Lettre ouverte à ceux qui feraient mieux de la fermer

Lettre ouverte à ceux qui feraient mieux de la fermer

Lettre adressée en particulier à Guy Fischer, “sénateur” communiste des Bouches-du-Rhône

Nous venons enfin de donner une sépulture décente au général Bigeard, l’un des plus grands soldats que l’Armée française s’honore d’avoir eu dans ses rangs.

 J’ai servi en Algérie comme lieutenant sous les ordres de ce grand chef que nous sommes des millions de frères d’armes à admirer.

 Je viens d’apprendre que vous vous étiez répandu en propos injurieux à l’encontre de ce chef prestigieux. Qui êtes-vous donc pour vous permettre de telles vilenies sur une personne que vous n’avez probablement jamais rencontrée… ?

 Vous êtes sénateur ? Et alors ? Communiste qui plus est !

On croit rêver. Malheureusement, il s’agit d’un mauvais cauchemar de vous voir ainsi paraître en moraliste innocent, vous qui avez soutenu et continuez de soutenir une idéologie qui, depuis 1917 et jusqu’à aujourd’hui, porte la responsabilité de cent millions de morts.

 Au moment où éclate en 1957 ce qu’on appelle la « bataille d’Alger », vos séides se sont déjà tristement distingués. En avril 1956, l’aspirant Maillot, membre du parti communiste algérien, détourne un camion militaire et livre au F.L.N. 263 armes en tous genres et leurs munitions.

 En août de la même année, Yveton, employé communiste de l’E.D.F.-G.D.F. locale, pose une bombe à l’usine à gaz d’Alger. Il est fort justement guillotiné au mois de février suivant.

 Et pendant ce temps-là en Europe les chars soviétiques dévastent Budapest et écrasent dans le sang l’appel à la liberté des Hongrois.

Vous souvenez-vous de l’été 1954 où l’Indochine nous rend des fantômes hagards, exsangues, décharnés, qui, pour nous rejoindre, doivent enjamber les milliers de tombes des leurs assassinés dans les camps de « ré-éducation » par les commissaires politiques vietminh et français de vos amis… au motif de ce que vous appelez alors une guerre injuste.

 Et les grèves de Berlin-Est et de Postdam qui laissent sur le pavé trois cents ouvriers hachés à la mitrailleuse des chars T 34 pour avoir osé demander une augmentation de salaire ?

Oseriez-vous évoquer la mascarade des procès staliniens d’Europe Centrale (Lazlo Rajk en Hongrie, Mazaryck et Benes à Prague), alors qu’au même moment plus de trois mille soldats de l’O.N.U., essentiellement américains, prisonniers des Nord-Coréens, disparaissent dans les camps sans avoir jamais laissé de traces ? Et les goulags en Sibérie devenus l’interminable cimetière de millions de prévenus politiques ? Et les purges de Staline, où les maires étaient tenus de fournir un pourcentage de leurs concitoyens à fusiller ; comme nous, vous avez lu ces pauvres listes de victimes expiatoires offertes à un holocauste idéologique. Ne nous dites pas que vous ne le saviez pas !

 Vous nous trouvez ringard de remonter ainsi dans le temps. Alors revenons à l’Algérie et dites-nous ce que sont devenus nos harkis, ces braves volontaires qui avaient cru en la France et qui furent ébouillantés, empalés, déchiquetés.

 Dites-nous ce que sont devenus les 2 993 (chiffre officiel) Européens disparus sur leur terre algérienne entre 1954 et 1963 et dont les familles resteront à jamais sans nouvelle.

 Et 1968 ? Vous souvenez-vous de cette année où vous jouiez facilement aux « héros » dans les rues de Paris pendant qu’en Tchécoslovaquie les chars russes écrasaient le printemps de Prague et qu’en Chine la révolution culturelle éliminait par centaine de milliers les « affreux bourgeois » ?

Faut-il évoquer ce 30 avril 1975 qui voit le départ du Vietnam du dernier Américain, ce qui fait titrer à l’un de vos journaux préférés « Saïgon libéré » ? Quelle libération, dites-nous ! En avez-vous parlé aux boat people ? Vous auriez eu du mal, la plupart d’entre eux ayant disparu en mer de Chine dans leur fuite éperdue vers la liberté pour échapper au communisme.

 La même année, vous avez indécemment applaudi à l’entrée des Khmers rouges dans Phnom Penh. Quatre ans plus tard, on ne vous a pas tellement entendus, lorsque le voile s’est levé sur une des pires abominations de l’humanité : un habitant sur six massacré parce qu’il savait lire, écrire et compter un peu plus que les autres.

