Brexit : premier anniversaire

Brexit : premier anniversaire

La semaine passée fut riche en événements pour nos amis anglais.

Tout d’abord, les négociations en vue de l’indépendance totale de l’Union européenne ont dûment commencé le 19 juin.

Mais les 22 et 23 furent aussi des jours anniversaires lourds de signification.

Le 22 juin, la Grande-Bretagne célébrait la victoire en 1982 de la Guerre des Malouines sur les « Argies » (les Argentins qui prétendaient faire main basse sur les îles britanniques de l’Atlantique austral) – belle démonstration de souveraineté et aussi de courage physique et politique, comme l’UE ne pourra jamais en inspirer.

Et le 23 juin marquait le premier anniversaire de la victoire du référendum sur le Brexit, fruit de 4 décennies d’un énorme travail de persuasion, de militantisme, et de détermination.

L’organisateur des festivités n’était autre que Simon Richards, président de la Freedom Association, l’organisation qui s’est mise à l’ouvrage dès 1975, seulement 2 ans après que les Britanniques aient semblé délaisser « le grand large » pour l’utopie européenne.

Il avait choisi pour lieu des commémorations les chantiers navals de Portsmouth au riche passé historique, puisque c’est de là que sont parties la flotte de l’amiral Nelson pour battre Napoléon à Trafalgar en 1805, prélude à la victoire définitive de Wellington 10 ans plus tard, puis les forces alliées sous le commandement du Général Eisenhower, le 6 juin 1944 (la plus importante opération militaire de tous les temps), et, enfin, en mars 1982, la flotte pour les Malouines.

Il avait invité comme orateurs deux personnalités qui, fait remarquable, ont appelé à voter « pour mettre fin à leurs fonctions d’eurodéputés » (et tous les avantages afférents…), les conservateurs Daniel Hannan et David Campbell Bannerman.

Le rapport avec le Brexit est évident : c’est la continuité historique.

Ce premier anniversaire est l’occasion de nous rappeler que, de Napoléon à l’Union européenne, en passant par le Reich de mille ans, tous ceux qui ont voulu imposer aux autres un état totalitaire européen ont été vaincus – sans doute parce qu’il est dans l’ordre naturel que la liberté finisse toujours par triompher des tyrans.

Le discours de Nelson à la veille de Trafalgar est à la fois visionnaire et universel : il s’inscrit du côté du Bien et du côté des peuples : « Que Dieu nous accorde, pour notre pays et pour le bénéfice de l’Europe en général, une victoire complète et magnifique, et qu’après cette victoire, l’humanité demeure le trait dominant de la flotte anglaise. »

Rappelons aussi que, si le Brexit risque d’être quelque peu « dilué » en raison de la déroute de May, le peuple anglais compte à présent 80 % d’électeurs qui ont compris que l’UE était irréformable et sont, en conséquence, acquis aux notions-clés du Brexit :
1) Recouvrer la souveraineté, les libertés anglaises ancestrales et le droit national, au lieu de subir 60 % de lois édictées et imposées par les technocrates apatrides non-élus de Bruxelles.
2) Sortir de l’union douanière rigide qu’est le marché européen et, 5e puissance économique mondiale, capable de ses ambitions, foncer vers le marché mondial sans intermédiaire paralysant.
3) Retrouver la maîtrise de ses frontières et de sa politique migratoire.

En un mot, retrouver le pouvoir pour le peuple de décider de son propre destin, pour le meilleur (un conservatisme libéral régénéré ?), voire pour le pire (le sinistre Corbyn).

Ces notions sont entrées dans les têtes parce que les Britanniques ont gardé lucidité et sens de la liberté.

Et aussi parce qu’ils ont une société civile et des associations de toutes sortes, en plus de la Freedom Association : des vrais think-tanks (financés sans aucune aide de l’État) conservateurs et libertariens qui ont produit quantité d’études chiffrées, des rapports économiques, politiques et philosophiques solidement étayés, des organisations militantes (The Taxpayers Alliance, The Conservatives for Britain, The Bruges Group…), et des talents, théoriciens ou leaders populistes, presque tous libertariens et, bien qu’en désaccord sur quelques points, capables de s’unir : Nigel Farage côté populistes et Hannan, Matthew Elliott et tant d’autres, côté théoriciens.

Il n’y a pas chez nous une telle conscience, encore moins de tels efforts. Le secours, s’il arrive jamais en Macronie, devra, une fois de plus, venir de l’extérieur.

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Comments (1)

  • BISTOUILLE POIROT AIX EN PROVENCE Répondre

    Sans culotte il peut arriver que l’on gagne à Valmy, c’est plutôt rare mais il est toujours temps d’enfiler ses bottes et de s’organiser comme ont su le faire les anglais dans leurs kilts.

    27 juin 2017 à 21 h 47 min

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