2015 : offensive djihadiste planétaire

2015 : offensive djihadiste planétaire

Une année s’est achevée. Une autre commence. C’est le mo­ment de mettre en perspective ce qui s’est déroulé au cours de l’année écoulée, et d’envisager ce qui pourrait se passer au cours de celle qui va poindre.

Je commencerai ici par la mise en perspective de l’année 2015. Je passerai à mes prévisions pour 2016 la semaine prochaine.
À l’échelle française, l’année 2015 pourra être considérée comme celle où la population a été confrontée pleinement au terrorisme islamique et a dû commencer à percevoir l’ampleur de la menace.

Il y avait eu des atrocités commises auparavant : les crimes abjects commis par le Français de papier Mohammed Merah à Toulouse et Montauban, les au­tres crimes commis par un autre Français de papier, Medhi Nem­mouche, à Bruxelles.

Mais c’est avec les meurtres commis par les frères Kouachi à « Charlie Hebdo », puis par Amedy Coulibaly à l’Hyper­cacher de Saint-Mandé que les Français en sont venus à discerner que leur vie ne serait, dans le futur proche, plus tout à fait la même, et que l’ombre du djihad pesait potentiellement sur la tête de tout un chacun.

L’assassinat d’Aurélie Chatelain en avril à Villejuif, puis la décapitation d’Hervé Cornara en juin à Saint-Quentin Fallavier, ont montré que l’ombre du djihad était décidément lourde.

Les attentats du 13 novembre ont montré qu’elle était écrasante. La fermeté, parfois striée d’hésitations, du gouvernement est venue répondre à la situation et a permis que des attentats ultérieurs soient déjoués.

Il n’est, pour autant, pas certain que cette fermeté soit suffisante, et il est moins certain encore que la population française ait pleinement compris toutes les implications de ce qui a pourtant été dit : nous sommes en guerre – et ce sera une guerre longue, qui ne fait que s’enclencher.

Il est à craindre que le sang cou­le encore, avant que la prise de conscience soit effective.

À l’échelle de l’Europe entière, l’année 2015 restera marquée comme celle de l’invasion de l’Europe par des vagues de migrants musulmans, qui ont débarqué d’abord de Libye, puis de Turquie.

Cette invasion aura un impact sur le futur de l’Europe, tant par les changements de population qu’elle implique, que par les ponctions qui en résultent sur des États-providence déjà au bord de la faillite, ou par les divisions qu’elles ont révélées entre pays d’Europe centrale, aux dirigeants parlant effectivement de l’invasion comme d’une invasion, et pays d’Europe occidentale, aux dirigeants soumis aux diktats du politiquement correct.

L’Union européenne ne sortira pas indemne de ce qui vient de se passer, et qui se prolongera dans les mois à venir.

La montée du nationalisme partout en Europe est une conséquence très explicable. Les populations d’Europe sentent plus que jamais que leurs identités culturelles sont en danger. Il n’est pas certain que ce ressenti soit lui-même assez partagé pour que soit largement compris en Europe que la guerre en cours est aussi une guerre culturelle et civilisationnelle, mais ce ressenti progresse et gagne du terrain.

À l’échelle planétaire, l’année 2015 sera celle où ce qui a marqué la France et ce qui a marqué l’Europe pourrait apparaître comme un ensemble d’effets secondaires d’un phénomène et d’un désordre plus larges : l’ombre du djihad qui pèse sur la France, et la guerre dans laquelle la France est impliquée, sont, comme l’invasion de l’Europe et la guerre culturelle et civilisationnelle dont elle est un vecteur, des fragments d’une offensive planétaire de l’islam radical, et cette offensive s’inscrit dans la moyenne durée.

Elle n’est pas endiguée, loin de là. Elle ne peut que grandir, et continuera à le faire tant que ne se trouveront en Occident ni la force ni la détermination de lui résister et de l’écraser.

L’année 2015 restera celle où, malgré des embryons de compréhension de ce qui se passe et de ce qui est en jeu, malgré des réactions parcellaires, la pleine compréhension n’est pas encore pleinement là, et les réactions ne sont pas encore à la hauteur de ce qu’elles devraient être.

De ce point de vue, l’année 2016 pourra montrer si la prise de conscience progresse, et si les réactions peuvent, enfin, être à la hauteur. Dois-je dire que j’en doute ?

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Comments (7)

  • DE SOYER Répondre

    Le libéralisme porte en lui le germe de l’invasion. Son mépris de l’Etat et de l’autorité étatique en a souvent fait le complice des évènements qui se succèdent depuis des années. C’est pourquoi il faut être libéral et national pour avoir un Etat fort qui lutte contre l’immigration-invasion.

    22 février 2016 à 18 h 30 min
  • Raùs Répondre

    Musulmans rentrez chez cous au Maghreb, Qatar, Arabie !
    Nous ne vouons pas de vous !

