Algérie

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Les relations franco-algériennes ont toujours été difficiles, elles semblent au plus bas aujourd’hui. Le président souhaite les améliorer car l’Algérie constitue un pion très important dans la lutte contre le terrorisme islamique en Afrique, la France a donc besoin de sa coopération. Et surtout M. Macron veut s’assurer les voix de la communauté algérienne en France pour 2022. Mais, en 2017, le candidat Macron, en affirmant que la colonisation fut un crime contre l’humanité, s’est placé d’emblée sur le terrain mémoriel. Il a non seulement insulté la France, mais aussi commis une erreur qui lui revient aujourd’hui en boomerang. En effet, les autorités algériennes se livrent à la surenchère en demandant les excuses officielles de la France car elles se sentent en position de force devant la repentance française et ont besoin d’un dérivatif extérieur pour détourner l’attention du peuple algérien en révolte contre le pouvoir FLN. Jusqu’où peut aller le locataire de l’Élysée ? La désignation de l’historien Benjamin Stora très pro-Algérie pour déminer le sujet mémoriel n’augure rien de bon. Le président qui aime brouiller les cartes a eu beau déclarer dans son discours du 14 juin que « la République n’effacera aucune trace ni aucun nom de son histoire », rien ne l’empêche de critiquer le passé et de pratiquer la repentance pour arriver à ses fins. Cependant, ses paroles ne sont plus désormais celles d’un candidat mais elles engagent la France. La coopération entre états repose sur le respect mutuel et l’existence d’intérêts communs, l’honneur de la France ne saurait être une monnaie d’échange.

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