneté. Les citoyens n’ont pas besoin de disposer d’unités de quelque nature que ce soit pour accéder au marché puisqu’ils ont le droit d’y accédé du fait d’être citoyen. Tout ce dont ils ont besoin, c’est d’un moyen permettant de prouver aux commerçants leur citoyenneté, un peu comme les employés d’une entreprise ayant un badge magnétique pour pénétrer dans l’entreprise. Vous me direz que ce badge matérialise le droit d’accéder au marché, mais, si vous y réfléchissez, vous verrez qu’en réalité il n’est qu’un accessoire pour faire valoir le droit qu’ils ont de par leur statut & que, sitôt la perte de leur badge constatée, l’entreprise qui connaît ses employés peut sans peine leur fournir un nouveau badge & désactiver les badge perdus. Pensez au victimes des casseurs de novembre 2005 qui n’ont toujours pas été remboursées de la perte de leur voiture, qui depuis ce temps n’ont plus de voiture, ni les moyens d’en acheter une autre, alors qu’il est reconnu que ces personnes sont à la fois « citoyennes » & victimes. « Et que feriez-vous avec ceux qui ne voudraient pas faire leur “devoir”: leur retireriez-vous leur “droits” (une sorte d’acceptation par la porte d’en arrière du principe de mérite), les metteriez-vous en prison ?, ou mieux encore, (comme Marx le proposait *explicitement* dans Le Capital) les forceriez-vous manu militari à travailler (ce qu’on appelle “travaux forçés” …) ? » Là encore, je vous ai déjà répondu. Libre à chacun de ne pas remplir les devoirs que la cité attend de lui, mais quiconque ne veut pas s’acquitter desdits devoirs (il y a une distinction à faire avec ceux qui ne PEUVENT PAS), quiconque ne veut pas être citoyen, ne jouit pas des droits du citoyen. La cité n’a aucune raison de le forcer. Il veut se débrouiller seul : qu’il se débrouille. Mais alors, il n’a pas a réclamer, au nom de l’humanité, des droits dont il prétend pouvoir se passer & qu’il ne veut pas mériter. Inutile de le proscrire, il s’est proscrit lui-même. Du reste, vous devez réaliser que vous supposez à certains citoyens ou individus une mentalité que vous observez autour de vous aujourd’hui. Mais qu’y aurait-il de commun entre une cité développant le sens civique, élevant le fait de participer en principe, assurant à ses citoyens autant de droits que possible, avec le système actuel encourageant à travailler le moins possible, n’incitant pas les travailleurs à se décarcasser (vu qu’il ne gagne rien ou presque) & permettant de vivre aux crochets de la « société » sans travailler. On comprend qu’aujourd’hui certains rejettent cette « société » & que d’autres, tout en prétendant la rejeter, cherchent par tous les moyens à en profiter. Aujourd’hui, tout est flou, aberrant, immoral. Celui qui sert la « société » n’a pas plus de droits, voire à parfois moins de droits, que celui qui ne la sert pas. Mais que les individus aient le choix entre tout, en étant citoyen, ou rien, en ne l’étant pas, & il n’est pas difficile de deviner à quelle attitude les porterait LEUR INTÉRÊT. Vous évoquez souvent le communisme. Mais en quoi le communisme a-t-il approché, en principe ou en pratique, le système que je vous expose ? Les communistes n’ont jamais réalisé l’égalité en droits. Ils n’ont jamais remis en cause la monnaie. Ils ont voulu la répartir différemment, selon des lois humaines contraires aux lois de Largent, érigeant ainsi des systèmes contre-nature (contre la nature du système monétaire), toujours inégalitaires & fatalement dictatoriaux. L’emploi de la force est nécessaire pour s’opposer à la force des choses mais devient inutile lorsque les principes de l’ordre social sont en harmonie avec la nature des choses. Salut & Fraternité, Philippe Landeux PS : Je vous l’ai déjà suggéré, mais ne voudriez-vous pas poursuivre cette discussion en privé ?

    7 avril 2006 à 21 h 19 min
  • jacques Répondre

    Pour Philippe C’est bien comme j’ai dit dans un commentaire sur un autre article: 80% des français sont marxistes sans même le savoir. Il semble que vous êtes bien du nombre, mais je vous laisse le soin de me prouver le contraire. “Et vous en concluez que celui qui est riche a du mérite.” Dans un pays socialiste comme la France = probablement NON. Le plus machiavelique, le plus mieux connecté politiquement, celui qui réussit à avoir les plus juteuses subventions, celui qui a le syndicat avec les plus gros bras est celui qui devient riche. Il y a bien entendu des exceptions, j’espère nombreuses. Dans un pays capitaliste libéral = OUI. Pour la majorité. Il y a bien entendu ici aussi des exceptions, malheureusement trop nombreuses (comme les options mal octroyées soulignées par Jaurès), mais rien n’est parfait. “Sauf exception, la qualité des produits d’une entreprise ne doit rien au chef de l’entreprise” C’est archi-faux. La direction d’une entreprise est CLE. Je suis devenu riche en grande partie à cause de cela. Je sais pertinemment de quoi je parle. “Est-ce une blague ? Quel rapport entre la qualité d’un produit & la fortune d’un patron ou d’un actionnaire ? ” TOUT. La fortune du patron ou de l’actionnaire n’apparaît par miracle, par pensée magique. Et tout ceux qui croit (comme vous semblez le penser) que la richesse est dû seulement au hasard devrait se demander pouquoi des millions de personnes qui ont “joué” à la bourse ont perdu des fortunes avec l’éclatement de la bulle technologique alors que ,dans la même période, les vrais investisseurs (à la bourse et ailleurs) s’enrichissaient. Observez, renseignez-vous et remettez en question vos opinions, car avec les idées que vous avez, votre situation financière est à risque. “il n’empêche que se sont les employés qui travaillent bien. ” Il y a des employés qui sont nuisibles, d’autres qui travaillent mal, d’autres qui travaillent bien, et d’autres qui sont tout-à-fait exceptionnels. Dans un système capitaliste on paie SELON LE MERITE, et les employés exceptionnel reçoivent des salaires mirobolants et deviennent riches. Encore une fois: la RICHESSE ne se crée *** PAS *** par MIRACLE Je suis ouvert à vos idées, comme à toutes autres, au sujet de votre autre “système” économique. Mais j’avoue bien humblement ne pas du tout en comprendre la logique. (Par contre, j’estime que votre description du système capitaliste libéral est fausse et ne reflète pas la réalité dans ces pays, possiblement parce que vous n’y vivez pas) Ce que je ne comprend probablement pas chez vous est ceci: ” Imaginez que TOUS les citoyens jouissent d’un égal droit d’accès au marché. Ce que vous dites resterait vrai, avec cette différence que tous les produits subiraient le jugement de tous les citoyens, au lieu d’être seulement « jugés » par ceux qui ont aujourd’hui la possibilité d’y accéder. ” Si je vous ai compris, ce qui vous appelé “accès au marché” signifie que tous auraient les mêmes “droits” d’achats des produits, donc recevraient le même montant d’argent (lié à un droit acquis par un devoir et NON au mérite), ou plutôt, puisque vous avez une appréhension ídiosyncratique de l’argent, j’imagine qu’ils recevraient des “bons d’achats”. “Ce serait du libéralisme à l’état pur, contrairement au capitalo-libéralisme actuel.” Ce serait du communiste pur à 100% ! Même Jaurès ne vous suivrait pas ! Et que feriez-vous avec ceux qui ne voudraient pas faire leur “devoir”: leur retireriez-vous leur “droits” (une sorte d’acceptation par la porte d’en arrière du principe de mérite), les metteriez-vous en prison ?, ou mieux encore, (comme Marx le proposait *explicitement* dans Le Capital) les forceriez-vous manu militari à travailler (ce qu’on appelle “travaux forçés” …) ?

    7 avril 2006 à 19 h 09 min
  • sas Répondre

    Au citoyen supèrieur et illuminé LANDEUX….regarde ces jous ci PLANETE , moati journaliste “indépendant” dont le père franc maçon a été envoyé en allemagne…animateur objectif donc de RIPOSTE….décrit et dévoile “étonnament” (en fait ca crame dur entre les loges express du 1 avril 2006 )……le contraire…..et la main mise de la maçonnailles des 100 000 n’est pas étrangère au gros bordel ambiant….c’est dit…..point final et pas que par moi……aussi par les méchants , et je vous confirme qu’au final, nombre d’entre eux IGNORE EN FAIT ET A TERME POUR QUI ILS ROULENT…..les PSS prévoient qu’une fois le gouvernement mondial installé les francs maçons seraient ou exécutés ou banis…pour infos, et aux schizophrène croyant en dieu et maçon….relisez HUMANUM GENUS….et comprenez …tas de cons. sas l’athée.

    7 avril 2006 à 14 h 12 min
  • Philippe Landeux Répondre

    Florent, Je ne suis pas un spécialiste de la franc-maçonnerie & je me doute qu’il ne devait pas y avoir beaucoup de maçons parmi les “noirs”. On ne peut évidemment pas en dire autant des nobles “libéraux” partisans d’une monarchie constitutionnelles. Cela dit, vous essayez de noyer le poisson concernant Robespierre ! Vous dites, à son sujet “j’ai bien la certitude qu’il a appartenu à cet ordre un moment ou un autre, sans doute l’a t-il vite quitté par la suite. Voila cher Philippe, des faits, rien que des faits.” Si votre certitude est un fait, je veux bien, mais je vous dis, pour ma part, que Robespierre n’a jamais appartenu à une loge maçonnique. La société des Rosati dont il était membre, malgré son nom n’était en rien une loge maçonnique. L’objet de ses réunions était plutôt léger. “Des jeunes gens réunis par l’amitié, par le goût des vers, des roses et du vin.” Ainsi cette société est-elle décrite par l’abbé Ménage. (Il y a peu, j’ai vu la “constitution” exacte de cette société, mais je n’arrive plus à mettre la main dessus. Du reste, elle ne fait que confirmer cette définition.) Robespierre a également fait partie de l’Académie d’Arras, il en fut même le président. Mais, là encore, rien à voir avec la maçonnerie. Il y a quand même une chose que je n’arrive pas à comprendre : pourquoi voulez-vous à toute force que Robespierre ait été franc-maçon ? Cela ne me dérangerait pas de le reconnaître si tel avait été le cas. (Ainsi, je vous le dis, Couthon, son ami, avait bien été franc-maçon, lui.) Je ne vois qu’une réponse : accréditer la thèse du complot maçonnique. Or, là encore, je ne nie pas que la franc-maçonnerie ait eu de l’influence avant & au debut de la Révolution, mais très vite elle fut dépassée par les événements. (Le maitre du Grand Orient de France, Philippe d’Orléans, fut même exécuté.) Ce qui ne veut pas dire qu’elle n’a pas retrouvé son influence après & qu’elle n’en a pas de nos jours. Mais il faudrait quand même arrêter de tout mélanger, de tout déformer. Salut & Fraternité, Philippe Landeux

    7 avril 2006 à 11 h 20 min
  • Philippe Landeux Répondre

    Salut Jacques, Vous vous doutez que je ne peux pas vous restituer en quelques pages tout ce que j’ai dans la tête, toutes les considérations qui condamnent le capitalisme, toutes les conséquences des principes que je vous ai exposés. Vous soulevez la question de l’héritage. C’est loin d’être le cœur de mes préoccupations, mais il pose en effet problème. Or, encore une fois, ce problème est lié à la nature & aux principes du moyen d’échange qu’est la monnaie. Un individu doit être citoyen en s’acquittant de devoirs envers la cité & doit jouir des droits attachés à la Citoyenneté, droits qui, d’une certain façon, sont donc le fruit de ses devoirs. En dissociant le droit d’accéder au marché du devoir de participer à la vie de la cité, en incarnant le droit d’accéder au marché, en rendant ce droit anonyme & volatile, la monnaie impose aux individus de se procurer ce droit matérialisé (au lieu d’en jouir en raison de leur citoyenneté), leur permet de s’en dépouiller, de les transmettre, & permet à d’autres de les en dépouiller. L’héritage n’est qu’une conséquence parmi tant d’autres de cette situation inhérente au système monétaire. Personnellement, je ne suis pas fondamentalement contre le concept d’héritage : c’est seulement dans le contexte actuel qu’il pose problème. La monnaie permet d’acheter ; les biens représentent de la valeur &, s’ils sont vendus, procurent à leur tour le droit d’accéder au marché. (C’est la raison d’être du vol d’objets aujourd’hui.) Mais, si le droit d’accéder au marché était conféré par la citoyenneté, elle-même lié au fait de s’acquitter de devoirs envers la cité, les biens retirés du marché par l’exercice de ce droit seraient toujours des propriétés, mais celles-ci ne pourraient procurer le droit d’accéder au marché. Les individus pourraient donner ou transmettre leurs biens personnels sans que cela n’altère l’égalité en droits entre les citoyens (l’égalité qui, comme je l’ai dit précédemment, concerne les droits indirects, ici le droit d’accéder au marché, & non les droits particuliers, ici la propriété). Aujourd’hui, les héritages (sous forme de monnaie ou de biens) attisent les convoitises & les rivalités entre ayant droit parce que ce dont ils vont hériter peut accroître leur droit d’accéder au marché ou leur éviter de payer (se dépouiller de droits d’accès) pour se procurer le genre de chose dont ils vont hériter. Sauf exception, ils se foutent complètement de la nature même de l’héritage. Mais, dans ce contexte, lorsque le défunt était riche, sa richesse passe entre des mains d’héritiers qui ne peuvent plus invoquer pour justifier leurs nouveaux droits le prétendu mérite personnel. (Ceci est bien sûr vrai quelle que soit la fortune du défunt, mais cela, évidemment, n’a pas de conséquences invisibles lorsqu’il ne lègue pas grand chose, quoique cela soit toujours aussi condamnable sur le principe.) Les droits du défunt lui survivent & ce sont des vivants qui ne les ont en rien mérités qui les exercent ou en jouissent. Si cela n’est pas une aberration, un renversement de tous les principes de l’ordre social, qu’est-ce donc ? Je vous ai dit précédemment que le RÔLE de la cité est de garantir l’égalité EN DROITS entre SES citoyens. Or il va de soi que tous les individus sont naturellement différents. Ces différences les empêchent-elles de remplir leurs devoirs, d’être citoyens, & de jouir en tant que tels des droits attachés à la citoyenneté ? Non ! Donc l’égalité en droits entre citoyens ne peut en rien être compromise par les différences naturelles entre les individus. Vous objectez contre l’Egalité : « Dans certains régimes politiques, il a des droits acquis à la naissance (royauté) ou les liens familiaux (dictatures – cette semaine Fidel Castro annonçait en entrevue que le pouvoir à sa mort irait à son frère). Donc vous voyez que le problème n’est pas lié à la monnaie spécifiquement mais peut tout aussi bien se produire dans un système de droits aléatoirement définis. Mais bon, en France post-révolutionnaire ce ne devrait plus être un problème, et tout le monde sait qu’être le fils d’un politicien célèbre ne confère évidemment aucun avantage… » Mais ces régimes sont-ils (réellement) fondés sur l’Egalité telle que je vous la présente ? Non. Vous dites encore : « l’inégalité lié au LIEU de la naissance. Tout le monde sur la terre n’est pas égal à la naissance, puisque si je nais au Canada (même de parents très modeste) je serai foncièrement plus avantagé que si je nais en Ethiopie. » Les principes de l’ordre social sont universels. Toute société repose sur les mêmes principes fondamentaux. (Vous me direz que toutes les « sociétés » ne reposent pas sur les principes que j’expose ; je vous répondrais que ce ne sont pas des Sociétés au sens propre, mais des concentrations d’individus. Il n’y a aujourd’hui de véritables sociétés que chez les animaux, chez les animaux sociables bien sûr.) Mais tous les individus d’une espèce ne forment pas une Société. (C’est possible en théorie, c’est sans doute à terme ce que fera l’Homme, mais nous n’en sommes pas là, loin s’en faut, puisqu’il n’y a même pas encore de Société humaine digne de ce nom.) Or chaque société n’a de devoirs, en principe, qu’envers ses membres. L’égalité se mesure entre citoyens d’une même cité. Vous présentez une conception utopique, ridicule & irréalisable de l’Egalité pour vous convaincre que l’Egalité, qui n’a rien à voir avec ce que vous dites, est une chimère. « Je vois tous les jours sur tous les marchés publics des gens produisant des produits non désirés s’appauvrir et d’autres vendant des produits désirés s’enrichir. » Et vous en concluez que celui qui est riche a du mérite. Est-ce une blague ? Quel rapport entre la qualité d’un produit & la fortune d’un patron ou d’un actionnaire ? Sauf exception, la qualité des produits d’une entreprise ne doit rien au chef de l’entreprise. Qu’il exige que les employés fassent correctement leur travail, il n’empêche que se sont les employés qui travaillent bien. Du reste vous vous méprenez : je n’ai rien contre les patrons & la notion de hiérarchie qui ne pourrait en rien altérer l’Egalité dans un système où les droits seraient attachés à la citoyenneté. Or c’est face à ce concept que l’on réalise que les richesses ne sont pas riches en raison de leur mérite ou de leurs efforts ou de je ne sais quoi d’autre, mais parce que nous sommes dans un système monétaire. Si un patron était un citoyen (tel que je l’entends), il n’aurait ni plus ni moins que les droits d’un citoyen. Cela n’empêcherait pas les hommes de reconnaître son mérite personnel, ce mérite ne pouvant d’ailleurs plus, comme aujourd’hui, être contesté ou exagéré par les pauvres. Au milieu de citoyens égaux en droits, seuls les talents & les vertus brilleraient, & le besoin de reconnaissance que cherchent les êtres exceptionnels serait pleinement assouvi. « Dans un système capitaliste: Société=ensemble d’INDIVIDUS libres qui choisissent et décident tous les jours le mérite des produits offers. » Ce n’est pas là la définition du capitalisme, mais en partie celle du libéralisme. Imaginez que TOUS les citoyens jouissent d’un égal droit d’accès au marché. Ce que vous dites resterait vrai, avec cette différence que tous les produits subiraient le jugement de tous les citoyens, au lieu d’être seulement « jugés » par ceux qui ont aujourd’hui la possibilité d’y accéder. Ce serait du libéralisme à l’état pur, contrairement au capitalo-libéralisme actuel. « Je ne comprend pas pourquoi vous pouvez croire qu’une personne sans monnaie ne puisse pas accéder au marché, c’est-à-dire vendre sa pomme ou sa maison. » Demandez au premier clochard venu ! Pour finir, je vous remercie, Jacques, de prêter quelque attention à mon discours, contrairement à certains qui se croient malins parce qu’ils n’ont rien à dire & se plaisent à le faire savoir. Je sais par ailleurs que ces idées sont difficiles à intégrer tant elles vont à l’encontre des idées reçues que nous inculque le système monétaire. Il faut souvent du temps pour en saisir la logique pourtant simple. Salut & Fraternité, Philippe Landeux

    7 avril 2006 à 3 h 24 min
  • jacques Répondre

    Pour Jaurès. Les abus des stocks options (et surtout dans la façon qu’ils sont calculés) sont évidents et vous avez parfaitement raison ici. Mais je n’ai jamais vu les syndicats y changé grand chose ! Ici je suis votre allié indéfectible… “Si, grâce aux luttes les travailleurs obtiennent un sort meilleur ” Luttez contre qui? Mais si vous dépossédiez ** COMPLETEMENT ** les 500 plus riches milliardaires français vous obtienderiez beaucoup moins de 1 trillion soit 20,000 euro par français (une fois pour toute) qu’il ne pourrait non plus utilisé pour vivre car ce serait sous la forme d’actions d’entreprise. Donc il devrait vivre simplement des dividendes (disons 2%) donc au gros maximum 400 euros par an! Donc la lutte pour les travailleurs aux très bas revenus doit se faire au dépens des travailleurs syndiqués aux revenus décents qui sont suffisemment nombreux, eux, pour faire une grande différence pour les autres… Possiblement vous-même faites partie de ces travailleurs au revenu décent et donc, seriez-vous en train de dire que vous luttez contre vous-même ! Vous avez des propos suicidaire mon pauvre Jaurès… Je m’inquiète… Pour terminer… avez-vous déjà penser qu’au lieu de passez des journées à vous bagarrez à qui obtiendra la plus grande pointe de la pizza, il ne faudrait pas mieux tout simplement faire des pizzas supplémentaires? C’est le message des capitalistes. C’est le miens. Et si vous n’aurez compris que cela des deux dernières semaines d’échange, cela aura été beaucoup, beaucoup.

