Sur le blog de JPPS : Quelques remarques sur l’anarchisme de droite

Sur le blog de JPPS : Quelques remarques sur l’anarchisme de droite

Les incendiaires d’Athènes ne sont pas des Anarchistes, et les saboteurs des équipements SNCF non plus !

La pensée « libertaire », comme son nom l’indique, prône le primat de la Liberté. Pour la gauche, l’extrême gauche et l’ultra-gauche (pseudo-anarchiste), c’est le second principe républicain, l’Égalité, qui vient en tête (avec la Fraternité/solidarité en seconde position). Quant à la Liberté, c’est un luxe « bourgeois » relégué en dernière position.

Les anarcho-socialistes, les anarcho-syndicalistes, les anarcho-communistes… n’ont rien à voir avec l’Anarchisme : leurs revendications sont essentiellement « sociales » et « égalitaristes ». Le dénominateur commun de tous ces braves gens peut se résumer en un mot : IMPOSTURE ! Imposteurs, les Proudhon, les Bakounine, les Kropotkine.

Imposteurs, les anarcho-terroristes des années 1890. Les Ravachol (F-C Koenigstein, qui fut l’auteur de plusieurs attentats, en 1892), les Auguste Vaillant (qui lança une bombe dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, en 1893), les Caserio (Santo Geronimo Caserio qui, en 1894, assassina le Président de la République Sadi Carnot), ou les Émile Henry (qui, également en 1894, avait tué cinq policiers au commissariat de la rue des Bons-Enfants). Leurs motivations étaient loin d’être « libertaires ». C’était bien plus la haine de la « société bourgeoise d’exploitation », que leur amour de la liberté, qui avait déclenché leur « passage à l’acte ».

Et la « Bande à Bonnot » ? se disent déjà certains de mes lecteurs. Jules Bonnot, Raymond Callemin (dit « Raymond-la-science »), Édouard Carouy, André Soudy (dit « L’homme à la carabine »), Octave Garnier et les autres, n’étaient pas des terroristes. Ils mettaient en application, d’une manière peut-être peu intelligente (mais après tout, ils ne sortaient pas de l’ENA), l’un des « piliers » de l’individualisme anarchiste ; la reprise individuelle. Car, comme disait Stirner, « s’il y a des riches et des pauvres, c’est la faute aux pauvres » ! (pas très « politiquement correct », ce Stirner…).

L’Anarchiste est avant tout celui qui dit NON ! Dire non à un soi-disant « destin » (une notion inventée par la caste religieuse, afin de mieux soumettre les populations).

Être « Anarchiste », c’est décider, un jour, de prendre sa vie en main, de faire « comme si » l’Homme avait le pouvoir de mener sa barque à sa guise – et surtout, ensuite, d’être prêt à en assumer les conséquences. Et cela, Jules Bonnot et ses amis l’ont fait. J’ai eu le privilège d’en rencontrer deux : Petit-Demange, condamné à un an de prison, et surtout Léon-Armand Rodriguez – dit Bertram.

Mais, me direz-vous, qui sont les véritables Anarchistes ? Ce sont, selon moi, les disciples de Max Stirner, « prophète » de l’Anarchisme Individualiste, dit « Anarchisme de Droite ». Pour ce philosophe allemand, l’anarchie n’existe pas : c’est une utopie. Il y a seulement des « Anarchistes », c’est-à-dire des hommes et des femmes qui refusent de se sacrifier pour des « fantômes ». Il n’y a pas, pour l’anarchiste, de cause « supérieure ».

C’est chez Baudelaire, chez Rimbaud, chez Apollinaire, chez Jarry, chez Lautréamont, chez Artaud, chez tous les poètes et les écrivains « maudits » qu’il faudra rechercher la « substantifique moelle » de l’anarchisme – et surtout chez le plus maudit de tous : Donatien Alphonse François, Marquis de Sade (1740-1814), qui passa trente ans de sa vie en prison… ou à l’asile.

Ces « Libertins » sont, sans aucun doute, beaucoup plus proches de l’idéal libertaire, que les petits cons qui déposent des bâtons de dynamite au « Printemps » !

