En défense de Guy Millière
Dans le numéro 1365 de notre journal, une fois de plus, Guy Millière est cloué au pilori par un poutinolâtre.
M. Michel Garbage l’accuse de « prise de position partiale ».
Alors je cours le même risque. Pourtant, il ne s’agit pas de parti pris ; mais de prise de parti. C’est très différent, en cela que le second vient après réflexion, décision prise, tout bien considéré, le positif et le négatif.
Il est très rare que la balance soit équilibrée. M. Millière prend le parti de l’Occident contre M. Poutine agresseur d’un pays voisin, plus faible, qui ne le menaçait pas. Moi aussi.
Je suis un repenti. Pendant longtemps, j’ai pensé que M. Poutine était un dirigeant, autoritaire certes, mais dont l’engagement au service de ce qu’il considérait comme l’intérêt de la Russie, aurait pu servir d’exemple à nos présidents successifs.
J’ai même écrit qu’une entente pouvait être recherchée avec la Russie, sans renversement d’alliance, même après 2014, l’insurrection du Donbass et l’annexion de la Crimée.
Mais, le 24 février, M. Poutine a jeté le masque et a balayé mes illusions.
L’apparatchik communiste du KGB a ressurgi, et on peut craindre, surtout après les regrets qu’il a maintes fois exprimés de la disparition de l’URSS, qu’il reprenne à son compte, si personne ne l’arrête, les rêves tsariste et soviétique de conquête de ce qu’il considère comme l’espace vital et les « marches » légitimes de la Russie.
En tout cas, tous les pays de l’est européen, qui ont subi les Russes si longtemps, l’ont compris comme cela, et trente pays sont suffisamment inquiets pour apporter leur soutien à l’Ukraine. Tous ces pays sont-ils aux ordres de l’OTAN dont ils pourraient se retirer s’ils le souhaitaient ? La Suède et la Finlande, neutres depuis si longtemps, sont-elles contraintes d’y adhérer à leur tour ?
M. Garbage ressort en vrac des arguments qui, tous, visent à faire rejaillir la responsabilité du conflit sur les Occidentaux, Anglo-Saxons en tête évidemment.
C’est le Russe qui envahit mais c’est l’Américain le coupable.
Bien sûr, les Américains ont en tête d’abord leurs intérêts, comme tous les peuples du monde, et des conflits d’intérêts, économiques, financiers nous opposent parfois ; conflits auxquels l’Europe plus peuplée et globalement plus riche que les USA devrait pouvoir faire face, non ?
De même la détestable invasion du « woke » est résistible ; si nous le voulons bien. M. Garbage ressort les poncifs habituels : le génocide des Indiens d’Amérique, en oubliant que, dans leur grande majorité, ces Américains-là étaient des Européens à peine débarqués ; les guerres par procuration des États-Unis, alors que c’est ce qu’ont fait les Russes contre nous lors de tous les conflits de la décolonisation pendant la guerre froide.
Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Il s’agit d’un problème d’aujourd’hui, de domination de peuple, appuyée sur la force militaire, in fine de souveraineté, de prise de pouvoir politique et donc de liberté.
Que M. Poutine soit un dictateur ou non m’importe peu – si cela convient aux Russes en Russie. Mais qu’il se comporte en conquérant m’importe beaucoup. C’est lui qui vient de donner un coup d’arrêt à toute velléité de rapprochement et de ressusciter l’OTAN.
Malgré la conscience que j’ai que, dans tout conflit, il n’existe pas de chevalier blanc, je continuerai à faire davantage confiance aux États-Unis qui n’ont jamais connu une période de dictature depuis leur naissance, qu’à la Russie qui n’a jamais connu la démocratie dans toute son histoire.
