31 juillet 2011 : La fin de l’ère Obama

31 juillet 2011 : La fin de l’ère Obama

J’avais récemment envisagé l’hypothèse d’une ré­élection de Barack Oba­ma. Je pense que l’hypothèse ne tient plus.
Barack Obama a beau avoir l’essentiel des grands médias américains de son côté, des réseaux d’agitateurs sociaux disséminés dans tout le pays à son service, et il a beau avoir démultiplié le nombre des assistés sociaux, il ne peut plus cacher ce qu’il est…

C’est, bien sûr, un idéologue manipulateur, mais c’est aussi un homme d’une arrogance rare, et son arrogance vient de lui exploser au visage. Les gens de son espèce risquent tôt ou tard de mener le combat de trop, et c’est ce qu’il vient de faire.

Obama, sans doute conseillé par divers fins tacticiens et spécialistes de la communication, a saisi le débat sur le relèvement du plafond de la dette du gouvernement fédéral comme un moyen de placer les Républi­cains en situation d’échec.

Ceux-ci, pensait-il, ne pourront pas l’emporter : ou bien ils accepteront le relèvement du plafond et accepteront aussi des mesures de rééquilibrage du budget comprenant des hausses d’impôts et des coupes dans les dépenses, ou bien ils feront courir le pays à la catastrophe.
Dès lors que les Républicains ne voudront pas faire courir le pays à la catastrophe, et permettre à Obama de les en blâmer, ce qui hypothéquerait leurs chances pour 2012, ils devront accepter des hausses d’impôts et des coupes budgétaires : les hausses d’impôts seront pour eux une façon de se renier, les coupes budgétaires les feront passer pour des gens sans cœur. Et Obama pourra dire qu’ils se renient et qu’ils sont des rapaces, membres d’une droite au service des milliardaires…

Rien ne s’est passé comme prévu. Les Républicains n’ont pas fait courir le pays à la catastrophe. Ils ont accepté, à contrecœur, le relèvement du plafond de la dette. Mais ils n’ont pas cédé sur les hausses d’impôts et ils sont parvenus à expliquer les coupes budgétaires de façon à ce qu’elles apparaissent indispensables. Ils ont souligné, de surcroît, les périls graves auquel le pays est confronté en raison des mesures prises depuis janvier 2009.

Obama, lui, a multiplié les interventions publiques et tenu des discours chaque jour plus grotesques, et plus irresponsables. Il a posé au matamore inflexible pour, quelques jours après, bat­tre en retraite et tenter de changer de sujet de conversation.
Au cours de ces huit jours, sa cote de popularité, déjà vacil­lante, s’est littéralement effondrée. Non seulement il s’est aliéné une large part des classes moyennes et des électeurs centristes qui ont découvert un homme que, semble-t-il, ils ne connaissaient pas, mais il s’est attiré aussi, en fin de processus, la colère d’une part importante de la gauche américaine, qui l’accuse désormais d’être une chiffe molle et un héros de carton-pâte.

À quinze mois de l’échéance, il est très difficile de voir comment Obama pourrait se redresser. Le peuple américain choisit les dirigeants qui lui paraissent avoir le sens du commandement. Oba­ma n’a jamais eu ce sens du commandement, mais il a réussi à faire croire qu’il l’avait. Il ne le fait désormais plus croire à grand monde.

Une élection présidentielle aux États-Unis se joue aussi, beaucoup, sur la situation économique. Celle-ci est désastreuse et risque fort de l’être plus encore dans les mois à venir. La perte du triple A, montrant une perte de confiance des financiers internationaux, ne va rien arranger, et confirme plutôt le discours alarmiste des Républi­cains.

Une élection présidentielle aux États-Unis se joue, enfin, sur l’image internationale du pays. En dehors d’un dernier carré de journalistes obamalâtres, il est très difficile de trouver quelqu’un qui pense qu’Obama a contribué positivement à l’image des États-Unis et a provoqué autre chose que des cataclysmes divers. Il ne serait, par contre, pas difficile de trouver des dictateurs prêts à dire qu’Oba­ma est un crétin.
Sauf erreur abyssale des Répu­blicains et choix d’un candidat nul par ces derniers, je pense qu’Obama vient de sceller son propre sort, et de pratiquer ce qu’on peut appeler un « suicide en direct ».