 Il est facile dans l’absolu de condamner la torture, cette « souffrance physique que l’on fait subir à quelqu’un » (Larousse). Qui ne le ferait pas ? Seulement il se trouve que la guerre ne se fait jamais en théorie et dans l’absolu ; elle est contingente, par essence ; les décisions et les actions qu’elle génère ont toujours des circonstances particulières, sans cesse renouvelées.

 J’étais lieutenant au 3° R.P.C. du colonel Bigeard. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous quittions le djebel pour venir à Alger suppléer une police défaillante.

 Qui nous lançait dans cette galère ?

 Le général Massu dites-vous ? Que je sache, il ne s’est pas approprié les pleins pouvoirs de police. Un ministre les lui a donnés, le même, sans doute, qui avait suggéré l’engagement des forces armées dans les opérations de maintien de l’ordre, avant le rappel de nos réservistes en mai 1956 et le maintien pendant trente mois sous les drapeaux de ce brave contingent de la classe 54/2/b.

Cet été 1957, l’ambiance à Alger est éprouvante. Deux bombes viennent d’exploser, l’une en centre-ville au bar-restaurant le Coq Hardi et l’autre sur la corniche, au Casino, déchiquetant des dizaines de jeunes Pieds-Noirs. Une psychose de terreur frappe les Algérois. Où et quand explosera la prochaine bombe ? Angoisse collective.

Par chance, une compagnie voisine met la main sur un suspect qui avoue appartenir au réseau des poseurs de bombes et révèle que le stock en réserve comprend 52 engins dont quatre viennent d’être posés quelque part dans la ville et activés. Puis-je en vouloir à mes camarades d’avoir bousculé cet assassin afin d’en obtenir des aveux précis ? Trois bombes ont pu être désamorcées, la quatrième explose au moment de l’arrivée des parachutistes, tuant un caporal. Les 48 autres engins de mort peuvent être récupérés, ce qui donne l’occasion au ministre de féliciter notre chef de corps, le colonel Bigeard.

 Comme dit le père Cordier, « il est des cas où le mal est nécessaire dès lors qu’il évite le pire ». Combien d’innocents les 51 bombes restantes auraient-elles tués ?

 Personne n’a le droit de demander à ces soldats de se repentir pour avoir accompli une action salutaire, même si dans l’absolu elle était condamnable.

 Personne, en tout cas pas vous, les communistes. Vous êtes disqualifiés depuis 1917, date de création de la Tcheka, la sinistre police politique de Lénine qui, de façon industrielle, torturait des gens, non pas parce qu’ils posaient des bombes, mais parce qu’ils ne pensaient pas comme eux.

 L’un de vos inspirateurs, Jacques Duclos, pas très grand par la taille ni par l’esprit mais immense par la haine, a dit en 1947 : « Notre devoir est de combattre l’Armée française partout où elle se bat ». Il a tenu parole.

 Et vous, aujourd’hui, vous déterrez la hache de guerre !

 Nous en prenons acte !

 J’ai pris, pour vous écrire, l’attache de président des Anciens du 8ème R.P.I.Ma, dont 395 des leurs ne sont pas revenus des geôles communistes du Tonkin où vos « coreligionnaires » les avaient laissés mourir de faim et de manque de soins. La plupart de ces jeunes Français n’avaient pas vingt ans.

 Veuillez agréer, Monsieur le Sénateur, l’assurance des sentiments qui vous sont dus… ceux du mépris.

Général François Cann

Président de l’Amicale des Anciens du “8” et du “7”

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Comments (15)

  • BRENUS Répondre

    C’est bien dommage que ce “sénateur” ne se soit pas dévoilé en Algérie durant l

    11 décembre 2012 à 20 h 53 min
  • d'Ormale Répondre

    LA SALOPERIE COMMUNISTE SABOTE DANS LES USINES FRANCAISES D’ARMEMENT, LES MATERIELS MILITAIRES DESTINES A NOS SOLDATS, EN INDOCHINE ET EN ALGERIE. CE PARTI QUI ASSASSINE LA FRANCE DEPUIS 1940, DEVRAIT ÊTRE DISSOUS DEPUIS LONGTEMPS.

