Comment éviter le naufrage de l’Afrique ?

Comment éviter le naufrage de l’Afrique ?

La révolution dite démocratique qui agite la Tunisie et touche de façon plus diffuse l’Algérie et l’Egypte estompe quelque peu ce qui se passe en l’Afrique. La lutte encore feutrée que se livrent les deux présidents de la Côte d’Ivoire fait passer au second plan les troubles qui ensanglantent périodiquement nombre de pays du continent africain et masque l’implantation d’Al-Qaida avec ses prises d’otages.

Que nous apprend la géopolitique pour appréhender les réalités de ce continent ?

Elle nous ramène d’abord à l’Histoire de la colonisation, qui s’est déroulée durant la deuxième moitié du XIXe siècle. Cette colonisation s’est révélée facile pour deux raisons :

  • Le continent était vide car il ne comportait que 150 millions d’habitants.

  • Il était peuplé de tribus n’ayant encore acquis ni l’écriture, ni langue véhiculaire reconnue.

Que firent alors les colonisateurs anglais et français ?

D’un côté ils apportèrent leurs techniques, leurs sciences et leurs langues et de l’autre pratiquèrent un découpage territorial artificiel adapté à leur zone d’influence politique avec des symboles comme Fachoda et la guerre des Boers en Afrique du Sud.

Quel est le bilan objectif de cette colonisation, qui n’a finalement duré qu’un siècle ? Trois conséquences :

  • L’hygiène et la médecine ont amené une explosion de la natalité et de la démographie : de 150 millions d’habitants à l’origine, les habitants sont devenus un milliard en 2010, et l’on attend un milliard et demi d’habitants en 2050. Comment concevoir une croissance économique et une organisation sociale compatibles avec cette révolution du peuplement ?Constatons qu’il n’existe pas de précédent historique auquel se référer et qu’aucun économiste ne se hasarde à répondre.

  • Les dialectes n’ayant pas de référence écrite, les langues véhiculaires et officielles ne peuvent être que le français et l’anglais, des apports occidentaux.

  • Les frontières nationales tracées par les colonisateurs sont le plus souvent artificielles et ne correspondent pas à des découpages ethniques rationnels ou reconnues par leurs populations.

Ces constats purement factuels, sans aucun parti pris, mériteraient de la part de la communauté internationale, de l’ONU, de l’OCDE, du G 20, des analyses, des diagnostics et des propositions dépassant les clivages politiques, idéologiques ou nationaux.

Pour des populations qui découvrent la lecture et l’écriture… française ou anglaise, des slogans comme démocratie à l’occidentale ou élections sont vides de sens lorsqu’il s’agit de vivre avec un dollar par jour.

La crise économique et financière qui traverse les pays développés doit être l’occasion d’une vraie prise de conscience. La conscience que notre civilisation se trouve face au défi majeur de populations prêtes à tout pour survivre.

Il faut l’admettre et y répondre, vite, très vite.

Hubert Beaufort

avec l’aimable autorisation de Radio Notre-Dame

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Comments (9)

  • sas Répondre

    Plutot comment eviter

    LE NAUFRAGE DE LA FRANCE……

     

    SAS

    20 février 2011 à 14 h 26 min
  • IOSA Répondre

    La véritable raison de tant d’insistance pour orienter l’Afrique ( selon nos besoins) est toute simple….

    NOUS AVONS FOURNIS A CES PEUPLES DE QUOI FABRIQUER ET NOUS BALANCER SUR LA TRONCHE UNE ARME DE DESTRUCTION MASSIVE…

    Fallait vraiment être très con pour le faire.

    IOSA

    20 février 2011 à 12 h 56 min
  • IOSA Répondre

    En France le jus sanguinis se trouve où, car à part Asterix & Obélix dans les BDs et le pastis ricard du bistroquet ?

    Je ne vois que du sang de navet parmis les représentants du peuple de France.

    Et comme ils représentent la Volonté des français ( qui par ailleurs ont votés pour eux), je suis bien obligé de faire un amalgame relationnel entre eux…tant qu’ils voteront pour les premiers.

    Alors, j’ai décidé de prendre mes responsabilités ( comme en Tunisie, Egypte et autres pays où souffle le véritable vent révolutionnaire), je vote Marine !

    IOSA

    19 février 2011 à 23 h 25 min
  • LE - ROUX Répondre

    Nous n’avons plus rien à faire en Afrique.

    L’Afrique aux Africains et l’Europe aux Européens.