Je pense qu’Obama vient d’achever prématurément son mandat et que, dans les livres d’histoire, on retiendra la date du 31 juillet 2011 comme celle où la présidence Obama s’est achevée.

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Comments (16)

  • grepon Répondre

    Here is the key Perry quote"

    "I’ll work to try to make DC as inconsequential in your life as I can."

    That has energized sane americans behind Perry.   This is THE original intent of our system of government.   Perry is far ahead of even Romney in the latest polls.   We will see if that lasts.   I will support the most conservative (i.e. small government) candidate who can win, adn Perry can win.

    25 août 2011 à 2 h 22 min
  • ozone Répondre

    S’il veut remettre les américains au travail il va devoir relocaliser des pans entiers,se sera le debut de la fin de la "globalisation" telle qu’elle s’est mise en place.

    14 août 2011 à 22 h 41 min
  • Anonyme Répondre

    Rick Perry : " To paraphrase Abraham Lincoln and Ronald Reagan, I realized that the United States of America really is the last great hope of mankind. What I saw was systems of government that elevated rulers at the expense of the people. Socialist systems cloaked maybe in good intentions but were delivering misery and stagnation. And I learned that not everyone values life like we do in America, or the rights that are endowed to every human being by a loving God."

    Texte complet de l’allocution de Rick Perry, en anglais :
    http://pajamasmedia.com/tatler/2011/08/13/gov-rick-perry-america-needs-new-leadership-full-text-of-announcement-speech/?singlepage=true
    Traduction sommaire :
    http://translate.google.com/

    Best,

    Mancney

    14 août 2011 à 15 h 46 min
  • ozone Répondre

    Je crains qu’on à deja vu ce film,le retour aux sources refusé aux français comme etant rétrograde est acclamé pour les USA,méme Guy Milliére va vite oublier Bush pour cette nouvelle icone.

     

    14 août 2011 à 13 h 02 min
  • Anonyme Répondre

    "It is time to get America working again and that’s why with the support of my family and unwavering belief in the goodness of America, I declare to you today as a candidate for the president of the United States,"
    Rick Perry, next President of the United States of America.

    Best,

    Mancney

    13 août 2011 à 20 h 07 min
  • ozone Répondre

    Laudance

    Les américains n’ont pas besoin du socialisme pour se planter,les délocalisations et la précarisation laborales des citoyens sont largements suffisantes,cette situation n’à pas été tenue en compte par ceux qui nous ont cassés les oreilles avec le "redémarrage de la croissance aux USA" et donc la fin de la crise.

    Les transferts de croissance consentis vers l’Asie pésent lourd maintenant,les seuls qui y ont trouvé leur compte se sont les importateurs et la grande distribution.

     

    "au sujet de la co..erie vous n’avez jamais envisagé une autre hypothèse?????"

    Cette faculté n’à pas été citer dans ce fil….

    J’usqu’a maintenant…….

    12 août 2011 à 19 h 44 min
  • Laudance Répondre

    Contrairement à ses prédictions et aux croyances des idiots utiles, le messie adoré par des fidèles illuminés n’a pas marché sur les eaux et le niveau des océans n’a pas baissé depuis l’élection de Barack Hussein Obama, l’idole des Européens complètement largués et des Américains un moment égarés, la pire des catastrophes politiques enregistrées aux USA et le président le plus nul de leur histoire au point de faire désormais passer Jimmy Carter pour un génie planétaire.

    La baudruche s’est dégonflée et le produit de marketing a dépassé sa date de péremption. Le prophète s’est planté et l’orateur a perdu sa voix ou plutôt ses commanditaires ne mettent plus les mots qu’il faut sur le téléprompteur. L’ennemi des Etas-Unis balbutie, s’est pris les pieds dans le tapis et des millions d’endormis en 2008 se sont réveillés au son du bruit laissé par un tonneau vide et dont ils ont, enfin, découvert le vrai visage et l’étendue de ses mensonges. Mais sont-ils à présent vaccinés ?