Comments (11)
comme dit thibault mortier, l’occident c’est la liberté, entre autre, de se faire inoculer de force.
on apprend que l’union européenne a acheté 4,5 milliards de doses de vaccin pour 71 milliards d’euros, soit 10 doses par habitant !
officiellement ce vaccin n’empeche pas d’attraper le virus mais il empeche … d’aller à l’hopital. en effet, les statistiques ont montré que, en proportion, les non vaccinés hospitalisés étaient plus nombreux. sauf que 30% des vaccinés malades étaient comptés parmi les non vaccinés, sous le pretexte officiel qu’ils tombaient malades dans les 15 jours après la vaccination.
la plupart des “non vaccinés” à l’hopital étaient donc en réalité des vaccinés qui ont attrapé le virus peu de temps aprés leur vaccination, ce qui est particulièrement fréquent.
tout ça pour dire que si on rectifie cette manipulation statistique grossière, le vaccin montre une totale inefficacité, sans parler des nombreux effets secondaires mis sous le tapis.
malgré tout, chaque habitant de l’UE est brutalement prié de se faire enfiler 10 doses de cette saleté pour que nos vertueux dirigeants hystériquement anti-poutine puissent se partager 70 milliards d’euros de pots de vin.
Guy Millière se signale par des articles qui suscitent plutôt la commisération que l’envie de le défendre et ses outrances sont généralement proportionnelles à la pauvreté des arguments qu’il présente. Votre défense, M. Dubois, n’est guère plus convaincante.
Vous écrivez que les États-Unis qui n’ont jamais connu une période de dictature depuis leur naissance et que la Russie n’a jamais connu la démocratie dans toute son histoire. Et vous reprochez à Poutine d’être conquérant.
Je voudrais tout d’abord vous rappeler, M. Dubois, au sujet des conquérants, que bien que vous soyez français, je ne ne vous ai guère entendu faire repentance des campagnes de Louis XIV, de Napoléon, ou du général de Bourmont. Soyez logique : une conquête n’est pas blâmable en soi.
Vous parlez de … démocratie ?! Je soutiens pour ma part que la prétendue démocratie dans laquelle nous vivons n’est que le champ clos des intérêts industriels : le citoyen occidental est libre, certes, mais libre de ne pas s’exprimer, libre d’aimer l’invasion migratoire, libre de consommer à outrance et de s’abrutir par tous les moyens, libre de se faire inoculer, libre de se signer à lui même une attestation de déplacement pour promener son chien, libre d’être intégré après son refus du traité de Lisbonne, libre de penser comme on lui dit, libre de ne pas faire de feu dans son jardin. Singulière conception qu’est la votre de la “démocratie”, M. Dubois, dont on pourrait discuter d’ailleurs plus avant sur ce simple cas élémentaire : un tyran démoniaque démocratiquement élu serait-il l’expression d’un pouvoir légitime ? Vous avez deux heures…
Là où je vous soutiens pleinement, M. Dubois, c’est quand vous dites que les EU n’ont jamais connu de dictature chez eux. L’explication en est cependant très simple : ils l’ont installée chez tous les autres pays du monde, au moyen principal de l’hégémonie du dollar. Et ce savoir faire financier est un des responsable de la situation déséquilibrée du monde.
Entendons nous bien : ce n’est pas le déséquilibre, qui me révolte, M. Dubois, c’est le moyen déloyal dont il est la conséquence. Il n’y a pas besoin de s’appeler Hollande, pour vomir la finance.
Au sujet des EU, M. Dubois, si j’étais Vietnamien, je n’oublierai jamais trois choses. Ne l’étant pas, je n’en citerai que deux : ce pays n’a eu aucun scrupule à utiliser des armes atomiques contre des populations civiles, et quelques décennies plus tard, à faire presqu’un million de morts en Irak sur la base d’accusations sciemment fausses, opération dont l’occident prétendument chrétien est objectivement complice, la France un peu moins (merci Villepin). Ce sont des actions irrémissibles, qui mettent ce pays au ban des nations civilisées. Aurez-vous le courage de soutenir le contraire ?
Poutine est peut-être en train de renverser la table, et peut-être que l’ordre Russe ne sera pas meilleur que l’ordre Etats-Uniens, puisqu’il faut regretter que la prétendue Europe ne joue qu’un rôle de prostituée dans cette affaire et n’aie pas de proposition d’ordre européen. Mais ce nouvel ordre ne pourra guère être pire que l’ordre précédent, et je soutiens encore que de l’équilibre de pouvoirs opposés découle une plus grande liberté de l’homme, qui est la seule valeur que je consent à défendre (ce mot ne s’entendant pas ici au sens libertarien du terme, je vous vois venir).
J’approuve entièrement ce commentaire de haute volée, tant sur la forme que sur le fond et présente mes respects à son auteur. Dommage que nous n’ayons pas l’occasion de le lire plus souvent. J’ajoute qu’il faut être sacrément hypocrite pour soutenir le texte de Millière concerné et nier à ce point des évidences qui sautent aux yeux.
