Le Général Lajos Marton, résistant anti-communiste, aux deux patries

Le Général Lajos Marton, résistant anti-communiste, aux deux patries

Résistant à l’Empire soviétique durant la Révolution hongroise de Budapest en 1956, puis à l’abandon gaullo-communiste du territoire français d’Algérie, membre du commando du Petit Clamart, ancien condamné à mort par contumace, puis interné, Lajos Marton a été promu général de la « Garde nationale hongroise 1956 », organisme contrôlé par l’Armée hongroise. Ceci est important car un amalgame est souvent fait avec la « Garde hongroise », organisme politique récent, provocateur (à la folie), dit d’extrême droite, certainement manipulé.

Lajos est né en 1931 dans une famille d’agriculteurs. Par une bourse d’État, il put poursuivre ses études secondaires, terminées par l’obtention d’un bac avec mention « excellent ». Dès son plus jeune âge, il est fortement attiré par la carrière militaire, mais aussi par la lutte anti-communiste. Etant donné que la Hongrie est occupée par le régime communiste, il conçoit un plan pour lutter contre les occupants. Il s’engage dans l’armée, pourtant communiste, avec la ferme intention de nuire le plus possible à ce régime criminel et menteur. Immédiatement après le bac, sa candidature est acceptée : école d’officier d’infanterie, école de pilotage et l’État-major de l’Armée de l’air à Budapest. Dès son premier jour « sous l’uniforme détesté », il recueille toutes informations et documents. Il se considérait comme « soldat de l’OTAN en mission spéciale ».

En 1955-1956, il entre, malgré les risques de dénonciation, par trois fois dans la Légation américaine de Budapest et transmet par l’intermédiaire du consul américain de 150 à 180 pages de documents ultrasecrets, à destination de l’État-major de l’OTAN près de Paris.

Bien sûr, dès le premier jour (23 octobre 1956), il participe à l’insurrection contre les troupes soviétiques d’occupation. Après la défaite du peuple hongrois, malgré une merveilleuse résistance, écrasée par la puissance militaire soviétique, mais aussi par le lâche abandon de l’Occident, il fuit la Hongrie, laissant sa mère et une sœur, et vient en France, car l’État-major de l’OTAN s’y trouve. La police communiste hongroise tentera par de nombreuses menaces faites à sa famille et à ses amis de le localiser et/ou de provoquer son retour en Hongrie.


Réhabilité par le nouveau régime hongrois

En France, il prend contact avec les milieux du Renseignement et très logiquement avec les officiers anti-communistes "Algérie Française". Il est l’un des trois Hongrois ayant participé à l’attentat du Petit Clamart contre De Gaulle. Pour eux, ils ne font que continuer le combat contre le communisme et ils n’acceptent pas les trahisons subies par l’Armée, les Français d’Algérie et les Harkis, qui leur rappellent celles subies par le Peuple hongrois de la part de leurs dirigeants communistes.

Après l’échec de l’attentat, il est condamné à mort par contumace, comme en Hongrie en 1958, puis arrêté et rejugé. Il fait quatre ans et demi de prison.

En Hongrie, après l’écroulement de l’Union Soviétique et le départ des troupes, il est réhabilité par le nouveau régime libre hongrois et promu en octobre 2001 au grade de commandant de la Garde Nationale Hongroise 1956, puis en 2004 au grade de colonel.

Au printemps 2010, un nouveau parti de centre-droite a pris le pouvoir et a remplacé l’ancienne constitution communiste par une nouvelle qui parle de Dieu, du passé chrétien de la Hongrie et de l’importance de la famille traditionnelle.

Dans cet ordre d’idées, sans qu’il le sollicite, sur proposition du colonel-général Dömötör, Commandant en chef de la « Garde nationale hongroise 1956 », il est promu au grade de "général de brigade" de la « Garde Nationale hongroise 1956 », en date du 18 février 2011.

Lajos Marton « assume toute ses actions, activités, politiques et armées pour sa Hongrie natale et pour la France nationale. Il remercie tous ceux qui l’ont puissamment aidé et soutenu dans ses combats et est fier d’avoir des amis de cette qualité. ». Mais ses amis sont encore plus fiers d’être les siens.