    6 avril 2006 à 23 h 26 min
  • Florent Répondre

    A Landraeux, vous oubliez quand même un détail d’importance: les royalistes et partisans de l’Ancien Régime n’ont jamais compté de maçon dans leur camp (à part peut être Joseph de Maistre qui était un cas à part). Pouvez-vous me citer un seul nom de chouan maçon? Nous sommes d’accord. Quant à l’influence de la maçonnerie sur la révolution, elle est évidente, même si elle a à un moment perdu le contrôle. Mais elle se rattrappa par la suite avec l’Empire napoléonien qui les organisa strictement, plusieurs membres de la famille Bonaparte étaient eux-même maçons. Quant à Robespierre, j’ai bien la certitude qu’il a appartenu à cet ordre un moment ou un autre, sans doute l’a t-il vite quitté par la suite. Voila cher Philippe, des faits, rien que des faits. A SAS, bien noté. Amicalement

    6 avril 2006 à 23 h 03 min
  • Jaures Répondre

    Cher Jacques: Le texte que vous citez n’a rien à voir avec ce que j’ai écrit, mais ce n’est pas la première fois que je vous y prends. Marx décrit un état précis dans un contexte donné. Si, grâce aux luttes les travailleurs obtiennent un sort meilleur que celui des mineurs du 19 ème siècle, il faut “étendre le domaine de la lutte”: la formation, la culture, la participation aux décisions, … Cependant, le problème du salaire est encore prégnant pour de nombreux travailleurs sous payés.Avez-vous essayé de vivre avec un salaire à 3 chiffres ? Vous me faites rire quand vous me dîtes que la rémunération est liée à l’utilité. Phrase théorique qui ne tient pas dans la réalité: les patrons n’ont plus qu’un salaire indicatif. La partie immergée de l’iceberg formé de stock-options avantages et indemnitées diverses rendent leur rémunération totalement irrationnelle. En se tenant par la barbichette au sein des conseils d’administration ils se partagent gentiment le gâteau en se gaussant à la lecture de vos posts.

    6 avril 2006 à 19 h 39 min
  • jacques Répondre

    Pour Philippe: Je pense que je vois mieux maintenant où vous voulez en venir. En fait, vous abordez le problème de l’héritage ou le cas plus général du don de richesses sans conterpartie qui fait que les personnes qui les recoivent acquièrent un pouvoir d’achat qui n’est nullement lié à leur mérite. Moi, je voyais cela comme un rare cas d’exception par contre vous le voyez (surprenamment) comme le cas général puisque vous écrivez: “Et les riches qui doivent leur richesse à leur papa, comme c’est le cas GENERALEMENT? ” En réalité, vous connaissez sûrement mieux l’état des choses en France, et peut-être que c’est vrai dans votre pays. Ce n’est PAS vrai en amérique. Néanmoins c’est un point intéressant. Mais le plus important est que votre système de droit et devoir (même SANS monnaie) lui AUSSI se heurte au problème de l’inégalité de droits à la naissance que vous ne pourrez non plus résoudre. En particulier: 1) Dans certains régimes politiques, il a des droits acquis à la naissance (royauté) ou les liens familiaux (dictatures – cette semaine Fidel Castro annonçait en entrevue que le pouvoir à sa mort irait à son frère). Donc vous voyez que le problème n’est pas lié à la monnaie spécifiquement mais peut tout aussi bien se produire dans un système de droits aléatoirement définis. Mais bon, en France post-révolutionnaire ce ne devrait plus être un problème, et tout le monde sait qu’être le fils d’un politicien célèbre ne confère évidemment aucun avantage… 2) l’inégalité lié au LIEU de la naissance. Tout le monde sur la terre n’est pas égal la naissance, puisque si je nais au Canada (même de parents très modeste) je serai foncièrement plus avantagé que si je nais en Ethiopie. 3) l’inégalité liée à la condition génétique. Si mes parents ont des gènes qui me rendent plus ou moins beau, intelligent ou travaillant. Mais ce problème n’a évidemment RIEN à voir avec la monnaie en soi. Un individu pourrait hérité ou recevoir en don une propriété, d’un million de baril de pétrole, de gènes performants, d’une nationalité particulière, de droits spéciaux, etc.. “Où voyez-vous la Société jugeant & se prononçant sur le mérite des uns & des autres ?” Je vois tous les jours sur tous les marchés publics des gens produisant des produits non désirés s’appauvrir et d’autres vendant des produits désirés s’enrichir. Dans un système capitaliste: Société=ensemble d’INDIVIDUS libres qui choisissent et décident tous les jours le mérite des produits offers. “Mais, aujourd’hui, la monnaie est davantage qu’une incarnation de droits de propriété ; elle est devenue le droit d’accéder au marché. ” ??????. Rien n’empêche à quiconque de vendre ses biens pour avoir de la monnaie. Il y a une fluidité parfaite entre biens/propriété et monnaie. Je ne comprend pas pourquoi vous pouvez croire qu’une personne sans monnaie ne puisse pas accéder au marché, c’est-à-dire vendre sa pomme ou sa maison.

    6 avril 2006 à 17 h 58 min
  • sas Répondre

    Au spécialiste es-science maconnerie landeux….dit la grosse berta(canon a gros débit…basé sur l’histoire et l’érudition)…pour le mano à mano d’épicier je te laisse aux mains experte de JC LAHITTE….”mon frère”…pour la problématique générique de la maçonnaille que tu déclare”littéraire”,influencente avant et au rôle nul depuis ???? on les trouve partout… Je précise toujours et partout vers le haut de la pyramide…100 000 ENFOIRES INITIES QUI BAISENT journalièrement 66 000 000 de profanes de la france du bas…qui s’assoient copieusement sur les règles de droit et les lois de la ripoublique “pute “à leur exclusif service si il en est….présent dans tous les scandales financiers où l’argent public a été ou est capté, détourné et engoufré dans la plus totale impunité des milliards et des milliards 3 000 milliards d’euros exactement soit le déficit public français…vu que la machine judicaire est sous leur totale contrôle(d’où le faux débat d’OUTREAU) Et à l’homme qui ne voit pas comment la maçonnerie aurait pu conserver son influence ??? par le secret et son double serment INCOMPATIBLE (maçon/REPUBLICAIN)….je jure de garde secret mon appartenance, de sauver mon frère avant les autres,d’eviter la justice profane…Et j’en passe vcomment penser qu’un juge, un flic un huissier,un avocat, un expert puissent être indépendant et equitable dans ces conditions???? cessez de nous prendre que pour des cons …c’est fatiguant. sas NB pour florent: avant de monter sur un ring , tu regarde et observe ton adversaire…tu l’étudis ca évite les surprises sérieuses….

    6 avril 2006 à 14 h 20 min
  • Philippe Landeux Répondre

    Florent, sas, Je vous accorde que beaucoup de “révolutionnaires” étaient ou avaient été franc-maçons, mais ce n’était pas le cas de Robespierre. Il avait bien fait partie des Rosati, mais les Rosatis d’Arras étaient une société littéraire, non une loge maçonnique. Du reste, si la franc-maçonnerie eut sans doute de l’influence avant & au début de la Révolution, très vite son rôle devint nul. On trouve des ci-devant franc-maçons dans tous les camps &, quand on sait que ces camps se livrèrent une guerre à mort, on ne peut pas croire que les franc-maçons se divisèrent ainsi pour le plaisir ou par tactique. Ce sont bien les convictions personnelles, & non des mots d’ordre maçonniques, qui dirigèrent alors le choix de chacun. Dans ces conditions, je ne vois pas bien comment la franc-maçonnerie aurait conservé de l’influence durant la Révolution.

    6 avril 2006 à 10 h 18 min
  • Philippe Landeux Répondre

    Salut Jacques, Il est tout de même curieux que vous passiez sous silence mon analyse de la monnaie alors que tout ce que je dis en découle. Il est ensuite consternant de voir le peu d’effort que vous faites pour comprendre le fond de mes propos & que vous sautiez sur la moindre imprécision pour critiquer des idées que vous avez préalablement dénaturées. Quand je dis : « En fait, il y a trois niveaux de droits. » Vous rétorquez : « Oups! Et qui en a décidé ainsi? La définition de “Droits” du citoyen Philippe peut ne pas être la même que celle du citoyen Jacques ou de d’autres citoyens. Qui va arbitrer ? » Vous avez raison, je n’ai jamais entendu personne soutenir qu’il y avait 3 niveaux de droits. C’est une conception toute personnelle. Mais est-elle pour autant fausse ? Je soutiens que les droits particuliers découlent de droits indirects qui eux-mêmes découlent des droits fondamentaux. Ainsi, le droit d’accéder au marché (droit indirect) découle du droit que les citoyens ont d’être libres, de jouir de la Liberté (droit fondamental) ; & la propriété, le droit de posséder (droit particulier), découle de l’exercice du droit d’accès. Comme certains droits découlent d’autres, il est évident qu’il y a plusieurs niveaux de droits. Je disais également que l’Egalité ne s’applique qu’aux droits fondamentaux & indirects. Pour reprendre l’exemple précédent : les citoyens doivent être également libres. Mais la Liberté ne signifie rien par elle-même. La Liberté désigne en fait l’ensemble des libertés du citoyen, chaque citoyen devant avoir les mêmes libertés. Parmi ces libertés se trouve le droit d’accéder au marché, droit par lequel le citoyen jouit effectivement des bienfaits de la cité. Les citoyens peuvent jouir ou exercer librement leurs droits, tant qu’ils ne nuisent pas aux droits (égaux) d’autrui. Or si tous les citoyens jouissent du même droit d’accéder au marché & exercent librement ce droit, ils ne peuvent retirer du marché les mêmes biens. Ainsi, quoique égaux dans le droit d’accéder au marché (ce n’est pas le cas dans le système monétaire), ils ne peuvent posséder les mêmes choses, choses sur lesquelles ils jouissent du droit de propriété (ceci est valable dans le système monétaire). Quand on est libre d’aller où l’on veut, tout le monde ne va pas au même endroit. Voilà pourquoi il y a différents niveaux dans les droits. Je le constate. Libre à vous de le contester. Quand je dis « Celui qui démontrera qu’un milliardaire qui a accès à tout ce qu’offre la « société » est aussi libre, d’un point de vue social, qu’un smicard qui mange des pommes de terre pour arriver à la fin du mois, peut tout de suite postuler pour le prix Carambar. » Vous rétorquez « Inscrivez mon nom et celui de Jaurès ! » Je ne suis pas sûr que Jaurès partage votre avis sur ce point, lui qui plus haut a écrit « Quel patron peut dire qu’il mérite et travaille 200 fois plus qu’un smicard ? » Mais Jaurès ne sait sur quel pied danser : il critique le capitalisme & raisonne en capitaliste. Ainsi, pour lui « La CGT préconise une augmentation hiérarchique des salaires. Les disparités de revenus ne sont pas choquantes si elles sont raisonnables et méritées. » C’était également l’opinion de Robespierre… mais en 1789. C’était alors révolutionnaire ; aujourd’hui, c’est réactionnaire. Du reste, votre réponse n’est pas à la hauteur du défi que vous relevez. Vous auriez déjà pu comprendre que, pour moi, il n’y a de liberté pour les citoyens que s’ils sont égaux en droits (& bien sûr en devoirs, en amont). Il est dès lors évident qu’un milliardaire n’a pas les mêmes droits qu’un smicard (vous admettez vous-mêmes, implicitement, que les droits sont proportionnels à la fortune). Ils sont peut-être égaux sur le papier, mais pas dans les faits, & ce à cause de la monnaie. Et vous croyez que, pour démontrer le contraire, il suffit d’aligner deux phrases. « Si les deux n’ont rien hérité… » Et les riches qui doivent leur richesse à leur papa, comme c’est le cas généralement ? Ainsi, vous écartez le cas général pour vous appuyer sur les cas particuliers. Soit ! Vous dites : « Puisque le milliard du milliardaire représente la reconnaissance sociale des travaux productifs bénéfiques rendus à la société (Ce que vous appeler “devoirs”) et qu’il peut utiliser comme des “droits”. Bref comme il a fait PLUS de devoir, il a PLUS de droits. » Pour commencer, il est faux de dire que la fortune, de quelque niveau quelle soit, représente une reconnaissance sociale du travail. C’est précisément ce que l’analyse de la monnaie démontre. C’est la monnaie qui confère des droits, les droits qu’elle incarne, pas la « Société ». Quand l’Etat cautionne la monnaie, il défausse la Société de son rôle qui est de garantir les droits de ses Citoyens, car, alors, il appartient aux individus de se débrouiller comme ils peuvent pour se procurer des revenus (des droits). Où voyez-vous la Société jugeant & se prononçant sur le mérite des uns & des autres ? Que le système monétaire ne conteste pas la façon dont la masse monétaire se répartit (le contester l’amènerait à se remettre en cause) ne peut en rien être considéré comme une reconnaissance sociale du travail ! En fait, c’est le pouvoir & la fortune qui s’auto-récompensent & s’auto-félicitent ! Qui ira les contredire ? Vous ne réalisez pas à quel point le système monétaire pervertit les choses & imposent aux hommes de trouver des justifications (aussi nulles soient-elles) à l’absurde de la situation dans laquelle ils sont plongés. Quand un individu touche un milliard, quand il gagne en peu de temps ce qu’un smicard mettrait un millénaire à gagner, comment oser dire que cette individu récolte des droits à la hauteur de ses devoirs ? Il a donc sauvé la planète ? Et on apprend que c’est parce qu’il a ruiné des milliers de travailleurs ! Mais d’ailleurs, où avez-vous vu que travailler soit aujourd’hui un Devoir ? Encore une fois, c’est le système monétaire qui impose aux individus de travailler pour gagner de quoi vivre, pas la « société » ! La « société » reconnaît (aujourd’hui) que les individus qui travaillent doivent être rémunérés, mais aucun texte de loi ne fait du travail ou de la participation à la vie de la cité un Devoir de citoyen entraînant la reconnaissance du statut de citoyen & la garantit des droits attachés à la citoyenneté . Il n’est pas bien difficile de comprendre pourquoi ! « Votre notion de devoir/droit 100% “égalitaire”, est 100% communiste, extrêmement restrictive et brime la liberté d’entreprendre, ne respecte pas la différence entre les gens, réduit la prospérité générale et la liberté tout court puisqu’il ne permet pas à un individu qui voudrait “surfer” toute sa vie (mais vivre très simplement) de le faire (puisque vous le contraignez à des devoirs et droits compensatoires qu’il ne désire pas). Idem, vous brimez l’entrepreneur ambitieux. Bref et Jaurès et moi ne voudrions vivre dans votre pays. » Et si, au lieu de poursuivre votre idée, vous entendiez ce que je dis ! Qui a parlé de contrainte ? Libre à chacun de ne pas remplir les Devoirs que la cité impose à ses citoyens pour jouir en retour des Droits du citoyen. Mais chacun doit assumer ses choix. Celui qui ne veut pas être citoyen en a le droit mais ne peut prétendre aux Droits qu’il na pas voulu mériter. Ainsi, seuls les citoyens, seuls les individus qui veulent être citoyens, ont des Devoirs envers la cité & des Droits dans la cité. Pourquoi votre surfer qui ne veut pas jouir des Droits que la cité garantit aurait-il des Devoirs envers elle ? Pourquoi la cité le contraindrait-elle à remplir des Devoirs alors qu’il n’attend rien d’elle ? Cela dit, quoique des cas de ce genre puissent exister au fin fond de l’Amazonie, les exemples de ce genre sont de pures spéculations. Les hommes capables de vivre à l’écart de leurs semblables sont extrêmement rares. Ceux qui, aujourd’hui, prétendent vivre en marge de la « société » profitent en réalité de la « société » de mille manières & volent indirectement les « citoyens ». Quant au fait de brimer les entrepreneurs… Je cherche. Je ne vois pas. Je ne vois pas ce qui empêcherait des citoyens véritablement libres & égaux en Droits (ne sont-ils pas censés l’être aujourd’hui) d’être créatifs, quel que soit le domaine. Vous négligez le fait que tout système constitue un cadre dans lequel les individus évoluent ensuite à leur gré, selon leur tempérament, selon les possibilités qu’offre le système. Je vois parfaitement comment le fameux « manque de moyens financiers » entrave aujourd’hui la créativité ; je ne vois pas ce qui ferait obstacle à la créativité de citoyens, certes obligés de participer à la vie de la cité (Devoir fondamental) selon un mode de participation reconnu par elle, mais libres de participer comme ils veulent (Devoirs indirects), libres de choisir entre toutes les formes de participation possibles, libres de détourner de leur sens premier certaines formes de participation, libres même d’en inventer, sous la condition que la cité la reconnaîtra. « “Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que, lorsqu’il est reconnu des droits à un citoyen, parce qu’il s’acquitte de devoirs, ses droits n’ont pas à s’épuiser lorsqu’il les exerce.” C’est beaucoup mieux pour le capitaliste. Non seulement les “droits” (votre définition pour “biens”) ne s’épuisent pas mais ils augmentent sans cesse (c’est la notion fondamentale de profit et de rentabilité). S’il achète une pomme pour un euro, il perd le pouvoir d’achat lié à l’euro (ce que vous appelez le droit de l’argent) mais il gagne celui lié à la pomme (le droit lié au bien). » Que vous êtes prévisible ! J’avais mis de côté cet aspect de la question pour ne pas être trop long, mais il paraît utile de le traiter. Je sais aussi bien que vous que le système monétaire justifie le fait de se dépouiller de ses « droits » (en achetant, perte d’autant de droit d’accéder au marché) par le bien (propriété) que l’on en retire en contrepartie. Cette justification vient du troc dont la monnaie est l’héritière. Mais, voyez-vous, s’il est vrai que la monnaie permet de pratiquer un troc indirect, elle pervertit aussi les principes du troc & introduit de nouvelles notions. En fait, aujourd’hui, notre mode d’échange est bien loin du troc. Le troc consiste, pour les protagonistes de l’échange, à s’échanger des biens, des propriétés. Il se pratique entre individus (d’où, à terme, les principes individualistes de la monnaie incompatibles avec les principes de l’ordre social). C’est individus échangent entre eux des droits d’une même nature (propriété). Mais, aujourd’hui, la monnaie est davantage qu’une incarnation de droits de propriété ; elle est devenue le droit d’accéder au marché. Ainsi, quand on achète avec de la monnaie, on échange un droit indirect (accéder au marché) contre un droit particulier (propriété). Sont donc impliqués des droits d’une nature différente, ce qui rend cet échange aberrant. Par ailleurs, les revenus de chacun sont moins liés à un travail propre qu’à un statut. Les entreprises paient moins les individus & leur travail que leur fonction dans l’entreprise. Quand l’Etat fixe un salaire minimum applicable à des millions de travailleurs, on voit bien que la rémunération n’est pas directement liée à ce qu’ils produisent (plus personne ne produit rien seul) mais à leur statut. Autrement dit, le droit d’accéder au marché est essentiellement lié à un statut, lui-même lié en théorie au fait de travailler. Ceci est très proche, sur le principe, de ce que je dis quand je dis que le Droit d’accéder au marché doit être attaché à la Citoyenneté seule. En fait, nous sommes à une époque charnière de l’histoire. L’évolution conduit vers ce que je dis, mais nous sommes encore empêtrés dans le capitalisme & subjugués par les préjugés monétaires. Vous me dites que celui qui achète une pomme 1 euro « n’a rien perdu du tout, et tout probablement GAGNE. » Eh bien ! un citoyen (tel que je l’entends) n’aurait pas un euro mais pourrait accéder (dans la mesure du possible) à toutes les pomme qu’il voudrait. Sur ce, je vous laisse débattre du prix des pommes & de leur valeur nutritive. Salut & Fraternité, Philippe Landeux PS : Ce forum n’étant peut-être pas le lieu indiqué pour traiter de telles questions, j’aurais aimé vous envoyer ces messages en privé, même si je ne crains pas d’exposer mes idées en public ; mais vous ne laissez pas votre adresse e-mail.

