C’était Ronald Reagan

C’était Ronald Reagan

Pour trouver dans l’histoire française contemporaine un moment d’émotion nationale comparable dans son intensité et son étendue à celle qui étreint aujourd’hui l’opinion publique américaine, après le décès de leur quarantième président, Ronald Reagan, il faut sans doute remonter à ce jour de novembre 1970 quand on apprit le décès brutal du Général de Gaulle. Non seulement une époque passait, mais encore un héros, comme on n’en compte pas toujours un ou deux par siècle, disparaissait.
Guy Millière (page 7) établit un rapide bilan de son œuvre. Il a eu l’occasion de rencontrer le Président Reagan et de s’entretenir avec plusieurs de ses proches collaborateurs. Il a aussi traduit un grand nombre des écrits personnels du Président, en particulier plusieurs centaines de ses causeries radiophoniques, enregistrées entre 1975 et 1979. Guy est un de ceux qui, en France, le connaissaient le mieux.
Or, des causeries en question, on a conservé outre les enregistrements sonores, également, pour 670 d’entre elles, le document manuscrit. Eh oui : Ronald Reagan n’était pas seulement un acteur, il savait aussi écrire ! Et, avant d’accéder à la responsabilité suprême de son pays, il s’était penché sur toutes sortes de questions, économiques, sociales, militaires, diplomatiques… Il savait penser par lui-même, et c’est ce qui le différenciait de la plupart des hommes politiques.
Ce n’est pas seulement par ses dons d’exceptionnel communicateur qu’il sut réveiller l’Amérique, c’est aussi en faisant preuve d’un vrai courage au service d’une claire vision. C’est avec la même détermination, qu’en politique étrangère il affrontait l’Empire du mal et, en politique intérieure, s’attaquait aux excès de l’État-providence ou aux preneurs d’otage syndicaux. Les aiguilleurs du ciel de New York, licenciés du jour au lendemain, pour arrêt de travail illicite, s’en souviennent encore.
Et sa politique, sur tous les plans, a été porteuse de résultats concrets et rapides. Ces fruits sont si manifestes que personne ne les conteste Outre-Atlantique. C’est la raison pour laquelle, même ceux qui furent les adversaires politiques de Ronald Reagan, lui rendent aujourd’hui unanimement hommage, et le tiennent pour l’un de leurs plus grands présidents.
Dans ses mémoires, Alain Griotteray – qui eut l’occasion d’interviewer Ronald Reagan pour le « Figaro Magazine » – remarque que seuls les présidents américains du Parti démocrate sont honorés à Paris, où des avenues portent leurs noms (Wilson, Roosevelt, Kennedy) tandis qu’aucune voie ne célèbre, par exemple, le Président Eisenhower. Gageons qu’avant longtemps aucune voie ne célébrera, à Paris, le Président Ronald Reagan. Et cette observation – ajoutée aux sarcasmes figurant dans la plupart des articles consacrés à l’évocation du disparu – en dit long sur le fossé qui sépare culturellement la France et les États-Unis.
D’ailleurs, la comparaison établie au début de cette chronique entre la disparition du Général de Gaulle et celle de Ronald Reagan semblera sans doute incongrue à certains de mes lecteurs. Pourtant, les éléments de comparaison sont plus nombreux qu’on ne le croit. Il y avait, chez l’un comme chez l’autre, cet élément caractéristique de beaucoup de personnages exceptionnels : la simplicité. Nancy Reagan rappelait que Ronald était à l’aise partout et avec tout le monde. Il ignorait la prétention.
Son succès fut si éclatant, dès les premiers mois de sa présidence, que beaucoup d’hommes politiques étrangers voulurent s’inspirer de son exemple. Jacques Chirac fut l’un deux. Avant le retour de la droite au gouvernement en 1986, il alla aux États-Unis, à la recherche de quelques recettes. Mais il aboutit rapidement à la conclusion que ce qui était bon pour l’Amérique ne le serait pas forcément pour la France, avec ses technocrates omniprésents et ses syndicalistes intouchables…
Une seconde fois, Jacques Chirac, sans doute, s’est encore inspiré de Ronald Reagan : quand, en 2002, il entama son deuxième mandat présidentiel en annonçant une baisse sur cinq ans de 30 % de l’impôt sur le revenu. Comme Ronald Reagan, en février 1981, annonçait une réduction de 10 % de tous les impôts sur le revenu au cours des trois prochaines années. Mais celui-ci, parallèlement, procéda à des coupes sombres dans les dépenses publiques, tandis que celui-là s’en gardait bien…
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Comments (18)

  • Observateur Répondre

    A mon avis, vous avez cru entendre ça, ou bien vous avez interprété une phrase sortie de son contexte. Car je n’ai jamais lu, ni entendu, dans aucun média une telle phrase de sa part. Ce qui est sûr, c’est qu’il a du dire une phrase comme “Je suis contre l’intervention des USA en Irak”, ce qui n’est pas du tout la même chose. Ce que je réprouve au passage, mais c’est une autre question.

