Ce qu’il faut retenir des élections américaines

Ce qu’il faut retenir des élections américaines

On attendait une victoire républicaine, ce fut un raz de marée conservateur : 9 sièges gagnés au sénat, 12 à la chambre, et désormais 33 gouverneurs solidement conservateurs. Dans les législatures locales, c’est un triomphe qui montre que l’armada pa­tiemment mise en place par les militants Tea Party est opérationnelle : les démocrates y ont été anéantis.

La réaction des gros médias français ? Apprécions cela : seuls des gens de gauche ont été invités à commenter une victoire conservatrice !

Il fut bien concédé qu’Obama avait perdu ce référendum populaire, mais pas un mot sur sa responsabilité directe : les scandales de son administration (Benghazi, la corruption de ses agences et du ministère de la Justice, la surveillance et les harcèlements fiscaux ciblés contre les dissidents, les entorses graves à la constitution), la faiblesse de l’économie, le désastre Obamacare, la dette plus que doublée, sa politique étrangère dangereuse, l’insécurité entretenue par lui à la frontière avec le Mexique…

De vrais « experts » auraient dit que les leçons de 2012 avaient été comprises dans le camp républicain, qu’après des primaires féroces entre l’establishment et la base, les groupes Tea Party avaient cédé aux instances républicaines et accepté de soutenir dans la course au sénat des candidats qui n’étaient pas leur premier choix, mais qu’ils reconnaissaient avoir plus de chances de l’emporter, tandis que les caciques du GOP avaient adopté en échange, non sans réticence, des thèmes de campagne réellement conservateurs et donc rassembleurs.

Et c’est bien une deuxième va­gue Tea Party, après celle de 2010, qui amène de nouveaux quadras dynamiques au con­grès.

Les nouveaux élus ont un mandat pour stopper les outrances de l’exécutif et aussi pour rappeler à l’ordre la direction du GOP toujours prête à se laisser intimider par l’adversaire.

Le plus satisfaisant, c’est que Harry Reid, désormais chef de la minorité, ne pourra plus « enterrer » les projets de lois républicains ! Ce ne sont pas moins de 370 projets, souvent excellents, qui ont été occis, sournoisement, à huis clos, par Dirty Harry pour obliger Obama !

Les dossiers vont à présent s’amonceler sur le bureau de Mitch Mc Connell qui, lui, va les soumettre au débat public.

Certes, les propositions républicaines risquent d’être rejetées par veto par Obama, mais l’important est que les électeurs comprennent, d’ici 2016, qui a des idées nouvelles et saines, qui est capable de gouverner et de ramener la prospérité.

Le nouveau congrès peut déjà convaincre les démocrates les moins dogmatiques pour obtenir une majorité bipartisane sur quelques questions capitales : l’ouverture de l’oléoduc Keysto­ne (bloqué par Obama et le lobby écologiste), la réforme fiscale, ou encore une transition vers l’abolition d’Obamacare. La chambre peut et doit refuser catégoriquement de délier les cordons de la bourse pour toute loi ou règlement contraire aux vœux des électeurs.

Si les républicains parviennent à éviter les pièges de la cohabitation avec un président qui persiste et signe dans la mal-gouvernance, ils peuvent préparer le pays à renverser, en 2016, l’ère Obama et 50 ans de guerre culturelle.

Nous allons les voir à l’œuvre dans le très court terme, puis­qu’Obama a fait fabriquer en secret quelque 5 millions de « cartes vertes » qu’il entend donner, par décret, à autant d’illégaux avant Noël.

Si Obama ose vraiment asséner ce coup bas à l’Amérique, le congrès fraîchement élu n’a pas l’intention de le laisser faire. Il n’est pas exclu de voir une crise constitutionnelle très grave et, dans tout le pays, la levée de milices par un peuple qui, lui, vient de refuser d’être « radicalement transformé » et n’a jamais accepté de se laisser désarmer.

Evelyne Joslain

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Comments (8)

  • Jacky Social Répondre

    Si les Américains virent les “Dems and Demmer” à cause l’Obamacare (le frère jumeau du système Jaurès socialo-fasciste), je ne vois pas pourquoi, nous Européens, amoureux de la Liberté non-encadrée par des cons, devons encore supporter la camisole de force de la “sécu” socialo-étatiste. Qu’avons-nous de si différent avec les Américains? Nous sommes des gens aimant la Liberté, la nôtre, celle de choisir et de nous assumer. Les Tea Parties sont très forts. Ils sont tout simplement le bon sens (Jaurès incarnant le nonsense, évidemment).

    12 novembre 2014 à 21 h 01 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      si vous vous mettez comme l’ illustre @ Jaurès à nous psalmodier toujours les mêmes antiennes du genre ” socialo-fascisme ” , l’ arrivée au pouvoir du conglomérat de cow-boys Malboroconnu sous le nom de tea-party etc … vous finirez par lasser même les plus obligeants … de la pédagogie Jacky Social, de la pédagogie !

      P.S. je vous remercie par avance de votre réponse, qui je n’ en doute pas sera à la hauteur verbale et conceptuelle de ce que vous éructez habituellement !

      12 novembre 2014 à 21 h 14 min
      • Jacky Social Répondre

        @QC: Je n’ai rien à vous répondre et me fous pas mal de savoir ce que vous pensez et de moi, et de l’Amérique. “Toujours les mêmes antiennes”, oui parce que toujours mêmes arguments. Et c’est pas vous qui allez faire la leçon en ce domaine. Continuez à écrire, ce que vous faites très bien, plutôt que de vous en prendre à moi. Nous ne sommes pas sur la même longueur d’ondes, et alors? Au moins, nous sommes d’accord sur Jaurès. Et ça, ça n’a pas de prix. Vous n’avez pas idée. Et non, “socialo-fasciste” n’est pas un oxymore, ou alors citez-moi une référence qui me contredise. Je la consulterai volontiers. Vous aviez en effet cité un auteur, mais je n’ai pas regardé, pas par mépris, mais j’ai simplement oublié. Alors n’hésitez à en faire part. Merci d’avance. On est là pour débattre. On ne fait que causer.

        12 novembre 2014 à 22 h 27 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          ” qu’ est ce que le fascisme ” de Maurice Bardèche

          trouverez ça chez les bouquinistes … ça sent passablement le soufre !

          13 novembre 2014 à 14 h 21 min
  • DeSoyer Répondre

    L’autre idiot, confit en bêtise, est toujours obamaniaque!

    12 novembre 2014 à 17 h 52 min
  • Jaures Répondre

    Quel intérêt de commenter une élection de mi mandat quand le président en fait deux ? Pratiquement tous les présidents perdent ces élections.
    W a perdu les 2 chambres en 2006 avec notamment 30 sièges de moins à la chambre des représentants.
    Avant lui, Clinton et Reagan avaient aussi perdu le congrès.

    Et rien ne dit qu’un candidat démocrate ne sera pas élu président dans 2 ans.
    Obama avait perdu le midterm en 2010. D’aucun prédisait ici sa fin prochaine. On sait ce qu’il advint.

    12 novembre 2014 à 17 h 25 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      le problème d’ Obama, c’ est qu’il ne peut pas , comme La Brésilienne, piquer ( même un peu ) sur la nappe de soie des riches , pour donner des miettes aux pauvres des minorités dites défavorisées, lesquelles le seront toujours si elles ne prennent pas en main leur éducation !

      12 novembre 2014 à 21 h 35 min
      • sandrine Répondre

        QC
        votre reponse est minable pas par ses idees, elles
        sont ridicules.

        16 novembre 2014 à 4 h 35 min

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