    5 avril 2006 à 21 h 32 min
  • Florent Répondre

    A Philippe Landreux, désolé mais Robespierre était bien franc-mac, tout comme d’ailleurs la plupart des révolutionnaires (Danton, Mirabot, Cloots…). A SAS, tiens tu connais aussi leur signe de reconnaissance, tu deviens de plus en plus intéressant à mes yeux. Demande d’ami, continue ainsi et ne t’arrête pas! Amicalement

    5 avril 2006 à 21 h 26 min
  • sas Répondre

    A red, tu as compris ,peut importe le contenu du moment que l’emballage permet de monopolosier la tribune…ca c’est aussi la stratégie des “méchants”….ceux qui évoque les lumières, la fraternité et le progrés…. A ceux qui trouve sas excessif…je vous conseille la chaine PLANETE en ce moment, vous serez débrieffé précisément (un étage en moins….) sur l’implantation et le rôles exacte de la maçonnerie et des illuminati, du bildeberg groupe et de la trilatéral……les méthodes hégémonique, de racaille de chantage et de violence pour la tutelle de nos etats…et par qui Jamais , nous n’aurons été aussi près de la vérité… encore un effort….messieur sas qui est assi au bord du fleuve….le cadavre passera forcémenet au fil de l’eau…

    5 avril 2006 à 13 h 11 min
  • jacques Répondre

    Pour Jaurès. “Marx n’a jamais dit “le même salaire pour tous” mais “à chacun selon son travail” . La CGT préconise une augmentation hiérarchique des salaires” Voyons camarade Jaurès, on ne souvient plus de ce son maître Karl lui ordonne de penser? ” Le prix moyen du travail salarié, c’est le minimum du salaire, c’est-à-dire la somme des moyens de subsistance nécessaires pour maintenir en vie l’ouvrier en tant qu’ouvrier. Par conséquent, ce que l’ouvrier s’approprie par son labeur est tout juste suffisant pour reproduire sa vie ramenée à sa plus simple expression. Nous ne voulons en aucune façon abolir cette appropriation personnelle des produits du travail, indispensable à la reproduction de la vie du lendemain, cette appropriation ne laissant aucun profit ” Karl Marx, Manifeste du parti communiste Plutôt incompatible avec vos idées non? “Quel patron peut dire qu’il mérite et travaille 200 fois plus qu’un smicard ?” Dans un sytème capitaliste libéral, les revenus ne sont PASliés: 1) à la quantité de l’effort ou du travail: les capitalistes ne donnent jamais un euro à quelqu’un qui effectue un travail inutile (comme compter le nombre de grains de sable sur une plage, même si ce travail est très long et pénible) ou plus généralement qui produisent un produit que personne ne désire (à la différence des socialistes qui maintiennent l’emploi et l’industrie désuète ou inutile) 2) à des critères aussi artificiels que la hierarchie (socialisme à la française dont vous semblez faire l’éloge) Dans un système capitaliste libéral, les revenus sont UNIQUEMENT lié à l’utilité / la valeur du produit pour les autres. Faire un produit utile, rapidement et sans grand effort, en 1 journée vaut pour les capitalistes mieux qu’un travail inutile (ou pire, nuisible) réalisé en 10 ans au pris de grands efforts. Et oui! effectivement certain travaux valent un taux horaire 1000 x supérieurs à d’autres ! Vous n’êtes pas donc encore tout-à-fait capitaliste, mais j’ai bon espoir que si vous continuez à réfléchir la conclusion sera inévitable. “Malheureusement, le capital n’est pas lié qu’au travail et au mérite mais bien plus souvent au hasard de la naissance. … – de 15% des étudiants en supérieur sont issus de familles d’ouvriers ou d’employés. Si on aborde les grandes écoles, c’est plus flagrant encore…. L’égalité des chances est un mythe.” Vous décrivez la France Socialiste avec perspicacité. Maintenant allez voir ce qui se passe en Amérique capitaliste; vous verrez c’est TRES différent. Encore faut-il avoir un peu de curiosité…

    5 avril 2006 à 12 h 38 min
  • R. Ed. Répondre

    Les commentaires les plus courts sont les moins longs.

    4 avril 2006 à 19 h 53 min
  • R. Ed. Répondre

    Est-il encore possible de placer un petit mot de temps en temps ?

    4 avril 2006 à 19 h 51 min
  • jacques Répondre

    Pour Philippe D’abord les points de parfait accord: -Tout le monde n’a pas la même idée sur ce qu’est un “Droit” -“pourquoi les individus se constituent-ils en société ? Pour augmenter leurs chances de survie” Ensuite les points d’accord de fond moyennant une acceptation de différence sémantique: -“Avant d’avoir des droits dans une société donnée, un citoyen a donc des devoirs, des obligations envers cette société ” est équivalent à une acceptation de principe de l’échange monétaire, si vous remplacez les mots “devoirs” par provision de services/bien et “droit” par obtention de services/biens. – “l’égalité en droits entre tous les « citoyens » est par nature impossible dans un système monétaire”. Si votre définition est droit=argent/biens dans le système capitlaliste, alors ok, puisque tous n’accomplissent ou ne veulent pas accomplir les mêmes devoirs(=travail productif). Idem pour vous: un citoyen qui ne remplit pas ses devoirs perd ses droits! Ensuite les points de contention: -“En fait, il y a trois niveaux de droits”. Oups! Et qui en a décidé ainsi? La définition de “Droits” du citoyen Philippe peut ne pas être la même que celle du citoyen Jacques ou de d’autres citoyens. Qui va arbitrer? -“Celui qui démontrera qu’un milliardaire qui a accès à tout ce qu’offre la « société » est aussi libre, d’un point de vue social, qu’un smicard qui mange des pommes de terre pour arriver à la fin du mois, peut tout de suite postuler pour le prix Carambar”. Inscrivez mon nom et celui de Jaurès! Si les deux n’ont rien hériter, même Jaurès est ici d’accord avec moi… c’est tout dire! Et probablement même vous! Puisque le milliard du milliardaire représente la reconnaissance sociale des travaux productifs bénéfiques rendus à la société (Ce que vous appeler “devoirs”) et qu’il peut utiliser comme des “droits”. Bref comme il a fait PLUS de devoir, il a PLUS de droits. Votre notion de devoir/droit 100% “égalitaire”, est 100% communiste, extrêmement restrictive et brime la liberté d’entreprendre, ne respecte pas la différence entre les gens, réduit la prospérité générale et la liberté tout court puisqu’il ne permet pas à un individu qui voudrait “surfer” toute sa vie (mais vivre très simplement) de le faire (puisque vous le contraigner à des devoirs et droits compensatoires qu’il ne désire pas). Idem, vous brimez l’entrepreneur ambitieux. Bref et Jaurès et moi ne voudrions vivre dans votre pays. Ensuite les désacords: – Vous décrivez ainsi le capitalisme: “Acheter (pour un retirer un droit de propriété) ou payer (pour, dans le meilleur des cas, en retirer en droit tout court), revient à se dépouiller de ses droits” Archi-faux. lisez la réfutation au prochain point – Alors que dans votre système: “Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que, lorsqu’il est reconnu des droits à un citoyen, parce qu’il s’acquitte de devoirs, ses droits n’ont pas à s’épuiser lorsqu’il les exerce” C’est beaucoup mieux pour le capitaliste. Non seulement les “droits” (votre définition pour “biens”) ne s’épuisent pas mais ils augmentent sans cesse (c’est la notion fondamentale de profit et de rentabilité). S’il achète une pomme pour un euro, il perd le pouvoir d’achat lié à l’euro (ce que vous appelez le droit de l’argent) mais il gagne celui lié à la pomme (le droit lié au bien). En réalité, il n’a rien perdu du tout, et tout probalement GAGNE. En effet, il n’aurait jamais fait l’effort d’acheter sa pomme s’il n’estimait pas qu’elle avait une valeur pour lui supérieure à un euro. Mieux, il pourrait avec un peu de chande la revendre à un autre pour 1.10 euro! Donc augmenter ses “droits”! (c’est le principe même du commerce du détail) Et s’il mange la pomme? Et bien il se renforcit physiquement ce qui augmente sa valeur productive d’une valeur supérieure au coût de la pomme. Bref votre système rigide de droit et de devoir est un balbutiement bien incomplet de capitalisme libéral. Aujourd’hui après 2,000 ans d’évolution on en est beaucoup plus loin, à un sytème de droit/devoir (achat/vente) totalement flexible qui procure à tous plus de liberté en permettant le choix individuel de la quantité de droit/devoir (selon votre définition) auquel on entend se soumettre. Mieux encore, le capitalisme libéral d’aujourd’hui procure à tout et chacun la possibilité d’AUGMENTER ses “droits” (selon votre définition) à sa guise beaucoup plus rapidement grâce au commerce libre. Bref, votre modèle est rudimentaire et quasi-féodal. Vive le progrès !

    4 avril 2006 à 19 h 38 min
  • Jaures Répondre

    Cher Jacques: Est-ce moi qui devient libéral ou vous qui devenez socialiste? Si les chantres du libéralisme vous semblent des extrémistes, parfait. Marx n’a jamais dit “le même salaire pour tous” mais “à chacun selon son travail” . La CGT préconise une augmentation hiérarchique des salaires. Les disparités de revenus ne sont pas choquantes si elles sont raisonnables et méritées. Quel patron peut dire qu’il mérite et travaille 200 fois plus qu’un smicard ? Malheureusement, le capital n’est pas lié qu’au travail et au mérite mais bien plus souvent au hasard de la naissance. Bien sur, on connait toujours quelques self-made-men qui illuminent la vitrine, mais la réalité est plus prosaique: – de 15% des étudiants en supérieur sont issus de familles d’ouvriers ou d’employés. Si on aborde les grandes écoles, c’est plus flagrant encore. Quant aux financement des entreprises …L’argent va à l’argent, et ce n’est pas qu’un slogan. L’égalité des chances est un mythe.

    4 avril 2006 à 19 h 13 min
  • sas Répondre

    Et patati,et patata au frère landeux…..ca se professionnalise en face…LA CONTRE OFFENSIVE EST LANCEE, voilà la machine à moudre qui se met en marche… étant entendu qu’il n’est pas si simple et conçis d’expliquer aux profanes que nous sommes…la planéité de la terre en 2 mots bien sentis. A ta diatribe dithyrambique…je répondrais, moi et moi même sas 1 er du nom…..et mon cul ce’st du poulet ???? sas qui ne te salue pas fraternellement ,avec gratouillis indexaux ou pas… sas

    4 avril 2006 à 18 h 48 min
  • Philippe Landeux Répondre

    Jean-Claude, Pour une fois, je suis en grande partie d’accord avec votre dernier message (mardi 4, 11 h 49). On ne peut cependant pas laisser dire qu’il n’y avait rien de commun entre la noblesse & le Tiers Etat, ni que tous les nobles étaient misérables (même si le cas semble effectivement avoir été assez répandu en Vendée). Les nobles avaient des terres. Les riches bourgeois aussi. C’est d’ailleurs pour cela que, leurs intérêts se rejoignant sur ce point, riches bourgeois & les nobles libéraux (partisans d’une monarchie constitutionnel) adoptèrent sur la question de la propriété foncière la même position & rendirent caducs les déclarations du 4 août. Il est également étrange que, concernant les nobles, vous fassiez la distinction entre ceux de la Cour & ceux des campagnes, alors que, concernant le Tiers Etat, représentant 99 % de la nation, vous mettiez tout le monde dans le même sac. Ainsi dire que Robespierre était représentant du Tiers Etat, c’est vrai, mais cela n’avance à rien. Mais vous dénoncez ensuite, avec raison, la bourgeoisie affairiste qui dirige encore la France. A l’époque, cela s’appelait les Girondins, la Plaine ou le Marais, les Modérés, les accapareurs, les Muscadins, &c. Il représentait cette « aristocratie des riches » que Robespierre dénonçait lui aussi. Du reste, mon cher Jean-Claude, je ne vois pas pourquoi vous vous acharnez à défendre les nobles alors que je ne songe pas à eux. Vous devez également savoir que la Révolution ne proscrivit pas les nobles en tant que tels. Soit ils émigrèrent de leur propre chef (laissant souvent les femmes derrières eux pour garder leurs biens), soit ils furent proscrits au cas par cas en tant que contre-révolutionnaires (& on ne peut nier qu’il y ait eu des contre-révolutionnaires parmi les nobles). Etant néanmoins une classe éminemment suspecte, les nobles furent parfois chassés des administrations, ils furent chassés des Jacobins, ils durent s’éloigner de Paris & des frontières, mais ils ne furent pas arrêtés en masse comme ce fut le cas des ressortissants des pays en guerre contre la France (ce qui n’était d’ailleurs, là encore, qu’une mesure de précaution, arrêté ne voulant pas dire envoyé au Tribunal ou condamné à mort). Mais le personnel révolutionnaire fourmille de ci-devant nobles. Beaucoup de conventionnels étaient des ci-devant. Comme je l’ai dit ailleurs, le but de la Révolution (du moins des révolutionnaires sincères) était l’Egalité des citoyens en droits, non la dictature d’une classe & la proscription d’une autre. Salut & Fraternité, Philippe Landeux PS : Mon pauvre sas, à force de voir des maçons partout vous vous êtes emmuré. Pour votre gouverne, Robespierre n’était pas franc-maçon.

    4 avril 2006 à 17 h 07 min
  • Philippe Landeux Répondre

    Salut Jacques, Vous faites le même genre d’erreur que les communistes qui ne veulent pas voir que leur système est bancal à l’origine & que toute tentative d’application est vouée à l’échec. Vous dites : « Dans un pays libéral le principe du contrat libre élimine la présence d’argent chez les voleurs. L’argent volé n’appartient pas aux voleurs, qui doivent le restituer + compensation pour les coûts de restitution (police, justice, intérêt, etc). Ce n’est pas parce qu’une application d’un principe est imparfaite que le principe n’est pas valable. » Tout d’abord, vous oubliez que, dans un système monétaire, il n’y a pas de vrai libéralisme, que ce que vous appelez « libéralisme » n’est jamais que du « capitalo-libéralisme », c’est-à-dire un libéralisme dont les principes sont faussés par les lois de Largent. Ensuite, vous prétendez que, parce qu’il est interdit de voler (seule certaines formes de vol sont d’ailleurs interdites), il est en théorie impossible de voler. C’est ici que vous rejoignez les communistes. Allons ! à qui espérez-vous faire croire que, quelle que soit l’organisation politique &/ou économique, Largent, tant qu’il existe, peut cesser d’avoir une influence funeste sur les rapports sociaux & les choses ? « Ce n’est pas parce qu’une application d’un principe est imparfaite que le principe n’est pas valable. » Mais savez-vous au moins de quel principe il s’agit ? Pour moi, Larent n’est pas seulement la monnaie. Mais si nous parlons de la monnaie, qu’est-elle ? C’est un étalon de la valeur marchande & un moyen d’échange, de paiement ou d’achat, c’est-à-dire un moyen d’accéder au travail d’autrui (sous forme de services ou de biens). C’est un moyen d’échange que les individus se procurent, en théorie, par l’échange de leur propre travail. Sur le plan théorique, la monnaie repose donc sur des principes fondamentalement anti-sociaux. Pourquoi ? Parce que la monnaie dont les individus se servent pour accéder au marché (de la « société ») ne prend pas en compte & étouffe la dimension sociale des individus & des droits. Ce n’est pas en tant que citoyen, c’est-à-dire en tant qu’individu ayant rempli ses devoirs envers la cité, notamment le devoir de participer à la vie de la cité, ce n’est pas en tant que citoyen, dis-je, qu’un individu à la droit d’accéder au marché de la cité & de jouir, comme tous ses concitoyens, de ses bienfaits, mais en tant que détenteur d’une certaine somme d’unités monétaires. En fait, dans un système monétaire, les droits ne sont pas attachés aux individus mais à la monnaie. Les droits des « citoyens » ne résident pas dans l’accomplissement de devoirs envers la cité ; ils sont incarnés & contenus dans la monnaie. Les droits des individus n’est pas en rapport avec ce qu’ils font ; ils dépendent uniquement de la monnaie qu’ils ont, quels que soient les moyens, légitimes ou non, par lesquels ils se la sont procurée. C’est la raison pour laquelle « l’argent n’a pas d’odeur ». Cette expression n’est pas de moi. C’est le constat d’une réalité dont il serait temps de réaliser le tragique. Je n’ai pour le moment abordé que l’aspect théorique de la monnaie. Mais il n’est pas difficile d’en voir les conséquences pratiques immédiates & éternelles. La monnaie incarne les droits des individus & c’est un moyen d’échange qui S’ECHANGE. Les droits que la monnaie incarne passent donc en permanence d’un individu à un autre, ce qui confirme ce que j’ai dit plus haut, savoir que les droits ne sont pas attachés à la citoyenneté. Théoriquement, les droits circulent au gré des échanges commerciaux. Mais, étant volatiles & anonymes, alors qu’ils sont par ailleurs indispensables pour tout un chacun, rien n’empêche que certains s’en emparent d’une manière ou d’une autre. Même si la loi condamne certaines pratiques (pas toutes, loin s’en faut), il n’en demeure pas moins que la monnaie ainsi obtenue permet aux individus qui s’en sont emparés, de jouir des droits qu’elle incarne. Contre cela, il n’y a rien à faire. L’utilisation exclusive de cartes de crédits (ce vers quoi nous tendons) & la virtualisation de la monnaie permettront certes d’éliminer certaines fraudes & la délinquance sous certaines formes, mais la monnaie offrira toujours des prises pour dépouiller les individus des droits que les unités monétaires dont ils disposent leur confère. Il faut d’ailleurs penser que la monnaie repose sur la notion de valeur. De ce fait, les biens qui ont eux-mêmes de la valeur représentent aussi de la monnaie, plus exactement des droits (droit d’accéder au marché), de sorte que le vol ne concerne pas seulement la monnaie mais aussi & surtout les biens. Il serait bon également de remarquer que, avec la monnaie, les droits s’épuisent à mesure qu’ils sont exercés. Acheter (pour un retirer un droit de propriété) ou payer (pour, dans le meilleur des cas, en retirer en droit tout court), revient à se dépouiller de ses droits. Ainsi, en début de mois, un individu a autant de droits que ses revenus lui en assure en début de mois &, ayant payé tout au long du mois, n’a plus ou presque plus de droits en fin de mois. Les droits d’un « citoyen » étant inégaux selon le moment, il ne devrait même pas être besoin d’aller plus loin pour comprendre que l’égalité en droits entre tous les « citoyens » est par nature impossible dans un système monétaire. Mais je reviendrais après sur la question de l’inégalité. Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que, lorsqu’il est reconnu des droits à un citoyen, parce qu’il s’acquitte de devoirs, ses droits n’ont pas à s’épuiser lorsqu’il les exerce. Ce n’est pas parce que l’on vote à une élection, que l’on n’a plus le droit de voter aux suivantes. Voter est un droit attaché à la « citoyenneté » (plus exactement, à la nationalité, le problème étant qu’aujourd’hui la nationalité s’obtient sans mérite) & les individus en jouissent tant qu’ils sont citoyens. Tel devrait aussi être le cas pour le droit d’accéder au marché (droit qu’incarne aujourd’hui la monnaie). Ce droit qui permet de jouir des bienfaits de la « cité » s’acquiert en théorie en participant à la vie de la cité (la citoyenneté n’est donc jamais acquise définitivement mais doit se mériter en permanence). C’est la cité qui, en reconnaissant le citoyenneté d’un individu, lui confère le droit d’accéder, droit dont l’individu doit jouir tant qu’il est citoyen. Les droits du citoyens sont alors attachés au statut de citoyen, & comme le statut de citoyen est unique, les citoyens sont égaux en droits, & en amont en devoirs. Il n’en va évidemment pas ainsi avec la monnaie. Les individus ne tiennent pas leurs droits de la « cité », mais de leurs parents en ce qui concerne les enfants (argent de poche) & les riches héritiers ; de leur entreprise, ou plus exactement leur patron, en ce qui concerne salariés & employés ; de l’Etat, en ce qui concerne les retraités, les chômeurs, les Rmistes, certains handicapés ; de leurs victimes, en ce qui concerne les escrocs, les voleurs, les dealers, &c. On peut expliquer comment on en est arrivé là, mais l’on doit admettre que cela va contre tous les principes de l’ordre social. Un mot à propos des salariés. Ils participent à la vie de la « cité » dans le cadre des entreprises. Ils sont donc citoyens & devraient, en tant que tels, & du seul fait d’être citoyens, avoir accès au marché, puisque telle est la principale façon pour un citoyen de jouir des bienfaits de la « cité ». Si les choses étaient ainsi, les salariés étant tous citoyens seraient égaux en droits. Mais dans un système monétaire, la monnaie constitue un intermédiaire entre les devoirs & les droits, entre le citoyen & ses droits (je parle ici de ses droits dans l’absolu, & non des droits qu’incarne la monnaie), un intermédiaire non seulement inutile mais nuisible. J’en viens enfin à la question de l’inégalité. Vous conviendrez que, par quelque bout que l’on prenne le problème, toutes les propriétés de la monnaie interdise que s’établisse entre les « citoyens » l’égalité en droits. Pour vous éclairer davantage, j’ajoute la monnaie circule selon deux principes : celui des vases communicants (pour qu’il y en ait ici il faut en prendre là), & celui de l’attraction (« l’argent attire l’argent » « on ne prête qu’aux riches »). J’ai déjà expliqué pour la monnaie circule selon le principes des vases communicants. Quant au principe de l’attraction, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi la monnaie, incarnant des droits, confère du pouvoir à ceux qui en détiennent en quantité & peuvent ainsi exercer toutes sortes de pression, à tous les niveaux, pour en acquérir davantage. Je pourrais encore entrer dans bien des détails, mais j’essaye de faire court (si si) & il me semble que j’en ai déjà dit beaucoup pour qui est de bonne foi. Or quiconque est de bonne foi doit convenir (d’après ce que j’ai dit & en réfléchissant un peu par lui-même) que la monnaie repose sur des principes fondamentalement anti-sociaux (c’est-à-dire contraire aux principes fondamentaux de l’ordre social) & rend impossible l’égalité des « citoyens » en droits, donc en devoirs (car pourquoi les individus se sentiraient autant de devoirs en ne jouissant pas d’autant de droits ?). L’Egalité étant le principe fondamental de l’ordre social, il s’ensuit que, dans l’inégalité, il n’y a pas vraiment de société (seulement des concentrations d’individus), de citoyens, de droits, il ne peut pas y avoir de véritable démocratie, de véritable libéralisme, &c. C’est d’ailleurs un problème. Lorsque j’écris sur ces sujets, j’utilise des mots qui existent mais qui, au fond, sont aujourd’hui vide de sens. Vous dites : « Tout le monde n’a pas la même idée sur ce qu’est un “Droit” » C’est très juste. Mais laissez vous exposer comment moi je les conçois. Tout d’abord, avant les droits, il y a les devoirs. La raison en est simple : un droit est une liberté reconnue & garantie par d’autres. Un individu seul n’a aucun droit. (La notion de droits naturels est une des grandes erreurs de la Révolution française.) Un individu seul peut faire tout ce qu’il peut, dans la mesure de ses forces, & dispose de tout ce qui l’entoure, mais il n’a aucun droit, vu qu’il n’y a personne pour les lui reconnaître & les lui garantir. Il s’ensuit que la notion de droits n’existe qu’en société. Or pourquoi les individus se constituent-ils en société ? Pour augmenter leurs chances de survie. Mais les chances de survie des membres d’une société n’accroissent que si les membres de cette société mettent leurs forces en commun, s’ils sont liés les uns aux autres par un devoir d’assistance & de solidarité. C’est la force du groupe qui assure la sécurité des individus, la sécurité en tant que droit proprement dit. Ainsi, chacun génère la sécurité de l’autre, mais nul ne génère sa propre sécurité (en tant que droit). Cela dit, pour pouvoir jouir de cette sécurité, il faut d’abord faire partie du groupe, donc s’engager à assurer la sécurité de ses futurs concitoyens & l’assurer effectivement. Avant d’avoir des droits dans une société donnée, un citoyen a donc des devoirs, des obligations envers cette société (ou cité = ensemble des citoyens). Ensuite, il a certes mérité les droits dont il jouit, mais ses droits n’ont pas été générés par lui, quoiqu’il les ait générés pour les autres. Ceci est vrai pour tous les droits fondamentaux & indirects. Il me faut ici introduire une nouvelle notion. On entend toujours parler des « droits ». Mais tous les droits ne se situent pas sur le même plan. En fait, il y a trois niveaux de droits (idem pour les devoirs) : les droits fondamentaux, qui sont des principes (Sécurité & Liberté), des droits indirects, qui ont une portée pratique (ex : accès au marché), & des droits particuliers (ex : la propriété), qui découlent de l’exercice de droits indirects ou sont conférés par l’accomplissement de devoirs particuliers. L’Egalité, qui n’est pas un droit mais le principe fondamental de l’ordre social, ne s’applique pas à tous les niveaux. Concernant les devoirs, il ne s’applique qu’au niveau fondamental. Ainsi, tous les citoyens ont le devoir de participer à la vie de la cité, d’une manière acceptée ou définie par la cité, & ceci est suffisant pour qu’il leur soit reconnu le statut de citoyens & qu’ils jouissent de tous les droits attachés à la citoyenneté. La cité ne peut pas imposer & n’a pas intérêt à imposer à chacun de faire concrètement la même chose, c’est-à-dire des devoirs indirects (déclinaisons du devoir fondamental) d’une même nature, car c’est la variété des activités qui fait la complémentarité des citoyens & la richesse de la cité. Concernant les droits, l’Egalité s’applique autant au niveau fondamental qu’au niveau indirect. Tous les citoyens doivent jouir de la même Sécurité ou de la même Liberté (en tant que principes) & de tous les droits qui, en pratique, en assurent la jouissance. Ainsi il ne suffit pas de déclarer que les citoyens sont libres & jouissent de la même Liberté ; encore faut-il qu’ils jouissent des droits qui, en pratique, concourent à la Liberté & à ce que chacun soit effectivement aussi libre que son voisin (la Liberté découle de l’Egalité ; Egalité & Liberté sont complémentaires). Celui qui démontrera qu’un milliardaire qui a accès à tout ce qu’offre la « société » est aussi libre, d’un point de vue social, qu’un smicard qui mange des pommes de terre pour arriver à la fin du mois, peut tout de suite postuler pour le prix Carambar. Il faut bien comprendre que, quand on parle de la liberté en tant que droit, du faisceau de droits que la société doit garantir à ses citoyens, les facultés naturelles des individus n’entrent pas en ligne de compte. Dans une société qui fabrique des voitures, être libre de circuler ne se réduit pas à la possibilité d’utiliser ses jambes pour se déplacer ; de même qu’être libre de s’exprimer ne se réduit pas à la faculté d’ouvrir la bouche. Remarquons au passage que, plus une société a de potentiel, plus les droits des citoyens sont étendus. Et inversement. Je m’arrête ici. J’ai été un peu long mais les idées sous-jacentes à mes propos antérieurs méritaient quelques explications. Comme je l’ai dit, j’ai essayé de faire simple. J’ai laissé de côté nombre d’aspects qui pourraient susciter autant de questions. Mais je n’allais pas ici d’écrire un livre. Je n’ai pas pu répondu à tout, mais toutes tes objections devraient trouver en substance leur réponse. Ceci s’adresse également à Dan87 dont je partage assez la position mais qui s’est emballé sans que je comprenne pourquoi. Salut & Fraternité, Philippe Landeux