    19 juin 2004 à 10 h 24 min
  • BRASILLACH Répondre

    J’ai vu de mes yeux et entendu de mes propres oreilles à la télévision l’intéressé dire cela. Alors ne dites pas que ça n’est pas vrai. Au demeurant, c’est aisément vérifiable. Il n’y a dailleurs rien là d’extraordinaire. Aujourd’hui, un homme politique peut dire à peu près n’importe quoi et c’est aussitôt oublié dans le brouhaha médiatique.

    18 juin 2004 à 21 h 32 min
  • Observateur Répondre

    “2002 : “Je souhaite la victoire de Saddam” (Philippe de VILLIERS.” L’auteur de cette phrase n’ayant pas pu (ou voulu), en apporter la preuve en citant ses références, j’en conclut qu’il s’agissait bien d’une calomnie. Et cela illustre une des manières de procéder des socialo-communistes ou crypto-socialistes du système politique français au pouvoir (UMPS) : diviser la droite en diffusant en permanence des contre-vérités, de sorte qu’elles finissent par devenir, à force d’être répétées, des vérités pour une majorité d’électeurs de droite.

    18 juin 2004 à 13 h 19 min
  • Observateur Répondre

    “2002 : “Je souhaite la victoire de Saddam” (Philippe de VILLIERS.” 1) Si cette phrase est vraie, donnez vos références, sinon on peut légitimement penser qu’il s’agit d’une calomnie habituelle diffusée à dessin par les tenants du système politique français. 2) Cette phrase n’a pas été dite par un représentant des Chiraquiens, mais ils n’en pensent pas moins. Il ont fait bien pire (comme ne pas envoyer de représentant officiel au niveau du chef d’état ou du gouvernement aux obsèques de R.Reagan). C’est le fameux sens politique des politico-fonctionnaires professionnels socialistes, passés maîtres sur le terrain de l’hypocrisie.

    17 juin 2004 à 12 h 21 min
  • BRASILLACH Répondre

    1942 : “Je souhaite la victoire de l’Allemegne” (pierre LAVAL. Il a été fusillé pour cette phrase. 2002 : “Je souhaite la victoire de Saddam” (Philippe de VILLIERS. Il n’a pas été fusillé, même pas politiquement. Mieux, il continue à battre les estrades. C

    16 juin 2004 à 21 h 59 min
  • R. Ed. Répondre

    Arrêtons de parler des rencontres de Reagan-Le Pen,j’ai les photos devant moi.Moi je trouve Le Pen trop catholique et vous pas assez ,chacun son point de vue . Une seule question mais de taille “Pourquoi les Américains veulent-ils à tout prix que la Turquie intègre l’Europe et par la même occasion le déferlement de millions de Musulmans dans le berceau de la civilisation occidentale ?”70 millions de Turcs et 100 millions de Turcophones à qui Ankara accorde la nationalité turque à leur demande ,cela ferait 170 millions d’Islamistes en plus alors que nous sommes déjà confronté au problème des adeptes de cette secte aux grands principes humanistes

    15 juin 2004 à 14 h 45 min
  • Isabelle Répondre

    Mr. R.Ed.: Je ne vous demande pas de renoncer a votre incognito mais vous avez dit que Reagan avait rencontre LePen. Je ne me souviens pas de cette rencontre. Contrairement a ce que vous pouvez pensez, je ne pense pas que Mr. LePen soit necessairement “un con”. Pour vous dire la verite, j’avait consulte le web site de son programme avec un esprit ouvert et, en toute honnetete, il y eu des points sur lesquels j’etais d’accord, notemment son intention de “demanteler les bandes de banlieues” et de ramener un peu d’ordre dans une societe francaise en desarroi. Si l’on abandonne le soucis d’etre potiliquement correct, on doit admettre que le programme de Mr. LePen contient des elements positifs qui d’ailleurs sont appliques regulierement aux USA sans qu’on les qualifie de fascistes. Je crois que l’Europe a ete traumatisee par son histoire et, de ce fait, refuse d’ecouter de tels candidats qui peuvent apporter des elements positifs. Mais je dois admettre que je n’aime pas la recente evolution de Mr. LePen, a savoir son antiamericanisme et son antisemitisme. A part ca, il a eu certaines bonnes idees. La raison pour laquelle je tiens a le distinguer de Ronald Reagan est que Ronald Reagan represente tout ce qui a defendu le bien dans le monde, a savoir l’anti-communisme, le sionisme, le liberalisme, en bref, les valeurs judeo-chretiennes de liberte et justice pour tous. Malheureusement, Jean-Marie LePen a trop montre son hostilite a l’ideologie anglo-saxonne liberale qui seule est un espoir pour le futur de l’occident et l’humanite entiere, et de cette facon, il a manque le coche. La politique de Ronald Reagan a toujours ete basee sur une ethique solidemment judeo-chretienne et Jean-Marie LePen a fait l’erreur de s’en eloigner. A mon avis, sa demagogie l’a perdu.