Merci chère “Madame (?) Tograf”, vous allez me faire rougir !
Hélas, je ne suis qu’un “transgenre”. Dommage…
Mais que cela ne vous empêche pas de commenter, surtout.
en résumé, un procès d’intention contre le méchant poutine qui rêverait de reconstituer l’URSS, et une confiance sans conditions à l’amérique incarnée par le gentil clan biden, épris de démocratie et de liberté.
mr dubois, à part ce conte pour enfants en bas âge, ça ne vous est pas venu à l’idée d’étudier les faits de manière précise pour pouvoir donner un avis sérieux?
Ce redresseur de torts veut défendre Millière qui s’est mis dans un très mauvais cas.
Il s’y prend fort mal, il ne connait visiblement pas la situation, sa “défense” est une véritable catastrophe pour les amis de la fausse démocratie ukrainienne qui ne voulait qu’une bonne amitié sans arrières pensées avec l’Ogre russe.
Il tombe dans l’erreur impardonnable de considérer la Russie de 2022 comme l’URSS, alors qu’il y a eu une rupture profonde; cette bévue de taille est commise par tous les incultes qui ne connaissent pas le passé et veulent donner un avis sententieux.
Il faut être borné pour ne pas prendre en considération les provocations graves et le statut de paria laissé à une partie des habitants de l’Ukraine. L’histoire ne commence pas le 24 février, et début mars l’Ukraine attaquait en force.
Les “straussiens” qui gouvernent à Washington ont programmé cette escalade depuis plus de 20 ans, et les accords de Minsk dont les USA, la France , l’Allemagne devaient exiger l’application, assuraient la sécurité de tous. La Russie a demandé de nombreuses fois un accord, toujours refusé avec mépris.
Le défenseur de Millière est ridicule car il ne connait pas du tout la question et vent donner des leçons, il n’a pas le culot de Millière.
Voici au moins un auteur – Dubois – dont nous savons désormais de quel coté penche le coeur. Par contre l’encerclement de fait par les US et leurs valets de la Russie au moyen – entre autres – de l’Otan : passé sous silence. De même que la co belligérance de fait des US en Ukraine contre les Russes ne peut être niée : en dehors du flot d’armes sophistiquées fournies aux néo-nazis, dont une partie est détournée par les mafieux ukrainiens. Qui pourra nier que les missiles Himar US, très certainement manoeuvrés par des américains qui tiennent à garder la main sur leurs technologiers, guidés sur les cibles russes par les satellites US eux mêmes paramétrés par des US est en fait un casus belli de ces derniers qui verraient bien dans ce conflit les armées européennes aller au casse pipe sur le terrain.
Assumez jusqu’au bout et faites un club avec Millière : tout le monte prône la “transparence”, alors, jetez vous à l’eau vous aussi. Vous serez en bonne compagnie avec der Layette, Macron et autres aux bouffeurs de Popoffs, les naufrageurs de nos nations au nom de valeurs LBGTQETC…
Malheureusement pour vous (ou plus exactement, alignement productif) Votre article est bourré de mensonges par omission, vous oubliez les 14 000 morts du Donbass, les manifestations nazillardes, la glorification du banderismes…
Allez, attendons une première vérité
Je me demande ce que dirait les Américains si monsieur Poutine passait un accord avec Cuba et si comme Krouchtchev il installait des bases de missiles sur le sol Cubains. Ce que l’OTAN tenterait de faire en Ukraine sans respecter les accords de Minsk.
Argumentaire tout aussi mauvais que celui de Millères. Poutine n’a pas jeté le masque: il a bien vu que les Occidentaux
mentaient depuis au moins 1991 (encerclement de la Russie par l’OTAN ; non respect des accords de Minsk) et comme
un bon judoka, sentant son pays en péril, il a attaqué ceux qui massacraient les russes au Donbass (qui n’a d’ailleurs été
ukrainien comme la Crimée que grâce aux bolcheviks, Staline puis Khroutchev. Ces régions étaient russes depuis Catherine la Grande) et visaient à faire de l’Ukraine une base Otanienne contre la Russie. Il a fait comme Kennedy en 1962 face aux menaces de Khroutchev qui s’est alors retiré…