    4 avril 2006 à 14 h 21 min
  • sas Répondre

    A Philippe landeux…pourquoi salutation “fraternelles”…vous vous sentez en loge ??? peut être est ce la vrai raison de votre empressement à dedouaner le “frère” robespierre….et nous donner une vision quelque peu edulcorée de cette triste période …rehaussé de quelques nom et pas des miondres fouché,barras… La révolution fût faite par la petite noblesse “initiée” et la bougeoisie…”commercants du temple”….et ce qui nous interresse particulièrement à ce jour , c’est qui a eu le dessus et qui en impose encore à cette date…le reste sont galégades et billevesés…sans intérêts sauf à devenir thésard et charcher une médaille…en chocolat. sas qui confirme les minimas de jc lahitte, forts clairs et forts concis… sas consignataire des propos de de jc.

    4 avril 2006 à 13 h 14 min
  • Jean-Claude Lahitte Répondre

    A Philippe Landeux : vôtre “si ce n’est pas la noblesse qui dirigeait la Constituante où elle était en monorité, mais bien le Tiers, c’est vrai, mais quel Tiers qui pour la plupart méprisaient le peuple” (je cite de mémoire) me fait penser au “Si ce n’est toi, c’est donc ton frère” de La Fontaine. A une différence près c’est qu’il n’ya avait rien de commun entre la Noblesse et le Tiers-Etat. Et que le Robespierre que vous semblez défendre faisait parti non du Peuple ou de la Noblesse, mais bien du Tiers-Etats. Et que la Noblesse de l’époque pouvait se comparer à un iceberg dont la partie visible, celle qui fréquentait “Versailles” était avilie, mais dont la parytie la plus importante vivait à la campagne, dans les mêmes conditions que les paysans dont elle était proche(1). Tirant même davantage le diable par la queue que les paysans aisés, car elle se sentait des devoirs, elle, à l’égard des paysans miséreux. Et c’est encore la “bougeoisie” affairiste qui dirige la France en se moquant aussi bien de la classe ouvrière (dont elle a peur) que de la paysannerie qu’elle méprise et qu’elle s’est efforcée, particulièrement depuis la Libération, de faire disparaître. Cordialemetn vôtre, Jean-Claude Lahitte (1) la preuve de cette solidarité a été “administrée” lors des “Guerres vendéennes” où les nobles (par dérision ont les qualifiait de “nobliaux”) ont combattu au coude à coude avec les paysans, certains même ayant assuré un commandement, tel Cathelineau.

    4 avril 2006 à 11 h 49 min
  • jacques Répondre

    Pour Jaures: D’abord je note qu’il vous ne pouvez vous empêchez de devenir libéral lorsque vous réfléchissez. Ainsi vous écrivez: “Enfin, n’ayez crainte. Que ceux qui veulent-être riches le soit! Si pour cela ils ne se sont pas simplement “donné la peine de naître”, ils le mérite.” ce qui réprésente l’acceptation de l’inégalité en richesse et aussi l’acceptation du principe du mérite et donc de la moralité du capital. Après l’acceptation antérieure du principe de l’avantage comparatif (cf votre discussion sur Viviane et l’île dans un autre commentaire), vous voilà en bonne voie. Faites gaffe! Si vous continuez de réfléchir aussi bien vous aller devenir un authentique libéral… quel abomination! “A Jacques: Si je vous comprends bien, vous affirmez l’utilité d’un état fort qui puisse imposer l’intérêt général sur les intérêts particuliers.” La définition vraisemblable, implicite dans cette phrase, de l'”intérêt général” est hérité du socialisme et est répugnante sinon dangereuse. Il n’y a pas un “intérêt général” comme une sorte de chose à part auquel on doit se soumettre et qui s’opposerait aux intérêt particuliers. L’intérêt général n’est que la somme de tous les intérêts *particuliers* une sorte d’arbitrage qui,lorsque librement établie, augmente le bien-être/richesse des individus (sinon ils n’y consentiraient pas). Donc ce qu je dis, est que l’état est une entente entre individus libres qui permet de faire respecter TOUS les intérêts particuliers (incluant les intérêts particuliers des individus qui ne veulent pas respirer personellement un air pollué) “Vous pensez également que la loi doit prévaloir sur le contrat.” La loi elle-même est un “contrat” entre les gens. Les lois qui règlent les contrats eux-mêmes est une comme une sorte d'”assurance-contrat” qui permet de s’engager dans un contrat avec l’assurance que l’autre ne pourra se défaire de ses engagements sans contrepartie. Cette loi est une sorte de contrat sur les contrats à venir. “Nous sommes fait pour nous entendre contre les libéraux qui, comme P.Salin, affirment le contraire.” Je ne partage pas les idée extrêmes de Pascal Salin dont les liens avec les groupement pro-tabac sont suspects. Et cela ne m’empêche pas d’être un capitaliste libéral pur et dur et très heureux de l’être.

    4 avril 2006 à 11 h 30 min
  • Dan87 Répondre

    Philippe Le rapport liberté/égalité mériterait d’être développé et mieux connu. Je vous propose les arguments suivants qui sont un autre angle de vue sur les mêmes concepts. C’est tout de même bizarre tous ce gens qui rêvent d’un petit droit particulier qui leur permettrait de ne plus penser, de ne plus se positionner par rapport à leurs concitoyens!… De ne pas affronter leur vie! le suicide n’est pourtant pas interdit?… Tous ce gens immatures qui veulent des droits,plus de droits que leur voisin!… et même que leurs propres enfants pour cette génération qui a pratiqué la politique de la terre brulée aprés avoir consommé. Des droits,qui se nomment privilèges dés lors qu’ils sont réservés à des catégories, à l’exemple de ce que l’école publique leur a montré mais aussi enseigné. Les privilèges sont une forme de viol; mais légalisé au mépris de la constitution! Pour ma part, je ne veux surtout pas d’un droit qu’un autre n’aurait pas, puisque ce serait me tromper moi-même. C’est l’abandon de sa propre capacité à faire des choix, c’est réduire sa propre créativité. C’est perdre le seul moyen de connaitre ses limites, donc de se connaitre. Accepter à vie un droit dont on n’a pas impérativement besoin est une perversion de la pensée mais pire, tout crime passe par là: s’autoriser un droit qu’on ne reconnait pas à l’autre; principe du racisme. Egalité de droits: sens élémentaire de la justice. L’égalité de droits est la base de la paix dans un pays qui se veut civilisé. Comme dans un groupe, une famille, entre des enfants. Le droit social est une protection dans des domaines où nous ne sommes pas en pleine possession de nos moyens, enfance, maladie, handicap, vieillesse. c’est une réponse collective à un besoin de sécurité individuelle pour l’individu fragile que nous sommes tous à un moment de notre vie, et d’autres à vie. Si en France tous les citoyens étaient protégés de la même manière, alors, rien à redire sauf à augmenter ou diminuer les protections pour l’ensemble. Mais si les uns ont des droits que les autres n’ont pas, leur sécurité augmente tout en réduisant la sécurité des autres. Principe de mise en danger de la vie d’autrui. En jouant avec les droits, on peut ainsi éliminer des catégories de citoyens ciblés (plus besoin de justifier d’une infériorité telle que la couleur de peau). Les subventions sur dossier sont largement utilisées depuis plusieurs décennies pour trier les individus en fonction des tares mentales des irresponsables qui les distribuent pour mieux en vivre eux mêmes. C’est propre et quand il y a mort, elle est qualifiée de naturelle. C’est invisible puisque l’école l’a rendu culturel au point d’en faire un objectif… de mort!… et revendiquée!. Plus on s’éloigne de l’égalité de droits,( aussi illégal selon les DH qu’amoral) plus les dangers extérieurs dans la société civile deviennent importants, plus il devient impossible d’y survivre et d’autant plus d’y créer sa place. Les plus fragiles, nos enfants, n’ont d’autre espoir que de vendre leur liberté naissante à ceux qui distribuent les privilèges… au détriment grandissant de ceux qui subissent les prélèvements. 70 % des jeunes voudraient être protégés par un statut de fonctionnaire. C’est la mesure du niveau d’évolution de notre pays: avoir un statut qui devrait être réservé aux handicapés!… qui le choisiraient… Car eux n’en font pas souvent un objectif: ils connaissent le prix du manque de liberté. Vous en voulez toujours de ces privilèges criminels? Car on peut développer beaucoup plus. Cela permet de comprendre comment le nazisme a été possible.

    3 avril 2006 à 19 h 49 min
  • Florent Répondre

    Me voici de retour après un petit temps d’exil A Philippe Landreux, Lahitte a entièrement raison, vous vous acrocher désespérément à votre conception socialo-marxiste de l’histoire dans la digne lignée de Albert Soboul. Mais vous y allez encore plus fort que Lance en faisant carrément l’apologie de Robespierre himself, oubliant qu’il fut quand même le principal instigateur de la Terreur Révolutionnaire, même s’il est vrai qu’il fut loin d’être le seul et que ses victimes (Danton, Cloots) s’étaient aussi sali les mains auparavant. Et cela pourquoi? Parce qu’il s’est soi-disant opposé à l’esclavage (aucune preuve), à l’antisémitisme et pour les droits des juifs (ceux-ci les avaient déjà depuis plusieurs années grâce à Louis XVI) et contre la peine de mort (vrai, mais ce n’est pas un motif de fierté et ça ne l’a pas empêché de déclencher la Terreur). Mais bon, si pour vous 20000morts est un prix correct pour une nouvelle société, c’est que nous n’avons pas les mêmes valeurs. Tant qu’on y est, édifiez lui un monument et baptisez une rue de son nom (Ah flûte, c’est déjà fait). Quant aux nobles, non seulement ils ont aboli leurs propres privilèges, mais en plus ils n’en bénéficiaient plus, pour beaucoup, depuis longtemps et les utilisaient surtout pour aider leurs gens. Bien sûr, vous allez me traiter de vil anti républicain, de ligueur traitre, de royaliste réactionnaire, que sais-je encore? Soit, j’assume. A Jaures:Fréquentez les musées, les médiathèque, les théâtres publics, militez dans des associations, faites des rencontres. Vivez, tout cela est (presque) gratuit. Tiens, comme c’est drôle, il y a une semaine, vous affirmiez le contraire et je vous ait rappelé ce fait. Arriverais-je enfin à vous convaincre? Allez, courage camarade, encore un petit effort! Sabin, bravo à vous aussi, et bienvenu au club.

    3 avril 2006 à 19 h 31 min
  • Jaures Répondre

    A Jacques: Si je vous comprends bien, vous affirmez l’utilité d’un état fort qui puisse imposer l’intérêt général sur les intérêts particuliers. Vous pensez également que la loi doit prévaloir sur le contrat. Nous sommes fait pour nous entendre contre les libéraux qui, comme P.Salin, affirment le contraire. A tous, la citation de mon précédent post est bien de Paul Valéry (et non pas Valérie qui est ma voisine d’à côté).

    3 avril 2006 à 12 h 53 min
  • Philippe Landeux Répondre

    Jacques, Je n’ai pas le temps de vous répondre aujourd’hui, je le ferai demain. Jean-Claude Lahitte, « Contrairement à ce que vous écrivez, la noblesse a voté l’abolition de ses provlèèges non pas parce que les campagnes étaient à feu ezt à sang, mais sumplement dans l’euphorie qui avait suivi la réunion deds Etats-Généraux. » Je ne nie pas que la nuit du 4 août ait existé, que ce fut un moment d’euphorie (plus ou moins sincère), mais la Révolution ne s’est pas arrêtée au 4 août. Il y eut un 5 août, un 6 août, &c. Or dans les jours qui suivirent la nuit du 4, les intentions qui avaient été annoncées durent être converties en décrets. Si les droits sur les personnes (qui au fond ne représentaient plus rien) furent bien abolis, les « droits » disons « économiques » furent maintenus & décrétés rachetables. Comme je l’ai dit, ce n’est que le 17 juillet 1793 que ces « droits » furent abolis sans indemnité. Ce n’est pas de la propagande, ce n’est pas de la philosophie, c’est l’Histoire. « Et ce n’est pas la noblesse qui dirigeait la Constituante ou elle était en minorité mais bien plutôt le Tiers-Etat. » C’est vrai, mais quel tiers ? Les bourgeois qui, pour la plupart, méprisaient le peuple autant que les nobles. « Quant à Robespierre, on lui doit bien le summum de la terreur… » Outre qu’en disant cela vous conférez à Robespierre un pouvoir qu’il n’a jamais & lui imputez des actes qui, non seulement ne furent pas les siens, mais furent celui de ses ennemis personnels (je pense à certains représentants en mission, Fouché, Tallien, Barras, et aux membres du Comité de sûreté générale, Vadier, Amar, Louis du Bas Rhin, Jagot, &c.), vous oubliez une fois de plus que la Terreur fut la conséquence de circonstances créées contre l’avis même de Robespierre. C’est un peu comme si demain on tenait pour responsable celui ou ceux qui dirigeront le parti de la France dans la guerre civile que nos gentils gauchistes, à force de jouer les autruches ou les citoyens du monde, nous préparent aujourd’hui. Le problème, avec Robespierre, c’est que tous les partis ont eu intérêt à raconter n’importe quoi sur son compte & à tout lui mettre sur le dos. Les événements même de la révolution ont été déformés pour accréditer leurs fables. Robespierre n’était pas un homme sanguinaire, tout le contraire. Il avait un grand prestige depuis la Constituante, mais, en l’an II, il partageait le pouvoir avoir d’autres, jaloux de son prestige & pas forcément d’accord avec ses idées. Comme je l’ai déjà dit, il s’était opposé à la déclaration de guerre, mais, une fois déclarée, il fit tout ce qui était en lui pour la gagner, ni plus ni moins. C’est ce qui le divisa d’avec Carnot, qui voulait prolonger la guerre même une fois le territoire national libéré, comme c’était le cas à l’époque du 9 thermidor. (Faut-il signaler que ce sont les guerres prolongées qui, comme l’avait craint Robespierre, ouvrirent la porte au césarisme ?) … Enfin, je ne vais pas ici vous exposer toute l’histoire de la Révolution & de Robespierre, mais elle est bien loin de l’image d’Epinal que vous en avez. Je vous dirais seulement que, quand vous parlez de la Révolution, on dirait notre Jaurès parlant de l’immigration. Salut & Fraternité quand même ! Philippe Landeux

    3 avril 2006 à 12 h 23 min
  • Jean-Claude Lahitte Répondre

    A¨Philippe Landeux. Iù avezè-vous appris l’Histoire de France ? manifestement dans les “manuels républicains” sous l’égide d’une Education Nationale truffée de maxistes et le maçons. Contrairement à ce que vous écrivez, la noblesse a vité l’abolition de ses provlèèges non pas parce que les campagnes étaient à feu ezt à sang, mais sumplement dans l’euphorie qui avait suivi la réunion deds Etats-Généraux. Et ce n’est pas la noblesse qui dirigeait la Constituante ou elle était en minorité mais bien plutôt le Tiers-Etat. Quant à Robespierre, on lui doit bien le summum de la terreur… Et que je sache, ce n’est toujours pas la noblesse qui demandait toujours plus de têtes, mais les sans-culottes et les tricoteuses….. Quant aux “modérés” à qui on doit la boucherie de 14/18, la guillotine en moins, il étaient – Clemenceau en tête – les dignes continuateurs de nos conventionnels. Il n’y a pas de pire sanguinaires ques les “démocrates” de tous bords dès lors qu’il s’agit de faire couler le sang du “peuple” et non, bien sûr, le leur… Cordialement, Jean-Claude Lahitte