    11 décembre 2012 à 19 h 03 min
  • G.CHAIX Répondre

    Mes respects mon Général,
    La jeune génération de ce beau pays qui est” encore” le notre…Aura bien besoin le jour venu si on veut le ”garder”des hauts gradés de valeur comme le général BIGEARD et vous même mon général .
    Merci mon général et bravo pour la bafouille

    11 décembre 2012 à 17 h 28 min
  • philippe 01 Répondre

    Je suis entièrement d’accord, mon général, avec ce que vous dites et ce que vous avez bien fait de rappeler à ce sénateur qui se revendique d’un parti qui n’a cessé de trahir les intérêts politiques et économiques français depuis 1945. Un parti qui n’a cessé, avec le concours de syndicalistes entièrement dévoués à sa cause, d’organiser le sabotage de nos services publics et la ruine de nos industries. Pour mettre la France là où elle est aujourd’hui, c’est à dire au dernier rang de l’Europe et à la merci de ses créanciers. Honte à ce monsieur qui ne mérite même plus le nom de citoyen d’un pays qu’il n’a pas craint d’insulter en la personne de l’un de ses plus valeureux soldats et qui a déshonoré son mandat de sénateur.
    Un ancien d’Algérie (13e RDP).

    11 décembre 2012 à 15 h 42 min
  • Feynaud Répondre

    “Adieu ma France…. Tu n’es plus celle que j’ai connue, le pays du respect des valeurs, de l’hymne et du drapeau, le pays de la fierté d’être français. Adieu ma France des trafics en tous genres, du chômage, de l’islamisme, de la polygamie, du laxisme, de la permissivité, de la famille décomposée. Adieu ma Fra

    11 décembre 2012 à 14 h 07 min
  • matador Répondre

    La ‘classe’ de nombreux ‘haut gradés’…Dans cette société de médiocres et de menteurs, des voix s’élèvent encore…
    un ancien du 27eme BCA engagé volontaire.

    11 décembre 2012 à 12 h 25 min
  • MARTIN Répondre

    A conserver et à resservir à l’occasion aux “élus”communistes qui la ramènent sans pudeur. Et à certains socialos.

    11 décembre 2012 à 11 h 48 min
  • CC(r) François-Philippe Durbach Répondre

    Merci Mon Général.
    Avec mes devoirs

    11 décembre 2012 à 10 h 34 min
  • ZISSU Sorel Répondre

    Félicitations et mes remerciements, mon Général,

    Ancien réfugié politique d’un pays où les amis de se sénateur faisaient regner leur dictature sanglante, je n’ai pas connu ni la guerre d’Indochine ni celle d’Algérie autrement que par le peu d’informations accéssibles.
    Mais je suis à 100 % d’accord avec votre analyse, maintenant que je connais en détail les agissements de tous ceux qui ont contribué et qui continuent de “travailler” à l’abaissment de notre pays.
    Encore plus, quand il s’agit du feu Général Bigeard, que j’ai connu ici, en Lorraine.
    Encore une fois, merci.

    11 décembre 2012 à 10 h 29 min
  • BAYLE Répondre

    Bravo, Général, votre courrier est une parfaite mise au point ; elle devrait être publiée dans tous les journaux de la “grosse presse”. Elle permet, en tout cas, aux jeunes générations qui n’ont pas connue cette époque, d’avoir une vision exacte et non déformée des choses.
    J’étais en Algérie, moi-aussi, je ne peux que confirmer tous vos dires.

    11 décembre 2012 à 10 h 17 min
  • JEAN PN Répondre

    Un sénateur de gauche. Normal qu’il soit aussi pourri !

    11 décembre 2012 à 8 h 54 min
  • oeildevraicon Répondre

    Tous les français de ma génération, à quelques exceptions
    près, vous dirons: Mes respects mon général!

    10 décembre 2012 à 23 h 48 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    soyez patients et avant tout commentaire ( surtout s’il est élogieux ) attendez plutôt le ” jugement ” du camarade A.Z. !

    10 décembre 2012 à 18 h 47 min
  • Le Ket de Bruxelles Répondre

    Effectivement, mon Général, vous avez raison de rappeler à ce sénateur marxiste que les paradis communistes peuvent aussi muer en grands cimetières pour tous les “déviationnistes”.
    Hormis les Goulags de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, notre devoir de mémoire nous impose aussi de ne pas oublier les Laogaïs chers au timonier Mao Tsé Toung qui y envoya mourir plus de 50 millions de fils du Ciel. Ils n’ont pas fermé leur portes et continuent encore aujourd’hui à broyer les opposants !

    10 décembre 2012 à 18 h 33 min
  • collignon Répondre

    Bravo, ça c’est tapé, sans fleurs ni couronnes. Merci mon général.

    10 décembre 2012 à 18 h 32 min

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