    15 juin 2004 à 7 h 04 min
  • R. Ed. Répondre

    Vous donner plus de détails m’oblige à perdre mon incognito, et je ne désire pas crouler sous des Email haineux et infectés de tas de virus .En tout cas,le fait est réel mais a été le plus occulté possible dans les médias à l’époque. M. Le Pen est ce qu’il est mais sûrement pas le dernier des cons .Beaucoup plus de gens que vous ne le pensez apprécient cet homme d’honneur et de parole ,fidèle à ses idées, tout le contraire d’une girouette . Sur tous les médias belges, c’est la consternation: rendez-vous compte,un million d’électeurs ont voté Vlaams Blok!Un million de cons ! Se poser la question de savoir pourquoi est pourtant la seule question utile!

    14 juin 2004 à 20 h 01 min
  • Isabelle Répondre

    Mr. R.Ed: Mon intervention s’adressait aux TROIS premiers intervenants, donc vous n’etiez pas inclus. Je ne sais pas si vous etes honorable. En tout cas, vous n’etes pas tres gentil. Cela fait tres longtemps que j’ai quitte la France et je tape sur un clavier americain. Je m’efforce de m’exprimer le mieux possible. A part le manque d’accents et quelques petites fautes ici et la, je ne pense vraiment pas que mon francais soit devenu aussi execrable que cela. En anglais, tous les adjectifs de nationalites prennent des majuscules et je savais, qu’en francais, ils n’en prennaient pas. J’ai tout simplement fait l’erreur d’appliquer cette regle a des noms. Desolee Mr. le Belge! Pour ce qui est de Reagan ayant rencontre LePen, ce serait bien que vous nous donniez plus de details. J’imagine que, si rencontre il y a eu, il a du y avoir un contexte. Vivant aux USA depuis de nombreuses annees y compris les “annees Reagan” et ayant un peu suivi l’evolution de LePen, je puis vous assurer que ces 2 hommes ont tres peu en commun. Bien a vous.

    14 juin 2004 à 17 h 54 min
  • Observateur Répondre

    Chirac est le chef d’état le plus nul que la France n’est jamais eu! Je préférerais encore Mitterand, et pourtant dieu sait combien j’ai pu détester Mitterand et sa démagogie continuelle. Tant que la classe politique actuelle se maintiendra au pouvoir, la France n’aura pas d’avenir.

    14 juin 2004 à 15 h 18 min
  • Guillermo Répondre

    Voua avez raison il a rendu sa fierté aux Américains. Mais peut-être pas autant que le film lorsqu’il est sorti en salle. Faites donc un article sur ce film pour faire comprendre l’importance absolument vitale qu’il a eu lui aussi pour l’Amérique et son bon peuple.

    14 juin 2004 à 0 h 57 min
  • Gino Répondre

    Vous avez tout à fait raison de comparer Reagan et De Gaule. L’un et l’autre soulevaient l’adhésion de beaucoup de leurs concitoyens, l’un et l’autre étaient à la fois de fantastiques communicateurs. Je ne peux trop m’étaler sur Reagan. Mais s’agissant de De Gaule, je mettrai un petit bémol à votre entousiasme. Je ne peux m’empêcher de penser à la ratonnade où périre 200 harkis, oeuvre exécutée par Papon qui servit de bouc émissaire, alors que De Gaule restait tabou. Je retiens aussi de “Mon_Général” l’argument , en me disant d’ailleurs qu’il doit bien se retourner dans sa tombe aujourd’hui. Je n’oublie pas dans le droit fil de ses ambitions pour la France, la réalisation du Concorde et du paquebot “France”. Je n’oublie pas son absence d’humour, sauf exceptions comme quand il s’agissait de dire que les Français étaient des veaux : faut dire qu’il avait autour de lui un parterre de rampants et de bénis-oui-oui dignes de Louis XIV. Je me souviens encore de ces pitoyables débats télévisés dignes de l’URSS à la même époque, où tous les journalistes étaient trillés et les questions préarangées. On se souvient, à la suite d’un de ces débats, de la terrible chasse aux sorcières qu’il a fait conduire au SDEEC (aujourd’hui DGSE) le jour où un faux journaliste (vrai agent du SDEEC) lui avait demandé publiquement s’il estimait que la gérontocratie était un mode de gouvernement valable. On doit aussi se remémorer sa méconnaissance absolue de l’écologie la plus élémentaire et sa mise sur pied de l’agriculture de batterie. Je me rappelle aussi les mois qui précédaient mai 68, où tout le monde le trouvait tellement coincé, inadapté, ringard et déphasé. S’il a fait la guerre de 39-45 en quittant le pays, il a remis cela en 68, en étant cette fois Chef de l’Etat : porté disparu pendant plusieurs heures en pleine crise de régime. Faut le faire ! Pour finir, je n’oublie pas ce jour de 69 où mon professeur d’histoire nous a annoncé, atterré, que De Gaule venait de s’éteindre : puis son air incrédule et complètement ahuri, lorsque nous nous sommes tous écroulés de rire. Le cours s’était d’ailleurs arrêté sur-le-champ, ce qui a coupé court à toute évocation historique du personnage. Nous étions trop jeune pour avoir mordu au tabou de la Grande Histoire. Ses défauts nous sautaient aux yeux.