    2 avril 2006 à 23 h 39 min
  • jacques Répondre

    Pour Philippe Votre commentaire est intéressant. Décortiquons-le. D’abord éliminons d’emblée les points mort-nés: “Quand l’Etat cautionne la monnaie, c’est-à-dire un moyen d’échange sans odeur ni moralité, valide entre toutes les mains, valide entre les mains de voleurs, n’encourage-t-il pas les individus sans moralité à dépouiller les gens honnêtes ?” Pas du tout. Dans un pays libéral le principe du contrat libre élimine la présence d’argent chez les voleurs. L’argent volé n’appartient pas aux voleurs, qui doivent le restituer + compensation pour les coûts de restitution (police, justice, intérêt, etc). Ce n’est pas parce qu’une application d’un principe est imparfaite que le principe n’est pas valable. De même dans un pays de “Droits Egaux” dont vous faites un peu l’apologie, un juge malhonnête et corrompu ne valide ou n’invalide pas le bien fondé d’un système politique basé sur des “Droits” “Est-il déjà oublié l’épisode exemplaire des Barbares qui ont torturé à mort un homme au nom de Largent ?” Réponse idem. Passant aux points plus solides: “Quand une entreprise pollue pour faire du profit, au mépris de l’environnement & des populations, cela ne touche-t-il pas les individus ?” Bien entendu. Mais ces individus DOIVENT être partie de la négociation de l’échange puisqu’ils sont affectés par la transaction. Que ce ne soit pas le cas dans nos pays (mais tranquilement cela est en train de changer) montre simplement que le capitalisme libéral n’est pas bien compris et n’a pas encore triomphé pleinement. Exemple: un individu vend une drogue toxique causant un comportement antisocial dangereux à un autre qui l’accepte librement à un prix qui leurs conviennent. Ceci n’est pas une transaction permise car d’autres intervenants sont impliqués. Ainsi le voisin aura a subir le comportement de l’individu et il devra consentir à la transaction (à la limite il pourrait exiger que le consommateur se baricade sous verrou dans sa maison jusqu’à ce que l’effet du produit se dissipe). Idem pour l’entreprise qui pollue. Ceux affecté par la pollution sont parti prenant à l’échange et doivent se réunir (et le font typiquement dans nos pays sous la forme du gouvernement qu’ils ont élu et auquel il ont accordé cette fonction de protection) pour valider la transaction après les précautions anti-pollution et sanitaires nécessaires. “le bonheur des individus, qu’elle serait bien en peine de définir, ne la concerne pas” Pas autant que vous le croyez. D’abord le bonheur est un objet de recherche fort sérieux et très intéressant. Allez voir ici pour l’état des connaissances actuelles sur le sujet: http://www1.eur.nl/fsw/happiness/ Ensuite, parce que le bonheur se matérialise à travers les transactions du commerce. A la limite une personne parfaitement heureuse et qui ne peut améliorer sa condition ne pourrait trouver aucune transaction qui améliore son sort, et donc qui l’intéresse. Bref, dans que nous ne seront pas parfaitement heureux, l’argent est là pour rester… “Cela dit, il y a fort à parier que les individus sont plus heureux quand ils jouissent de leurs droits que quand ils en sont privés” Faux, ce n’est pas du tout automatique. Il existe des “droits” dont les inconvénient pour tout et chacun sont supérieurs à l’avantage. Par exemple, je ne serais pas étonné que Jaurès nous présente bientôt un article sur le “droit à un emploi à vie dans la même entreprise” ce qui entrainerait évidemment la ruine et le malheur de tous. Bref je n’aurais aucun plaisir de vivre de vivre dans une telle société (cuba, russie, etc). Tout le monde n’a pas la même idée sur ce qu’est un “Droit” “Les rares droits qui, aujourd’hui, ne passent pas par Largent sont égaux pour tous les « citoyens ».C’est le cas du droit de vote.” Ceci est le point le plus intéressant de votre commentaire. Mais il faut comprendre que l’argent lui-même est AUSSI une décision, un accord pris entre les acteurs sociaux. L’argent n’a de la valeur que parce que nous l’acceptons tous (Jaurès compris!) en tant que tel. Si demain, nous n’y croyons plus ou ne la voulont plus, personne ne vous donnera un pain si vous lui présentez votre euro. Même chose pour les droits. C’est un accord pris entre tous. Il n’y a pas de différence de nature entre l’argent et les Droits. Les deux sont une décision, un accord (libre, on l’espèrera) entre les membres de la société. Bref l’argent ou les droits originent de la volonté populaire qui, par accord, les veut et leur donne vie, PARCE QU’ILS ESTIMENT QUE C’EST AVANTAGEUX pour eux. Ainsi le “droit” de vote n’existerait plus si les individus d’une société préférerait vivre sous un régime monarchique, sous un despote éclairé, sous une théocratie religieuse, sour un régime tribal patriartique ou sous un régime de “far west”, etc. De fait, certains individus préfèrent et sont plus heureux sans droit de vote comme le témoignent les moines et soeurs dans certains ordres religieux qui jurent obéissance absolu au pape et à son représentant et n’ont pas droit de vote du “président” de la société catholique.

    2 avril 2006 à 21 h 01 min
  • Jaures Répondre

    A Mancney: Quand je parle de pureté, je reste dans la logique de Lance qui pense que le métissage ethnique est néfaste, point de vue que je ne partage pas. Je ne qualifierai pas son idéologie de nazie mais néammoins de dangereuse. A david martin: Je partage totalement votre point de vue. Le choix de l’argent ne conduit pas systématiquement à une vie meilleure. Quoi que plus riche que moi, je n’envie guère le sort de mon boulanger et admets que les études et les responsabilités d’un chirurgien méritent une rémunération en conséquence. Encore une fois, qu’il y ait des riches n’est pas un problème. C’est qu’il y ait des pauvres qui en est un. “La première action culturelle est de donner à manger à celui qui a faim” disait Valérie. A Jean michel: n’enviez pas le sort de jeunes de banlieue ou de rentiers grabataires qui roulent dans de belles voitures. On est le même dans une Porsche ou dans une Kangoo. Vous voulez être plus riche qu’eux: fréquentez les musées, les médiathèque, les théâtres publics, militez dans des associations, faites des rencontres. Vivez, tout cela est (presque) gratuit.

    2 avril 2006 à 19 h 28 min
  • L. Labiche Répondre

    La révolution a bel et bien commencée . La République héritée de Polybe , qui le premier sépara la sphére privée de la sphére publique , la science héritée de la Gréce (il n’y eut de science qu’en Gréce , les autres civilisations développèrent des techniques ) , est en danger de mort parcequ’une autre vision du monde apparaît . La Shari’ah tente de s’emparer du vide laissé par nos élites européennes . La force du monde arabo-islamique n’est pas tant dû au fait de sa force , mais de notre faiblesse . Vous – même M. Lance aviez tracé la voie possible à un redressement voici quelques décennies , une voie royale . La seule chose qu’on puisse vous reprocher , c’est d’avoir conçu entre l’autoroute de vos pensées et nos “libres” compatriotes , une zone d’ombre , un chemin escarpé , que trés peu on fait l’effort de franchir .Qui ” verra, vivra “: ils n’ont rien vu venir ; malheur aux vaincus .

    2 avril 2006 à 17 h 27 min
  • sabin Répondre

    A Jaures Lis bien l’article de Jean-Michel. Elle est là la VERITE. Alors sors de chez toi et essaye de fréquenter des gens normaux et tu verras ce qu’est la réalité!!! Un grand BRAVO à Grandpas, Jacques, Florent, Hermance et Sas pour leurs réponses à ce cher Jaurès mais je ne suis pas sure qu’il ait enfin compris. C’est bien connu les extremes socialos ne veulent entendre que ce qu’ils veulent. Mais qui à donc pu vous faire un tel bourrage de crane ? C’est toute une réflexion!

    2 avril 2006 à 14 h 50 min
  • sas Répondre

    A david martin…2500 euros …pour fabriquer des crétins…c’est trop payé!!!! 2500 euros pour convoyer et faire descendre ces bourricots dans la rue…c’est trop payé…..2500 EUROS POUR FAIRE LE SERVICES D ORDRE de “ces jeunes” dans ce mouvement “spontané” ayant bien compris que les patrons sont tous des salauds qui vont les virer sans motifs au bout de 2 ans….c’est réducteur et abusif….voir stupide. Sous tutelle des initiés…l’education nationnale et la magistrature de france sont les “fossoyeurs” conscients de notre modèle agonisant.. Mr martin,pourquoi ne pas parler de vos primes , dont la plus honteuse est celle versée par notre mamouth budgetivore, qui couvre votre ” CSG”…dont vous évitez par ce subtil artifice, d’ assumer la contribution du par chaque contribuable du pays???? Pas au courrant peut être ??? ou tricheur comme tous ceux de votre race… sas qui attend, la vérité est en marche.

    2 avril 2006 à 13 h 40 min
  • jacques Répondre

    Je note au passage l’extraordinaire talent de stratège politique de Chirac. Villepin premier ministre, c’était pour assurer sa débandande avant les prochaines élections. Ça été comme sur des roulettes. Boom, un de moins dans la course Hollande mord à l’hameçon, marche dans la rue, devient indisociablement lié chez les français à “attiseur de désordre public”. Boom, un autre mord la poussière Sarkozy maintenant en charge d’une cause perdue. Sarkozy pense que ce sera son coup d’éclat. Ha ha ha, laissez-moi en douter. En effet, même si il réussit (j’imagine qu’à la fin on va avoir un nouveau CDI avec une période d’essai d’un mois qu’on va toujours appelé tragi-comiquement “CPE”), Chirac a tout prévu: il le nommera premier ministre “en récompense” juste à temps pour qu’il se casse la figure avant la présidentielle. Un peu plus d’insécurité d’ici les présidentielles (surtout laissons les universités se faire saccagés et pourquoi pas aussi la rue entré dans l’Assemblée Nationale), et bingo, Le Pen broie la gauche au premier tour et la gauche élit encore Chirac au deuxième. Une grande ombre au tableau, Ségolène qui a sagement évité de se tremper à la crise et qui si elle avait un problème libéral à la Tony Blair pourrait être une sérieuse menace (pour Chirac) ou une bouffée d’air frais (pour la France). Bref, un feuilleton passionnant à suivre….

    2 avril 2006 à 12 h 55 min
  • grandpas Répondre

    Les permanents Syndicaux sont payés par les entreprises qui les emploient.Cause à effet,ces permanents sont tous des fonctionnaires. En gros,un employé qui est payé par une entreprise et travaille(?)pour une autre à plein temps,comment appeles t on ce genre d’emploi? Question pour tout le monde ,mias en particulier pour Jaures. Pour david Martin, En temps que directeur,vous devez être logé par la mairie.

    2 avril 2006 à 12 h 53 min
  • Philippe Landeux Répondre

    Jacques, Vous dites : « Sachant qu’une plus grande richesse générale ne peut être réalisée que par une plus grande “inégalité” de répartition de la “richesse”, à quel niveau l’équilibre doit-il se réaliser et y a-t-il un équilibre naturel? » Avant de vous répondre, je vous rappelle ce que j’ai dit plus haut : « je ne crois pas que les « Robespierristes » auraient pu atteindre leur but, ce pour trois raisons : 1) il n’était pas clair dans leur tête, 2) l’heure n’était pas à l’Egalité des citoyens mais à la domination de la bourgeoise, c’est-à-dire l’aristocratie de Largent, 3) Largent & l’Egalité sont incompatibles, ce dont ils n’avaient pas conscience, d’où la première raison. » La seconde raison n’est plus d’actualité (sur le plan historique), mais les deux autres nous concernent & nous éclairent sur notre propre situation. Nous sommes atteints de la même cécité que les robespierristes qui, avec 200 ans d’avance, avaient des excuses que nous n’avons plus. Pour en venir donc à votre réflexion, il est impossible de traduire l’égalité en droits de façon financière, car, dans un système monétaire, les droits passent par la monnaie & il est impossible que la masse monétaire se répartisse également entre les individus composant ce que l’on appelle la « société ». Mais ce n’est pas parce que l’égalité est en soi impossible qu’elle est impossible dans un système monétaire ; c’est uniquement parce que notre système est monétaire. Les rares droits qui, aujourd’hui, ne passent pas par Largent sont égaux pour tous les « citoyens ». C’est le cas du droit de vote. Remarquons d’ailleurs qu’il n’y a pas si longtemps, ce droit aussi était assujetti à la fortune. Hé bien ! l’arbitraire qui avait assujetti ce droit à la fortune préside encore aujourd’hui pour tous les autres droits. Il ne peut en être autrement dans un système monétaire. Toute la question est de savoir à quoi l’on s’attache : à Largent ou aux principes de l’ordre social ? On ne peut servir deux maîtres à la fois. Vous dites encore : « Et puis on semble toujours ramener l’inégalité à une question d’argent (cf Jaurès) alors que c’est l’inégalité du bonheur/bien être individuel qui est plus importante. » David Martin vous fait écho en disant : « L’argent n’est pas tout, la qualité de vie l’est aussi. » Ces réflexions n’ont pas de sens. La rôle de la Société est de maintenir les Citoyens dans l’égalité en Devoirs & de garantir leur égalité en Droits. Son souci, c’est la justice ; le bonheur des individus, qu’elle serait bien en peine de définir, ne la concerne pas. Cela dit, il y a fort à parier que les individus sont plus heureux quand ils jouissent de leurs droits que quand ils en sont privés, à moins bien sûr de soutenir qu’un homme est plus heureux en étant esclave qu’en étant libre. Quoique je ne partage pas les positions de Jaurès qui, en la matière, commet l’erreur de base que j’ai signalée plus haut & s’acharne à poursuivre le miroir aux alouette, il a raison de tout ramener à Largent comme vous avez tort de sous-estimer son rôle. C’est le propre des capitalo-libéraux de tout ramener à l’individu. Mais les individus évoluent dans un contexte & ce contexte est aujourd’hui monétaire. Nous avons parler de l’impact direct de Largent au niveau des droits individuels, mais croyez-vous que Largent n’a pas des conséquences sur le contexte & donc sur les individus eux-mêmes. Quand une entreprise pollue pour faire du profit, au mépris de l’environnement & des populations, cela ne touche-t-il pas les individus ? Quand l’Etat cautionne la monnaie, c’est-à-dire un moyen d’échange sans odeur ni moralité, valide entre toutes les mains, valide entre les mains de voleurs, n’encourage-t-il pas les individus sans moralité à dépouiller les gens honnêtes ? Est-il déjà oublié l’épisode exemplaire des Barbares qui ont torturé à mort un homme au nom de Largent ? Je veux croire que cet homme est plus heureux là où il est maintenant que nous qui sommes toujours là, mais je ne suis pas sûr que ce soit ce que vous entendiez par « bonheur » ! Salut & Fraternité, Philippe Landeux

    2 avril 2006 à 12 h 03 min
  • david martin Répondre

    Un instituteur plafonne à 2500€. Tout à fait vrai !! Et alors ? Je suis directeur d’école, je gagne très exactement 2211€ . Ce salaire inclut le supplément familial pour mes 5 enfants (envrion 400€) et ma prime de direction (environ 80€). On a déduit de mon brut , comme tout salarié, mes cotisations vieillesses, maladie ainsi que ma participation mutuelle (je suis à la MGEN). Suis-je malheureux ? Suis-je exploité ? non !! J’ai 24 heures de cours devant les enfants à faire, 4 jours de classe par semaine en tout , 14 semaines de vacances durant lesquelles je perçois mon salaire. Certes , la préparation de la classe me prend environ 30 autres heures mais je les fait à mon rythme, sans personne sur mon dos pour surveiller mes faits et gestes. Je peux travailler à l’école ou chez moi. Mes autres contraintes : assister à 4 conférences pédagogiques 4 samedis matin , organiser 3 conseils d’école 3 soirs dans l’année. Vachement fatiguant. L’argent n’est pas tout, la qualité de vie l’est aussi. Je préfère plafonner à 2500 € (cela me permet de faire vivre tranquillement ma famille, sans luxe excessif) et avoir une hygiene de vie sympa.

    2 avril 2006 à 9 h 14 min
  • jacques Répondre

    Pour Philippe Landreux: Vous reposez la question sous la forme d’un dilemme/équilibre entre égalité et liberté On peut aussi le poser en terme économique quasi-mathématique. Sachant qu’une plus grande richesse générale ne peut être réalisé que par une plus grande “inégalité” de répartition de la “richesse” , à quel niveau l’équilibre doit-il se réaliser et il y a-t-il un équilibre naturel? Une solution est de toujours permettre une inégalité supplémentaire en autant que l’accroissement global de richesse soit en partie distribué de telle sorte que tous soient mieux qu’avant la distribution et que l’utilité (au sens “bien-être”) de l’accroissement de richesse soit (pour tous) supérieur à la diminution de bien-être possiblement engendré par l’envie ou le malaise sucité par l’inégalité lorsqu’on est en bas. Mais c’est encore plus compliqué car dans nos sociétés car la notion d’inégalité n’est pas surtout une question d’argent mais aussi de pouvoir. En effet, un milliardaire ne dépense jamais son argent mais la possession de cet argent lui donne un pouvoir d’action personnel et à travers son entreprise. Aussi, un politicien (et en France, je dirais même un chef syndicaliste de la CGT…) peut être moins riche, mais être très influent. Et puis on semble toujours ramené l’inégalité à une question d’argent (cf Jaurès) alors que c’est l’inégalité du bonheur/bien être individuel qui est plus importante. Personnellement je crois que le plaisir associé à la liberté est CONSIDERBLEMENT supérieur aux peines possiblement apportée par la présence de concitoyens plus riches (une fois un minimum de survie obtenu) et qu’il faut pencher vers la liberté pour rendre les gens plus heureux. Pour Jaurès: Je regrette mais vos cotisations vont pour votre retraite AUSSI. Je serais d’ailleurs très intéressé d’en connaitre le montant pour votre instituteur. Vous pourriez vous-même être très surpris de l’importance de ce montant.

    2 avril 2006 à 3 h 13 min
  • Mancney Répondre

    Jaures : ” … les rêves de pureté de P.Lance” Voila encore une belle saloperie que d’employer le mot “pureté” dans ce contexte, et tenter ainsi d’amalgamer les propos de Pierre Lance a l’idéologie Nazie de race pure, alors que celui ci ne parle que de conserver les différences Races, ce qui est notre richesse a tous. Jaures l’a tres bien compris, mais cela ne l’empeche pas de tenter un coup en dessous de la ceinture. Procédé insultant et dégueulasse, vulgaire et pas tres malin; c’est la qu’a choisi de se situer Jaures. C’est son choix, et nous le remercions de s’etre montré sous son vrai visage. Best, Mancney

    1 avril 2006 à 23 h 56 min
  • TL Répondre

    “et mon voisin RMiste, et mon amie instit, et mon apostolat de syndicaliste, et j’habite parmi les pauvres de banlieue”. Quand on entend les sermons des tartuffes bobos, on se demande pourquoi la France a expulsé les congrégations à une époque? On reste ébahi devant tant de vertu impuissante révérend père Jaures. Quand j’entends que c’est le christianisme qui est culpabilisateur, et le socialisme?

    1 avril 2006 à 22 h 20 min
  • Mancney Répondre

    Merci J-C Lahitte. Je ne connaissais pas cette expression de M. F. Garaud. Alors, je l’ai “googlé” … et la voila, confirmée, avec en prime l’avis de Giscard, Pasqua, Simone Veil, etc.. C’est ici, en Francais et en Anglais: http://www.xanga.com/item.aspx?user=dissidentfrogman&tab=weblogs&uid=14105112 Best, Mancney

    1 avril 2006 à 21 h 57 min
  • TL Répondre

    Jacques, permettez que je rectifie, Jaures oublie, simple étourderie sans doute, de vous dire que son amie institutrice cotise moins que les autres pour sa santé et sa retraite; ruse suprême il n’existe pas de caisse de sécu ni de retraite fonctionnaire, ce qui permet de financer discrètement et à volonté les avantages sociaux des fonctionnaires, sans qu’aucun déficit ne paraisse nulle part. Elle oublie de parler de son supplément familial qui lui double les allocations, net de charges et d’impôts, le préfonds, la camif, etc… etc… Vous pouvez constater que la france est le pays de l’égalité… et des passe droits. A propos de syndicats, une question me turlupine depuis que je les vois gagner leur vie en usant la semelle, quelqu’un comme M. Thibaut de la cgt est il payé quand il défile? en est il de même pour tous les permanents des syndicats, tous les employés de l’éducation nationale détachés ?

