Le pape qui fit tomber le rideau de fer

Le pape qui fit tomber le rideau de fer

Lu dans la presse 1

Dans le numéro consensuel et politiquement correct que le quotidien La Croix a consacré à la béatification de Jean-Paul II, le samedi 30 avril, on trouve toutefois un entretien avec l’ancien président polonais Lech Walesa, ex-meneur du syndicat Solidarité qui fut pour beaucoup, avec le pape, dans les événements qui conduisirent à l’ébranlement et à la chute du communisme à l’Est.

« Il a prononcé les mots et nous les avons transformés en actes », témoigne Lech Walesa. « Dans les années 1980, beaucoup d’hommes politiques se demandaient comment en finir avec le communisme », explique-t-il encore. « Personne ne voyait le moyen, car chacun regardait ce problème du seul point de vue politique ou financier. Lui a réussi, à la surprise de tous, car il a pris en compte les valeurs du Saint-Esprit et l’importance de la foi. »

« Le Vatican, combien de divisions ? », demandait Staline. Aucune, mais une force bien supérieure à l’Armée Rouge. « Je sais que c’est difficile à faire comprendre, mais une sorte de force nous guidait. Aujourd’hui encore je suis persuadé que c’est grâce à l’intercession de Jean-Paul II auprès de Dieu », écrit Lech Walesa dans un livre récemment paru (1), en évoquant les grèves de Gdansk.

Le dernier numéro hors-série du Figaro, également consacré à Jean-Paul II, Karol le Bienheureux, revient par la plume de Jean-Louis Thiériot sur cette lutte de Jean-Paul II contre le communisme, qui, écrit le journaliste, « ne fut pas seulement spirituelle. Elle prit aussi la forme de l’action secrète ».

« L’histoire de la guerre de l’ombre qu’il livra alors au communisme reste encore à écrire, observe Jean-Louis Thiériot. (…) L’action du Saint-Siège n’en a pas moins, sous Jean-Paul II, fait la preuve d’une efficacité certaine. Elle l’a due, indiscutablement, à la conjonction des réseaux des nonciatures avec ceux des ordres religieux, de l’Opus Dei ou des jésuites, des associations ou des syndicats chrétiens, enfin des missi dominici du souverain pontife. Autant dire un périmètre impossible à définir. »

Avec quels effets concrets ? Jean-Louis Thiériot évoque les relations du pape avec les gouvernants américains et les services secrets américains. Il raconte aussi comment l’opération « Livre ouvert » fut mise au point par Jean-Paul II et Zbigniew Brzezinski, alors conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter : Avec l’aide de la CIA, de Solidarnosc et des mouvements ecclésiaux, des millions de livres clandestins furent, à leur initiative, diffusés à travers l’Europe de l’Est pour faire connaître les mensonges du communisme. »

Pierre Menou

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Comments (3)

  • Daniel Répondre

    …   "Et pourtant le pape se faisait appeler " Père"."
    Et vous mon frère, c’est comment : gaoland.fr ?  Vous êtes nombreux en un seul!. C’est divin ou humain?

    4 mai 2011 à 7 h 22 min
  • Anonyme Répondre

    Matthieu 23 " N’appelez personne Père, vous n’en avez qu’un le Père céleste, n’appelez personne Seigneur, vous êtes tous frères"

    Et pourtant le pape se faisait appeler " Père".

    4 mai 2011 à 0 h 30 min
  • Daniel Répondre

    "Aujourd’hui encore je suis persuadé que c’est grâce à l’intercession de Jean-Paul II auprès de Dieu », écrit Lech Walesa

    …L’intercession de Jean Paul II … et la ferveur des polonais qui ont envahi leurs églises afin de prier pour le pardon de leurs bourreaux mais aussi pour qu’ils soient touchés par la grace.  Prières d’une rare intensité! ces prières fondaient alors une forte capacité de résistance collective construite par des volontés individuelles portées par une vraie foi; qui plus est, des volontés débarrassées de la haine et de l’esprit de vengeance,   ce qui est assez exceptionnel.

    2 mai 2011 à 22 h 05 min

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