    14 juin 2004 à 0 h 50 min
  • R. Ed. Répondre

    Je peux difficilement être un Français honorable(avec majuscule de préférence ) vu que je ne suis que Belge( avec majuscule quand-même malgré cette tare)et en plus Flamand (encore une majuscule, malheureusement)Bien le bonjour chez vous !Je vous conseille quand-même pour le reste du texte d’en utiliser un meilleur traitement une autre fois. Relisez-vous,que diable ,avant de publier !

    13 juin 2004 à 22 h 59 min
  • Isabelle Répondre

    Merci a vous les 3 premiers intervenants de noter l’absence de Chirac aux obseques de Ronald Reagan. En effet, en tant que francaise devenue americaine et etablie aux USA, je peux temoigner personnellement de ce moment d’emotion nationale qui, en effet, m’a rappele le meme type de sentiment en 1970 a la mort du General de Gaulle. Et, bien que j’etais tres jeune a l’epoque, je me souviens avoir vu a la television tous les chefs d’etats, y compris le president americain Nixon aux obseques du General a Notre Dame. Je peux donc vous confirmer que, vu de ce cote de l’Atlantique, l’absence de Chirac aux obseques de Reagan a en effet ete ressentie comme une claque personnelle dans la figure de la plupart des americains d’autant plus que celui-ci n’avait qu’a faire un petit detour apres la reunion du G-8 avant de rentrer en France, et d’autant plus, qu’une semaine avant, il avait soi-disant essaye de s’engager dans une certaine reconciliation avec le peuple americain en exprimant une certaine gratitude pour le debarquement de 1944. Croyez-moi, cette derniere gifle donnee par Chirac a a jamais efface dans le coeur de la plupart des americains tout sentiment que Chirac pouvait peut-etre etre quelqu’un d’honorable. L’un de nos commentateurs journalistiques a meme suggere, qu’aux obseques futures de Chirac, les Etats-Unis devraient envoyer Michael Moore bien que je suis sure que nous, nous aurons beaucoup plus de classe que cela. Je suis d’ailleurs surprise que l’article d’Alain Dumait qui mentionne le fait que Chirac ait pu s’inspirer de certaines mesures politiques de Ronald Reagan n’ait pas mentionne son absence aux obseques d’un grand homme. Alors merci a vous trois intervenants. Cela me rechauffe le coeur de voir qu’il y a encore des francais honorables et qui pensent clairement.

    13 juin 2004 à 19 h 20 min
  • R. Ed. Répondre

    N’oublions pas que M. le Président Reagan s’était entretenu avec celui du Front National,M. Le Pen. C’est peut-être la raison pour laquelle Chirac n’a pas daigné se déplacer ?

    13 juin 2004 à 18 h 52 min
  • TLarger Répondre

    coup de chance, ce coup ci les russes ne sont pas allés jusqu’à Paris, ce qui évite aux français l’obligation de remercier les américains une deuxième fois. La main que tu ne peux mordre, baise la, je croyais que c’était un dicton d’outre méditerranée

    13 juin 2004 à 8 h 20 min
  • Gil Linard Répondre

    Chirac préfère être présent aux obsèques d’Hafez El Assad qu’à celle de Ronald Reagan. Sans commantaires… Tout est dit…

    12 juin 2004 à 20 h 37 min
  • Lafayette,nous voici ! Répondre

    A ma connaissance, la France a été le seul pays occidental à ne pas être représentée, au niveau des chefs d’Etat ou de gouvernement, aux obsèques de Ronald Reagan. Quelle honte… C’est Michel Barnier, simple ministre, qui l’a représentée avec Giscard, qui n’a plus de fonctions officielles. Qui compte-t-on amadouer, quel électorat compte-t-on capter, avec de telles méthodes ? En tous cas, Messieurs, vous n’aurez pas ma voix.

    12 juin 2004 à 19 h 07 min

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