Pour lire le texte intégral, rendez-vous sur
<cafephilodedroite.blogspot.com>

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Comments (4)

  • patrick Répondre

    Sade, anarchiste ? Moralement peut-être par le refus de toute aliénation au pouvoir : royal, de la Terreur, des psychiatres, des prêtres…etc. Il cherche néanmoins a s’adapter, a survivre, ce qui fait qu’il a eu de nombreuses vies. Enseignement a étudier. cebravemarquisdesade.over-blog.com

    26 août 2010 à 5 h 16 min
  • Basile Troubadour Répondre

    L’anarchisme revolutionnaire, qui vise le ‘communisme libertaire’, fait pourtant bien partie de la tradition anarchiste. Contrairement a ce que vous pretendez, Bakounine, Kropotkine, etc. et meme Marx etaient bel et bien preoccupes au premier chef de liberte, entendue comme potentiel d’epanouissement des individus. Simplement, ils en deduisaient que la societe bourgeoise, quoiqu’elle pretende le contraire au frontispice de ses mairies, ne tenait pas cette promesse, puisqu’elle ne laissait d’autre choix au proletaire qu’une vie d’abrutissement au travail. La modernite liberale, mettant a nu les contradictions de classe, etait alors percue, selon la formule celebre, comme celle du "renard libre dans le poulailler libre". Comme une majorite d’anarchistes realisait que combattre cette societe facon Bonnot ou Ravachol etait un suicide politique et etait contre-productif, ils se sont alors engages dans les syndicats, convaincus que seuls, ils ne pouvaient faire grand chose, mais que nombreux, ils pourraient renverser la societe et batir un monde nouveau, plus libre… D’autres, a la meme epoque (fin XIXe), s’engageaient dans des phalansteres, ancetres des communautes hippies des annees 60. Sur le caractere plus ou moins utopique de ces demarches, je ne me prononce pas ici, mais tout de meme, la problematique entre la liberte individuelle et le rapport a autrui est un peu plus riche que celle qui consiste a opposer l’anarchiste – l’homme libre – le desperado qui se fout de tout au mouton de panurge – soumis – revanchard – collectiviste… Votre dialectique n’atteint pas le niveau de celle d’un enfant de 5 ans. Vous devriez libre Daniel Colson, Petit dictionnaire de l’anarchisme, qui fait des developpements interessants sur l’idee anarchiste en lien avec les pensees de Foucaut, Deleuze, Spinoza (puissance de l’etre demultipliee par l’interaction entre les monades).

    2 mars 2009 à 11 h 53 min
  • Anonyme Répondre

    "Les-4-Vérités"    –   20 02 09

    Simple question à Jean-Pierre PAGèS-SCHWEITZER (JPPS) : qui a prétendu que les incendiaires d’Athènes, ou les saboteurs de la SNCF, ou encore les poseurs de "pétard" dans les "toilettes" du PRINTEMPS seraient des anarchistes ? Si tel était le cas, les rues de nos banlieues, que dis-je ? nos rues où, chaque nuit on incendie des voitures ou des magasins, seraient hantées par des anarchistes.

    Sans remonter à PROUDHON qui, le premier je crois, a donné une définition de l’anarchisme, je pense qu’aussi bien ces incendaires et ces pillards que les manifestants qui braillent dans nos rues comme pour mieux leur ouvrir la  voie des incendies et des pillages, n’ont rien à voir avec l’anarchisme. Un anarchiste est un homme qui, si l’on sent tient à l’éthymologie grecque exige une absence de ce qui est "premier", c’est à dire l’autorité, le pouvoir et la domination. Ce qui n’implique pas pour autant le désordre. Surtout si l’on en croit Elisée RECLUS qui voyait dans l’anarchie "la plus haute expresion de l’ordre".

    Et ces sont les anarchistes célèbres, François KOENIGSTEIN ("Ravachol"), Auguste VAILLANT, etc. qui – sans doute pressés d’en découdre avec le Pouvoir en place, ou ce qui le symbolisait – ont dévoyé le sens du mot… Et quand on sait l’aura qu’on conservée dans l’inconscient collectif – à l’instar d’un MANDRIN ou d’un CARTOUCHE –  les célèbres "anarchistes" du siècle passé, je comprends  – si telle est bien son intention – que "JPPS" s’insurge à l’idée que l’on puisse considérer comme "anarchistes" les "incendiaires d’Athène", les "saboteurs de la SNCF" ou encore les manifestants qui, de plus en plus, imposent le Pouvoir de la rue à un Gouvernement pusillanime,  en empêchant les gens de circuler, de travailler ou de vaquer  librement à leurs occupations. Sinon, je ne comprends toujours pas le but de cette dissertation sur l’anarchie…

                   Cordialement, Jean-Claude Thialet

    20 février 2009 à 17 h 01 min
  • domver Répondre

    D’ailleurs les sois disant anarchistes du xxem siècle et d’aujourd’hui se retrouvent au coude à coude avec les staliniens et autres trotskystes dans les manifs.Ils ont oublié Kronstadt  et tous les massacreurs de 1917.Dans cet ordre d’idée,entendre Besancenot se référer à l’Idée libertaire,quelle imposture,et quel néant de la culture politique d’aujourd’hui,puisque ça passe sans contradiction sur les plateaux télé.Comme disait le grand Léo :"quelle foutaise".(L’Imaginaire).

    19 février 2009 à 14 h 31 min

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