Brexit : Maiday, maiday, maiday !

Brexit : Maiday, maiday, maiday !

Non, il ne s’agit vraiment pas de la fête de Theresa May, mais de l’appel de détresse international que tous les partisans du Brexit devraient lancer aujourd’hui car le Brexit sombre sous le poids des traîtres.

En tête un Premier ministre qui n’a plus aucune crédibilité, ayant trahi toutes ses promesses et prouvé sa sidérante impéritie. Puis les ministres européistes de son gouvernement qui ont abandonné leur responsabilité collective envers le peuple, des Lords non élus qui ne respectent pas le vote populaire et une chambre des Communes qui ne vaut pas mieux.

Le Speaker John Bercow outrepasse régulièrement son rôle constitutionnel, décidant arbitrairement de ce qui sera débattu. Et, sur les 500 membres qui ont voté la Loi de Retrait de l’UE au 29 mars 2019 (si possible avec un accord marchand avec l’UE mais, à défaut, sans accord), une majorité revient sur son propre engagement.
Beaucoup suivent les groupes de pression qui mènent depuis le début une campagne pour effrayer les esprits.

Or, ce processus de la peur est une imposture avérée : la City se porte bien, les investisseurs étrangers se bousculent, et la baisse légère de la livre a eu des avantages multiples.

L’emploi est en hausse avec des taux qui devraient rabaisser la morgue des Européens et le ministre du Commerce international Liam Fox, qui a travaillé sur une sortie sans accord, affirme qu’un Royaume-Uni libre serait prêt à une réduction de ses droits de douane de 80% : oui au commerce international, mais par traités bilatéraux protégeant les économies locales et garantis par la souveraineté nationale retrouvée. Britain First, en quelque sorte.

Du reste, Trump, au vu du désastre actuel, a rappelé lors d’une conférence de presse à Washington avec le Premier ministre d’Irlande Varadkar, européiste forcené, qu’il avait suggéré à May, en juin 2018, une stratégie consistant à « ne pas négocier avec le bloc et même à attaquer l’UE en justice sur des questions commerciales où elle est en faute ». May avait alors fièrement déclaré n’avoir besoin d’aucune aide.

Malgré cela, le Royaume-Uni de Churchill et Thatcher est devenu le sujet de la très disgracieuse UE et dépend du bon vouloir de technocrates comme Tusk.
Mais revenons sur les coups de théâtre successifs qui ont abouti à la situation actuelle. Le 13 mars, May représente son plan calamiteux de décembre, inchangé, et donc reçoit un second camouflet historique.

Le 14, les Communes rejettent l’option pourtant légale du No Deal.

Le 15, Bercow sélectionne parmi les 7 amendements présentés le Compromis Malthouse qui retenait le BRINO (Brexit in name only) de May, mais en prolongeant les négociations sur l’inacceptable « backstop » (frontière avec l’Irlande du Nord) jusqu’en 2021 et l’Amendement Brady demandant le « remplacement » du backstop. Ceux-ci rejetés aux Communes, May la masochiste s’en retourne mendier un délai à Bruxelles !

Mais le 19, délai ou pas, Bercow décide de refuser un 3e vote sur le même plan. Du coup, l’option du No Deal est ressuscitée. Sur quoi, Juncker et Tusk qui redoutent un No Deal, bien pire pour eux que pour les Anglais, « accordent » à May un délai jusqu’au 12 avril.

Un peu tard, May dit ne plus vouloir s’opposer au No Deal. Peut-être voit-elle mal finalement comment elle pourrait en 2 semaines trouver la solution à 1 000 jours de sabotage. De plus, la fatigue du public est palpable, la colère intense.

Le risque d’extension au-delà du 12 est désormais vu comme l’extermination pure et simple du Brexit. Auquel cas, Nigel Farage, M. Brexit en personne, présenterait des candidats aux élections européennes sous la bannière du Brexit Party fondé en janvier par Catherine ­Blaiklock. Les autorités européennes affaiblies n’y ont pas intérêt, ce qui laisse à nos amis anglais un faible espoir de quitter l’UE honnie.

Les travaillistes, dont le chef communiste Corbyn veut un second référendum, sont aussi divisés que les conservateurs mais pourraient tirer les marrons du feu. Aux élections locales du 2 mai, on craint que les électeurs conservateurs trompés ne se déplacent pas, et qui les en blâmerait ?

L’Angleterre n’a pas de gilets jaunes, mais l’opinion publique n’entend pas se laisser spolier comme cela. Déjà, les célébrations prévues pour le 29 mars vont se muer en protestations massives contre « la pire trahison d’un gouvernement jamais vue en temps de paix » (C. Blaiklock).

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Comments (1)

  • Gérard Pierre Répondre

    Les Britanniques sont, depuis des siècles, les champions du monde du principe SCPTM …… |Si Ça Passe Tant Mieux] ! …… et ça leur a souvent plus ou moins réussi !

    27 mars 2019 à 18 h 59 min

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