Ni national-socialistes, ni international-socialistes

Ni national-socialistes, ni international-socialistes

L‘actualité ramène nos regards vers l’idéologie la plus mortifère de l’histoire, le communisme. En effet, le 27 juin, s’est ouvert à Phom Penh le procès des quatre plus hauts responsables khmers rouges encore en vie.

Il est à craindre que ce procès n’aboutisse pas réellement, la situation politique du Cambodge ne lui permettant pas de rouvrir ses plaies et la situation géopolitique de l’Asie empêchant toute mise en cause du « grand frère » chinois. Et il est certain que la « grosse presse » prétendra que ces bourreaux, responsables de la mort du tiers de leurs concitoyens en à peine 4 ans, n’avaient rien à voir avec le marxisme.
La réalité, c’est que cette idéologie est, en elle-même, mortifère.

Pour imposer les « lendemains qui chantent », pour travailler dans « le sens de l’histoire », pour abolir « l’exploitation de l’homme par l’homme », les idéologues communistes n’ont reculé devant aucun mensonge et aucun massacre.

Il reste, en France, beaucoup de gens persuadés que l’idée était généreuse. Et, pour soutenir cette idée sans fondement, depuis 1944, nous avons eu droit au matraquage de la propagande. Toute personne qui s’opposait au prétendu « parti des 75 000 fusillés » a été instantanément taxé de sympathies « fascistes ».

Au passage, rappelons que le PC peut difficilement se targuer d’avoir eu 75 000 fusillés, puisque l’on estime aujourd’hui que le nombre de fusillés, y compris les otages assassinés en représailles, entre 1940 et 1944, a été de l’ordre de 5 000.

Toujours est-il que nous subissons encore une sorte de Yalta idéologique : le monde a été coupé en deux, les pro-nazis de droite et les pro-communistes de gauche. Comme s’il y avait une symétrie parfaite. Comme si on ne pouvait pas s’opposer du même mouvement au national-socialisme et à l’international-socialisme. Ce beau découpage oublie simplement deux ou trois « détails » historiques et idéologiques.

Au plan idéologique, la proximité des deux totalitarismes saute aux yeux. Dans les deux cas, un parti d’illuminés censés connaître la fin de l’histoire massacre allègrement pour hâter cette fin inéluctable. L’État est tout et, à l’intérieur de l’appareil d’État, le parti est tout. Dans les deux cas, socialisme à tous les étages. Et, dans les deux cas, « rééducation » des récalcitrants dans des camps de concentration (chacun des deux partis totalitaires ayant d’ailleurs complaisamment « exporté son savoir-faire » chez son homologue).

Mais on n’en finirait pas de recenser les proximités. Ce qui est étonnant, c’est qu’il soit encore possible, dans les médias ou les programmes de l’Éducation nationale, de faire comme s’il était évident que national-socialisme et international-socialisme (d’ailleurs pas si « in­ternational » que ça, puisqu’il était censé être le « socialisme dans un seul pays », selon la formule de Staline !) étaient les pires ennemis.
Mais, après tout, il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre ! Alors, ne nous étonnons pas que cette proximité idéologique soit si peu mentionnée. Ce qui laisse pantois, c’est que l’histoire demeure à ce point faussée.

Plus personne ne semble se souvenir que la bataille de France, en 1940, a été largement sabotée par le PC. Que les chefs communistes ont déserté en temps de guerre. Ou que « L’Huma­nité » a demandé à la Propagan­dastaffel l’autorisation de reparaître sous la censure allemande…
Et plus personne ne semble se souvenir non plus du pacte germano-soviétique qui, libérant Hitler à l’Est, lui a permis de déclencher la guerre.

Jean-Gilles Malliarakis propose dans ce livre un réquisitoire d’autant plus accablant qu’il y a très peu de commentaires, juste les archives de Berlin et de Moscou. Un livre à lire d’urgence et à reconsulter souvent pour répondre aux mensonges de la propagande. Oui, les communistes ont été les plus proches alliés des nazis ! Et, non, nous n’avons pas à craindre d’être taxés de « fascisme » si nous sommes anti-communistes…
La charge de la preuve est exactement en sens inverse : ce serait plutôt aux communistes de nous prouver qu’ils n’ont pas de sympathies nazies !

Jean-Gilles Malliarakis
L’alliance Staline-Hitler
1939-1941

Éd. du Trident

À commander auprès de notre service abonnements : 367 pages – 29 € (+ 5,50 e de port) 4 Vérités-DIP 18 à 24, quai de la Marne 75164 Paris Cedex 19

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Comments (4)

  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Socialisme national et socialisme international deux facettes du même cristal maléfique.
    Comparables à l’anneau du film célèbre de J.R.R.Tolkien, à jeter sans ménagement dans les géhennes pour en assurer leur destruction totale.
    A part quelques illuminés peu de personnes lucides pleureront la disparition de ces deux idéologies.

    3 juillet 2011 à 19 h 34 min
  • IOSA Répondre

    On peut se foutre des autres, mais encore faut il aussi ne pas accepter chez soi, que la procédure qui consiste à attendre la mort naturelle des criminels de guerre, ne soit pas une habitude européenne…

    IOSA 

    2 juillet 2011 à 13 h 54 min
  • BORGAL Répondre

     

    ….. "Socialisme à tous les ETAGES", bien sûr, et non "TOUS LES ETRANGES" !

    Quel dommage qu’un si bon article soit dénaturé par une aussi stupide coquille. Autrement, rien à dire :  sérieux et synhétique à la Thieulloy.

    Je ne connais pas le bouquin dont vous parlez, mais je voudrais quand même rappeler qu’il n’est pas le premier à avoir découvert ce type de correspondance entre les 2 systèmes totalitaires  du XXeme s. :  en premier lieu Hanna ARENDT bien sûr, mais aussi le très remarquable "LE PASSE D’UNE ILLUSION" de François FURET (R.Laffont). Indispensable à qui veut comprendre quelque chose de la genèse du ou des phénomènes..

     

     

    30 juin 2011 à 21 h 27 min
  • alf007 Répondre

    Les morts de Dien Bien Phu sont morts pour que des Pol Pot et autres Khmères rouge ne viennent pas enlaidir le Cambodge. mais l’époque ne voulait pas leur triomphe.

    Hélas l’indifférence   domine leurs sacrifices.

     

    Mélanchon et  Bessancenot veulent nous faire croire que l’on  doit chercher la solution dans ces idéologies mortifères.

    29 juin 2011 à 11 h 40 min

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