    1 avril 2006 à 21 h 49 min
  • Philippe Landeux Répondre

    Petites précisions, Jean-Claude, Vous dites : ” les nobles, eux, outre qu’ils ont su mourir dignement sous le couperet de la gullotine ou émigrer en laissant le champ libre,avaient auparavant voté l’abolition de leurs privilèges. ” Vous parlez de la nuit du 4 août 1789 provoquée par le soulèvement des campagnes que l’on appelle la grande peur. C’est à la lueur des châteaux en flamme & des geux en armes que les nobles ont renoncé à leur privilèges… du moins en apparence. Car la nuit du 4 août ne fut au fond que de la poudre aux yeux. Les nobles renoncèrent à certains privilèges abusifs & dérisoires, mais, par la suite, tous les “droits” utiles aux riches (nobles ou bourgeois) furent décrétés rachetables. En d’autres termes, les victimes d’abus, pour ne plus en être victimes, devaient indemniser le coupable, & ce dans des proportions telles que cela leur était souvent impossible. En fait, les privilèges ne furent véritablement abolis & sans indemnités que le 17 juillet 1793. Vous dites encore ” Rappelons-nous que, finalement, pendant la Terreur, c’est finalement la racaille qui avait intronisé les Marat, Danton, Robespierre et la guillotine. Les “modérés” sont toujours emportés par la tourmente… ” Rappelons-nous surtout que la peine de mort fut maintenue par la Constituante (composée de nobles & de ce que vous appelez bourgeois modérés) contre l’avis, entre autres, de Robespierre, & que la guillotine fonctionna pour la première fois le 25 avril 1792, c’est-à-dire durant la Législative dominée par les Girondins, 5 jours après que ceux-ci soient parvenus à entraîner la France dans la guerre (soi-disant pour conjurer le péril des émigrés). Ce sont ceux que vous appelez modérés qui ont plongé la France dans la guerre & la guerre civile & qui firent la réaction qui fit peut-être autant sinon plus de vicitmes que la Terreur elle-même. Bel exemple de modération ! Vous oubliez que les modérés qui n’ont de modéré que le nom sont toujours emportés par les tourmentes qu’ils déclenchent eux-mêmes ! Sachez également que vous désignez par racaille les gens ordinaires : ouvriers, employés, petit propriétaires, &c. La racaille de l’époque, comme celle d’aujourd’hui, n’était pas politisée. Salut & Fraternité, Philippe Landeux

    1 avril 2006 à 21 h 07 min
  • jean michel Répondre

    moi ca me fou en l’air, j’ai 36 ans et impossibilité de trouver un job bien payé. Sa me fait hurler quand je vois qu’il faut pleindre les mecs de banlieux qui roule avec des voitures de luxe, de voir qu’ils peuvent se révlotés sans risques d’etre arreter au non de la non discrimination, et quand je vois que nous sommes victimes de racisme anti blanc et quand plus on nous force a accepter des coutumes d’afrique, je regrette je ne me reconnais plus dans ce pays. De voir comme le gouvernement traite les francais alors là c’est pas possible, de voir que nous francais sans emploie ne pouvons plus nous loger car les logements sociaux sont réservés aux autres, alors la je suis encore en colère. parfois j’ai envie de quitter définitivement la france pour l’italie, mais une chose est sure moi qui n’est jamais voté le pen ben en 2007 il aura ma voix sans probleme.

    1 avril 2006 à 16 h 28 min
  • Jaures Répondre

    A Hermance: Effectivement, la situation de Joachim est encore plus complexe que je ne l’avais décrite.Il existe dans la vraie vie des situation encore plus embrouillées, ce qui met de l’eau à mon moulin et ruine encore un peu plus les rêves de pureté de P.Lance. Cher Jacques: Il est vrai que nous cotisons avec nos employeurs. Mais c’est pour notre santé et pour, peut-être votre retraite.Certes, il est aisé d’en récupérer la totalité. Il suffit de développer un cancer du poumon, le trainer quelques années et de profiter enfin de derniers soins palliatifs. Ce qui permet à l’heureux bénéficiaire de partir sans avoir laissé un euro à la sécu. Amère victoire que je ne souhaite à personne sur ce forum. Je suis ravi que mes exemples vous ai fait rire. J’ai toujours pensé que la vérité est plus désopilante, ou désespérante, que les meilleures fictions. Enfin, n’ayez crainte. Que ceux qui veulent-être riches le soit! Si pour cela ils ne se sont pas simplement “donné la peine de naître”, ils le mérite. “Mais de grâce, morbleu, laissez vivre les autres, la vie est à peu près leur seul luxe ici bas”.(G.Brassens)

    1 avril 2006 à 15 h 56 min
  • Jean-Claude Lahitte Répondre

    Le légitimiste (royaliste, si l’on préfère) impénitent (et de regret) que je suis avait eu aussi le même comparatif entre ce qui se passe aujourd’hui et les évènements de 1789. Avec quand même une différence : les nobles(1), eux, outre qu’ils ont su mourir dignement sous le couperet de la gullotine ou émigrer en laissant le champ libre,avaient auparavant voté l’abolition de leurs privilèges. Je doute fort que tous les “profiteurs” de la République : politiciens, fonctionnaires, syndcialistes, etc.décident d’abandonner leurs privilèges et leurs avantages acquis avant d’aller se faire voir ailleurs ! Je ne sais pas si la “révolution est impossible” comme le titre Pierre Lance. Mais régulièrement, je rencontre des gens de toutes conditions, qui, bien que n’étant pas des “extrémistes” (je ne les vois d’ailleurs pas se transformer en révolutionnaires !) envisagent cette hypothèse. De même on voit un peu partout, pour des faits qui ne sont pas “vitaux”, des gens se révolter. Dernier exemple : ce village des Pyrénées ou des “anti-ours” ont tout cassé pour protester contre l’introduction prochaine d’ours. Et j’ai encore en mémoire ce mot de Louis XVI qui, informé de la prise de la Bastille, avait demandé “C’est une révolte ?”. – Non, Sire, lui avait-on répondu, c’est une révolution ! Alors, Chirac II fait roi par des manifestations qui, selon le mot d’Elisabeth Lévy avaient transformé la France en “République démocratique” (façon sociétique, faut-il préciser), est-ce une révolte ? ou ne sont-ce pas les prémisses d’une Révolution(2) ? Une révolution que je ne souhaite certainement pas, même si un bon gros coup de balai contre toute la classe syndicalo-associatio-médiatico-politique qui mènent la France au gouffre, me paraît nécessaire. Pour pouvoir créer “LA FRANCE D’APRES” que nous promet Nicolas Sarkozy qui n’est – selon moi – que le clône(3) (clown ?) parfait de celui dont il brûle de prendre la place. Bon dimanche, courtoisement Jean-claude Lahitte (1)contrairement à ce qu’enseignent depuis des décennies l’ “Histoire” telle qu’elle est enseignée par des génération de “maçons” ou de marxistes se ruinaient pour vivre à la cours, contrairement à tous les prébendiers “républicains”) (2) dont il serait d’ailleurs à craindre qu’elle ne soit pas celle des honnêtes gens (une “Révolution Nationale”), en somme, mais bien celle de la racaille et des voyous qui ont commencé à montrer plus que les crocs. Rappelons-nous que, finalement, pendantla Terreur, c’est finalement la racaille qui avait intronisé les Marat, Danton, Robespierre et la guillotine. Les “modérés” sont toujours emportés par la tourmente… (3)il n’y a qu’à reprendre les discours du Chirac (le Chirac dont Marie-France Garaud, selon son propre mot, avait cru qu’il était du marbre dont on fait les statues, alors qu’il n’était, selon elle, que de la faïence dont on fait les bidets !)d’il y a un quart de siècle. L’Appel de Cochin(3) en moins, Sarkozy pourrait les reprendre tous à son compte ! (3) que je lui avais suggéré, via le Forum de l’UMP, lors du dernier referendum, de reprendre (il n’y avait guère qu’un mot ou deux à changer pour le rendre d’actualité !)en prenant la tête du NON. Je lui garantissais, à partir de là, une élection de Maréchal en 2007. En manquant le coche (comme Cochin ?) il aura sans doute choisi le chemin d’un certain général Boulanger (voir dans les Manuels d’Histoire pour ceux qui ne connaissent pas). Lui aussi, sans doute, n’est pas de marbre … Et, comme tous les gens qui nous gouvernent, ne connaît que la “posture” et les “slogans” comme si cela suffisait pour sauver la France, pour remettre les Français au travail !

    1 avril 2006 à 15 h 09 min
  • sas Répondre

    Le problème avec une chance pour la france comme un Noah…n’est pas ce qu’il est , mais ce qu’il colporte pour la france…drogué…DIRECTEUR NATIONNAL DU TENNIS FRANCAIS…conseillant en public et à la télé que de prendre “un joint” ne fait pas de mal… Et pas une autorité en france pour ramener sa gueule… …pour son fils au USA…bon débarras , peut être le reverra t on le jour ou il aura besoin de la sécurité sociale pour se faire soigner… comme tous les autres d’ailleurs. SAS QUI NE VOTE NI POUR LUI NI POUR L ABBE PIERRE…

    1 avril 2006 à 13 h 19 min
  • Philippe Landeux Répondre

    Quand je vois comment vous vous déchirez, comment vous confirmez avec éclat ce que j’ai écrit plus haut, je ne puis m’empêcher de vous le remettre sous les yeux : « Au fond, les idées sociales n’ont pas encore évolué depuis 1789. Malgré les deux siècles écoulés, nous en sommes toujours à l’affrontement Girondins / Montagnards-Jacobins, partisans de la Liberté ou du libéralisme / partisans de l’Egalité version socialiste ou communiste. Les premiers ne veulent pas comprendre que la Liberté ne va pas sans l’Egalité, les seconds, que l’Egalité ne va pas sans la Liberté, les uns & les autres, que Liberté & Egalité sont de vains mots sous Largent. Le libéralisme aujourd’hui est en fait du capitalo-libéralisme. Qui ne voit, en effet, que les résistances opposées au soi-disant « libéralisme » sont dues aux conséquences financières qu’engendre pour les uns la « liberté » des autres. Qui, inversement, ne voit que socialisme & communisme ne font que proposer, au nom de l’Egalité, des solutions pour endiguer les inégalités économiques ou financières inhérentes au capitalisme (Largent), solutions qui non seulement sont incapables de réaliser l’Egalité ou de résorber les inégalités, mais dénaturent le concept même d’Egalité. » Que ceux qui, au nom de la Liberté, conseillent de jouer en bourse à ceux qui, au nom de l’Egalité, veulent que les employés soient payés davantage, que ceux qui prônent le capitalo-libéralisme & ceux qui voient la panacée dans l’Etat providence, ouvrent donc les yeux. Chacune de ces positions est légitime en soi. Mais le système monétaire les rend incompatibles & empêche que ces conceptions satisfassent en pratique l’intérêt de tous. Comme chaque camp rencontre des résistances légitimes, chacun durcit sa position & tombe dans des excès. Pour être citoyens ou concitoyens, les individus doivent être égaux en devoirs & en droits. L’égalité en droits, & par conséquent en devoirs, étant impossible sous Largent, chacun selon qu’il est plus sensible aux accents de la Liberté ou de l’Egalité qui sont pourtant inséparables, accorde davantage son attention aux devoirs ou aux droits puis finit par ne plus penser qu’en termes de devoirs ou en termes de droits. Ceci est particulièrement flagrant pour la gauche qui a proscrit le terme « devoir » de son vocabulaire, comme un concept fascisant, & ne parle plus que de droits qu’elle distribue comme des bonbons, oubliant qu’il faut bien que quelqu’un les génère & que, dans un système monétaire, les droits passant par la monnaie, les droits des uns représentent du fric prit à d’autres. A droite, c’est presque l’inverse. L’attachement aux devoirs finit, face à l’opposition de la gauche, par étouffée l’attention due aux droits. En fait, il n’est même plus question de devoirs, on n’est plus obsédé à droite que par l’individualisme & le fric. Dès lors, les notions de devoirs & de droits sont dénaturées un coup par la gauche, un coup la droite. Occupés à se disputer le pactole, à proposer chacun leur solutions financières qui se résument à des jongleries stériles, chacun se plie aux lois de Largent qui divise les hommes & règne aujourd’hui sur eux de manière incontestable ; plus personne ne se soucie des principes de l’ordre social & du sens de la citoyenneté. Or que sont les problèmes d’ordre social sinon la conséquence de l’ébranlement des fondamentaux de la société ? Un citoyen est un individu qui, comme tous ses concitoyens, a les devoirs de participer à la vie de la cité, selon ce que la cité considère comme une participation, d’être solidaires de ses concitoyens, de se plier aux lois de la cité & de défendre celle-ci, en retour de quoi il est reconnu citoyen & a, en tant que tel, le droit de jouir de tous les bienfaits de la cité. Je ne sais pas si, après cette simple définition (qui mériterait certes des éclaircissements), vous mesurez combien le terme citoyen est aujourd’hui vide de sens, à quel point les principes sont bafoués, combien il y a de distance entre ce qui est & ce qui devrait être ; je ne sais si vous percevez les lacunes du système actuel, si vous faites le lien entre ces lacunes, les erreurs qui ont été faites & les maux qui nous accablent, si vous sentez comment il faudrait réagir, mais, pour ma part, je soutiens qu’il faut revenir aux définitions, au B. A. B.-A. de l’ordre social si l’on veut avancer & construire solide au lieu de continuer, comme nous le faisons depuis deux siècles, à nous satisfaire de mesurettes & à nous complaire dans de petites disputes au nom de grands principes creux, sans aucun résultat. A bon entendeur, Salut & Fraternité, Philippe Landeux

    1 avril 2006 à 13 h 17 min
  • grandpas Répondre

    Ma petite réponse est passée par le site “nuit et brouillard”. Mon cher Jaurés Hermance a répondu à ma place sur la progéniture de l’idole des pro-métissage de toutes tendances. Pour le 16eme,je vous laisse à vos pensées saugrenues.Dans un article precedent,vous demandiez à M Lance Quelle serait préference pour sa fille.Je vous pose une question sur le même théme,vous expliquez que vous laisserez votre coeur guidervotre décision. Vous vous accordez,ce que vous refusez aux autres.Tactique vieille comme le monde:faites ce que je dis pas ce que je faits. Pour votre information,je suis peut être plus souvent en contact avec des enfants que vous cher Jaures.

    1 avril 2006 à 12 h 47 min
  • Hermance Répondre

    A Jaurès Quel exemple vous citez le fils de Noah? celui-ci vit déjà entre la Suisse et les USA, vous ne croyez pas que son fiston fait ses études en France? pour l’instant le gamin joue au Basket et n’espère pas intégrer une équipe française. Pour ce qui est de Yannick tout son argent est fructifié à l’étranger, la France il s’en moque, il a juste besoin d’elle pour ses publicités que l’on peut malheureusement voir partout, sa marque de vêtements vendue en supermarché a fait un bide, ses médailles il les a gagné grâce à la France seul pays qui lui a fait confiance, ses chansons excusez-moi, elles ne passent que sur les ondes françaises et camerounaises quel succès. Par contre ce cher Noah pour cracher sur la France il est le premier alors qu’elle lui a bien rendue service, ce genre de personnes peuvent partir sans regrêt, ce n’est pas Noah qui règle mes factures.

    1 avril 2006 à 8 h 10 min
  • jacques Répondre

    Pour Jaures “Cher Jacques: Je viens de soumettre à une amie instit votre proposition de mettre 400 euros en bourse chaque mois. Le problème est que cette somme représente quelque 20% de son salaire (1800 euros).Une fois décompté le loyer et frais divers, votre placement lui parit difficile. ” Ce que vous ne dites pas est que votre amie cotise déjà un montant important via les cotisations obligatoires et que son employeur aussi cotise à son nom (probablement un montant égal). Il est donc très probable qu’elle cotise un montant d’au moins 2,500 euros par ans sans même le savoir, et probablement plus (à vous de trouver le montant exact). A 2,500 euros de cotisations obligatoires par an investi dans un fonds indiciel à 12% il lui suffirait d’ajouter 5 ans de travail sans mettre 1 euro de plus (total 35 ans – de 22 à 57 ans) pour avoir 1,079,000 euros à 57 ans (moins l’inflation). Quand à vos exemples de gens riches, vous vous couvrez de ridicules. Et puis tiens, puisque vous ne tenez pas à devenir riche et puisque la richesse semblent vous répugnez, alors rien de plus simple. Ne perdez pas de temps à vous instruire en économie, arrêtez de participer ici, et restez (ou devenez plus) pauvre Dans un régime libéral, chacun est libre de son destin. Mais de grâce assumez vos choix, ne jalousez pas ceux qui s’instuisent et s’enrichissent et arrêtez de pleurnichez et de détruire la vie des autres avec toutes vos assauts physiques sur les lycées et les universités! Rien ne vous oblige à être riche. Mais ayez la bonté de respecter les choix des autres.

    31 mars 2006 à 22 h 43 min
  • sas Répondre

    A l’avocat de robespierre….ainsi la merde qu’a essémée 1789…le fût à l’insue de son plein gré ???? lui aussi …mortes couilles. Ce qui manque cruellement en FRANCE , dans la fonctio publique,le sang contaminé,dissolution de l’assemblée nationnale, reférendum…..c’est d’assumer ses choix et ses actes…. Il n’y a point de chef sans responsabilité assumé… sas

    31 mars 2006 à 13 h 39 min
  • Jaures Répondre

    A grandpas (en espérant que celà passe): Demain c’est aujourd’hui mon cher. Un exemple concret et actuel: Où expulserez vous le jeune Joachim fils d’un français de pére camerounais et d’une suédoise? Il s’agit de Joachim NOAH fil de Yannick. Et ce cas est très répandu dans la vraie vie. Sortez du 16ème!

