Lu pour vous : Le libéralisme américain

Lu pour vous : Le libéralisme américain

Lu pour vous : Le libéralisme américain

Dans son dernier ouvrage qui vient de paraître aux Belles Lettres, Alain Laurent, qui dirige par ailleurs, dans cette même maison d’édition, la collection « Bibliothèque classique de la liberté », s’interroge sur l’évolution du sens du mot libéralisme dont on sait que, s’il est également utilisé de ce côté-ci et de ce côté-là de l’Atlantique, c’est, presque toujours, avec un sens diamétralement opposé. Les « libérals » américains, depuis un certain F.D. Roosevelt et son New Deal, seraient, chez nous, étiquetés comme des socialistes et rien d’autre.

L’auteur remonte aux sources. Le dévoiement du terme libéralisme a commencé en Grande-Bretagne ou le parti éponyme domina largement la vie politique tout au long du xixe siècle. Par démagogie, pour garder le pouvoir, selon une règle hélas universelle, les « libéraux » britanniques, façon William Gladstone, sont devenus de plus en plus interventionnistes et de moins en moins laissez-fairistes. Mais c’est aux Etats-Unis que le dévoiement du terme s’accomplira.

Pour sa recherche, Alain Laurent est amené à rendre visite à tous les courants contemporains du libéralisme vivant, des dissidences objectivistes (dont la figure emblématique est Ayn Rand) ou anarcho-capitalistes (comme Murray Rothbard), jusqu’aux libertariens, conservateurs ou non, en passant par les néo-conservateurs, pas toujours très libéraux.
Cette histoire n’est pas simple, mais elle est riche de pensées toujours d’actualité. Et on peut compter sur Alain Laurent pour dénoncer les faux libéraux, ceux qui, d’une façon ou d’une autre, renient le droit de propriété, renoncent à limiter l’action de l’État, remettent en cause la liberté des échanges ou veulent cantonner les lois du marché.

Bernard Piard

Le sommaire et la quatriéme de couverture

 

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Comments (3)

  • Nicolas Luxivor Répondre

    “Alain Laurent pour dénoncer les faux libéraux, ceux qui, d’une façon ou d’une autre, renient le droit de propriété, renoncent à limiter l’action de l’État, remettent en cause la liberté des échanges ou veulent cantonner les lois du marché.” Pour moi, les libertariens comme votre commentaire ont oublié le principal : le refut du respect mutuel. Un gouvernement libéral se caractérise par le respect de la liberté de chacun. C’est un gouvernement qui protège l’égalité en droit y compris des menbres dudit gouvernement. Quid de l’égalité en droit dans la forme gouvernementale libertarienne… Il faudrait une égalité de moyens pour que les compagnies d’arbitrages puissent jouer un rôle équitable et il faudrait que chaque individu possède un lopin de terre d’une surface identique… Mais ça, on se garde bien de le dire dans la littérature liberarienne… On préfère dire : On sait pas se que les lois du marchés vont donner… Sauf que sans service d’ordre pouvant être saisie par chaque membre de la communauté, ce n’est pas la loi du marché ou de l’échange qui règne. Lenine était un grand libéral, rappelez vous, il voulait utiliser l’Etat pour répartir les richesses. Rothbard était aussi un libéral. Mais lui, voulait supprimer l’Etat pour répartir les richesses. Mais qu’est ce qui est libéral chez Lenine ou Rothbard ? L’usurpation continue… Sous une autre forme.

    7 avril 2006 à 22 h 56 min
  • Jean-Claude Lahitte senior Répondre

    P.S. pour Bernard Piard. J’avais cité de mémoire les propos d’un homme du Bilderberg*. Celui-ci, Percy Barnevik, également membre de la table Ronde, avait résumé comme suit les objectifs du Groupe Bilderberg : “Je décrirais plutôt la globalisation comme la liberté pour mon groupe d’insvestir où il veut, pour le délai qu’il veut, de produire ce qu’il veut et de vendre ses produits où il veut, en s’embarrassant le moins possible des droits des travailleurs et des accords sociaux.” (fin de citation). J’avais certes un peu caricaturé son propos, mais je ne pense pas en avoir trahi le sens profond. Je vous en laisse seul juge. Libéralement vôtre, Jean-Claude Lahitte * fondé il y a plus de cinquante ans, sous l’influence de David Rockfeller

    6 avril 2006 à 16 h 35 min
  • Jean-Claude Lahitte senior Répondre

    Le libéralisme, tant qu’il se développait entre individus, entre pays, ayant la même morale, la même culture, voire des religions semblables, était sans doute estimable, et même souhaitable. Surtout lorsqu’il n’était pas imposé comme un système “obligatoire”. Mais il devient, comme le communisme, la pire des choses dès lors qu’il se répand sous l’obligation de traités non pas de pays à pays, mais de traités internationaux, “globaux”, et qu’il fait entrer dans le “jeu” des gens, ou des puissances qui ne jouent pas le jeu, qui ne respectent les règles que lorsqu’elles les arrangent, et qui, de toute façon, dès lors que ces règles sont inscrites dans des textes inextricables, imposent leurs propres règles dès qu’ils se sentent en force. C’est le cas de la finance internationale dont le figure la plus connue est le sinistre Soros qui, dès lors qu’il en aura l’envie, est capable de jeter à bas un Etat, sans se soucier de la misère dans laquelle il peut le plonger. C’est d’ailleurs le but du Groupe Bildelberg qui se réserve le droit comme l’a annoncé un de ses membres éminents qui se réserve de fabriquer là où il veut, au prix qu’il veut, d’importer d’où il veut au prix qu’il veut, et de vendre où il veut, au prix qu’il veut, sans se soucier ni des frontières, ni des emplois. Et quand on sait que beaucoup de ces grands financiers, même quand il ne sont pas d’origine américaine (ce qui est le cas de Soros devenu américain) le deviennenent d’une façon ou d’une autre, je me demande si les Américains ne devraient pas commncer par leur demander des comptes pour avoir détourné le “libéralisme anglo-saxon” du droit chemin. Cordialement vôtre, Jean-Claude Lahitte

    6 avril 2006 à 15 h 55 min

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