    Car on ne peut pas être contre l’immigration et partisans à la fois de la présence Française out Europénne sur ce continent. Ce qui n’empêche pas les relations commerciales sur un plan juste et équitable.

    Les mêmes puissants qui ont organisé et proné la COLONISATION sont les mêmes qui organisent et soutiennent les partis et réseaux IMMAGRATIONISTES en Europe et tout particulièrement en France.

    Et tout ceci n’est pas fait par HUMANISME Chrétien ou Non Chrétien, mais par l’appât du Gain.

    Les Peuples Européen ne se sont jamais enrichis au détriment des pays colonisés.

    Exemple : Les PAYS BAS sont redevus prospères à partir de 1948 après avoir abandonné leurs colonies du Pacifique.

    19 février 2011 à 22 h 01 min
  • Anonyme Répondre

    St Ex : "  Il y a différentes vitesses d’évolution selon les organismes vivants, les races et espèces, et aussi les continents. On ne peut nier les règles de la nature.
    –         Exact. On peut aider un peu, influencer un peu, doucement, avec respect et considération pour les peuples, mais il faut coller a la Nature, respecter l’Ordre des choses.
    De meme que dans un autre domaine qui devrait nous être cher, la Nature nous dit que le taux maximum probable d’étrangers acceptables dans un Pays est de 5 ou 6 %. On demande quand le retour au Jus Sanguinis?

    pi3.1415926535  : " Le défi majeur face auquel se trouve notre civilisation,  c’est que elle, elle n’est prête à rien pour survivre."
    –         Brillant, PI, et foncierement exact. Kudos!
    Sympa de lire parfois des trucs intelligents sur le forum, n’est-ce-pas?

    Best,

    Mancney

    19 février 2011 à 17 h 27 min
  • pi31416 Répondre

    « notre civilisation se trouve face au défi majeur de populations prêtes à tout pour survivre. »

    Le défi majeur face auquel se trouve notre civilisation,  c’est que elle, elle  n’est prête à rien pour survivre.

    19 février 2011 à 7 h 58 min
  • Anonyme Répondre

    Bonne analyse pertinente. La colonisation a été avant tout intéressée sur le plan financier. Elle n’a jamais été faite seulement pour aider les indigènes à évoluer. Seuls les idiots utiles croient ça. Cependant, la solution est qu’il faut laisser l’Afrique évoluer à sa cadence et passer de son moyen-âge actuel (même si les armes à feu remplace lances, machettes et sagaies) à l’âge des lumières et ensuite l’âge industriel puis l’âge actuel chez nous des services. Quelques siècles, quoi. On essaye encore de leur faire griller les étapes ! Seuls quelques rares individus le peuvent. Fichons-leur la paix. Il y a différentes vitesses d’évolution selon les organismes vivants, les races et espèces, et aussi les continents. On ne peut nier les règles de la nature.

    18 février 2011 à 17 h 05 min
  • IOSA Répondre

    Mais cousin Hubert, nous savons depuis belle lurette que notre influence s’estompe peu à peu dans les anciennes colonies !

    A vrai dire et nul ne peut le contester, nous avons pris les ressources qu’il nous fallait ( et même bien plus) et laisser ces anciennes colonies avec les infra-structures datant de cette époque et qu’il nous plait de revisiter lors de nos vacances touristiques flattant notre gloire passée à botter le bas du dos de ces sauva…../pardon, indigènes qui ne savaient même pas, qu’ils avaient sous leurs pieds d’immenses trésors.

    Certes, ces pays revendiquent une démocratie qui ressemblerait à la notre et ce par la magie d’internet, où même au fin fond de la brousse, il est loisible de visiter virtuellement nos pays dits civilisés (UCs gracieusement offerts par les ONG françaises) et d’exercer le merveilleux métier de "brouteur", que jadis chez nous, on désignait comme gigolo.

    Nous pourrions dire, que nous leur devons rien, si (malheureusement) nous n’avions pas mis en place des dictateurs zélés à notre cause, afin de garder un contrôle sur cette partie du monde.

    Aujourd’hui, les peuples se révoltent et veulent assumer une démocratie qu’ils non jamais connu.

    Alors, laissons les se découvrir sans remettre nos pieds dans leur plat et attachons nous à nettoyer la France des éléments hostiles à celle-ci.

    Car il faut bien commencer par le début…n’est-ce pas ?

    IOSA

     

    18 février 2011 à 16 h 03 min
  • sas Répondre

    Enore une vraie fausse bonne idee maconico/maffieuse : UPM ou ump même merde…

     

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