    31 mars 2006 à 13 h 19 min
  • Jaures Répondre

    Cher Jacques: Je viens de soumettre à une amie instit votre proposition de mettre 400 euros en bourse chaque mois. Le problème est que cette somme représente quelque 20% de son salaire (1800 euros).Une fois décompté le loyer et frais divers, votre placement lui parit difficile. Elle vous propose donc de vous joindre à leurs prochaines actions afin qu’après une augmentation substentielle elle puisse en acheter. Devenir riche ? M Seillière avouait n’avoir jamais le temps de lire et s’ennuyer au théâtre et à l’opéra. Il y a quelques mois, S.Dassault s’est fait verbalisé car il braconnait le cerf debout sur son 4X4 dans la forêt de Rembouillet. Si c’est ça être riche …

    31 mars 2006 à 13 h 00 min
  • Philippe Landeux Répondre

    Florent, A vouloir simplifier, caricaturer & dénaturer la Révolution française, vous vous privez de toutes les leçons qu’elle nous apporte. Vous avez raison quand vous dites, à votre façon, que les bourgeois voulaient abattre les privilèges des nobles pour en jouir également, sans se soucier du peuple. Cela est vrai de la plupart des bourgeois. Mais pas de tous. Robespierre était de ceux qui, dès la Constituante, défendirent les droits du peuple. Vous le dites idéologue comme vous auriez dit démagogue. C’est pour avoir cru en l’Egalité (des citoyens en droits & en devoirs), pour avoir réclamé l’application des principes contenus dans la déclaration des droits de 1789, pour s’être prononcé pour le suffrage universel, pour l’imposition progressive, pour l’indemnisation des victimes d’erreurs judiciaires, pour l’instruction publique gratuite & obligatoire, pour l’égalité des juifs, contre l’esclavage (quoiqu’il n’ait alors demandé que l’égalité en faveur des noirs déjà libres, ce qui fut accordé puis annulé), contre la peine de mort, &c., que les honnêtes gens de l’époque le peignirent comme un démagogue. Que réclamait-il que nous désavouerions aujourd’hui ? C’est pour obtenir ce qui pour nous tombe sous le sens qu’il s’est battu presque seul contre tous à la Constituante. Il n’obtint rien, rien de rien, les riches n’ayant pensé qu’à eux. Pourtant, au sortir de la Constituante en 1791, prêcha-t-il une nouvelle Révolution ? Non ! Il pensait que les nouveaux députés (tous devaient être nouveau en raison du décret qu’il avait obtenu contre la rééligibilité des constituants) s’évertueraient à améliorer l’ouvrage de la constituante. Mais les Girondins travaillèrent essentiellement à faire déclarer la guerre à l’Autriche. (Il est notoire que, si la France n’avait pas déclaré la guerre, les rois européens, divisés, n’auraient pas attaqué la France.) Robespierre qui n’était donc plus député, qui n’avait plus pour s’exprimer que la tribune des Jacobins, s’éleva avec force contre ce projet aventureux, alors que les défenses de la France étaient à l’abandon, l’armée, désorganisée par l’immigration des officiers ou la rivalité entre troupes & officiers (tous nobles), d’autant qu’il pensait que « personne n’aime les missionnaires armés » & que le despotisme militaire, que la guerre rend propice, est le pire de tous. Louis XVI qui espérait une défaite (tout étant disposé pour), pressés par les Girondins, fit cependant déclarer la guerre, une guerre qui, très vite, comme le redoutait Robespierre, tourna en fiasco. Pour parer à l’invasion & au rétablissement de la monarchie absolue par des troupes étrangères, les révolutionnaires renversèrent Louis XVI, le 10 août 1792. De nouveaux députés furent convoqués pour le 21 septembre &, le 22 septembre, la République fut en quelque sorte proclamée par la Convention. Deux jours plus tôt, l’armée & les volontaires avaient arrêté la marche des prussiens à Valmy (je sais, il n’y eut pas vraiment de bataille). Dès les premiers jours de la Convention, les Girondins, qui ont été réélus, mais qui, avant le 10 août, promettaient les républicains au glaive des lois, accusent Paris & sa députation d’aspirer à la dictature. Ils n’ont pas digéré l’opposition de Robespierre à leur projets guerriers. En outre, ils sont les champions de la bourgeoisie & pensent qu’un roi est nécessaire pour assurer les privilèges des bourgeois. En même temps que, par leur propagande, ils dressent les départements contre Paris, ils tentent par tous les moyens de sauver Louis XVI, coupable de haute trahison & dont l’existence est de plus incompatible avec celle de la République. Ils paralysent pendant des mois la Convention par des querelles de personnes. Au peuple qui alors est confronté à la disette, ils répondent « laisser faire, laisser passer ». En mars 1793, les Vendéens, qui refusent d’être enrôlés, se soulèvent. La politique de la Constituante les avait dégoûté de la Révolution (non pas de la République) ; la guerre & ses besoins les jetèrent dans la contre-révolution & les dressèrent de fait contre la République. La République finit par envoyer des troupes en Vendée ; cette guerre fut terrible, comme toutes les guerres civiles, mais la faute à qui ? (Que ferions-nous aujourd’hui, si, soudain, un département se trouvait ravagé par des bandes de milliers d’individus armés ?) En mars 1793, éclate également la trahison de Dumouriez en Belgique. Chassé par ses troupes, il passe aux Autrichiens, comme La Fayette avant lui. Les Girondins n’avaient cessé de le défendre. Le 2 juin, les Montagnards, soutenus par la commune de Paris, parviennent enfin à débarrasser la Convention des Girondins. Ces derniers sont simplement consignés à domicile. Mais la plupart d’entre eux s’enfuient & vont faire tous leurs efforts pour soulever les départements (qui, comme je l’ai dit, étaient travaillés depuis des mois par leur propagande). Une soixantaine de départements (sur 83) entre en révolte (souvent superficielle) contre la Convention. Les principaux foyers de rébellion sont Lyon, Marseille & Bordeaux. Fin août, Toulon se livre aux Anglais, comme l’année précédente Longwy & Verdun, aux Prussiens. Voilà le climat dans lequel est plongée la France quand les Montagnards (dont Robespierre est en quelque sorte le chef, je dis bien en quelque sorte seulement) se retrouvent au pouvoir. C’est pour assurer la défense nationale, contre les ennemis de l’extérieur & de l’intérieur, qu’ils sont au pouvoir &, de fait, c’est à cela qu’ils vont consacrer l’essentiel de leurs efforts. En d’autres termes, ils durent gérer une situation non seulement créée par d’autres mais qu’en plus ils n’avaient pas voulu. Ce sont les guerre étrangère & civile qui imposèrent la mobilisation (2 millions d’hommes en théorie), les réquisitions, la centralisation, la défiance, la Terreur, &c. Contrairement aux idées reçues, les Jacobins, les vrais Jacobins, ceux qui partageaient les idées de Robespierre, n’étaient pas partisans de la centralisation. Mais, confrontés aux réalités de la guerre, ils s’adaptèrent & firent tout ce qui était nécessaire pour la gagner. Eux, des idéologues ! Ils étaient tout autant hostiles à ce que l’on appelle aujourd’hui le libéralisme qu’au collectivisme. C’étaient, pour l’époque, ce que l’on appellerait aujourd’hui des socialistes, mais des socialistes avec des principes, du bon sens & des couilles. Avec des hommes de cette trempe, la France n’aurait jamais capitulé en 39 & ne se vautrerait aujourd’hui dans le gauchisme. A dire vrai, si la gauche aujourd’hui au lieu de se réclamer vaguement de la Révolution savait que les révolutionnaires avaient le sens du devoir & de la patrie, elle les traiteraient de fascistes. Que penseraient-ils, eux qui ne concevaient pas qu’un domestique (c’est-à-dire un esclave volontaire, un larbin, un individu qui n’apporte rien à la cité) ait des droits politiques, face à l’idée agiter aujourd’hui d’accorder le droit de vote aux étrangers ? Que penseraient-ils, eux qui baptisèrent « hymne de la liberté » un chant de guerre commençant par « allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé », de tout ces bien pensants prout-prout qui voudraient modifier ces fières & chaleureuses paroles ? Que penseraient-ils, eux pour qui tout citoyen devait défendre sa patrie, devant la suppression du service national dont tous les gauchistes se réjouissent ? Que penseraient-ils de nos lois qui, non contentes d’interdire aux « citoyens » de se défendre leur imposent de respecter leurs agresseurs, eux qui, avec Robespierre, déclaraient que « quand la garantie sociale manque à un citoyen, il rentre dans le droit naturel de défendre lui-même tous ses droits » (21 avril 1793). On pourrait continuer ainsi longtemps, on arriverait à la même conclusion : les gauchos d’aujourd’hui ne sont en rien les héritiers des révolutionnaires d’hier. Je m’arrête ici. J’espère avoir détrompé certains d’entre vous sur le compte des révolutionnaires dont, au lieu de souiller la mémoire pour faire pendant aux gauchistes qui la souillent à leur manière, on ferait mieux de raviver le souvenir & de lire les discours. Salut & Fraternité, Philippe Landeux ———– Voici quelques extraits de discours de Robespierre : « J’accuse Cloots d’avoir augmenté le nombre des partisans du fédéralisme. Ses opinions extravagantes, son obstination à parler d’une République universelle, à inspirer la rage des conquêtes, pouvaient produire le même effet que les déclamations & les écrits séditieux de Brissot & de Lanjuinais. Et comment Cloots pouvait-il s’intéresser à l’unité de la République, aux intérêts de la France ; dédaignant le titre de citoyen Français, il ne voulait que celui de citoyen du monde. » (12 décembre 1793) « Ainsi tout ce qui tend à exciter l’amour de la patrie, à purifier les mœurs, à élever les âmes, à diriger les passions du cœur humain vers l’intérêt public, doit être adopté ou établi par vous. Tout ce qui tend à les concentrer dans l’abjection du moi personnel, à réveiller l’engouement pour les petites choses & le mépris des grandes, doit être rejeté ou réprimé par vous. Dans le système de la Révolution française, ce qui est immoral est impolitique, ce qui est corrupteur est contre-révolutionnaire. » (5 février 1794) « Il y a deux sortes d’égoïsme ; l’un, vil, cruel, qui isole l’homme de ses semblables, qui cherche un bien-être exclusif acheté par la misère d’autrui : l’autre, généreux, bienfaisant, qui confond notre bonheur dans le bonheur de tous, qui attache notre gloire à celle de la patrie. Le premier fait les oppresseurs & les tyrans : le second, les défenseurs de l’humanité. » (7 mai 1794)

    31 mars 2006 à 4 h 47 min
  • sas Répondre

    bla bla bla bla bla bla bla …… sas

    30 mars 2006 à 21 h 32 min
  • Philippe Landeux Répondre

    A Adolphos, Il y a une part de vrai dans ce que vous dites, mais vous ne semblez pas comprendre ce que je dis moi-même. Quand je dis « historiquement », cela signifie que, avec le recul, on peut comprendre & constater que la Révolution française avait pour rôle de faire accéder au pouvoir la bourgeoisie, les riches, l’aristocratie de Largent (expression utilisée fréquemment sous la Révolution), c’est-à-dire les futurs représentants du capitalisme. Que parmi les riches il y ait eu aussi des nobles, cela ne change rien à l’affaire. Du reste, j’emploie le terme « capitalisme » pour désigner un système où Largent fait loi, contrairement à la monarchie féodale où la naissance prime (les lois de Largent étant en partie étouffées). Il est vrai que le branle à la Révolution fut donné par les nobles, mais faux de dire que les bourgeois ne s’intéressaient qu’à leur commerce. Philosopher était une sorte de snobisme chez les nobles qui, à bousculer le roi, avaient plus à perdre qu’à gagner. Par contre, pour l’élite du Tiers Etat, les idées agitées par les philosophes du XVIIIe, particulièrement par Rousseau qui est celui de tous les philosophes qui inspira le plus les révolutionnaires, briser le carcan féodal, abattre les privilèges arbitraires, était politiquement & économiquement un besoin vital. La Révolution, que les structures de l’époque ne lui permettaient pas de lancer seule, lui a permis d’exprimer ce qu’elle avait depuis longtemps sur l’estomac. Ce n’est pas par hasard si la bourgeoisie s’est engouffrée dans la brèche ouverte dans l’ancien régime par la noblesse. Ce n’est pas non plus un hasard si, aussitôt le régime féodal abattu, les riches, nobles ou bourgeois, se sont posés en maîtres & fait de la fortune la mesure de toute chose. Dès juillet 1789, sont créées, d’abord à Paris, puis dans toute la France, les gardes bourgeoises dite nationales, composées de citoyens capables de se payer leur équipement. Le 22 octobre, l’Assemblée assujettit le droit de vote au fait de payer une imposition directe de la valeur locale de trois journées de travail, créant ainsi la classe des citoyens dits actes & celle des citoyens dits passifs. Le 29, elle conditionne le droit d’être éligible au fait de payer une contribution directe équivalant à un marc d’argent & avoir une propriété foncière quelconque. Beaucoup des citoyens étaient ainsi dépouillés du droit qu’ils avaient au moment de la convocation des Etats généraux, & ils étaient privés de ce droit au nom de Largent. (Inutile de dire que les citoyens dits passifs étaient exclu des gardes prétendument nationales.) C’est au sujet du marc d’argent que, dans un discours prononcé au Cordeliers, Robespierre dira : « Enfin, la nation est-elle souveraine, quand le plus grand nombre des individus qui la composent est dépouillé des droits politiques qui constituent la souveraineté ? Non ; & cependant vous venez de voir que ces mêmes décrets les ravissent à la plus grande partie des Français. Que serait donc votre déclaration des droits, si ces décrets pouvaient subsister ? Une vaine formule. Que serait la nation ? Esclave ; car la liberté consiste à obéir aux lois qu’on s’est données, & la servitude à être contraint de se soumettre à une volonté étrangère. Que serait votre constitution ? Une véritable aristocratie. Car l’aristocratie est l’Etat où une portion des citoyens est souveraine & le reste sujets. Et quelle aristocratie ? La plus insupportable de toutes ; celle des riches. » (20 avril 1791) —- Je ne vois pas bien ce que vous induisez du fait que les plus grands succès en libraire aient été alors (quand ?) vendus à 5.000 exemplaires au plus ? Le nombre d’exemplaires à l’époque ne correspondait en rien à ce qu’il peut signifier aujourd’hui, car la culture & les idées se répandaient autrement. Avant la Révolution, nobles & bourgeois fréquentaient des salons, faisaient partie d’associations littéraires ou maçonniques. Sous la Révolution, alors que 90% de la population était analphabète, les idées étaient répandues par des lectures publiques dans les clubs, les églises, les sociétés fraternelles, &c. L’Ami du Peuple de Marat qui était tiré à 2.000 exemplaires était connu dans toute la France. Ce que vous dites revient à faire croire que, parce qu’une musique est vendue aujourd’hui sous forme de disque à tant d’exemplaires, seuls les acheteurs l’ont entendue. S & F Philippe Landeux

    30 mars 2006 à 21 h 22 min
  • daniel Répondre

    Privilèges, Droits de l’Homme plutôt à gauche… Précisons: ceux qui défendent les droits de l’homme sont en même temps ceux qui les bafouent. Le principe “d’égalité” n’a jamais été ce que les gens de gauche en ont fait (par jalousie du possédant plus que par humanisme). Il est évident qu’il s’agit de l’égalité de droits, de droits sociaux en particulier lesquels, garantis par la communauté doivent constituer une sécurité identique assurée à tous. Or, les citoyens orientés à gauche, dont les enseignants sont les les plus représentatifs, cumulent des droits protecteurs particuliers illégaux selon les droits de l’homme. Ces droits particuliers, assurés sur le temps, se nomment en Français: priviléges… bannis par la révolution de 89. Résultat: des enseignants inconscients exploitent dans leur intérêt immédiat l’innocence de l’enfance. Grace à la messe obligatoire de l’école qui a avantageusement remplacé celle de la religion dans ce qu’elle avait de pervers(les prêches sans l’exemple), ils apprennent à nos enfants ce que la révolution par ses luttes sanglantes contre les privilégiés ont apporté d’essentiel pour la justice et la vie sociale: l’égalité de droits (qui définit du même coup la liberté de chacun). Le mot “égalité” n’étant qu’un mot abstrait qui n’existe pas dans la nature. Pendant qu’ils poussent les élèves dans la rue avec de belles théories, ceux ci n’imaginent pas que le mensonge est toujours à l’origine du malheur humain et que l’enseignant, par son statut pour assisté mental (incapacité à affronter intellectuellement seul sa propre vie) est la cause première de la misère en France, matérielle et morale. Etrange, la droite (délavée) qui pourtant applique beaucoup plus que la gauche le 1er article des DH, se mélange les pinceaux entre égalité de droits et égalité au point de se justifier en fonction du discours de gauche. Mais tous ne sont-ils pas eux mêmes passés par le moule! L’éducation nationale, face à une analyse exigeante sur le fond, n’imagine pas qu’on puisse seulement l’accuser. Elle ne peut comprendre à ce stade d’évolution le nombre de morts qu’on pourra attribuer à ses mensonges et à ses croyances. La violence est-elle jamais autre chose que la violence d’un droit que l’autre n’aurait pas? La motivation et l’acceptation en soi du racisme peut-il être autre chose que le désir d’obtenir même par la force un privilège justifié par un sentiment de supériorité?… sentiment qu’on ne peut justifier par les actes dans un échange libre fondé sur l’égalité de droits! On peut développer longuement… La re-évolution de nos consciences passerait idéalement par l’école. Par quel bout donc prendre le problème?

    30 mars 2006 à 21 h 17 min
  • TL Répondre

    Ne prenez pas les gens pour des imbéciles Ne prenez pas votre cas particulier pour une généralité. Vous refusez la responsabilité de l’actionnariat, mais vous acceptez le supplément familial, les primes diverses, les suppléments vacance, etc… Ma femme est fonctionnaire, et elle ne gagne soit disant pas beaucoup selon vous. Ramené au taux horaire, elle gagne autant que moi, salaud de bourgeois de profession libérale. Vous avez encore du boulot pour le PS, et surtout pour améliorer la représentativité de vos syndicats: à peine 8 %, fonctionnaires compris. Sans les subventions et la loi sur la représentativité des syndicats issus de la libération, vous seriez dans les choux, là aussi il faudrait améliorer la démocratie et s’ouvrir sur le monde du travail, dans le privé qui finance le public.

    30 mars 2006 à 21 h 14 min
  • Jacques Répondre

    Jaures: “Mme de Bettancourt non plus sans doute.” S’il y avait 100 Lilliane de Bettencourt en France, le pays serait probablement la 2ième puissance mondiale (sinon la première) et la pauvreté inexisente. (11 milliars x 100 = 1.1 trillions > la dette de toute la France en 2004 !) Hélas les Lillianes en puissance ont tendance à émigrer aux USA. Elle est actionnaire d’un des plus beaux fleurons de la France, l’Oréal, qu’elle a héritée de son père (qu’il l’avait parti de zéro) et l’a fait croître à un rythme qui font des envieux partout dans le momde. Je vous laisse sur quelques citations de cette grande femme: “”[Mon père] était un homme plein d’espérance, pathologiquement optimiste, qui ne comprenait rien à la politique.” “”Donner des ailes au talent, l’accompagner, pour que les idées prennent vie, se concrétisent, existent et servent…” et de son père (Eugene Schueller): “”J’ai été apprenti en même temps qu’écolier et ouvrier en même temps qu’étudiant.” “”le difficile n’est pas d’avoir une idée, mais de la réaliser” “Faites-moi confiance. Vous verrez comme c’est contagieux.” Un des bons mots de M. Schueller semblent avoir été écrits sur mesure pour Jaurès: “Je n’ai pas rougi de m’être trompé de route mais de ne pas avoir changé assez tôt pour arriver au but.” et je vous laisse sur le site de la fondation de Lilliane http://www.fondationbs.org/index.htm

    30 mars 2006 à 19 h 16 min
  • jacques Répondre

    Jaures: ” La différence entre l’actionnaire que je suis et les vrais, c’est que moi, à la fin du mois, je ne m’en aperçois pas de mon actionnariat” Vous avez parfaitement raison: la différence entre le VRAI actionnaire que vous êtes et les autres vrai actionnaires(possiblement vous parliez de moi) est que moi j’ai suffisamment réfléchi dans ma jeunesse pour comprendre commen l’économie du monde libre fonctionne et donc je comprends la différence a la fin du mois. Et je continue donc votre éducation pour que vous le sachiez aussi: Savez-vous que si l’instituteur dont vous parliez met 5,000 euros par ans (environ 400 par mois) dans son actionnariat (ce qu’il fait (et vous aussi ?) probablement sans le savoir d’ailleurs via le fonds de pension de son employeur) pendant 30 ans de vie active (disons de 22 ans à 52 ans) et le met dans un fonds indiciels américain de s&p500 qui historiquement a rapporté environ 12% par an dans les derniers 100 ans, il aura 1,200,000 euros à sa retraite à 52 ans? Comme vous dites … la précarité, quoi ! (Evidemment il vous faudra réduire ce montant de l’inflation durant cette période). Par contre si la croissance est diminuée grâce à toutes vos lois economicides, de sorte que les fonds indiciels ne croit plus que de 6% par ans, votre instituteur n’aura à 52 ans que 395,000 euros. TOUTE une différence. Maintenant voyons le résultat de votre instituteur dans un régime communiste, disons la russie. S’il a mis son fonds de pension dans l’économie russe (qui a suivi à la lettre tous vos suggestions de loi sociales et du travail) il y a 30 ans, où en est-il aujourd’hui? Après toutes ses dévaluations du rouble et l’économie en ruine. RUINE quasi totale. Dans certaines régions éloignées de la Russie, on meurt presque de faim. Toutes les belles paroles, les beaux principes et les promesses de leur gouvernment = du vent (comme les vôtres). Quand on se base sur des principes théoriques et des données expérimentales fausses, on ne doit pas s’étonnez des résultats. Ouvrez-vous les yeux Jaurès. Devenez riche et faites-en bénéficiez les autres au lieu de détruire et parlez sans réfléchir et sans apporter aucun pain à ceux qui en ont besoin.

    30 mars 2006 à 18 h 38 min
  • Florent Répondre

    Bref, avec Juares, toujours le même discour, les riches sont des salauds qui ne le méritent pas et les immigrés sont tous super cools et doivent rester chez eux. N’oublions pas de manipuler les affirmations d’autrui (où Lance at-il parlé de policiers ou d’instits?, je cherche encore) et de faire des prédictions à la Paco’s style. Prédire que les populations arabes et européennes vont se mélanger jusqu’à ne faire qu’un, voila la meilleure blague de l’année! Vous devriez peut être relire de Gaulle des fois, ça vous changerait de Raymond Devos et Guy Bedot. Quand aux articles d’importations que vous aimez tant, comment se fait-il que vous n’ayez pas assisté à leurs exploits Place du Capitole? Comment vous n’étiez pas à la tête de vos troupes? Un scndale, camarade Jaures! Le parti va vous destituer! Sinon, pour la comparaison avec 1789, elle me semble en effet hasardeuse, malgré l’ambiance fin dé régime qui s’y retrouve. On n’est plus à l’école maternelle, la révolution, ce n’était pas le vaillant petit peuple qui voulait se libèrer du méchant roi et du méchant clergé, c’était une bande de bourgeois et de nobles oportuniste qui ont récupéré le mouvement des lumières pour arriver au pouvoir, récupérer des privilèges (et non les perdre) et se venger de la défaite de la Fronde. Puis, les idéologues (Robespierre) s’en sont mêlé et la machine s’est emballé et a échappé à leur contrôle. Et ça a donné la Terreur, premier génocide de l’époque contemporaine. C’est pas plus compliqué que ça (en fait si, mais ce sont là les grandes lignes).