Jean-Pierre Rondeau

Lajos a écrit un livre, aujourd’hui épuisé, que l’on ne trouve plus que sur Internet : Il faut tuer de Gaulle, publié en 2002, avec notamment des détails inédits sur l’attentat du Petit-Clamart. On trouve aussi une excellente cassette, dont le titre m’échappe.

Pour commander : Ithaque films, 63 rue de Courcelles 75008 Paris. Tel: 0142814691. Fax: 0140239945.
K7: 25 € ; DVD: 28 € franco  (disponibilité et prix à vérifier)

On peut aussi trouver de nombreux liens par Google et plus particulièrement :

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Comments (3)

  • HOMERE Répondre

    J’ai toujours trouvé l’affaire du Petit Clamart invraisemblable et curieuse.

    Pourquoi ?

    Je connais un peu les armes et notamment le fusil mitrailleur FM 24/29 doté d’un chargeur de 25 cartouches,utilisé largement en Algérie. Il s’agit d’une arme automatique précise et qui permet le tir en rafale et au coup par coup.Les auteurs de l’attentat du Petit Clamart en étaient équipés et le tireur connaissait bien l’usage de cette arme.

    Rater la (grande) cible que constituait De Gaulle,dans un véhicule (DS) dont le blindage était purement anecdotique ,est simplement impossible avec un FM 24/29.

    De Gaulle n’a même pas été blessé,ni personne d’ailleurs.

    Cet attentat a donc été monté de toute pièces pour discrétiter l’OAS et éliminer Bastien Thierry.Au passage, De Gaulle empochait le bénéfice du symbole indestructible et du chef au dessus des basses besogne d’assassins OAS.

    Voilà pourquoi cet attentat est du pipeau.

     

    4 mai 2011 à 12 h 00 min
  • Anonyme Répondre

    Jean-Pierre Rondeau : "Il est l’un des trois Hongrois ayant participé à l’attentat du Petit Clamart contre De Gaulle. Pour eux, ils ne font que continuer le combat contre le communisme et ils n’acceptent pas les trahisons subies par l’Armée, les Français d’Algérie et les Harkis, qui leur rappellent celles subies par le Peuple hongrois de la part de leurs dirigeants communistes."
    –        Well, alors que des esprits chagrins auraient la fierté de régler leurs comptes eux-mêmes, en l’occurrence de flinguer eux-mêmes le chef d’Etat de leur propre pays, d’autres préfèrent faire appel a des étrangers pour faire leur job…. Pas très glorieux, n’est-ce-pas? Mais en tout cas, c’est évident, on voit très bien ces trois braves Hongrois faire cause commune avec les pauvres Pieds-noirs et les Harkis; ils en ont revé toute leur vie! On est très ému.
    Ca ferait presque penser a la pensée hongroise, tout ca : " On groit que c’est la vérité, on groit que c’est la vérité … et en fait, c’est du pipeau! "
    Tu parles : flinguer De Gaulle pour cause de communisme… C’est dans quelle pièce, ce truc?  
    C’est n’importe quoi! Et au passage, on voit pourquoi la Droite française est nullachier, et donc, par bêtise, se revele aussi dangereuse que le Socialisme!

    Mancney

    2 mai 2011 à 15 h 28 min
  • Henri DESPLANCHES Répondre

    Merci de cette information, qui serait totalement passée inaperçue sans vous !
    Il est un autre héros hongrois qui mériterait un grand coup de chapeau et le nom d’une grande rue de PARIS : Il s’agit du Colonel Pal MALETER qui a lutté jusqu’au bout en 56 et notamment du côté du Lac Balaton, en Hongrie contre les hordes soviétiques. Il a vraisemblablement été tué par les soviétiques soit au combat, soit par la suite et dans ce cas on devine dans quelles conditions !!!
    Bravo et merci aux 4 Vérités.

    2 mai 2011 à 13 h 27 min

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