Budget : un échec pour Trump

Budget : un échec pour Trump

Trump est connu pour sa propension à trancher les nœuds gordiens, mais cette option radicale ne s’offre, hélas, pas toujours.

Après cinq semaines d’une fermeture partielle du gouvernement et deux mois d’efforts acharnés pour obtenir du nouveau Congrès (pire que le précédent) un impossible accord bipartisan sur un budget qui financerait son mur, Trump est en situation d’échec.

Pour éviter une autre fermeture, il a dû signer un « budget omnibus » (fouillis de dépenses et de mesures injustifiables) qui finance le gouvernement jusqu’au 30 septembre. Concocté par des républicains intimidés devant la gauche et des « démocrates » acharnés contre Trump, ce budget se chiffre à 333 milliards de dollars.

Budget honteux dans son ensemble, comme dans le détail de ses provisions qui sont une insulte pour Trump et pour ses électeurs.

À ceux qui se moquent de la sécurité nationale, Trump n’a pu réussi à faire avouer la réalité de l’urgence à la frontière.

Il a seulement fait ressortir l’obstruction systématique de ses opposants.

Sa base comprendra que ce budget désastreux, Trump ne l’a signé qu’en dernier ressort et que, n’ayant plus de temps ni d’autres armes à sa disposition, il a conjointement déclaré l’état d’urgence en vertu de l’immigration-invasion, invoquant la loi de 1976, le National Emergency Act, afin de « reprogrammer » des fonds au plus pressant.

Quelques conservateurs le lâ­chent, telle Ann Coulter qui dépasse ses outrances
coutumières en qualifiant Trump de « pire lavette jamais vue à la présidence », sans jamais expliquer ce que Trump aurait dû ou pu faire.

Aussi sévère mais plus poli, Daniel Horowitz, de la Conservative Review, passe en revue les pièges mortels tendus à Trump et à l’Amérique.

En plus d’une allocation déri­soire (1,3 milliard alors que ­Trump en réclamait au moins 5,6 et qu’il en faudrait 20), les restrictions posées à la construction du mur sont insanes puis­que les autorités fédérales devraient mendier la permission d’autorités locales pour ériger non pas un mur en béton, mais de simples « clôtures de protection » sur les terres fédérales.

Or, ces terres fédérales sont les plus vulnérables aux cartels, parcs nationaux devenus zones de non-droit où plus aucun touriste ne va et où même les rangers ne s’aventurent plus.

Ce budget est aussi une véritable loi de protection des gangs puisqu’il impose la légalisation de quiconque « parrainerait » un mineur arrivé aux États-Unis !

C’est de la haute trahison déguisée en budget.

Alors, certes, Horowitz a raison de le souligner, comment ­Trump peut-il contourner les provisions criminelles et absurdes qu’il a signées ? Avoir signé ce forfait ne mine-t-il pas son recours à la loi d’urgence, légalement et politiquement ?

Avant même la décision de ­Trump, des procédures avaient été lancées contre lui, destinées à le paralyser par des batailles usantes et coûteuses.

Le nouveau gouverneur de Californie, Gavin Newsom, est de la partie. Ayant mis fin au rêve grandiose de son prédécesseur Brown d’un TGV californien, il refuse de rembourser au gouvernement fédéral les 3.5 milliards accordés par Obama pour ce rêve.

Politiquement, Trump garde des atouts.

Il se trouvera toujours des juristes appliqués à le traiter comme le dictateur qu’il n’est pas et à oublier qu’Obama a dirigé le pays pendant 8 années à coups de décrets présidentiels, SANS l’accord du Congrès.

Mais Trump a des amis véritables et un cabinet sûr. Mulvaney et Barr sont des génies financiers et juridiques qui sauront lui trouver les armes pour se défendre.
Au Texas, particulièrement visé par les provisions anti-nationales de ce budget de forbans, le Sénateur Cruz propose à nouveau un El Chapo Act, du nom du chef de cartel désormais sous les verrous, loi qui permettrait d’utiliser la fortune des criminels transnationaux. Celle d’El Chapo est de 14 milliards. Quel meilleur blanchiment pour ce type d’argent sale que de le consacrer à la réparation de la sécurité nationale ?

Et puis, le gouverneur Abbott pourrait invoquer l’Article IV, section 4 de la Constitution et demander la protection du Gouvernement fédéral, ce qui, avec ou sans l’aval du Congrès, lui serait accordé et couperait l’herbe sous le pied aux jérémiades des deux gouverneurs ultra-gauchistes de Californie et du Nouveau Mexique.

Comme le dit Rush Limbaugh, « si Trump reste ferme, il peut y arriver ».

 

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Comments (6)

  • De Sorne Répondre

    Bien vu!
    Il reste que les républicains anti-Trump ont simplement saboté la Maison Blanche. Pendant deux ans avec la majorité des deux chambres, poussé par le gang des Bush et encouragé en sous main par les DEM “modérés” , ils ont tourné autour du pot et ne prirent aucune décision et protéger ainsi leur sinécure.
    Le résultat: on voit maintenant monter une jeune vague socio-écolo ignarde qui voit que tout est désormais possible.
    Je voterais encore à droite mais sans payer mon due Républicain jusqu’à nouvel ordre.

    20 février 2019 à 16 h 49 min
    • BRENUS Répondre

      “une jeune vague socio-écolo qui voit que tout est désormais possible”.
      Qui VOIT ou qui CROIT? Il y a une nuance et de taille. Nous, Français, en avons fait l’amère expérience.
      Sincèrement, je ne souhaite pas cela pour l’Amérique, dont je me souviens – jeune enfant – d’avoir vu passer ses “boys” libérateurs et dont, surement, plusieurs n’ont jamais revu leurs pays et ont laissé leurs os sur notre sol.

      20 février 2019 à 16 h 57 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      comment cela ? vous allez à la Sainte Messe sans rien donner à la quête ? quel drôle de paroissien vous faites ! faites vous aussi les troncs, histoire d’ en tirer un … petit profit …. personnel ?

      23 février 2019 à 21 h 28 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Cher QC si vous pouvez déverser vos sottises à loisir sur ce site c’est un peu grâce aux boys qui ont laissé leur peau sur les plages d’Omaha, d’Utah, Gold, Juno et Sword.
        Maintenant si plus rien ne vous plait sur ce continent vous avez encore, grâce aux boys, la liberté de le quitter et d’aller ailleurs.

        25 février 2019 à 12 h 26 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          moi les boys ils m’ ont surtout bombardé à … l’ aveugle : ils appelaient ça un tapis de bombes !

          25 février 2019 à 20 h 08 min
          • HansImSchnoggeLoch

            D’autres sont passés sous le tapis et y sont restés chez vous ils n’ont pas eu de chance.

            25 février 2019 à 20 h 59 min

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