    Espérons-le car, dans le cas contraire, les métastases de ce cancer auront raison des USA à qui il a inoculé le virus du socialisme lequel a déjà conduit tous les états-providence européens aux soins palliatifs. La ruine de ceux-ci, qui guette à son tour l’Amérique d’Obama, est celui de tous les pays ayant de plus en plus mal réparti l’argent pris à leurs contribuables et qui, maintenant, distribuent l’argent qu’ils n’ont plus. Alors gare à la rechute qui, en 2012, entraînerait une issue fatale.. 

    11 août 2011 à 17 h 32 min
  • francois Répondre

    ozone,

     

    j’avais oublié l’americain moyen lui aussi est con au meme titre que bush,clinton,obama,sarko et j’en passe.au sujet de la co..erie vous n’avez jamais envisagé une autre hypothèse?????

    11 août 2011 à 9 h 06 min
  • SMALL BARTHOLDI Répondre

    François,

    le mot néo-nazi n’était peut-être pas le + approprié : les USA ont effectivement vaincu le IIIe Reich les armes à la main, ce qui leur évite de donner des leçons de morale sur le sujet. Pour autant, vous ne devez pas ignorer que les groupuscules de droite dure, voir très dure, ont toujours existé aux USA, survivalistes et sécessionnistes en tête. C’est une tendance qui a explosé depuis l’arrivée d’Obama à la Maison-Blanche. Elle doit être et sera vaincue, car ce n’est pas cela l’Amérique.

    11 août 2011 à 8 h 52 min
  • Florin Répondre

    En plus, il a mauvais goût !!!   Pour ses 50 balais, il a emmené toute sa clique au fast-food, comme le dernier plouc en fin de droits aux Assedic. Pitoyable !

    11 août 2011 à 0 h 24 min
  • ozone Répondre

    La méthode coué pour Obama….

    Alors qu’il n’avait qu’a annoncer un retrait rapide d’Astan,cela,sous des raisons économiques aurait moins de consequences que le retrait programmé,en tous cas un bon pretéxte,de plus,cela ferait des economies rapides et obligerait les republicains au cas ou ils manifesteraient leur opposition a devoir s’expliquer devant les citoyens

    Pour l’américain moyen puisqu’ ils ont zigouillé Ben Laden l’affaire est "closed"

    10 août 2011 à 20 h 23 min
  • HOMERE Répondre

    J’avais prévu,il y a quelques  temps,la non élection de Barack Obama à la Présidence des USA…..j’avais donc raison avec quelques mois d’avance puisque,en fait,il n’est plus élu depuis sa déclaration effarante sur l’état économique du pays qu’il a contribué à ruiner……en réalité,ce type a été préfabriqué par les médias et vendu comme Dieu le père.Aujourd’hui il a dégagé……..il n’est plus rien !

    En toute logique,les ricains vont appeler une personnalité radicale pour expurger les années catastrophiques de Barack….peut être Bush !

    Mon Dieu !

    10 août 2011 à 18 h 41 min
  • francois Répondre

    small

    les milices neo-nazies se repandent ds le pays    lol lol lol .comment peut-on ecrire des co..ERIES pareilles??????

    vous etes deja allé aus usa?il est vrai que les nazis ont la cote aux usa !!!!!!!

    il y a ici certains qui ecrivent profondement n’importe quoi .

    10 août 2011 à 18 h 29 min
  • grepon Répondre

    Hmm,

    L’accord sur le plafond de la dette a repousse la discussion dessus jusqua 2013.   Idem pour la politique monetaire de la Fed, qui vient de proclamer, sans precedent, les taux d;interet a court terme tres bas jusquen janvier 2013.   C.A.D. apres les elections federale de Novembre 2012.  Ces deux decisions la enlevent a Obama et les Democrats des problemes economiques et budgetaire severe pour une cycle d’election de plus.  