    11 janvier 2016 à 15 h 34 min
  • Bistouille Poirot Répondre

    Il faut enfin arrêter Monsieur Millière de croire que le sang coulera encore tant que la prise de conscience ne sera pas effective… Et alors ? Ce ne sera qu’une simple étape et la plus facile. Celle qui n’arrêtera pas un terroriste lequelvous dira: “Je sais que je vais mourir mais il me faut achever mon boulot”. Et vous serez comme beaucoup d’autres, à le trouver sale mais continuerez à compter vos morts. Et ni vous ni Marine ne les arrêteront. Il ne nous restera alors qu’à passer à la vitesse supérieure, la guerre totale, pour l’instant proclamée par le pouvoir mais jamais entamée. Huit millions de pauvres en France, soit 12% de la population. Imaginons que les français de papiers représentent à eux seuls, 6 millions de ces pauvres. Comment se fait-il que le terrorisme ne recrute pas ou si peu dans les rangs des français de souche européenne.? C’est qu’Il y a bien d’autres raisons qui tiennent à des phénomènes qui n’ont rien de républicain.
    Ces bras morts doivent être amputés par la force pour ne pas les avoir soignés avant que la gangrène ne s’en empare. Et oui, il vaut mieux traiter une appendicite qu’une péritonite Et pourtant dans les deux cas, il ne s’agit que de pratiquer l’ablation d’un même segment. Et pour le coup faudrait-il encore que Marine déploie des talents de grand chirurgien. Nous en sommes là Monsieur, et vous pouvez continuer de douter comme vous l’écrivez.
    Je l’ai déjà dit, une bataille comme celle d’Alger ne s’est gagnée contre des terroristes autrement plus venimeux, qu’avec une perte des libertés individuelles, une loi martiale, un couvre feu qui certains jours a duré 24 h. Une guerre psychologique, des sommations plutôt rares, quelques portes de la prison de “Barberousse” laissées volontairement ouvertes afin de favoriser des évasions systématiquement contrariées au bout de quelques mètres, des condamnations suivies de peines toujours exécutées. C’est tout ce que vous nous avez laissé comme choix avant de nous adresser un général qui entre les Accords d’Evian et le 5 juillet 1962 s’est rendu coupable en 4 mois d’une perte en vies humaines supérieure au bilan de tout le reste des EVENEMENTS du conflit. Voulez-vous recommencer ? Alors couchez-vous Monsieur et attendez les Couly Bali, Mérah et consorts qui se feront un plaisir d’éditer vos oeuvres à titre posthume…Une maxime nous explique qu’il n’y a aucun remède contre la naissance et contre la mort. Moi, je n’accorderai à quiconque le droit de m’interdire de profiter de la période qui les sépare…

    7 janvier 2016 à 23 h 06 min
  • Monique Cartron Répondre

    La “réaction ferme” n.appartient pas au Français lamda , mais elle appartient à ceux dont c.est la fonction et le métier de gouverner , qui ont voulu cette fonction en s.en déclarant compétents , et qui sont grassement payés pour l.exercer
    Ils se font élire par les gogos en prétendant avoir les solutions . Alors pourquoi nous autres gogos devrions nous les leur souffler ?

    7 janvier 2016 à 17 h 58 min
  • frei Répondre

    Il me semble que le plus grave dans la situation actuelle est le déni complet de notre classe politique (à l’exception notable de Marion Maréchal Le Pen ) vis à vis du problème majeur que l’islam pose à la France . Or on sait bien qu’un problème n’a aucune chance d’être traité si on ne commence pas par le poser clairement . Dans ces conditions , si nous avons aimé 2015 nous allons adorer 2016 et la suite .

    6 janvier 2016 à 11 h 41 min
  • R. Ed. Répondre

    Un BI – national ?
    Au lieu de dire Français de papiers, disons donc un demi Français.
    Dans mon petit pays, un ” native belgium ” ne peut avoir qu’une seule nationalité. Si il prend une autre nationalité, il perd la belge.
    Pour pouvoir la récupérer – si accepté -, il perdra l’autre nationalité.
    Cela ne s’applique qu’aux Belges dit de souche, un Marocain, lui peut obtenir la belge et garder la marocaine, ce qui s’appelle en bon français deux poids deux mesures.
    Donc, pour moi, un individu avec deux nationalités, il y en a une qui est de papier.
    J’ai bien un lointain ancêtre espagnol , mais je ne me sens pas du tout espagnol, même pas un petit soupçon.
    Ne pas oublier ce que disait Caius Julius Caesar !

    6 janvier 2016 à 11 h 35 min
  • Jaures Répondre

    Si Merah était un “Français de papiers” parce que binational, ses victimes l’étaient donc également.
    Selon la logique de Millière, l’action de Merah n’était donc qu’un règlement de comptes entre “Français de papiers”.
    Il n’y a pas de Français de papiers, il y a des Français tout court dont certains, pour des raisons diverses, se sont laissés embrigadés dans des combats qui les dépassent.
    Il y a toujours eu dans l’Histoire des moments où une partie de la nation se met en marge et entre en conflit contre son propre peuple.
    Dire que ceux-ci ne seraient plus Français est aussi stupide que de dire que tel assassin, tyran ou tortionnaire ne serait pas humain. L’humanité produit le meilleur mais aussi le pire. Refuser à des terroristes leur réalité de Français s’est s’exonérer un peu facilement d’une réflexion sur ce qui peut conduire un jeune né en France à devenir M.Merah plutôt que Mohamed Legouad.

    Millière s’égare toujours dans son analyse. Il ne s’agit pas là d’une guerre de civilisation mais d’un conflit propre au monde musulman dont la religion n’est qu’un élément parmi lesquels les rivalités ethniques, le contrôle de la manne pétrolière, la volonté des tyrans de garder leurs privilèges ne sont pas moins prégnants.
    L’occident est pour certains groupes un réseau de recrutement et un moyen d’assoir leur influence. Le champ de bataille, là où l’on compte les morts par centaines de milliers, se trouve bien au Proche Orient.

    Pour le reste, Millière nous délivre son débit habituel. Plus grand-chose donc à commenter. Remarquons simplement que comme à son habitude, Millière nous assène des “pas certain que cette fermeté soit suffisante” ou des “les réactions ne sont pas encore à la hauteur de ce qu’elles devraient être.” sans pour autant nous expliquer ce que serait une “fermeté suffisante” ou “une réaction à la hauteur”. Malin, Millière laisse ici la main à ses commentateurs moins pudiques sur leur conception d’une “réaction ferme” dont le cadre dépasse bien souvent celui de l’islamisme.

    5 janvier 2016 à 14 h 54 min

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