CANDIDATURE DE RON DESANTIS AUX PRÉSIDENTIELLES 2024 : UN PARI PERDANT/PERDANT ?

CANDIDATURE DE RON DESANTIS AUX PRÉSIDENTIELLES 2024 : UN PARI PERDANT/PERDANT ?

Ron DeSantis est donc candidat aux présidentielles américaines prévues en novembre 2024. C’est acté depuis le 24 mai dernier. Nous sommes cependant très nombreux à ne pas en saisir les raisons car nous ne voyons pas quels bénéfices pourrait en tirer le populaire Gouverneur de Floride. Explications en quatre points.

1. Les sondages le placent très loin derrière Donald Trump pour les primaires républicaines prévues au premier trimestre 2024 (22% contre 58% !). Il a donc peu de chances de passer ce premier cap. Ses capacités à débattre sont loin d’égaler celles de l’homme d’affaires qui excelle dans le domaine.

2. A supposer qu’il remporte les primaires, sa victoire aux présidentielles se jouerait sur les six “swing states” (états pivots déterminant généralement la victoire d’un des candidats) dont les systèmes électoraux sont totalement verrouillés par les démocrates qui ont pris le contrôle de ces états (lien 1). Comme en 2020, comme en 2022, les votes par correspondance qui représentant, précisons-le, 69% des voix exprimées selon les données gouvernementales (lien 2) feront des miracles. Nous parions que le comptage prendra des jours et des jours jusqu’à ce que les grands électeurs démocrates emportent l’élection avec une très faible marge. C’est prévu, organisé, plié puisqu’aucune mesure légale n’a été adoptée dans chacun de ces états pour restaurer l’intégrité du scrutin (lien 3).
Si DeSantis est parvenu à légiférer efficacement en Floride pour réduire très sensiblement les risques de fraude comme on l’a vu lors des midterms de novembre 2022, il n’a strictement aucun pouvoir dans les états en question.

3. Les électeurs n’oublient pas qu’en 2018, celui-ci n’aurait jamais accédé au poste de gouverneur de Floride si le président en poste Donald Trump ne s’était pas déplacé en personne la veille pour faire la promotion du jeune candidat. Il s’en est fallu d’ailleurs de peu puisque Ron l’emporta avec très peu de voix d’avance. Assez logiquement, un grand nombre de patriotes désapprouvent sa candidature aux présidentielles qu’ils prennent pour un coup de couteau dans le dos de l’ancien président. Je puis vous assurer, qu’ici en Floride, les critiques fusent de toutes parts depuis plusieurs semaines. La cote du gouverneur a beaucoup baissé en dépit d’un premier mandat exceptionnel.

4. Enfin, le 5 novembre 2022, les électeurs de Floride ont renouvelé leur confiance en accordant à l’ancien marine un second mandat de 4 ans. Il est probable qu’ils n’apprécient que modérément la stratégie de Ron DeSantis qui a fait campagne en déroulant un programme de gouverneur jusqu’en 2026 alors qu’il était probablement déjà habité par des velléités présidentielles en 2024. Et il s’est bien gardé d’évoquer cette possibilité, probablement par crainte de perdre des voix.

Ces quatre points nous laissent un peu perplexes. Nous peinons à comprendre ses motivations réelles en raison des perspectives qui viennent d’être rapidement exposées.

Bref, lorsqu’une guerre ne peut être gagnée, il est souvent plus sage de l’éviter.

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