À l’heure où la barbarie se déchaîne en Ukraine, on se félicite de vivre dans un pays civilisé

Oui, pour ce qui nous concerne, nous vivons en Europe de l’Ouest, civilisée par Rome et le christianisme. C’est Rome qui a créé l’organisation moderne des États et c’est le christianisme qui a fait accepter et régner sa règle d’or : « aimez-vous les uns les autres », au lieu d’un « œil pour œil, dent pour dent » qui mène à la vengeance et à la guerre perpétuelle.

La bonté et le pardon étaient et sont les deux phares du christianisme que le Pape Alexandre VI Borgia demanda à l’Espagne et au Portugal de répandre partout, dans sa bulle Inter Caetera Mundi de 1493 : « Allez évangéliser le monde. »

Ce qui permit à l’Amérique latine notamment de devenir chrétienne. Mais les trois quarts de la planète ne le sont pas. L’Extrême Orient a engendré une tout autre civilisation et les hordes mongoles de Gengis Khan et de Koubilaï Khan sont venues jusque sous les murs de Vienne, occupant et exploitant les principautés russes naissantes.

Aujourd’hui, la barbarie réapparaît en Ukraine avec l’armée d’invasion russe, faite de bandes d’ivrognes, de tueurs, de violeurs et de voleurs, qui donnent à tous ceux qui veulent voir et entendre le spectacle de l’anarchie alcoolique.

Pour ma part, au cours de ma carrière, j’ai voisiné pendant plusieurs années avec des unités de l’armée russe. Ces Russes, dès la nuit tombée, étaient ivres. La consommation de vodka se faisait par hectolitres.

Un collègue, affecté en Russie, m’a confié qu’il en est ainsi dans toute l’armée de Moscou dont la force néanmoins réelle réside dans le nombre et l’artillerie.

La Russie a commencé à se constituer en tant que nation à partir de Pierre le Grand au XVII^e siècle. Son histoire tourmentée a abouti à la sanglante révolution bolchevique de 1917. Le tsar et sa famille ont été sauvagement massacrés. Et cette Russie bolchevique n’a été sauvée de l’agression allemande en 1941 que par l’aide considérable apportée à Moscou par l’Occident. Ce n’est pas pour autant que la Russie et son armée se sont civilisées. La guerre en Ukraine le démontre de la façon la plus claire. Déjà en. 1815, après la défaite de Napoléon, les cosaques à Paris cherchaient avant tout à s’enivrer et vite – bistro en russe, le mot est resté dans la langue française.

La Russie ne s’est donc constituée comme grande puissance qu’au XVII^e. Et encore. Est-elle vraiment unie et homogène ? Croisant une jeune femme avec un bébé sortant de l’ambassade de Russie à Paris, je lui ai dit bonjour en demandant : « Vous êtes Russe, Madame ? » Elle m’a répondu : « Pas du tout, je suis Tchétchène. » C’était évidemment un peu surprenant. La prochaine fois, sans doute me répondra-t-on : « Je suis Bouriate, j’habite Irkoutsk et je parle mongol ! »

Ceci constaté, je me garderai, en matière de civilisation, d’être catégorique. Outre les émeutes périodiques, comme celle qui vient de se produire au Stade de France entre Français, Anglais et migrants, force est de constater que la civilisation est, chez nous comme ailleurs, toujours précaire et menacée.

En Europe, 1 femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon qui, il est vrai, est parfois un migrant non européen, et adepte d’une religion qui considère les chrétiens comme des mécréants à éliminer – lesquels chrétiens se font néanmoins un devoir d’être agréables aux assassins.