Andorre: une nouvelle orfaiture macronienne

Andorre: une nouvelle orfaiture macronienne

L’Union populaire républicaine (UPR) s’indigne de la cession de 24 hectares de territoire français à la principauté d’Andorre, réalisée sans l’accord des populations concernées, ce qui contrevient à l’article 53 de la Constitution.

Ce dernier dispose en effet que «nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans le consentement des populations intéressées».

Or, les habitants de la commune de Porta, située dans le département des Pyrénées-Orientales, et notamment son maire, Marius Hugon, ont découvert avec indignation, en juillet 2019 – donc au creux de l’été –, que de nouvelles bornes frontières avaient été posées entre la France et Andorre, amputant de 24 hectares le territoire de leur municipalité, en particulier de terres très riches en eau et la source même de la rivière Ariège !

Sur le fond, la cession de cette portion de territoire français à Andorre, sans aucune contrepartie d’ailleurs, est injustifiable.

L’accès à un point d’eau, allégué par Andorre pour asseoir sa revendication vis-à-vis de la France, ne justifiait en rien une cession de territoire à la principauté. D’autres dispositifs juridiques, assurant la fourniture en eau de la principauté moyennant une redevance annuelle, auraient pu être trouvés par la voie d’un traité inter-étatique. Du reste, Andorre a vécu sans ces 24 hectares pendant des centaines d’années.

En agissant dans le dos des habitants de Porta et sans justification réelle quant à la cession d’une part du territoire de leur commune à Andorre, Macron démontre une fois encore le mépris dans lequel il tient, non seulement ses concitoyens, leur avis et leurs intérêts, mais aussi la France elle-même.

Cette affaire s’ajoute à d’autres qui ont fait éclater au grand jour le dilettantisme et l’indifférence avec lesquels Macron traite nos frontières, notre unité nationale, notre histoire, notre géographie et notre patrimoine collectif.

On apprenait ainsi, il y a quel­ques semaines, que Macron a décidé de lui-même d’entamer un processus politique avec Madagascar qui pourrait conduire au transfert de tout ou partie de la souveraineté française sur les îles Éparses à la «Grande Île».

On se souvient également que Macron avait refusé, de façon choquante pour un chef de l’État, de prendre position contre l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie lors de son voyage sur place au mois de mai 2018 en pleine campagne référendaire – et cela alors que la Constitution fait de lui « le garant de l’unité nationale ».

Au plan intérieur, ce sont maintenant des milliers et des milliers d’hectares d’excellentes terres agricoles et des centaines de nos meilleurs châteaux viticoles que Macron laisse des intérêts étrangers, notamment chinois, racheter sans limite.

Aux yeux du monde, la France apparaît ainsi comme incapable de se défendre, et notamment de protéger son territoire et ses frontières.

De Washington à Moscou, de Pékin à Brasilia, du Caire à New Delhi, ou de Téhéran à Berlin, on imagine avec tristesse les sourires de mépris que doivent esquisser les dirigeants des principaux pays du monde lorsqu’ils apprennent que la France a été incapable de résister aux revendications territoriales de … la principauté d’Andorre.

Une telle attitude de couardise et d’abandon ne peut qu’encourager d’autres États à adresser à la France ou à renouveler des revendications territoriales, non seulement en métropole, mais aussi dans nos territoires d’outre-mer.

Elle encourage également les velléités d’autonomie et d’indépendance que l’on voit poindre dans nombre de régions françaises, avec le soutien implicite et actif de l’Union européenne, dont la politique dite «des euro-régions» vise à démanteler insidieusement les principaux États-nations d’Europe occidentale pour mieux les soumettre à l’oligarchie euro-atlantiste.

Les parlementaires dits «d’opposition» doivent désormais saisir le Conseil constitutionnel, à chaque fois que cela leur sera possible, pour déférer les lois de ratification de traités conduisant à l’abandon de territoires français.

L’UPR va également enrichir son dossier de demande de destitution de Macron, qui est plus que jamais d’actualité, en ajoutant à la liste déjà établie une 14e violation de notre loi fondamentale par l’actuel locataire de l’Élysée, à savoir la violation de l’article 53 de la constitution. Cette fois-ci, la prétendue « opposition parlementaire » va peut-être enfin daigner signer cette procédure de destitution.

Et, si l’on regarde bien, toute l’Europe occidentale est touchée par la gangrène.

François Asselineau

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Comments (3)

  • CARRIERE Répondre

    Je connais très bien le territoire concerné par le traité et je ne peux que constater, en lisant l’article l’ignorance de Monsieur Asselineau.

    Le traité en question a été signé en 2012 (le 6 mars pour être précis). Si mes souvenirs sont bons c’est Nicolas SARKOZY qui était encore le Président de la République à cette période. Donc que vient faire Emmanuel MACRON ici ??
    Le traité ayant été voté et ratifié, il a une valeur contraignante.
    Je rappelle aussi à Monsieur Asselineau que des tensions existent depuis longtemps entre les deux pays sur la question de l’au potable. Le traité vise donc à trouver une solution. Ce n’est pas pour ces quelques hectares cédé au pays voisin que l’on doit en faire des tonnes.

    Ayant grandi a proximité de l’endroit en question, je peux vous dire que le commun des mortels ne s’aperçevra de cette modification des frontières. Les Deux Etats sont fortement liés historiquement, on peut circuler sans aucun barrière à cette endroit-là. C’est un magnifique coin de nature.
    Je ne vois pas pourquoi le Maire de Porta en fait toute une crise à son tour, sauf peut être pour qu’on parle de lui et de sa commune dans les Médias. Enfin y a quand même d’autres moyens.
    Monsieur Asselineau égal à lui même : a côté de la plaque.
    La souveraineté de la France est loin d’avoir été mise à mal ici

    16 octobre 2019 à 12 h 11 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      sans les céder on aurait tout aussi bien pu peut être les ” louer ” ou pourquoi pas les ” échanger ” cela se fait entre Etats quand il s’ agit d’ infrastructures ce qui est ici le cas ( Cointrin )

      Sarko ou Macro quelle différence ?

      P.S. par contre nous venons de céder la souveraineté d’ un archipel dans l’ Océan Indien à Madagascar : pétrole, richesse halieutique , métaux rares etc …

      17 octobre 2019 à 14 h 10 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Macron trouve ” IRRESPONSABLE de faire des AMALGAMES et de STIGMATISER ”

    c’ est un vocabulaire déjà longuement entendu

    16 octobre 2019 à 9 h 38 min

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