    Bien sur qu’on ne peut pas deviner ce qui pourrait advenir d’autre entre temps, genre l’implosion de l’euro ou sinon la disparition de l’independance des etats nations europeens sous l’egide d’un hyperetat encore et toujours plus centralisante.   Ca se jouera peut-etre sur le choix des citoyens d’allemagne je suppose, mais dans un cas ou l’autre l’implosion pre-programme de l’europe social-democrat pesera fort sur les acteurs du marche, avec consequences planetaires.

    Evidimment d’autres crises d’ordre a prescrire l’intervention des militaires americaine a toute les chances de developper avant novembre 2012 aussi.   Ca doit etre claire pour tout le monde que Obama n’hesiterait pas a utiliser ses pouvoirs executifs constitutionelle unique dans ce domaine pour se rendre presidentielle lors du moment cles des elections.    Il y aura de quoi intervenir dessus avec les tendances economiques actuelle.    Le tiers monde a beaucoup de gens vivant sur quelques dollars par jour ou moins qui deviennent excitable quand les prix de bouffe et carburants monte, comme ils pourrant bien sous un regime d’imprimerie d’argent par les divers grand banques centraux du monde.

    10 août 2011 à 15 h 51 min
  • SMALL BARTHOLDI Répondre

    Le + grand moment d’Obama restera sans doute sa campagne électorale de 2008, l’une des + impressionnantes de l’histoire des USA, et qui tétanisa ses adversaires les + résolus.

    Jusqu’à l’obtention de son Prix Nobel, Obama était un président marquant et prometteur, contre lequel toutes les critiques semblaient de la simple malfaisance. L’obamania battait son plein, portée par le triomphe historique du film Avatar, concentré parfait de toute la symbolique du président métis chargé de changer le monde et de réconcilier les Américains avec eux-mêmes.

    Le débat sur l’Obamacare, débat très démocratique qui dura tout de même 8 bons mois, marque un tournant. S’il finit par remporter la partie, délivrant ainsi la grande oeuvre de sa présidence, Obama a aussi levé la colère populaire d’un bon quart de la population américaine qui sait très bien ce qu’est le socialisme et n’en veut à aucun prix. Le Tea Party s’impose dans les médias : Obama a divisé son pays comme aucun autre président depuis l’invention de la télévision. Les milices néo-nazies se répandent dans le pays comme les champignons à l’automne.

    Comme Katrina pour Bush, la marée noire en Lousiane marquera un tournant majeur. L’explosion de Deepwater Horizon, juste un mois après la promulgation de l’Obamacare, est l’évènement imprévu qui fait tomber les masques. Pour la 1ère fois, Obama apparait comme un président indécis, impuissant, flottant entre plusieurs opinions, un quasi-adolescent déboussolé. Son inefficacité ne cessera de se révéler au fil des mois, jusqu’à en devenir humiliante pour le dernier Empire occidental. De l’immigration hispanique, en passant par le chômage, la révolte des pays arabes, la fiscalité ou les crises monétaires, Obama est devenu un fantôme, hésitant et absent. Les Chinois et les Mexicains finissent par oublier leur ton diplomatique et à lui parler comme à un bleuet.

    La mystique de 2008 est révolue. Je crains que la chute libre d’Obama ne soit pas encore terminée. Monté très haut très vite, il descendra aux abymes. Une étoile filante. Un vrai destin américain, en somme.

     

    10 août 2011 à 14 h 20 min
  • francois Répondre

    j’avoue qu’entendre obama pretendre que l’agence de notation a fait une erreur de calcul et que donc pour lui les usa ont toujours le triple A  me parait etre le comble de la nullité politIque.

    de plus ,il essaye encore de faire porter a faute sur les republicains ce qui est idiot puisqu’il serait temps apres 3 ans d’assumer un minimum de ce qui se passe sous sa presidence.

     

    10 août 2011 à 14 h 01 min

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