Afghanistan

Afghanistan

Devenu Président, Trump veut en finir avec ces « guerres sans fin » dans le Sud-Est asiatique, auxquelles il ne comprend rien et pour lesquelles il n’éprouve aucun intérêt.

Il va, donc, négocier le retrait des troupes américaines. Avec le gouvernement légal du pays, ce qui serait logique ? Pas du tout. On va même le tenir soigneusement à l’écart.

Avec les talibans, une secte de terroristes et de fanatiques arriérés qu’on avait chassés sans difficulté vingt ans auparavant.

Et les négociations ont lieu à Doha (Munich-sur-Golfe), le gouvernement du Qatar étant entre les mains des Frères musulmans.

C’est-à-dire chez l’ennemi. Tout cela relève carrément de la démence. Ce qui est sidérant, c’est que tout le monde trouve cela normal.

Peut-être parce qu’on s’était dit que cela n’aboutirait à rien. Biden hérite de l’affaire, et, stupéfaction, il poursuit sur cette lancée.

Sa gestion de la retraite est lamentable au-delà de l’imagination. Ce qui permet à Trump de lui tomber dessus à bras raccourcis.

Mais cela devait de toute manière mal finir. À Munich, on croyait acheter la paix, on n’a fait que précipiter la guerre.

À Évian, on a cru sauver ce qui restait de l’Algérie française.

Les Algériens se sont mis à massacrer les Européens à Oran sous l’œil indifférent des troupes françaises, et un million de pieds noirs dut être évacué en catastrophe.

Lorsqu’au lieu d’écraser l’ennemi, on négocie avec lui le retrait de l’armée, il faut s’attendre au pire.

Biden – après Trump – a prétendu qu’après vingt ans, il fallait faire rentrer les « boys ». On se moque du monde.

Des troupes américaines stationnent en Corée depuis 1948, en Allemagne depuis 1945. Il n’est pas question de les rapatrier.

Ces braves soldats ne sont pas des recrues. Ce sont des volontaires, fort bien payés. Bref, ces « héros » sont des mercenaires.

Il y eut 2 500 morts. En vingt ans, soit 125 morts par an. Pour une armée de plusieurs milliers d’hommes, le taux est insignifiant.

La plus belle connerie de Biden, c’est lorsqu’il a déclaré que, pour défendre les intérêts américains (comme pour Trump et Zemmour, le reste du monde ne l’intéresse pas), la technologie moderne rend la présence armée dans les territoires étrangers superflue.

Alors, aujourd’hui, on abandonne l’Afghanistan aux talibans. Le sort des Afghans qu’on a occidentalisés, ce n’est pas l’affaire de Biden.

Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Demain, les Chinois occuperont Taïwan. Après-demain, ce sera le tour de l’Europe.

Poutine commencera par l’Ukraine, qu’on a empêché d’entrer dans l’OTAN. Puis les pays baltes. N’ont-ils pas toujours fait partie de la Russie ? Puis la Pologne.

On ne va pas mourir pour Dantzig – air connu. Après quoi, il ne faudra pas plus de trois jours aux chars soviétiques – pardon, russes – pour atteindre l’Atlantique.

On reverra les cosaques à Paris. Bistro !

Theo Gregnors
Vence (06)

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