    30 mars 2006 à 16 h 49 min
  • Senach Répondre

    On se mutine pas sur le Titanic, et cela sert à rien non plus de changer de cabine…..

    30 mars 2006 à 14 h 53 min
  • Jaures Répondre

    A Jacques: La différence entre l’actionnaire que je suis et les vrais, c’est que moi, à la fin du mois, je ne m’en aperçois pas de mon actionnariat. Eux si, et largement. Ne prenez pas les gens pour des imbéciles. Aussi nul en économie que je sois (selon vous) je sais que certains vont faire leurs courses place Vendôme et d’autres au restaurant du coeur.

    30 mars 2006 à 11 h 14 min
  • Adolphos Répondre

    “Historiquement, la Révolution avait pour objectif de libérer la bourgeoisie, de lui conférer le vrai pouvoir (économique) & de l’associer au pouvoir politique, quelle que soit sa forme, excepté la monarchie féodale.” Non, ca c’est une reconstruction a postériori, et Marxiste en plus. Les historiens Anglo-saxon ont montré que l’idéologie des Lumiéres est celle exclusive de l’Aristocratie -qui est le mécéne des “Philosophes”. Les Bourgeois eux ne s’interessaient pas à ces abstraction mais s’occupaient de leur commerce. Quand au peuple… Ainsi, il ont montré que même les plus grands succés de librairie ne dépassaient pas les 5000 exemplaires. De plus, les interet purement économique des bourgeois et des nobles n’étaient pas antagonistes. La terre était la seul véritable richesse, et les deux groupes en avaient. Cette histoire de libération du capitalisme alors que le capitalisme en france arrive en 1830, ca fait sourire ! De plus il ne faut pas croire que les nobles ne faisaient pas d’affaires, malgrés les beaux discours. C’est parce que les nobles se sont révolté contre le Roi que la Révolution s’est produite. Remarquons d’ailleur que les nobles étaient certes représenté aux états généraux en tant qu’Ordre, mais que de nombreux nobles ont été élus dans le Tier et dans le clergé (souvent noble, de toute façon). C’est a ce moment là que la bourgeoisie à adopté l’idéologie des Lumiére. La Révolution n’est qu’une dispute sanglante entre l’élite, avec la populace qui n’y comprend rien qui s’agite autour. Certes, les nobles, divisés, on rappidement perdu le contrôle de la situation. Mais certain historiens propose de les voir comme les véritables vainqueurs de la Révolution, car débarassés du Roi et dominants économiquement et socialement tout le XIXéme siécle. Reste qu’il y a dans la Révolution de 1789 une part de mystére. ” Nous entammons la 3ème voire la 4ème génération. Les ethnies se sont largement mèlées, mélangées. ” Non. Le France distribue gratuitement sa nationalité, ce qui donne l’illusion de marriage inter-ethniques, mais dans d’autre pays comme l’allemagne où ca rigole moins, le taux de marriage entre communauté est trés faible, dans les 4% seulement. On ne voit pas pourquoi il en serait différement dans notre pays.

    30 mars 2006 à 10 h 41 min
  • EIFF Répondre

    Quand Sarkozy nous dit que les francais sont mûrs pour la rupture il n a pas tort et cette révolution que beaucoup attende est inévitable si l on veut éviter le chemin de la guerre civile, par contre les francais ne sont pas prêts pour accepter n importe quoi : financement de l islam, vote des immigrés, poursuite de l immigration incontrolée, priviléges toujours plus croissants des fonctionnaires, gréve à répétition, blocage de l économie, violences urbaines, augmentation des impots, des charges, des taxes, paperasserie administrative complexe, justice à deux poids deux mesures….etc…etc…donc en gros exit Sarkozy et toute la clique du systéme. Tant que les francais se sentiront piéger et instrumentaliser par la folle politique d immigration et ses conséquences cauchemardesques, aucune confiance ne pourra se réaliser entre eux, les politiques et l amorce de vrais réformes libératrices. Les perspectives pour sortir de la crise verront le jour seulement lorsque l application d une véritable politique restrictive de l immigration sera mis en place avec la fin de tous les abus que l on connait (sécurité sociale, allocations, regroupement familial..etc..), c est en étant et en se sentant pleinement protéger dans son pays que tout est possible, même le meilleur.

    30 mars 2006 à 4 h 32 min
  • jacques Répondre

    Pour Jaures. J’espère qu’un jour vous vous mettrez au travail et commencerez à vous éduquez en économie. Vous faites la même erreur que tous vos camarades communistes. Vous séparez de manière manichéennes les actionnaires et les employés. Ce que vous ne dites pas, parce que vous n’y avez jamais penser, est que tous les travailleurs français sont actionnaires: 1) à travers leurs fonds personnels 2) à travers les fonds de pension de leur employeurs 3) à travers les sociétés d’états qui ont des protefeuilles boursiers. Bref dans les sociétés occidentales on est actionnaire sans même le savoir, comme M. Jourdain faisait de la prose ! Bref quand vous crachez sur les actionnaires, vous crachez sur vous-même. Faites attention.

    30 mars 2006 à 3 h 36 min
  • Philippe Landeux Répondre

    Il y a une raison plus fondamentale pour laquelle la Révolution qui se profile à coup sûr à l’horizon, n’a pas encore éclaté : c’est qu’elle n’a pas encore trouvé son but, même de façon floue. C’est là une grande différence avec 1789, fruit des réflexions du XVIIIe siècle. Historiquement, la Révolution avait pour objectif de libérer la bourgeoisie, de lui conférer le vrai pouvoir (économique) & de l’associer au pouvoir politique, quelle que soit sa forme, excepté la monarchie féodale. Louis XVI n’ayant pas pu faire de réformes et n’ayant pas su les accepter une fois faites, fut éliminer, ce qui n’était pourtant pas dans les intentions premières des révolutionnaires. La volonté de se passer de roi en France ne naquit qu’après la fuite à Varennes (21 juin 1791) & ne fut vraiment affirmée qu’après les revers militaires du printemps de 1792 & avant le 10 août. Fondamentalement, l’objectif de la Révolution fut atteint dès 1789, mais il fallut encore 5 années, jusqu’au 9 thermidor an II (27 juillet 1794), pour que la bourgeoisie remporte définitivement (c’est-à-dire jusqu’à nos jours) la partie, tant contre les aristocrates nostalgiques que contre les vrais patriotes groupés, pour ainsi dire, derrière Robespierre. Pour parvenir à ses fins, pour devenir Calife à la place du Calife, la bourgeoisie a brandi les principes de Liberté & d’Egalité. Mais ces idées qu’elle agitait de façon hypocrite, qu’elle dénaturait, d’autres y croyaient sincèrement, voulaient que tous les individus constituant le corps social, tous les citoyens, soient véritablement libres & égaux en droits (& en devoirs) & firent tout ce qui était en leur pouvoir pour aller dans ce sens aussi loin que possible. Ces derniers, je veux encore parler de Robespierre & de ses partisans, n’eurent cependant pas l’occasion de poursuivre leur but, soit qu’ils ne fussent pas au pouvoir (& ils n’eurent jamais vraiment le pouvoir), soit qu’ils fussent confrontés à des difficultés inextricables créées par leurs devanciers, en l’occurrence les Girondins qui, après avoir entraîné la France dans la guerre extérieure (conte l’avis de Robespierre) la plongèrent dans la guerre civile. Quand enfin les guerres extérieure & intérieure ne furent plus un problème pressant, quand enfin il devint a priori possible d’entreprendre des réformes en profondeur, de faire de l’Egalité plus qu’un mot creux, les bourgeois (les pourris de la Convention en tête) écrasèrent les « Robespierristes » & avec eux leurs idées (fort mal connues, même par les communistes qui souvent les revendiquent). Cela dit, je ne crois pas que les « Robespierristes » auraient pu atteindre leur but, ce pour trois raisons : 1) il n’était pas clair dans leur tête, 2) l’heure n’était pas à l’Egalité des citoyens mais à la domination de la bourgeoise, c’est-à-dire l’aristocratie de Largent, 3) Largent & l’Egalité sont incompatibles, ce dont ils n’avaient pas conscience, d’où la première raison. Partant, la force des choses devait avoir raison des Robespierristes dont les principes, pourtant légitimes (la plupart sont aujourd’hui des lieux communs), étaient alors anachroniques. Pour en revenir à l’actualité, il me paraît indispensable de comprendre que, sur le fond, les idées sociales n’ont pas encore évolué depuis 1789. Malgré les deux siècles écoulés, nous en sommes toujours à l’affrontement Girondins / Montagnards-Jacobins, partisans de la Liberté ou du libéralisme / partisans de l’Egalité version socialiste ou communiste. Les premiers ne veulent pas comprendre que la Liberté ne va pas sans l’Egalité, les seconds, que l’Egalité ne va pas sans la Liberté, les uns & les autres, que Liberté & Egalité sont de vains mots sous Largent. Le libéralisme aujourd’hui est en fait du capitalo-libéralisme. Qui ne voit, en effet, que les résistances opposées au soi-disant « libéralisme » sont dues aux conséquences financières qu’engendre pour les uns la « liberté » des autres. Qui, inversement, ne voit que socialisme & communisme ne font que proposer, au nom de l’Egalité, des solutions pour endiguer les inégalités économiques ou financières inhérentes au capitalisme (Largent), solutions qui non seulement sont incapables de réaliser l’Egalité ou de résorber les inégalités, mais dénaturent le concept même d’Egalité. Il me paraît évident que, sans bien distinguer le pourquoi du comment, nos contemporains commencent à réaliser que Largent règne, que, de ce fait, le discours politique de droite comme de gauche tourne à vide, que les politicards, même de bonne foi, ne font que ressasser des idées & des solutions à l’épreuve depuis deux siècles & vouées à l’échec. Dans un article parut la semaine dernière (Je n’ai pas les 4V sous les yeux.), je ne sais plus qui disait que les électeurs votent maintenant par défaut, j’ajoute, quand encore ils votent. Ils ne se font plus d’illusions. Pourquoi, si ce n’est précisément parce que tout a déjà été essayé sans que jamais l’Humanité en sorte plus heureuse ? Il serait temps de nous apercevoir, surtout à gauche, que les idées qui, en 1793, étaient révolutionnaires, quoique imparfaites, sont aujourd’hui réactionnaires et toujours aussi imparfaites. Au lieu d’évoquer la Révolution, de nous bassiner avec les Droits de l’Homme, la gauche ferait bien de connaître un peu mieux la première, pour en tirer enfin des leçons, & d’étudier les principes qui fondent les seconds, pour en finir avec le gauchisme. Si je parle de la gauche, c’est parce qu’une révolution vient toujours de gauche, que c’est donc à la gauche d’évoluer, d’être véritablement de gauche, d’allier principes justes & fermeté, au lieu de se complaire dans le laxisme, l’angélisme & le misérabilisme au nom d’une générosité fumeuse & d’une philanthropie écœurante. Mais, comme le souligne M. Lance, la France a encore un autre problème, celui de l’immigration. Il ne fait aucun doute dans mon esprit que, tôt ou tard, la France, envahie dans des proportions hallucinantes & bientôt insupportables, sera le théâtre d’une guerre civile raciale. Cependant, contrairement à M. Lance, je dirais que cette guerre civile accouchera de la Révolution au lieu d’en être la conséquence. Car, pour faire une Révolution, il faut des hommes solides, des patriotes. Or notre système ne produit que des mous du bulbe qui se prennent pour des citoyens du monde, alors même qu’ils ignorent le B. A. B.-A. de ce qu’est un Citoyen tout court. Seul un événement aussi dramatique qu’un conflit ouvert pourra donner à nos contemporains le coup de fouet qui les fera redescendre sur terre & les tremper pour une Révolution. Une autre erreur de M. Lance, à mon avis, est de croire que toute Révolution tourne en guerre civile. Ce fut vrai des Révolution passées. Mais les Révolutions d’hier étaient portées par des idées plus ou moins fausses quant à la cause de l’inégalité & l’obstacle à l’Egalité. Ne pouvant atteindre leur but fondamental, allant même contre la force des choses, elles ne pouvaient satisfaire le peuple tout en suscitant des résistances qu’elles devaient briser mais qui, à plus ou moins long terme, devaient leur être fatales. C’est ainsi que toutes les Révolutions dirigées contre le despotisme débouchèrent sur le capitalisme. En France, cela prit 5 ans ; en Russie, 70 ; en Chine, 50. Ce ne sont pas les Révolutions qui engendrent les guerres civiles, mais, au contraire, le fait qu’il n’y ait pas de Révolution. La Révolution française est exemplaire de ce point de vue, par rapport aux russe & chinoise, Russie & Chine étant trop étendues pour qu’il n’y ait pas, ici ou là, des mouvements armés contre-révolutionnaires. En 1789, dès juillet, les nobles commencent à émigrer, plus rien ne s’oppose à l’Assemblée. (Auncun danger intérieur non plus après le 10 août 1792.) Il faudra que la Constituante mène une politique bourgeoise, que les Girondins plongent la France dans la guerre extérieure (imposant des levées d’hommes), pour que les paysans Vendéens, déçus, ulcérés par les bourgeois, hostiles aux réquisitions, prennent les armes contre la République en 1793. (Notons qu’il incomba aux Montagnards de réprimer la Vendée, alors que les Vendéens réagissaient à la politique menée par les Constituants puis les Girondins.) En 1795, le peuple de Paris se soulève à deux reprises parce qu’il crève de faim alors que les greniers regorgent de denrées (objets de spéculation). Ce n’est jamais la droite qui menace les gouvernements « révolutionnaires », mais toujours la gauche, le peuple insatisfait & dès lors manipulable. C’est parce que les Révolutions ne tinrent pas leurs promesses, parce qu’en fait il n’y eut jamais vraiment de révolution, que la contre-révolution trouva des appuis jusque dans le peuple & devint possible. Mais une Révolution qui porterait la cognée à la racine, qui saurait instaurer dans les faits les principes de l’ordre social, qui comblerait enfin les espérances de l’Humanité, couperait l’herbe sous le pied des nostalgiques de l’ancien régime & étoufferait dans l’œuf toute contre-révolution. Que les hommes sachent enfin où il doivent aller & comment, &, alors, cette Révolution éclatera. On n’y est pas ! Salut & Fraternité, Philippe Landeux

    30 mars 2006 à 3 h 24 min
  • grandpas Répondre

    Jaurés Réveillez vous nous sommes en 2006 et non en 2206.Quant à votre mélange ethnique c’est dans vos rêves. Trop de Saint Dika,ça détruit.tss,tss,P Lance a raison l’abus de religion est nocif. Arrêtez les processions du Mardi entre République et Nation. Faites,Stalingrad(à Paris) Barbés(toujours à Paris),c’est plus coloré et puis les joyeux drilles qui accompagnent vos défilés,seront sur place pour l’accueil. Merci pour votre pensée émue envers les policiers,il est vrai que depuis quelques temps,ils sont fréquentables.

    30 mars 2006 à 0 h 54 min
  • Gus Répondre

    Remarquable laius,frappé au coin du bon sens.Mais,”des plans et des procédures respectueuses des droits des individus et des nations”,çà c’est le blabla habituel et de Sarkosy et des télés et de la vulgate bien pensante à la mode ramollie.L’affrontement, s’il doit y avoir affrontement, et il y aura affrontement, sera violent. A moins que les descendants de Vercingétorix aient décidé de se laisser sodomiser, ce qui, après tout, est l’un des passe-temps favori des sarazins…

    29 mars 2006 à 21 h 13 min
  • sas Répondre

    La révolution,il faut vraiment que les “gentils “parmis les gaulois la fasse…justice: libération du 29/3/2006 hugue verita président du TGI de Grasse….A PRIS 18 MOIS AVEC SURSIS en appel à PARIS…membre de la GNLF…..pas un mot sur les millions de francs de pot vin et corruptions gardés sur ses”nombreux comptes en banque”….pris en flag et juste muté à NIMES par le CONSEIL SUPERIEUR DE LA MAGISTRATURE….ET REBELOTE à NIMES pour avoir monayer ses faveurs pour gilbert baumet président du conseil général …membre du GO lui et en correctionnel pour abus de biens sociaux….LE JUGE d INSTRUCTION perquisitionnera la CHANCELLERIE place VENDOME,pour savoir pourquoi aucune sanction disciplinaire n’avait été prise à son encontre dans la 1 ere procédure…juste muté… lES JUSTICIABLES QUI ONT ETES PILLES ET MIS A SAC PAR CETTE ENCLUME initiée et protégée….les entreprise faillies…et les familles de profanes ruinées …on n’en parle pas…pâs un mot…pas une rectification administrative…rien…c’est exactement ce qui se passe en MARTINIQUE… et là moi je dis qu’il faut tout casser…ce sera justice et république. sas qui fourmille de bons exemples.

    29 mars 2006 à 21 h 03 min
  • Action-Réaction Répondre

    Désolé Monsieur Lance, mais ce n’est jamais la jeunesse qui “fait” la révolution. Elle est au mieux, un instrument manipulé, une marionnette, un pion que l’on déplace sur l’échiquier stratégique. Une révolution est toujours fomentée par une poignée d’idéologues qui distillent des idées simplistes, auxquelles adhèrent des “idiots utiles” (et pas seulement la jeunesse)pour faire le coup de poing ou prendre le pouvoir plus en douceur. en 1789, il y avait des bourgeois soutenus par certaines loges francs-maçonnes qui désiraient le pouvoir, exaltés par les idées des “lumières”. L’idéologie des droits de l’homme, le tryptique simpliste et trompeur “liberté-égalité-fraternité” a ensuite été infusé à d’autres couches de la population, appauvries et/ou séduites par leurs discours, et qui ont été les exécutants des basses-oeuvres. Aujourd’hui, rien de tout cela. Plus d’idées novatrices qui fasse le lien au sein de la population et qui génèrent un grand mouvement révolutionnaire. Jamais la société française n’a été aussi atomisée idéologiquement et socialement. Cependant, certaines franges minoritaires de la population peuvent générer des mouvements insurrectionnels (afro-maghrebins des banlieux, gauchistes…), mais pas une grande révolution unitaire. Juste du chaos, de la chienlit, facilités en cela par la lâcheté des pouvoirs successifs en place. Jusqu’au jour où, un homme politique courageux décidera de faire le ménage, sans aucun état d’âme.

    29 mars 2006 à 15 h 16 min
  • Jaures Répondre

    Ainsi un employé municipal payé 1200 euros par mois, un instit qui plafonne à 2500, un policier,… sont des privilégiés. Un syndicaliste, comme votre serviteur, qui en plus de son métier essaye de faire respecter la loi et notamment la sécurité sur le lieu de travail, le droit à la formation, à l’hygiène, etc … est un privilégié. Mais pas mon patron. Pas les actionnaires. Mme de Bettancourt non plus sans doute. Sur le traditionnel discours anti-émigrés juste une petite question . Nous entammons la 3ème voire la 4ème génération. Les ethnies se sont largement mèlées, mélangées. Où expulserez-vous un jeune, fils d’un français et d’une malienne petit fils d’un Algérien?Au Japon? Et celui fils d’un français Viet Namien d’origine et d’une bretonne aux antécédents turcs? En Corse?

    29 mars 2006 à 14 h 00 min
  • Florent Répondre

    “L’histoire ne se répèté pas”disait Lénine, et dans l’absolu c’est vrai, mais des circonstances analogues peuvent se reproduire. De fait, et même si je suis sceptique face à quelques approximation, je suis d’accord avec Lance pour dire que nous sommes à un tournant de notre histoire et à la veille d’une révolution/guerre civile/catastrophe civilisationnelle, rayer la mention inutile. Pourquoi cela n’éclate-t-il pas? Sans dote parce que le pouvoir, mieux équipé qu’en 1789, parvient à controler plus efficacement la population, même si les élites commencent à lui échapper, contrairement à ce que dit Adolphos ( que je salue d’ailleurs respectueusement au passage ). Et cela finira bien par éclater, mais pas de la même manière. Trois ou quatre camps opposés? Well, ça semble en effet bien parti. Mais n’oublions pas qu’à côtés des idéologies, les civilisations et les religions auront leur mot à dire.

    29 mars 2006 à 13 h 44 min
  • Adolphos Répondre

    “Mais alors, pourquoi la révolution n’éclate-t-elle pas ?” Vous semblez oublier un point important : il n’y a pas de Révolution possible si une partie de l’élite n’entre pas en révolte contre le pouvoir. 1789, ce sont les nobles qui l’on commencé, pas le “peuple”. Aujourd’hui, rien de tous cela à l’horizon. Nombreux sont ceux qui savent, mais se taisent, et préféres laisser faire..

    29 mars 2006 à 0 h 09 min

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